Comment peut on combattre l'islamophobie ?

Bonjour,

Comment combattre l’islamophobie ? Cette question est difficile et le dialogue entre les parties est tout aussi délicat au vu des positions passionnées que la nature du sujet et l’actualité renforcent. Ce sujet ouvert par "droitreponse" le confirme.

En clôture du Forum France Culture (L’année vue par la philosophie), le philosophe et historien Marcel Gauchet est revenu sur les évènements de ce début d’année. Il nous offre une conférence qui dure environ 20 minutes susceptible, si non de répondre à la question, tout au moins de nous apporter des sujets de réflexions.

"Les événements dramatiques survenus en France en ce début d’année doivent êtres analysés par le biais du recul historique, de l’histoire longue. Il faut confronter, ce qui dans ces événements, semblent apporter un démenti flagrant à l’une des thèses attachées à Marcel Gauchet et à son œuvre, ce grand livre qu’est « Le désenchantement du monde, une histoire politique de la religion ». Car pour Marcel Gauchet, le désenchantement s’attache à la dynamique qui porte l’Occident à s’émanciper progressivement du gouvernement des Hommes par les Dieux. Autrement dit, la sortie de la religion. Fondamentalisme, djihadisme, intégrisme, comment appréhender ces phénomènes, ne remettent-ils pas en question notre confiance en la sécularisation ? Sommes-nous armés pour les comprendre, nous qui sommes sortis de la religion ? Voilà les questions auxquelles Marcel Gauchet apporte ses réponses".

Bonne écoute pour un peu de recul et une meilleure compréhension de notre monde.

http://plus.franceculture.fr/marcel-gauchet

Cordialement
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Bonjour,

Comment combattre l’islamophobie ? Cette question est difficile et le dialogue entre les parties est tout aussi délicat au vu des positions passionnées que la nature du sujet et l’actualité renforcent. Ce sujet ouvert par "droitreponse" le confirme.

En clôture du Forum France Culture (L’année vue par la philosophie), le philosophe et historien Marcel Gauchet est revenu sur les évènements de ce début d’année. Il nous offre une conférence qui dure environ 20 minutes susceptible, si non de répondre à la question, tout au moins de nous apporter des sujets de réflexions.

"Les événements dramatiques survenus en France en ce début d’année doivent êtres analysés par le biais du recul historique, de l’histoire longue. Il faut confronter, ce qui dans ces événements, semblent apporter un démenti flagrant à l’une des thèses attachées à Marcel Gauchet et à son œuvre, ce grand livre qu’est « Le désenchantement du monde, une histoire politique de la religion ». Car pour Marcel Gauchet, le désenchantement s’attache à la dynamique qui porte l’Occident à s’émanciper progressivement du gouvernement des Hommes par les Dieux. Autrement dit, la sortie de la religion. Fondamentalisme, djihadisme, intégrisme, comment appréhender ces phénomènes, ne remettent-ils pas en question notre confiance en la sécularisation ? Sommes-nous armés pour les comprendre, nous qui sommes sortis de la religion ? Voilà les questions auxquelles Marcel Gauchet apporte ses réponses".

Bonne écoute pour un peu de recul et une meilleure compréhension de notre monde.

http://plus.franceculture.fr/marcel-gauchet

Cordialement

Excellent Marcel Gauchet, j'ai hâte de lire le désenchantement du monde.
Mais je ne sais pas comment vous interprètez la conclusion :
Quoique l'on fasse l'Islam devra faire sa mue comme le christianisme il y a deux siècles, et nous devrons en passer par un conflit dur pour espérer en finir par une sécularisation ? Il est inévitable que l'Islam se radicalise ( salafisme ) ?
Pas très réjouissant, j'aimerai plutôt sauter à la case concordat directement.
Par ailleurs la configuration de l'Islam est un peu différente de celle du Christianisme à la sortie de la révolution. Il a déjà été au contact de la sécularisation et de la pensée Occidentale,
notamment au travers des générations de français musulmans au contact de la République.
Je suis sa pensée concernant l'Islam de l'Arabie Saoudite, où l'Islam ne s'est jamais retrouvée contrariée et se retrouve confrontée du fait de la mondialisation à la pensée occidentale et à la modernité, d'où cette radicalisation vers le salafisme. Mais la situation n'est elle pas différente pour les musulmans de France.
La pensée de Marcel Gauchet est à l'image de ses livres, un peu absconse, il va me falloir réécouter.
Dans l'attente de vous relire.
Bien à vous

PS : j'ai posé la question à l'intéressé, si d'aventure j'ai une réponse je vous en ferai part
 
Dernière édition:
Quoique l'on fasse l'Islam devra faire sa mue comme le christianisme il y a deux siècles, et nous devrons en passer par un conflit dur pour espérer en finir par une sécularisation ? Il est inévitable que l'Islam se radicalise ( salafisme ) ?
Pas très réjouissant, j'aimerai plutôt sauter à la case concordat directement.

