MyriemF
VIB
Phénomène inquiétant un peu partout dans les forums de journaux arabes, européens, dans les forums libres.... Il y a des personnes qui malgré les horreurs de ces pratiques dans les zones contrôlées par les extrémistes 2 Daesh soutiennent ce genre de pratique
la question légitime : faut-il sanctionner les personnes qui soutiennent oralement ce genre de pratique contraire au droit fondamentaux? Les pays européens France Belgique Pays-Bas Italie Allemagne doivent-ils légiférée pour sanctionner ce genre de propos?
La charia et l'interprétation à la sauce Daesh me semblent deux choses différentes mais bon ...
La question se décline en 3 volets ... Est-ce souhaitable, envisageable et réalisable de sanctionner des personnes qui soutiennent par leurs propos ou écrits tenus en public des pratiques contraires aux droits fondamentaux?
Il m'apparaît non souhaitable et impensable de sanctionner des personnes qui s'expriment en faveur des règles ou de l'application de la charia tout comme celles qui affirment que le communisme est préférable au capitalisme. Il s'agit d'opinions favorables à des doctrines politiques dont certaines dispositions sont certes contraires aux droits fondamentaux. Toutefois, interdire les opinions c'est réprimer la liberté d'expression, qui est une des libertés fondamentales. Réprimer le discours n'empêche pas les gens d'adhérer à certaines idéologies. Ce n'est que lorsqu'elles s'expriment que l'on peut argumenter les opinions contraires à nos valeurs.
Est-ce une interdiction envisageable? Aucun gouvernement démocrate n'aurait le courage de sanctionner ce genre de propos. L'électoralisme pèse lourd dans le discours politique et la ligne adoptée par les partis. Le "politically correct" est omniprésent non seulement au sein des classes dirigeantes mais aussi des populations qui vivent en démocratie. Nos gouvernements osent eux-même à peine critiquer le traitement réservé à certains condamnés en Arabie Saoudite alors je vois mal comment ils justifieraient de bâillonner leurs propres citoyens sur la question.
Finalement, même si exprimer ces opinions se voyaient interdites, je vois difficilement l'application des sanctions. Comme nous vivons dans des sociétés où la présomption d'innocence s'applique, il faudrait des effectifs importants pour surveiller (monitor) largement le net, amasser la preuve requise, en plus d'encombrer encore plus les tribunaux et les prisons (dans l'éventualité où ce délit était passible d'emprisonnement). Aucune démocratie ne fait de prisonniers d'opinion.