salam
Mieux vaut en consommer peu et privilégier ceux qui sont naturellement présents dans les fruits et légumes. Explications.
Selon la toute première estimation du genre menée par l’Inra, l’Inserm et l’université d’Aix-Marseille en mars, 41 % des adultes français mangent trop de sucres dits libres. Par opposition aux sucres intrinsèques - présents naturellement dans les fruits, les légumes, le lait - les "libres" sont ceux ajoutés par les industriels aux aliments et aux boissons, ainsi que ceux, naturels, du miel, des sirops et des jus de fruits (voir le tableau ci-dessous).
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne donne pas de conseils particuliers pour les sucres intrinsèques "car il n’existe pas de données montrant qu’ils ont des effets nocifs sur la santé". En revanche, elle recommande de limiter la consommation des "libres" à moins de 10 % de la ration énergétique totale, de façon à réduire le risque de surpoids, d’obésité et de carie dentaire.
"Il serait préférable pour la santé de réduire encore cet apport à moins de 5 %, soit 25 grammes (6 cuillères à café) environ par jour", estime même le Dr Francesco Branca, directeur du département Nutrition pour la santé et le développement à l’OMS. Avec 9,5 % en moyenne de sucres libres dans l’apport énergétique, les Français ne sont d’ailleurs pas les becs les plus sucrés d’Europe : ce taux atteint 16-17 % en Espagne et au Royaume-Uni. À l’inverse il ne dépasse pas 7 à 8 % en Hongrie et en Norvège.
Des effets néfastes sur le cerveau
Mais comment s’y retrouver pour ne pas dépasser la dose ou la réduire ? En effet, la plupart des sucres consommés aujourd’hui sont "dissimulés" dans des aliments transformés et étiquetés sous les noms de fructose, glucose, maltose, miel, sucre inverti etc. (voir le tableau).
Une cuillère à soupe de ketchup contient ainsi environ une cuillère à café (4 g) de sucres libres alors qu’une canette de soda en recèle jusqu’à 10 cuillères (40 g) selon l’OMS ! Les plus motivés peuvent tenter d’estimer leur apport personnel avec des "compteurs de glucides" (comme il en existe pour les calories) en ligne ou sous forme d’application pour smartphone…
Plus simplement, chacun peut se référer à la liste des principales sources de sucres libres des Français, établie par l’Inserm, pour diminuer les apports dans son alimentation : 61 à 68 % des sucres libres sont ainsi fournis par les gâteaux et pâtisseries, puis les carrés de sucre, le miel, la confiture, la pâte à tartiner, les confiseries, le chocolat, les biscuits, les desserts laitiers et enfin les entremets et viennoiseries. Les boissons en fournissent 15 à 27 % par l’intermédiaire des sodas et des jus de fruits.
S’il est important de diminuer sa consommation, ce n’est pas seulement pour préserver sa dentition ou sa ligne. Depuis quelques années, des études montrent ses effets néfastes sur le cerveau. Ainsi, un régime trop riche en fructose affecterait les mécanismes d’apprentissage et de mémoire, selon un travail sur la souris mené en 2012 par le neurochirchurgien Fernando Gomez Pinilla et l’université de Californie à Los Angeles (États-Unis).
Il induirait en outre une résistance à l’insuline, hormone qui régule à la fois le taux de glucose dans le sang et les fonctions des cellules cérébrales, tout en renforçant les connexions synaptiques. Paul Crane, professeur de médecine à l’université de Washington (Seattle, États-Unis), a observé en 2013 que les humains présentant une résistance à l’insuline et des taux de sucre dans le sang "auraient des risques accrus de développer des maladies neurodégénératives comme Alzheimer".
Quant à Constance Harrel, de l’université Emory d’Atlanta (États-Unis), elle avertit depuis 2014, après des essais sur les rats, que "l’excès de sucre peut également entraîner des états dépressifs et des troubles de l’anxiété à l’adolescence" ! Dernière alerte en date : en avril 2017, des chercheurs de l’université de Boston (États-Unis) ont soutenu dans deux études publiées simultanément dans les revues Alzheimer’s & Dementia et Stroke que les boissons sucrées affectaient la mémoire.
Pis, les boissons light à base d’édulcorants multiplieraient par trois le risque de démence et d’accident vasculaire cérébral. Le mécanisme en cause n’est pas élucidé mais ces résultats proviennent d’études solides. "La substitution des sucres par des édulcorants, de plus en plus critiqués, n’est pas la solution, confirme David Ludwig, spécialiste de l’obésité à l’université Harvard (États-Unis) (lire ci-contre).
Mieux vaut manger du “vrai” sucre, mais provenant par exemple de fruits entiers, non pressés, qui sont hautement nutritifs, riches en fibres et à faible charge glycémique." Vous prendrez bien un verre d’eau et une pomme ?
https://www.sciencesetavenir.fr/san...caches-pour-une-meilleure-alimentation_113470
Mieux vaut en consommer peu et privilégier ceux qui sont naturellement présents dans les fruits et légumes. Explications.
