Victimes d'attouchements etc

  • Initiateur de la discussion AncienMembre
  • Date de début
j'ai été victime d'une agression sexuelle à l'âge de 3 ans et demi.. Je l'ai enfoui toute mon adolescence. Vers 21 ans, tout est ressorti, flash, cauchemars et anxiété. Et surtout le souvenir distinct de tout ce qui s'était passé. Je te conseille de ne pas tout mélanger même si c'est dur , de ne pas transmettre tes peurs et angoisses à ta fille..

Je compatis, je ne saurais trop quoi te dire, sachant que je connais les conséquences de ce genre d'agression sur le psychisme, moi pendant longtemps j'ai eu l'impression qu'on avait volé ma vie et mon identité, jusqu'au jour où j'ai compris pourquoi..

Dans mon cas le souvenir a été libérateur mais d'autres personnes ont du mal à surmonter ce genre de drames..
 
C'est un tort que tu te fais là il faut que tu prennes le temps justement, ce temps est pour toi, rien que pour toi...on oublie jamais ce genre de sévices, agressions, traumatismes, souffrances ... tout ce qui a gâté, pourri une enfance remonte à la surface un jour et surtout celà fausse consciemment ou inconsciemment les rapports que l'on peut avoir avec autrui surtout les proches, époux, épouse, enfants...

Tout à fait.. On oublie jamais, et même si on l'enfouit au fond de sa mémoire ( la mémoire traumatique), ça a des incidences rus notre comportement.. Je veux pas alarmer les parents.. Mais faut rester attentifs à certains signes.
Moi par exemple, j'étais un bébé joufflu, une bonne mangeuse jusqu'à 3 ans et demi.. Après mon agression, je suis devenue une enfant maigrichonne , rachitique.. J'avais du mal à finir mes plats, super lente pour manger, j'avais un problème avec la nourriture.. que j'ai encore parfois..
Ensuite je suis devenue une enfant cachottière, qui mentait pour des broutilles et qui ne faisait confiance à personne, surtout pas aux adultes..
J'écrivais beaucoup d'histoires ( des histoires drôles de gamins) et le nom de mon agresseur apparaissait dans beaucoup de mes récits ... Sans que moi même je sois consciente du pourquoi.
Je parlais souvent de lui jusqu'à mes 10 ans..
Un jour à l'école on a eu un prof de théâtre qui lui ressemblait étrangement, j'ai ressenti de l'anxiété sans savoir pourquoi.
L'adolescence est arrivée, j'ai oublié toutes ces histoires.
J'avais une assurance et une confiance en moi d'apparence ( carapace), j'avais l'air très sure de moi , rigolote, extravertie alors qu'au fond de moi j'étais peu sure de moi et j'accordais énormément d'importance au regard des gens.
J'avais aussi une attitude provocante, trop sexy pour mon âge alors que paradoxalement je suis restée vierge très longtemps.. ( ce contraste entre attitude sexuelle, séduisante et peur de la sexualité , ou comportements inadaptés, arrivent souvent aux gens qui ont subi des viols et des agressions dans la petite enfance).
Je me sentais toujours coupable, même quand cela n'était pas ma faute..

A la fac, les souvenirs sont revenus, les cauchemars, et l'évidence .. J'avais subi une agression sexuelle violente à pratiquement 4 ans à l'école maternelle.. Au début, c'est dur de se souvenir et d'accepter.

