L'homme n'est pas un animal, il a besoin de bien plus que l'eau et la nourriture.
Pour s'épanouir, pour s'élever spirituellement, pour être en paix avec lui-même et donc être capable d'aider ses semblables.
C'est très dur de se contenter du strict minimum toute sa vie, dans un monde où tout s'achète, même la culture. Il faut être capable bien sûr de faire face aux difficultés de cette vie en se disant toujours "ma3a al 3ousri yousra" (après la difficulté vient la facilité) mais je ne crois pas qu'il est sain de se contenter de cette situation, surtout qu'à long terme, elle amène une dépendance (aux aides, aux prêts etc.).
Il faut au moins songer au cas où il faudra se soigner, ce n'est pas gratuit.
Il faut bien s'évader un peu de cette vie modeste en lisant, en se cultivant, en s'adonnant à des loisirs (sculpture, peinture, chants, couture, bricolage etc.) et ça a un coût aussi.
Les couples qui dans le temps vivaient très modestement ont connu une société très différente de celle d'aujourd'hui. Aujourd'hui, la vie est beaucoup plus chère, à tous les niveaux.
Et il ne faut pas croire que ces couples ne connaissaient pas de tensions, et ne pas oublier non plus le poids de la tradition et du qu'en dira-t-on à l'époque, qui faisaient qu'une femme par exemple avaient plus de difficultés à demander le divorce etc.
Je ne sais pas comment reconnaître quelqu'un qui accepterait une vie précaire* car on ne connaît jamais réellement une personne sauf si on la côtoie tous les jours, et encore. Il y a des gens qui ont l'apparence modeste mais qui sont de vrais avares ! Pas top.
Aujourd'hui beaucoup de femmes travaillent, donc tu n'as pas à porter toute la responsabilité financière du foyer. Si ta femme veut se faire plaisir (livres, voyages etc.), elle a son argent et à deux vous pouvez vous entraider, à condition qu'elle ait un travail.
* je pense qu'il faut distinguer une vie "modeste" d'une vie "précaire". Pour moi, un être humain qui a seulement de quoi manger, se loger et se vêtir vit dans la précarité aujourd'hui car beaucoup d'autres choses lui sont inaccessibles et qui pourtant contribuent à son développement en tant qu'être humain.