Témoignage du vécu d'un ami avec qui je partage plusieurs points de vue :
Et si une autre voie était possible pour le Maroc et l'Algérie ?
Je suis curieux de voir comment nos amis Algériens expliquent ce paradoxal retournement de l'histoire :
Le 8 mai 1945, la France gaullienne a massacré 45000 algériens à Sétif et Guelma. Selon les officiels Algériens, cette même France serait responsable de la mort d'un million et demi d'Algériens, pourtant Tebboune et compagnie y voient toujours une puissance amie.
A l'opposé le Maroc, ce pays voisin qui a armé, soutenu diplomatiquement et financièrement, en sus d'abriter des centaines de milliers de réfugiés Algériens sur son sol et tout le commandement militaire FLN dit le "clan d'Oujda", est considéré comme "l'ennemi classique" selon Chengriha et l'ennemi de toujours selon Tabboune.
Quand en 1976 l'Algérie officielle a "jeté" de l'autre côté de la frontière 50000 familles, ce n'étaient pas des représentants du "Makzen marroki" haï qui ont pâti de ce geste inhumain, mais bel et bien des hommes, des femmes et des enfants dont beaucoup ne savaient même pas qu'ils étaient porteurs de la nationalité marocaine attendu qu'ils avaient toujours vécu en harmonie avec leurs frères et sœurs Algériens.
Aujourd'hui, dans un esprit d'apaisement, je publie ce texte, accompagné d'une photographie sur laquelle figurent des enfants (Algériens et Marocains) qui allaient à l'école Moulay Abdallah pour apprendre et qui ne s'étaient jamais posé la question de leurs nationalités respectives. Y figurent également, deux instituteurs qui ont marqué ma génération : M. Taleb, et M. Messaoudi. La seule chose que je sais du premier est qu'il était Algérien, mais c'était un excellent pédagogue. Le second quant à lui est marocain, il est le père de trois grands docteurs dont l'ancien député maire de Taza. Sur la photo figurent de nombreux enfants des quartiers proches du moulin S'kiker et surtout des enfants de Maghnia, Sidi Bel-Abbès, Tlemcen, Nedroma, Ghazaouet, etc. Ils ne portaient pas leurs nationalités sur leurs fronts ni dans leurs cartables. C'étaient juste des enfants réunis autour de la noble cause du savoir.