Parler de "mue" de l'Islam cache une affirmation que cette religion a un problème intrinsèque.
Hors "différents" Islam ont existé dans l'espace et le temps, et pendant longtemps le problème pour le monde était le christianisme, puis la République civilisatrice. Certains pays du monde musulman pu être un refuge et un espoir de progrès pour beaucoup de peuples.

Par ailleurs la configuration de l'Islam est un peu différente de celle du Christianisme à la sortie de la révolution. Il a déjà été au contact de la sécularisation et de la pensée Occidentale,

Le rationalisme et la volonté de sécularisation existent depuis le 8eme siècle dans le monde musulman! Pour exemple vous pouvez vous renseigner sur le mutazilisme.
Quand à la pensée Occidentale, bien qu'elle préfère se définir comme helléniste, elle est surtout philosophiquement et juridiquement héritière du monde romain germain et musulman.
Le rapprochement que je peux voir avec l'église du 19ème siècle c'est que nous sommes face à un combat de pouvoir, un combat politique.


notamment au travers des générations de français musulmans au contact de la République.
Surtout au travers de la colonisation.

Je suis sa pensée concernant l'Islam de l'Arabie Saoudite, où l'Islam ne s'est jamais retrouvée contrariée et se retrouve confrontée du fait de la mondialisation à la pensée occidentale et à la modernité, d'où cette radicalisation vers le salafisme.
L'Islam jamais contrarié en Arabie Saoudite? Et les invasions Monghol par exemple?
D'ailleurs c'est souvent les moments où la religion se radicalise, comme partout ailleurs.
Une radicalisation vers le salafisme de L'Arabie Saoudite? le wahabbisme est une pensée littéraliste salafiste.
Le littéralisme est apparut très tôt dans l'islam.
 

droitreponse

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Parler de "mue" de l'Islam cache une affirmation que cette religion a un problème intrinsèque.
Hors "différents" Islam ont existé dans l'espace et le temps, et pendant longtemps le problème pour le monde était le christianisme, puis la République civilisatrice. Certains pays du monde musulman pu être un refuge et un espoir de progrès pour beaucoup de peuples.

2bras mes commentaires sont uniquement en rapport avec le lien de Mihran. Je ne vois pas pourquoi vous dites que mue
cache qu'il y ait un problème intrinsèque. Pas plus que je ne l'ai dit pour le Christianisme.

Le rationalisme et la volonté de sécularisation existent depuis le 8eme siècle dans le monde musulman! Pour exemple vous pouvez vous renseigner sur le mutazilisme.
Quand à la pensée Occidentale, bien qu'elle préfère se définir comme helléniste, elle est surtout philosophiquement et juridiquement héritière du monde romain germain et musulman.
Le rapprochement que je peux voir avec l'église du 19ème siècle c'est que nous sommes face à un combat de pouvoir, un combat politique.

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Oui mais ce combat devrait être moins rude à gérer du fait que l'Islam côtoie la république, ce qui n'était pas le cas des chrétiens.

L'Islam jamais contrarié en Arabie Saoudite? Et les invasions Monghol par exemple?
D'ailleurs c'est souvent les moments où la religion se radicalise, comme partout ailleurs.
Une radicalisation vers le salafisme de L'Arabie Saoudite? le wahabbisme est une pensée littéraliste salafiste.
Le littéralisme est apparut très tôt dans l'islam.

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Tu apportes de l'eau au moulin de Marcel Gauchet, le wahabisme semble être lié à une première contrariété. A noter les parallèles entre aujourd'hui et le 13eme.

