La morale est subjective. L’État français reconnait l'égalité entre tous, homos ou hétéros. On pourrait interdire aux couples de s'embrasser dans une gare. Si vous l’interdisez uniquement aux homos, c'est de la ségrégation. Si on remplace homos, par noirs, vous voyez le délire ? Sinon vous avez le droit d'être choquée. Mais si vous intervenez, ou encouragez, c'est un appel à la haine qui est condamnable.
Pourquoi n'arrivez vous pas à transposer votre concept sur l'islamophobie ? Vous ne pouvez pas demander la tolérance pour votre croyance et en même temps stigmatiser une population pour son orientation sexuelle. La tolérance n'est pas à sens unique. Le vivre ensemble, la liberté individuelle, tout ça...
D'une part, je trouve que la logique que tu mets en avant est particulièrement inquiétante. En effet, si l'on se devait de tout tolérer au prétexte que l'on voudrait que l'on tolère nos actes alors l'aboutissement nécessaire, de la mise en application d'une telle logique, serait une jungle où chacun ferait ce qu'il désire.
La tolérance molle n'est applicable nulle part. Toute personne, tout état, définit la tolérance en y apposant des limites indispensables à la vie en société.
Ces limites varient d'un état à l'autre et d'une personne à l'autre mais personne, si ce n'est Dieu, ne peut affirmer détenir personnellement les bonnes délimitations.
Un Musulman peut donc rationnellement aspirer à ce que l'on tolère ses actions tout en ne tolérant pas celles d'autres personnes. C'est ainsi pour tout humain et tu n'échappes à la règle. De même que tu désires certainement que soit tolérée la façon dont tu t'habilles, tu ne tolérerais pas pour autant la façon dont s'habilleraient certaines autres personnes.
D'autre part, l'état français ne reconnait pas l'égalité entre tous. Ainsi, si un père désire épouser sa fille, cela lui sera impossible. L'on voit bien que l'état Français pose des limites morales à l'égalité. Comme tu le dis, la morale est subjective et chacun tend à imposer la sienne. Ce qui est, somme toute, assez logique.