Un article intéressant sur Rûmi qui remet un peu d'ordre sur les croyances et la vision du personnage:
[...]Il y a un paradoxe Rûmî, qu’il ne faut surtout pas simplifier. Rûmî est, d’un côté, un éminent professeur instruit dans les sciences musulmanes « extérieures » (c’est le terme arabe) : droit et théologie dogmatique ; d’un autre côté, il est le poète de l’amour divin qui brûle et fait danser le monde au-delà de toutes les normes. Une façon courante de se défaire du paradoxe est d’opposer deux Rûmî : celui de l’avant (qui enseigne les sciences religieuses à Konya) et celui de l’après (le poète brûlé d’amour).
On peut alors ne s’intéresser qu’au second et inventer un Rûmî
New Age, adaptable à tout marketing spirituel, déconnecté de la société de son temps. C’est le Rûmî « désislamisé » devenu «
le poète le plus vendu aux États-Unis » que décrit Rozina Ali, dans un article du
New Yorker (05/01/2017), « The erasure of Islam from the poetry of Rumi » : un auteur pour la mère du narrateur dans
Les particules élémentaires de Michel Houellebecq, cette dame égocentrique prétendument convertie au soufisme.[...]
Alors que paraissent une traduction du Livre de Chams de Tabriz et une biographie imaginaire de ce dernier, EaN se penche sur Rûmî.
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