La doctrine wahhabite

La doctrine wahhabite n'était pas originale. Elle reprenait les idées de l'école hanbalite dont le fondateur, Ibn Hanbal, affirmait que le califat devait appartenir aux Quraychites. Elle s'inspirait aussi d'autres docteurs hanbalites, surtout d'Ibn Taymiyya dont toute l'œuvre était reprise, en particulier les professions de foi et surtout la Siyâsa char'iyya ou « Politique conforme à la Loi révélée ». La vie du jurisconsulte de Damas était citée en exemple. Ibn Taymiyya était né en 1263 à Harran mais sa famille avait fui l'invasion mongole et s'était réfugiée en Syrie. Très rapidement, le jeune juriste s'était distingué par son intransigeance. En 1294 il intervenait pour réclamer violemment contre un chrétien, accusé d'avoir insulté le prophète de l'islam, la peine de mort prescrite par la loi islamique. Il ne cessait d'inciter le sultan mamelouk du Caire, dont dépendait la Syrie, à se montrer très ferme à l'égard des gens du Livre. Il écrivait dans une de ses trois célèbres professions de foi : « Les gens du Livre ne sont autorisés à séjourner en territoire musulman contre le paiement de l'impôt de capitation, que dans la mesure où les musulmans ont besoin de leurs services. Mais le jour où ce besoin ne se fera plus sentir l'Imam est autorisé à les exiler, comme le Prophète avait déjà exilé les juifs de Khaybar ». Inlassablement, il prêchait le djihâd, « la guerre religieuse », contre l'envahisseur mongol qu'il soupçonnait de favoriser les chrétiens. En même temps il s'attaquait à l'hérésie que constituait à ses yeux le soufisme. Il avait condamné avec force la doctrine du célèbre mystique Ibn Arabi. Plusieurs fois emprisonné, il ne cessait de dénoncer les chiites et de dresser les musulmans contre les chrétiens et les juifs : « Les musulmans doivent se garder de tout ce qui pourrait les faire ressembler aux gens du Livre. Ils ne doivent jamais s'associer à leurs fêtes ». Il stigmatisait le culte des saints, comme innovation blâmable, se référant à la parole du prophète : « Dieu a maudit les Juifs et les Chrétiens qui ont fait des tombes de leurs prophètes des lieux de prière ».

Or, si Abd al-Wahhâb avait été convaincu par les idées d'Ibn Taymiyya, c'est qu'il voyait une étrange similitude entre l'Arabie du XVIIIe siècle, soumise au pouvoir turc ottoman dont les mœurs laxistes et la tolérance à l'égard des chrétiens et des juifs scandalisaient les austères musulmans d'Arabie, et la Syrie du XIVe siècle qui devait affronter les Mongols aux mœurs barbares. Contre Ibn Taymiyya, avait été portée l'accusation d'anthropomorphisme grossier car il soutenait que Dieu se tient réellement sur son trône et qu'il parle en proférant des paroles et des sons. Abd al-Wahhâb allait toutefois encore plus loin dans l'interprétation littérale du Coran. Il haïssait les philosophes, comme les mu'tazilites, qui entendaient concilier raison et vérité révélée. Avec une violence beaucoup plus rude qu'Ibn Taymiyya, il s'attaquait au culte des saints, à la visite de leurs tombes et à toutes les superstitions qui n'avaient pas cessé dans les milieux bédouins encore mal islamisés. Ce qui le séduisait toutefois le plus chez ce maître hanbalite, était son insistance sur l'importance de la communauté des musulmans et sur le rôle des martyrs. « Les vrais sunnites », écrivait le jurisconsulte de Damas « sont ceux qui suivent le véritable islam pur de toute altération [...]. Parmi eux sont les martyrs. C'est d'eux que le Prophète a dit : « Une fraction de ma communauté ne cessera de proclamer la vérité. Aucun de ceux qui la combattront ou refuseront de la secourir ne pourra lui nuire et il en sera ainsi jusqu'au jour de la Résurrection ».


Et désormais l'AS repart suite à une crise identitaire et à une mise en face de la modernité ( je reprends les termes de Gauchet sans jugement de valeur ) replonge vers l'origine.
Par ailleurs tu as raison sur la sécularisation , j'avais moi même évoqué mohamed abduh sans grand succès sur ce topic. Pourquoi malgré l'a ta turk ou nasser, le principe de sécularisation ne se pérennise t'il pas ?

--> As tu écouté le lien de Mihran ?
--> Que penses tu de la charte signée par le CFCM ( lien juste au dessus ) ? Du problème de la représentativité ?
 
Dernière édition:
oula mon cher @droitreponse un peu tard pour lire tout ça.
Pour la "mue" je veux juste dire qu'on présente souvent les choses de façon linéaire. Comme si le problème était que l'Islam avait du retard. Cette vision de l'histoire est complètement dépassée. Je ne dis pas que c'est ce que vous dîtes, je réagis au mot "muer".
 

