Willelmicha
Je suis une Licorne
Réalisée dans l'agglomération de Lyon, une étude inédite en France montre l'importance des discriminations dans l'accès au crédit bancaire.
Le secteur bancaire traite-t-il de façon équivalente les clients selon leur origine ? Autrement dit, a-t-on le même accès au crédit si l'on porte un nom à consonance maghrébine, si l'on est d'origine subsaharienne ou si l'on est une femme ? Un testing, le premier en France, sur la question de la discrimination dans l'accès au prêt immobilier ou à la création d'entreprise révèle que ces trois catégories de population sont clairement défavorisées dans l'accès au crédit.
Pour réaliser cette étude, commandée par la mairie de Villeurbanne à l'association ISM Corum, avec le soutien de l'État et du Défenseur des droits Jacques Toubon, 90 tests ont été effectués dans 63 agences bancaires de l'agglomération lyonnaise représentant 12 banques différentes parmi les connues. Elles ont été testées chacune pour l'obtention d'un prêt immobilier par deux primo-accédants, non-clients de la banque, de nationalité française, locataires dans le secteur social et ayant le même revenu. Seule différence entre les deux clients potentiels : l'un est d'origine supposée migratoire, l'autre pas.
La discrimination commence dès la demande de rendez-vous.
La deuxième série de tests portait sur l'accès au prêt à la création d'entreprise. Même profil des emprunteurs si ce n'est leurs origines. Un des testeurs était « un homme supposé sans origine migratoire », l'autre « un homme supposé d'origine maghrébine », et le troisième « une femme sans origine migratoire ».
« La discrimination commence dès la demande de rendez-vous », révèle Éric Cediey, directeur de l'ISM Corum. « L'homme supposé sans origine migratoire bénéficie d'un entretien sans qu'on lui demande de pièce d'identité, alors que l'homme d'origine subsaharienne s'est vu refuser l'entretien à défaut de pièce d'identité dans cinq agences. »
À l'étape suivante, l'accueil réservé en agence diffère également d'un client à l'autre. « L'entretien a eu lieu debout, l'ambiance n'était pas à l'intimité, car les autres clients qui venaient à l'accueil suivaient notre conversation. Tout s'est passé rapidement, elle ne m'a pas laissé l'occasion de poser de questions », témoigne le testeur d'origine subsaharienne. Son homologue sans origine migratoire a, lui, obtenu un rendez-vous assis dans un bureau.
La discrimination s'accentue davantage lorsqu'il s'agit de négocier le prêt. « Le client supposé sans origine migratoire s'est vu proposer un prêt au taux de 2,20 % sur une durée de 20 à 25 ans, alors que le client supposé d'origine subsaharienne a obtenu un taux de 2,8 % sur une période de 25 à 28 ans, mais pas sur 20 ans », explique Éric Cediey.
Pour la création d'entreprise, les différences de traitement sont plus criantes encore. « Le créateur d'entreprise supposé d'origine maghrébine n'a jamais reçu de simulation de prêt, alors que le créateur supposé sans origine migratoire a accédé à ces informations dans la quasi-totalité des agences bancaires testées », révèle le directeur de l'étude. La femme créatrice d'entreprise a, elle, reçu moins de simulations de prêt que son collègue masculin.
Les banques « surprises » par les résultats
Pour le Défenseur des droits Jacques Toubon, la diffusion de cette étude doit être l'occasion d'interpeller le secteur bancaire. « Il ne s'agit pas de faire la morale, mais de faire évoluer les pratiques du secteur bancaire. Il doit se rendre compte qu'il existe ce type de risque et qu'il faut prévenir ce type de comportement », estime Jacques Toubon, qui prévoit d'alerter les autorités et les ministères concernés, les fédérations bancaires et les associations de créateurs d'entreprise. Comme pistes de réflexion pour lutter contre ces discriminations, il avance « la formation des cadres de banque, mais également de tous ceux qui sont en contact avec la clientèle, y compris par téléphone ou le contact en ligne ». Il demande en outre l'établissement de règlements de déontologie et d'éthique pour assurer l'égalité dans le secteur bancaire, ainsi que la création d'un observatoire national des discriminations.
Et dernier argument avancé pour finir de convaincre le secteur : « Un profit économique peut être fait en luttant contre les discriminations. Les banques se privent ainsi de clients potentiels… »
En attendant, les banques passées au banc d'essai se sont déclarées « surprises » par les résultats qui leur ont été communiqués, tout en reconnaissant que « le sujet n'avait effectivement pas été travaillé en interne ».
http://www.lepoint.fr/economie/pour...origine-maghrebine-22-09-2017-2158862_28.php?
certains ne supportent pas de voir des têtes frisées bien gagner leur vie et réussir, le vieille jalousie bien ancrée dans ce pays où l'africain doit rester à récurer les chiottes du soit disant autochtone
Le secteur bancaire traite-t-il de façon équivalente les clients selon leur origine ? Autrement dit, a-t-on le même accès au crédit si l'on porte un nom à consonance maghrébine, si l'on est d'origine subsaharienne ou si l'on est une femme ? Un testing, le premier en France, sur la question de la discrimination dans l'accès au prêt immobilier ou à la création d'entreprise révèle que ces trois catégories de population sont clairement défavorisées dans l'accès au crédit.