Mais ensuite ca a été libérateur pour moi, j'ai enfin pu être moi même, retrouver un semblant d'identité. Le probleme des agressions sexuelles subies très tôt dans la petite enfance, c'est qu'on a toujours l'impression qu'on nous a volé notre vie, que sans cette agression , on aurait été une autre personne.. C'est super violent de se dire que notre identité et notre construction sur des bases saines a été usurpée et pietinée avant même qu'on commence à lire et écrire..
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Tu as eu la chance de pouvoir l'exprimer par l'écriture...certains n'y arrivent ni par l'écriture ni par la parole...c'est pour celà que je conseille à chaque fois d'aller voir quelqu'un qui peut ouvrir ces petites portes même si c'est très loin et que ça remonte à la primo-enfance d'abord pour la victime elle même et ensuite pour ses descendants...la relation mère/fille peut-être gâchée et/ou faussée à cause de non dits...dans chaque famille il y a une ou des histoires "tabous" de fillettes, jeunes filles ou femmes...des choses qui n'ont jamais été digérées et qui ont une incidence sur notre comportement et aussi sur celui avec autrui...

Tout à fait.. On oublie jamais, et même si on l'enfouit au fond de sa mémoire ( la mémoire traumatique), ça a des incidences rus notre comportement.. Je veux pas alarmer les parents.. Mais faut rester attentifs à certains signes.
Moi par exemple, j'étais un bébé joufflu, une bonne mangeuse jusqu'à 3 ans et demi.. Après mon agression, je suis devenue une enfant maigrichonne , rachitique.. J'avais du mal à finir mes plats, super lente pour manger, j'avais un problème avec la nourriture.. que j'ai encore parfois..
Ensuite je suis devenue une enfant cachottière, qui mentait pour des broutilles et qui ne faisait confiance à personne, surtout pas aux adultes..
J'écrivais beaucoup d'histoires ( des histoires drôles de gamins) et le nom de mon agresseur apparaissait dans beaucoup de mes récits ... Sans que moi même je sois consciente du pourquoi.
Je parlais souvent de lui jusqu'à mes 10 ans..
Un jour à l'école on a eu un prof de théâtre qui lui ressemblait étrangement, j'ai ressenti de l'anxiété sans savoir pourquoi.
L'adolescence est arrivée, j'ai oublié toutes ces histoires.
J'avais une assurance et une confiance en moi d'apparence ( carapace), j'avais l'air très sure de moi , rigolote, extravertie alors qu'au fond de moi j'étais peu sure de moi et j'accordais énormément d'importance au regard des gens.
J'avais aussi une attitude provocante, trop sexy pour mon âge alors que paradoxalement je suis restée vierge très longtemps.. ( ce contraste entre attitude sexuelle, séduisante et peur de la sexualité , ou comportements inadaptés, arrivent souvent aux gens qui ont subi des viols et des agressions dans la petite enfance).
Je me sentais toujours coupable, même quand cela n'était pas ma faute..
 
Tu as eu la chance de pouvoir l'exprimer par l'écriture...certains n'y arrivent ni par l'écriture ni par la parole...c'est pour celà que je conseille à chaque fois d'aller voir quelqu'un qui peut ouvrir ces petites portes même si c'est très loin et que ça remonte à la primo-enfance d'abord pour la victime elle même et ensuite pour ses descendants...la relation mère/fille peut-être gâchée et/ou faussée à cause de non dits...dans chaque famille il y a une ou des histoires "tabous" de fillettes, jeunes filles ou femmes...des choses qui n'ont jamais été digérées et qui ont une incidence sur notre comportement et aussi sur celui avec autrui...

oui c'est toujours important de se confier à un spécialiste sur ces questions sinon on les dépasse jamais vraiment, la thérapie n'a pas besoin d'être longue, parfois certaines personnes se libèrent juste en en parlant, pour d'autres il faudra du temps, y a des rechutes , c'est comme ça..
Mais je me souviens qu'effectivement j'avais une mauvaise relation avec ma mère pendant l'adolescence , je me confiais pas à elle alors que ma soeur si, et c'est seulement quand je me suis souvenue de mon agression, que j'ai fini par accepter cet évenement dans ma vie, que j'ai commencé à avoir de meilleures relations avec ma mère, apaisées et complices
Ca a évidemment enormément d'incidence sur le relationnel... Double peine. Tu as été agressée et en plus tu payes par les séquelles psychologiques..

Sans psy, c'est dur de s'en sortir.
 
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