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oula mon cher @droitreponse un peu tard pour lire tout ça.
Pour la "mue" je veux juste dire qu'on présente souvent les choses de façon linéaire. Comme si le problème était que l'Islam avait du retard. Cette vision de l'histoire est complètement dépassée. Je ne dis pas que c'est ce que vous dîtes, je réagis au mot "muer".
Muer c'est juste changer pour moi.
Ma compréhension de l'intervention de Marcel gauchet est effectivement qu'il semble dire ( à confirmer ) que l'islam soit ( un peu ) en retard. Je pense que dans le cas de l'AS ce n'est pas faux, mais que contrairement au christianisme au 18eme en Europe . L'islam est présente dans des contrées aux profils bien plus hétéroclites , ce qui rend le parallèle pas forcément pertinent si l'on considère l'islam dans son ensemble .
A suivre et une très bonne nuit
 
Bonjour,

Que dit Marcel Gauchet dans sa conclusion : "Mais la meilleure manière de ne pas essentialiser l’Islam est comme j’ai essayé de le faire de la replacer dans une configuration globale, ou sa particularité est relative à une conjonction qui le dépasse. Et cette configuration globale, il est capital de s’en souvenir, n’est pas étrangère à l’histoire que nous avons-nous même traversé. Si nous nous retournons vers nous même et notre passé, nous avons une petite chance de mieux entendre ces forces qui nous sont spontanément inintelligibles."

Cette conjonction dans laquelle est plongé l’Islam et en premier chef, pour nous, le monde arabo-musulman est la mondialisation. Or cette mondialisation est une mondialisation de l’autonomie moderne, de l’occidentalisation. " En quoi on peut dire que la mondialisation est de faite, une mondialisation de la sortie de la religion au travers de ses expressions pratiques, et pas seulement de ses valeurs et idées." Cette mondialisation, parce qu’elle est subi et non voulu, et cela ne concerne pas que le monde musulman, l’englobe, l’entraine et le dépasse. Littéralement le monde arabo-musulman n’a plus la maitrise de son état. Je prends ici le mot état dans ses deux acceptions ; sa manière d’être et son autorité souveraine. L’Arabie Saoudite, puisque l’on parle d’elle, peut s’arcbouter sur la tradition et dresser toute les barrières législatives et politiques qu’elle veut en son royaume, sa position sans les pétrodollars, serait intenable tant vis-à-vis des forces extérieures qu’elle soutient que de sa population qu’elle finance. "La mondialisation est un défis identitaire pour toutes les sociétés parce qu’elle les oblige à se regarder de l’extérieur au lieu de se contenter de l’identité interne autours de laquelle elles gravitaient traditionnellement." A ce constat, certain courant religieux apporte des réponses violentes." "Il ne faut pas aller chercher ailleurs le foyer de ces réaffirmations violentes du religieux dont nous sommes témoin et qui touchent l’ensemble des aires religieuses. Elles sont à comprendre comme des réactions adaptatives à la sortie de la religion ; comme des tentatives pour rattraper cette forme religieuse et cette place de la religion mis à mal par l’avancé irrésistible de la modernité autonome, en voie de planétarisation."

Si il y adaptation, il y a changement. Et ce changement ne peut être une "mue", qui ne serait que pure changement d’apparence. Ces changements sont plus profonds. Ces changements, parce que l’Islam n’est pas monolithique, sont d’abord ces volontés de réactivations violentes du religieux, que Gauchet décline selon trois profils ; l’identitarisme, le fondamentalisme et les mouvements de combats radicaux qui peuvent se repliés les uns sur les autres. Car, " Plus la rupture est grande, plus le fossé se creuse avec le passé, plus l’effort doit être important, plus la violence de l’imposition est appelée à se faire plus radicale. Au point que pour finir, la guerre contre [l’ennemie de l’Islam] fini par faire oublier le combat et le projet pour [l’Islam]." Mais si l’Arabie Saoudite fait de plus en plus tache dans le monde arabo-musulman c’est que d’autres se détachent des formes traditionnelles. Comme le rappelle "2bras", l’Islam n’a pas été sans ressources pour s’adapter. D’autres réactions adaptatives sont à l’œuvre aujourd’hui, plus lentes, plus discrètes, non violentes. Quelques marqueurs de ces changements constructifs existent heureusement.

Pour finir, parler de retard d’une société par rapport à d’autres n’a pas, il me semble, beaucoup de sens. Les peuples avancent à leurs rythmes, en fonctions de leurs histoires, de leurs moyens et surtout de leurs volontés. La parenthèse coloniale fut suffisamment significativement négative à cet égard pour que l’on cesse de penser que les changements, s’ils doivent avoir lieu, soit imposition.