Pour réaliser cette étude, commandée par la mairie de Villeurbanne à l'association ISM Corum, avec le soutien de l'État et du Défenseur des droits Jacques Toubon, 90 tests ont été effectués dans 63 agences bancaires de l'agglomération lyonnaise représentant 12 banques différentes parmi les connues. Elles ont été testées chacune pour l'obtention d'un prêt immobilier par deux primo-accédants, non-clients de la banque, de nationalité française, locataires dans le secteur social et ayant le même revenu. Seule différence entre les deux clients potentiels : l'un est d'origine supposée migratoire, l'autre pas.
La discrimination commence dès la demande de rendez-vous.
La deuxième série de tests portait sur l'accès au prêt à la création d'entreprise. Même profil des emprunteurs si ce n'est leurs origines. Un des testeurs était « un homme supposé sans origine migratoire », l'autre « un homme supposé d'origine maghrébine », et le troisième « une femme sans origine migratoire ».
« La discrimination commence dès la demande de rendez-vous », révèle Éric Cediey, directeur de l'ISM Corum. « L'homme supposé sans origine migratoire bénéficie d'un entretien sans qu'on lui demande de pièce d'identité, alors que l'homme d'origine subsaharienne s'est vu refuser l'entretien à défaut de pièce d'identité dans cinq agences. »
À l'étape suivante, l'accueil réservé en agence diffère également d'un client à l'autre. « L'entretien a eu lieu debout, l'ambiance n'était pas à l'intimité, car les autres clients qui venaient à l'accueil suivaient notre conversation. Tout s'est passé rapidement, elle ne m'a pas laissé l'occasion de poser de questions », témoigne le testeur d'origine subsaharienne. Son homologue sans origine migratoire a, lui, obtenu un rendez-vous assis dans un bureau.
La discrimination s'accentue davantage lorsqu'il s'agit de négocier le prêt. « Le client supposé sans origine migratoire s'est vu proposer un prêt au taux de 2,20 % sur une durée de 20 à 25 ans, alors que le client supposé d'origine subsaharienne a obtenu un taux de 2,8 % sur une période de 25 à 28 ans, mais pas sur 20 ans », explique Éric Cediey.
Pour la création d'entreprise, les différences de traitement sont plus criantes encore. « Le créateur d'entreprise supposé d'origine maghrébine n'a jamais reçu de simulation de prêt, alors que le créateur supposé sans origine migratoire a accédé à ces informations dans la quasi-totalité des agences bancaires testées », révèle le directeur de l'étude. La femme créatrice d'entreprise a, elle, reçu moins de simulations de prêt que son collègue masculin.
Les banques « surprises » par les résultats
Pour le Défenseur des droits Jacques Toubon, la diffusion de cette étude doit être l'occasion d'interpeller le secteur bancaire. « Il ne s'agit pas de faire la morale, mais de faire évoluer les pratiques du secteur bancaire. Il doit se rendre compte qu'il existe ce type de risque et qu'il faut prévenir ce type de comportement », estime Jacques Toubon, qui prévoit d'alerter les autorités et les ministères concernés, les fédérations bancaires et les associations de créateurs d'entreprise. Comme pistes de réflexion pour lutter contre ces discriminations, il avance « la formation des cadres de banque, mais également de tous ceux qui sont en contact avec la clientèle, y compris par téléphone ou le contact en ligne ». Il demande en outre l'établissement de règlements de déontologie et d'éthique pour assurer l'égalité dans le secteur bancaire, ainsi que la création d'un observatoire national des discriminations.
Et dernier argument avancé pour finir de convaincre le secteur : « Un profit économique peut être fait en luttant contre les discriminations. Les banques se privent ainsi de clients potentiels… »
En attendant, les banques passées au banc d'essai se sont déclarées « surprises » par les résultats qui leur ont été communiqués, tout en reconnaissant que « le sujet n'avait effectivement pas été travaillé en interne ».
http://www.lepoint.fr/economie/pour...origine-maghrebine-22-09-2017-2158862_28.php?
certains ne supportent pas de voir des têtes frisées bien gagner leur vie et réussir, le vieille jalousie bien ancrée dans ce pays où l'africain doit rester à récurer les chiottes du soit disant autochtone