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Dieudonné, ou Tartuffe et les racistes
Par Eros Sana, Rino Della Negra (24 mars 2011)
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, l’humoriste et militant Dieudonné est un fervent supporter de l’extrême droite. Sa récente interview dans le journal Rivarol, le 11 mars dernier, permet de mieux cerner les contradictions d’un personnage toujours prêt à défendre la liberté d’expression de ses amis... et oubliant, qu’en France, antisémitisme, négationnisme et racisme ordinaire sont punis par la loi
« Tartuffe : Personnage de théâtre faux dévot, hypocrite et profiteur. »
Dieudonné était interviewé le 11 mars dans Rivarol [1], hebdomadaire d’extrême droite fondé en 1951. Ce journal est issu du courant d’extrême droite « de la contre-révolution » et se revendique du pétainisme. Il s’est illustré à sa création par des campagnes de défense des collaborationnistes condamnés à la Libération. Dieudonné tente de nous faire croire depuis quelques années que lui et ses amis – dont un nombre conséquent de racistes et de fachos – n’ont pour seuls ennemis que les « sionistes ». Dieudonné, le patron du Théâtre de la Main d’Or, est devenu l’allié et l’ami de ceux qui luttent contre « le lobby » (sioniste), quitte à oublier les déclarations et les actes racistes que ses « amis » ont perpétré à l’encontre des Noirs et des Arabes.
Le journal dans lequel il est interviewé a été condamné par la justice en 1993 pour avoir, entre autre, comparé les Maliens vivant en France à un cancer. Ce cancer aurait été infligé par les « lobbys » qui ont la France sous leur botte ; mais, bon pour les personnes qui orbitent autour de ce journal, les Maliens, ça reste un cancer quand même. La directrice d’alors, Marie-Luce Wacquez, a été jugée coupable le 8 mars 1994 pour la publication d’une caricature raciste réalisée par Chard à l’encontre de la communauté noire. Elle n’est plus en charge du journal, mais son successeur Jérôme Bourbon revendique fièrement son héritage politique dans des émissions de radios et articles [2]. Ces informations n’ont rien de confidentiel et Dieudonné ne peut les ignorer. Tout comme il ne peut ignorer les dessins racistes de Chard, l’illustratrice du journal, qui feraient presque passer Tintin au Congo pour une œuvre de critique de la colonisation [3].
(...)
Dieudonné se déclare également solidaire de Vincent Reynouard qu’il présente comme un père de famille nombreuse emprisonné pour ses idées. Vincent Reynouard est un négationniste qui œuvre à redorer la svastika du Troisième Reich : Hitler était un philanthrope et l’occupation allemande dans les années 1940, c’était du tourisme. Pas de massacre à Oradour-sur-Glane, pas de déportations... Tout ça, ce sont des mensonges du « lobby » qui embête le copain Robert, les grands hommes d’Église et les comédiens talentueux.
Vincent Reynouard est un ancien membre du Parti nationaliste français et européen (PNFE), un groupuscule néonazi dont la devise était « France d’abord ! Blanche toujours ! ».
suite http://www.bastamag.net/article1464.html
Par Eros Sana, Rino Della Negra (24 mars 2011)
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, l’humoriste et militant Dieudonné est un fervent supporter de l’extrême droite. Sa récente interview dans le journal Rivarol, le 11 mars dernier, permet de mieux cerner les contradictions d’un personnage toujours prêt à défendre la liberté d’expression de ses amis... et oubliant, qu’en France, antisémitisme, négationnisme et racisme ordinaire sont punis par la loi
« Tartuffe : Personnage de théâtre faux dévot, hypocrite et profiteur. »
Dieudonné était interviewé le 11 mars dans Rivarol [1], hebdomadaire d’extrême droite fondé en 1951. Ce journal est issu du courant d’extrême droite « de la contre-révolution » et se revendique du pétainisme. Il s’est illustré à sa création par des campagnes de défense des collaborationnistes condamnés à la Libération. Dieudonné tente de nous faire croire depuis quelques années que lui et ses amis – dont un nombre conséquent de racistes et de fachos – n’ont pour seuls ennemis que les « sionistes ». Dieudonné, le patron du Théâtre de la Main d’Or, est devenu l’allié et l’ami de ceux qui luttent contre « le lobby » (sioniste), quitte à oublier les déclarations et les actes racistes que ses « amis » ont perpétré à l’encontre des Noirs et des Arabes.
Le journal dans lequel il est interviewé a été condamné par la justice en 1993 pour avoir, entre autre, comparé les Maliens vivant en France à un cancer. Ce cancer aurait été infligé par les « lobbys » qui ont la France sous leur botte ; mais, bon pour les personnes qui orbitent autour de ce journal, les Maliens, ça reste un cancer quand même. La directrice d’alors, Marie-Luce Wacquez, a été jugée coupable le 8 mars 1994 pour la publication d’une caricature raciste réalisée par Chard à l’encontre de la communauté noire. Elle n’est plus en charge du journal, mais son successeur Jérôme Bourbon revendique fièrement son héritage politique dans des émissions de radios et articles [2]. Ces informations n’ont rien de confidentiel et Dieudonné ne peut les ignorer. Tout comme il ne peut ignorer les dessins racistes de Chard, l’illustratrice du journal, qui feraient presque passer Tintin au Congo pour une œuvre de critique de la colonisation [3].
(...)
Dieudonné se déclare également solidaire de Vincent Reynouard qu’il présente comme un père de famille nombreuse emprisonné pour ses idées. Vincent Reynouard est un négationniste qui œuvre à redorer la svastika du Troisième Reich : Hitler était un philanthrope et l’occupation allemande dans les années 1940, c’était du tourisme. Pas de massacre à Oradour-sur-Glane, pas de déportations... Tout ça, ce sont des mensonges du « lobby » qui embête le copain Robert, les grands hommes d’Église et les comédiens talentueux.
Vincent Reynouard est un ancien membre du Parti nationaliste français et européen (PNFE), un groupuscule néonazi dont la devise était « France d’abord ! Blanche toujours ! ».
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