Cordialement
 
A

AncienBladinaute

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"islamophobie", un mot arabe combiné a un mot français...... ce mot veut dire "la phobie de la paix"

les islamophobes aiment le désordre et la guerre
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
"islamophobie", un mot arabe combiné a un mot français...... ce mot veut dire "la phobie de la paix"

les islamophobes aiment le désordre et la guerre
petit rappel linguistique salam veut dire paix, islam soumission :

http://journaldumusulman.fr/la-vraie-signification-du-mot-islam/

d'où le dernier titre de houellebecq.

Donc islamophobie veut dire si tu veux jouer à ce jeu peur de la soumission.
Effectivement pour un républicain c'est un sacré repoussoir.
Donc restons dans le contextuel.

C'est dommage @2bras et @Mihran avait aborde des chemins moins triviaux.
 
Dans tout ce post, la thèse semble être de combattre l'islamophobie non par une islamophilie, mais par une néo-islamophobie bcbg ?
Les invariants que sont la liberté d'expression sans limites comme les textes juridiques discriminatoires, garantissent à des islamophobes notoires le droit de développer un discours avilissant l'islam, en les confortant dans leurs positions, entretenant ainsi une islamophobie latente. Des faits qui tendent à étayer la thèse d'une islamophobie de facto institutionalisée ...
Comment prétendre combattre l'islamophobie en maintenant des lignes éditoriales médiatiques arrogantes, islamophobes, en laissant les discours haineux se propager ?
Il semble naturel pour la logique islamophobe assumée, viscérale, que c'est l'Islam qui doit être revu et corrigé et non la législation islamophobigène ...
Le vivre ensemble n'est pas le vivre comme moi, le formatage, l'assimilation insidieuse acculturante, dénaturante, écrasant les identités et la diversité.

En prenant du recul par rapport au franco-centrisme narcissique, on constate qu'hors métropole le combat contre l'islamophobie prend résolument le chemin d'une francophobie croissante, amplifiée par la mémoire des dérives de la colonisation, qui se manifeste, de plus en plus, par la volonté affirmée, de changer la langue française dans le système éducationnel en lui préférant désormais l'anglais, moins envahissant ...
Rompre avec des profils de développements aliénants, avec une colonisation culturelle inductrice "asservissante", tel semble être la nouvelle approche au delà de la méditerranée, comme en "françafrique" ...
 
A

AncienBladinaute

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petit rappel linguistique salam veut dire paix, islam soumission :

http://journaldumusulman.fr/la-vraie-signification-du-mot-islam/

d'où le dernier titre de houellebecq.

Donc islamophobie veut dire si tu veux jouer à ce jeu peur de la soumission.
Effectivement pour un républicain c'est un sacré repoussoir.
Donc restons dans le contextuel.

C'est dommage @2bras et @Mihran avait aborde des chemins moins triviaux.
si c'est le journal du musulman et houelbeque qui l'ont dit on ne peut que te croire
petit a petit tu te dévoile, c'est pas un jeu....... l'islam est un sacré repoussoir?
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Dans tout ce post, la thèse semble être de combattre l'islamophobie non par une islamophilie, mais par une néo-islamophobie bcbg ?
Les invariants que sont la liberté d'expression sans limites comme les textes juridiques discriminatoires, garantissent à des islamophobes notoires le droit de développer un discours avilissant l'islam, en les confortant dans leurs positions, entretenant ainsi une islamophobie latente. Des faits qui tendent à étayer la thèse d'une islamophobie de facto institutionalisée ...
Comment prétendre combattre l'islamophobie en maintenant des lignes éditoriales médiatiques arrogantes, islamophobes, en laissant les discours haineux se propager ?
Il semble naturel pour la logique islamophobe assumée, viscérale, que c'est l'Islam qui doit être revu et corrigé et non la législation islamophobigène ...
Le vivre ensemble n'est pas le vivre comme moi, le formatage, l'assimilation insidieuse acculturante, dénaturante, écrasant les identités et la diversité.