Selon la toute première estimation du genre menée par l’Inra, l’Inserm et l’université d’Aix-Marseille en mars, 41 % des adultes français mangent trop de sucres dits libres. Par opposition aux sucres intrinsèques - présents naturellement dans les fruits, les légumes, le lait - les "libres" sont ceux ajoutés par les industriels aux aliments et aux boissons, ainsi que ceux, naturels, du miel, des sirops et des jus de fruits (voir le tableau ci-dessous).
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne donne pas de conseils particuliers pour les sucres intrinsèques "car il n’existe pas de données montrant qu’ils ont des effets nocifs sur la santé". En revanche, elle recommande de limiter la consommation des "libres" à moins de 10 % de la ration énergétique totale, de façon à réduire le risque de surpoids, d’obésité et de carie dentaire.
"Il serait préférable pour la santé de réduire encore cet apport à moins de 5 %, soit 25 grammes (6 cuillères à café) environ par jour", estime même le Dr Francesco Branca, directeur du département Nutrition pour la santé et le développement à l’OMS. Avec 9,5 % en moyenne de sucres libres dans l’apport énergétique, les Français ne sont d’ailleurs pas les becs les plus sucrés d’Europe : ce taux atteint 16-17 % en Espagne et au Royaume-Uni. À l’inverse il ne dépasse pas 7 à 8 % en Hongrie et en Norvège.
Des effets néfastes sur le cerveau
Mais comment s’y retrouver pour ne pas dépasser la dose ou la réduire ? En effet, la plupart des sucres consommés aujourd’hui sont "dissimulés" dans des aliments transformés et étiquetés sous les noms de fructose, glucose, maltose, miel, sucre inverti etc. (voir le tableau).
Une cuillère à soupe de ketchup contient ainsi environ une cuillère à café (4 g) de sucres libres alors qu’une canette de soda en recèle jusqu’à 10 cuillères (40 g) selon l’OMS ! Les plus motivés peuvent tenter d’estimer leur apport personnel avec des "compteurs de glucides" (comme il en existe pour les calories) en ligne ou sous forme d’application pour smartphone…
Plus simplement, chacun peut se référer à la liste des principales sources de sucres libres des Français, établie par l’Inserm, pour diminuer les apports dans son alimentation : 61 à 68 % des sucres libres sont ainsi fournis par les gâteaux et pâtisseries, puis les carrés de sucre, le miel, la confiture, la pâte à tartiner, les confiseries, le chocolat, les biscuits, les desserts laitiers et enfin les entremets et viennoiseries. Les boissons en fournissent 15 à 27 % par l’intermédiaire des sodas et des jus de fruits.
S’il est important de diminuer sa consommation, ce n’est pas seulement pour préserver sa dentition ou sa ligne. Depuis quelques années, des études montrent ses effets néfastes sur le cerveau. Ainsi, un régime trop riche en fructose affecterait les mécanismes d’apprentissage et de mémoire, selon un travail sur la souris mené en 2012 par le neurochirchurgien Fernando Gomez Pinilla et l’université de Californie à Los Angeles (États-Unis).
Il induirait en outre une résistance à l’insuline, hormone qui régule à la fois le taux de glucose dans le sang et les fonctions des cellules cérébrales, tout en renforçant les connexions synaptiques. Paul Crane, professeur de médecine à l’université de Washington (Seattle, États-Unis), a observé en 2013 que les humains présentant une résistance à l’insuline et des taux de sucre dans le sang "auraient des risques accrus de développer des maladies neurodégénératives comme Alzheimer".
Quant à Constance Harrel, de l’université Emory d’Atlanta (États-Unis), elle avertit depuis 2014, après des essais sur les rats, que "l’excès de sucre peut également entraîner des états dépressifs et des troubles de l’anxiété à l’adolescence" ! Dernière alerte en date : en avril 2017, des chercheurs de l’université de Boston (États-Unis) ont soutenu dans deux études publiées simultanément dans les revues Alzheimer’s & Dementia et Stroke que les boissons sucrées affectaient la mémoire.
Pis, les boissons light à base d’édulcorants multiplieraient par trois le risque de démence et d’accident vasculaire cérébral. Le mécanisme en cause n’est pas élucidé mais ces résultats proviennent d’études solides. "La substitution des sucres par des édulcorants, de plus en plus critiqués, n’est pas la solution, confirme David Ludwig, spécialiste de l’obésité à l’université Harvard (États-Unis) (lire ci-contre).
Mieux vaut manger du “vrai” sucre, mais provenant par exemple de fruits entiers, non pressés, qui sont hautement nutritifs, riches en fibres et à faible charge glycémique." Vous prendrez bien un verre d’eau et une pomme ?
https://www.sciencesetavenir.fr/san...caches-pour-une-meilleure-alimentation_113470