La place d’un pédophile, quelle que soit sa nationalité, est en prison et Daniel X n’aurait jamais dû bénéficier d’une mesure de clémence, totalement déplacée. Voilà pour les faits et les principes.
Reste donc l’exploitation malsaine et outrancière de cette affaire par certains que l’on appellera «les courageux anonymes», qui veulent profiter de cette immense bévue pour «casser du sucre» sur les institutions !
Soyons donc sérieux et responsables, car en examinant les conditions et les circonstances du déroulement de cette grosse gaffe (diplomatique d’abord), on ne saurait accepter que certains mettent en cause les Souverains marocain et espagnol, lesquels, bien évidemment, n’auraient jamais pris sur eux de gracier un pédophile.
Le Roi d’Espagne Juan Carlos a demandé au Roi du Maroc, Mohammed VI, la libération anticipée de plusieurs dizaines de détenus de son pays, qui purgent des peines privatives de liberté en maints établissements pénitentiaires marocains.
On sait que l’essentiel de ces détenus ont été condamnés pour trafic ou transport de stupéfiants, quelques-uns pour malversations financières et le cas du pédophile est exemplaire parce que cet individu malfaisant a reçu le châtiment que ces actes méritaient légitimement.
C’est donc, à l’évidence, une bévue inadmissible, L’ERREUR À NE PAS COMMETTRE, qui a permis à ce monstre de bénéficier d’une grâce.
La faute en incombe d’abord à ceux qui ont transmis aux autorités marocaines la liste des détenus espagnols à gracier.
La faute incombe, ensuite, aux autorités nationales qui l’ont avalisée sans vérifier les dossiers de ces condamnés.
La faute incombe, enfin, aux personnes qui ont transmis à SM le Roi cette liste comprenant le nom de ce pédophile.
Voilà les SEULS niveaux où se situent les responsabilités et tout être intelligent et doté de raison ne pourra aller plus loin dans le commentaire de cette lamentable affaire.
Il reste donc, en toute transparence, à déterminer les responsables espagnols et marocains qui ont si mal accompli leur mission et à leur faire assumer les conséquences administratives que leurs actes impliquent.
Fahd YATA
2 août 2013
Le Maroc reconnaît officiellement que Daniel Galvan Fina, l’Espagnol condamné à 30 ans de prison pour avoir violé 11 enfants à Kénitra, a été extradé vers l’Espagne et est définitivement interdit d’entrer au Maroc, affirme Mustapha Ramid, ministre de la Justice au quotidien Akhbar Al Yaoum.
L’avis de Mohamed Anbar, un magistrat
Le vice-président du Club des magistrats s’est contenté de livrer un avis juridique sur cette affaire. « Les demandes de grâces sont formulées par les détenus, leurs avocats ou les directions des prisons. Une commission composée de plusieurs membres dont des représentants du ministère de la Justice, des juges, du cabinet royal et sous l’ère de feu Mohamed Bouzoubaâ (ancien ministre de la Justice sous le gouvernement Driss Jettou, deux hauts cadres du département de l’Intérieur siègent également au sein de ladite commission ».
Et de poursuivre que « sont exclus de la liste de l’examen des sollicitudes, les personnes condamnés pour atteinte aux valeurs sacrées de la nation (monarchie, religion, drapeau et atteinte à l’intégrité territoriale, ndlr), trafic de drogue et dans les affaires touchant à l’opinion publique, comme c’est le cas de l’Espagnol. Une fois le travail accompli, les dossiers sont envoyés au cabinet royal pour prendre la décision finale ». Le juge Anbar note que « c’est très rare qu’une demande refusée par les membres de la commission ait été acceptée par le cabinet royal. Aujourd’hui, il y a une information qui circule avançant que l’Espagnol serait atteint de cancer. Dans ce cas, le critère de sa maladie a-t-il été soulevé avant la grâce ou alors c’est juste pour la justifier ? ».