En prenant du recul par rapport au franco-centrisme narcissique, on constate qu'hors métropole le combat contre l'islamophobie prend résolument le chemin d'une francophobie croissante, amplifiée par la mémoire des dérives de la colonisation, qui se manifeste, de plus en plus, par la volonté affirmée, de changer la langue française dans le système éducationnel en lui préférant désormais l'anglais, moins envahissant ...
Rompre avec des profils de développements aliénants, avec une colonisation culturelle inductrice "asservissante", tel semble être la nouvelle approche au delà de la méditerranée, comme en "françafrique" ...
Je ne connais pas la connotation du journal du musulman ( voir lien ci dessus ) mais je note qu'il semble bien que le vivre ensemble dont tu parles y soit décrit par soyons tous musulman. Note qu'en tant que chretien , Jésus y étant décrit comme musulman, je ne suis pas loin de pouvoir m'integrer .
Enfin ton avis est respectable mais 2 bras ou d'autres ne semblent contrairement à ton avis considéré que la sécularisation n'est pas forcément islamophobe, et que ces courants dont je t'ai déjà parle ( Mohamed abduh par exemple ) aient bel et bien traverse l'islam.
Le cfcm a par ailleurs ratifie ce principe de façon très clair ( le lien est fourni en amont ).
Donc ton avis est un avis, à priori il n'est pas partagé par tous tes coreligionnaires.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
si c'est le journal du musulman et houelbeque qui l'ont dit on ne peut que te croire
petit a petit tu te dévoile, c'est pas un jeu....... l'islam est un sacré repoussoir?
Je ne me dévoile pas , tu fais de l'ethymologie je corrige.
Je ne suis pas musulman mais dans mon mounged islam ne veut pas dire paix, désolé
J'imagine que si tu es musulman tu connais la signification de islam alors pourquoi le traduire par paix http://fr.m.wiktionary.org/wiki/


Mes deux profs syriens m'ont donne la même définition ainsi qu'un imam a al hazar, tu contestes c'est ton droit donc des sources
 
A

AncienBladinaute

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Je ne me dévoile pas , tu fais de l'ethymologie je corrige.
Je ne suis pas musulman mais dans mon mounged islam ne veut pas dire paix, désolé
peur de se soumettre a Dieu ca ne veut rien dire non plus de toute façon...
l'islam c'est la soumission a Allah (swt) et la paix entre les hommes..... pas de soumission aux hommes, jamais..... pas de quoi trembler de peur
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
si c'est le journal du musulman et houelbeque qui l'ont dit on ne peut que te croire
petit a petit tu te dévoile, c'est pas un jeu....... l'islam est un sacré repoussoir?
Enfin c'est toi qui joues tu fais sciemment une fausse traduction, je retraduis et t'expliques qu'effectivement ethymologiquement ça peut faire des phobiques. Maintenant je ne suis pas crétin l'ethymologie reste l'ethymologie. J'en reste donc a la définition telle qu'envisagee dans ce topic : islamophobie , peur de l'islam en tant que religion.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
peur de se soumettre a Dieu ca ne veut rien dire non plus de toute façon...
l'islam c'est la soumission a Allah (swt) et la paix entre les hommes..... pas de soumission aux hommes, jamais..... pas de quoi trembler de peur
Si ce voeu ne s'applique qu'au musulman pas de problème, du moment que ce voeu ne rentre pas en conflit avec la loi du pays d'accueil
Par ailleurs si tu t'appliques ce principe y compris avec les athées ou apostats ou agnostiques ou juifs, nous sommes sauvés. L'islamophobe sera bien vite vaincu, devant une aussi belle ouverture les plus mauvais esprits ne pourront que s'incliner. Seuls les bas de plafond resisteront, et ceux la se combattent par la loi.
 
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droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
c'est le contraire, des lois sont créés pour entrer en conflit avec l'islam..... (voile à l’école par exemple)
la loi a été precisée. Toutes les croix ont été enlevées des écoles publiques, les kippas n'y sont pas tolérées et parfois même pas les casquettes. Compte tenu du vide juridique, et des attaques en justice, il a donc fallu légiférer . Rien d'islamophobe la dedans.
Si le voile est indispensable au musulman, il doit comme les porteurs de kippa aller dans une école privé . Sa liberté est donc totale.
 
Je ne connais pas la connotation du journal du musulman ( voir lien ci dessus ) mais je note qu'il semble bien que le vivre ensemble dont tu parles y soit décrit par soyons tous musulman. Note qu'en tant que chretien , Jésus y étant décrit comme musulman, je ne suis pas loin de pouvoir m'integrer .
Enfin ton avis est respectable mais 2 bras ou d'autres ne semblent contrairement à ton avis considéré que la sécularisation n'est pas forcément islamophobe, et que ces courants dont je t'ai déjà parle ( Mohamed abduh par exemple ) aient bel et bien traverse l'islam.
Le cfcm a par ailleurs ratifie ce principe de façon très clair ( le lien est fourni en amont ).
Donc ton avis est un avis, à priori il n'est pas partagé par tous tes coreligionnaires.
Il ne s'agit pas d'un avis, mais d'un sujet d'étude de la haute commission de l'éducation nationale, qui planche sur la réforme du système éducatif. Des lycées pilotes mettent en place de nouveaux bacs anglophones et hispanophones, et la grande majorité des nationaux autochtones (non pas des bi-nationaux), penche pour cette nouvelle orientation.
La France souveraine assume ses choix, les autres nations font de même et le lobby francophile n'y pourra rien, car c'est les fondements mêmes de l'identité et de l'essence même, des peuples qui importe ...
Le cfcm, les coreligionnaires tsoin-tsoin, c'est des références françaises, il faut apprendre à sortir de votre référentiel franco-centriste, la logique interne des autres nations leur est propre et vaut la vôtre ...
Dixit :mais je note qu'il semble bien que le vivre ensemble dont tu parles y soit décrit par soyons tous musulman
Fdesouche, les nazillons, tiennent le même discours bateau, pour justifier l'islamophobie latente ...

Il faut vous réveiller de votre douce rêverie d'hégémonie culturelle laîciste et laîcarde : la zone d'influence française est en passe de basculer dans celle anglosaxonne ..
Les USA ne nous ont pas colonisé, n'ont pas "pacifié", massacré, déporté, colonisé les terres, dépossédé les populations, ni exploiter directement les richesses .. Les anglosaxons ne prétendent pas changer les identités des peuples, ni exporter des lumières laïcistes, changer les langues, les schémas de penser, les traditions (Inde, Japon etc ...), réformer l'Islam ...

La France s'est engagée sur une voie dont l'issue à terme sera la perte de crédibilité et d'influence ...
A bons entendeurs ...
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Il ne s'agit pas d'un avis, mais d'un sujet d'étude de la haute commission de l'éducation nationale, qui planche sur la réforme du système éducatif. Des lycées pilotes mettent en place de nouveaux bacs anglophones et hispanophones, et la grande majorité des nationaux autochtones (non pas des bi-nationaux), penche pour cette nouvelle orientation.
La France souveraine assume ses choix, les autres nations font de même et le lobby francophile n'y pourra rien, car c'est les fondements mêmes de l'identité et de l'essence même, des peuples qui importe ...
Le cfcm, les coreligionnaires tsoin-tsoin, c'est des références françaises, il faut apprendre à sortir de votre référentiel franco-centriste, la logique interne des autres nations leur est propre et vaut la vôtre ...
Dixit :mais je note qu'il semble bien que le vivre ensemble dont tu parles y soit décrit par soyons tous musulman
Fdesouche, les nazillons, tiennent le même discours bateau, pour justifier l'islamophobie latente ...

Il faut vous réveiller de votre douce rêverie d'hégémonie culturelle laîciste et laîcarde : la zone d'influence française est en passe de basculer dans celle anglosaxonne ..
Les USA ne nous ont pas colonisé, n'ont pas "pacifié", massacré, déporté, colonisé les terres, dépossédé les populations, ni exploiter directement les richesses .. Les anglosaxons ne prétendent pas changer les identités des peuples, ni exporter des lumières laïcistes, changer les langues, les schémas de penser, les traditions (Inde, Japon etc ...), réformer l'Islam ...

La France s'est engagée sur une voie dont l'issue à terme sera la perte de crédibilité et d'influence ...
A bons entendeurs ...
Jokeur,
Je me fous des anglophones, le topic est dans actualités françaises , mais comme cela s'avère nécessaire je précise : comment combattre l'islamophobie en France . Ce sera déjà pas mal.
Libre aux indiens, chinois , croates et autre de faire comme bon leur semble, ils sont souverains.
 
Jokeur,
Je me fous des anglophones, le topic est dans actualités françaises , mais comme cela s'avère nécessaire je précise : comment combattre l'islamophobie en France . Ce sera déjà pas mal.
Libre aux indiens, chinois , croates et autre de faire comme bon leur semble, ils sont souverains.
Je me fous des francophones, réciproquement, vu que tu manque de respect aux autres, le topic traite de l'islamophobie, les nazillons allemands manifestants y ont été cités ..
Je te l'ai déjà dit le topic, dans le fond, non dans le titre, ou la forme, est comment combattre l'Islam ...
Libre aux islamophobes de faire comme bon leur semble, ils sont souverains en France ...
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Je me fous des francophones, réciproquement, vu que tu manque de respect aux autres, le topic traite de l'islamophobie, les nazillons allemands manifestants y ont été cités ..
Je te l'ai déjà dit le topic, dans le fond, non dans le titre, ou la forme, est comment combattre l'Islam ...
Libre aux islamophobes de faire comme bon leur semble, ils sont souverains en France ...
Les autres pays ont été cités car @moulineto les jugeait plus accueillants, notamment le Pakistan et la chine.
 

firar

VIB
Et les juifs et les arméniens l'ont fait également .
Il y a un lycée musulman aussi.
Et des écoles protestantes.
Perso je ne comprend pas pourquoi il n'y a pas plus d'école musulmane.
Où si je le comprend.
Le comportement communautaire de chaque musulman.
Comme pour les mosquées.
Chaque communauté veut sa mosquée perso, pour l'école c'est pareil.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Dans tout ce post, la thèse semble être de combattre l'islamophobie non par une islamophilie, mais par une néo-islamophobie bcbg ?
Les invariants que sont la liberté d'expression sans limites comme les textes juridiques discriminatoires, garantissent à des islamophobes notoires le droit de développer un discours avilissant l'islam, en les confortant dans leurs positions, entretenant ainsi une islamophobie latente. Des faits qui tendent à étayer la thèse d'une islamophobie de facto institutionalisée ...
Comment prétendre combattre l'islamophobie en maintenant des lignes éditoriales médiatiques arrogantes, islamophobes, en laissant les discours haineux se propager ?
Il semble naturel pour la logique islamophobe assumée, viscérale, que c'est l'Islam qui doit être revu et corrigé et non la législation islamophobigène ...
Le vivre ensemble n'est pas le vivre comme moi, le formatage, l'assimilation insidieuse acculturante, dénaturante, écrasant les identités et la diversité.

En prenant du recul par rapport au franco-centrisme narcissique, on constate qu'hors métropole le combat contre l'islamophobie prend résolument le chemin d'une francophobie croissante, amplifiée par la mémoire des dérives de la colonisation, qui se manifeste, de plus en plus, par la volonté affirmée, de changer la langue française dans le système éducationnel en lui préférant désormais l'anglais, moins envahissant ...
Rompre avec des profils de développements aliénants, avec une colonisation culturelle inductrice "asservissante", tel semble être la nouvelle approche au delà de la méditerranée, comme en "françafrique" ...
Jokeur tu m'as parle des droits de l'homme musulman comme une alternative . Sur wiki ils ont l'air trop partial : http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Déclaration_des_droits_de_l'homme_en_islam

Aurais tu un autre lien pour voir si c'est une alternative ?
Merci par avance.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Il y a un lycée musulman aussi.
Et des écoles protestantes.
Perso je ne comprend pas pourquoi il n'y a pas plus d'école musulmane.
Où si je le comprend.
Le comportement communautaire de chaque musulman.
Comme pour les mosquées.
Chaque communauté veut sa mosquée perso, pour l'école c'est pareil.
Chaque communauté à le droit de créer son école . Pas de problème .
Par ailleurs cela permettrait aux nombreux mécontents de l'éducation nationale de trouver des profs qui ne sont pas laïcards et avec qui les enfants de tous âges peuvent discuter ouvertement de tous sujets . Comme de nombreuses madrasat le font à travers le monde. Le rêve .
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Bonjour,

Que dit Marcel Gauchet dans sa conclusion : "Mais la meilleure manière de ne pas essentialiser l’Islam est comme j’ai essayé de le faire de la replacer dans une configuration globale, ou sa particularité est relative à une conjonction qui le dépasse. Et cette configuration globale, il est capital de s’en souvenir, n’est pas étrangère à l’histoire que nous avons-nous même traversé. Si nous nous retournons vers nous même et notre passé, nous avons une petite chance de mieux entendre ces forces qui nous sont spontanément inintelligibles."

Cette conjonction dans laquelle est plongé l’Islam et en premier chef, pour nous, le monde arabo-musulman est la mondialisation. Or cette mondialisation est une mondialisation de l’autonomie moderne, de l’occidentalisation. " En quoi on peut dire que la mondialisation est de faite, une mondialisation de la sortie de la religion au travers de ses expressions pratiques, et pas seulement de ses valeurs et idées." Cette mondialisation, parce qu’elle est subi et non voulu, et cela ne concerne pas que le monde musulman, l’englobe, l’entraine et le dépasse. Littéralement le monde arabo-musulman n’a plus la maitrise de son état. Je prends ici le mot état dans ses deux acceptions ; sa manière d’être et son autorité souveraine. L’Arabie Saoudite, puisque l’on parle d’elle, peut s’arcbouter sur la tradition et dresser toute les barrières législatives et politiques qu’elle veut en son royaume, sa position sans les pétrodollars, serait intenable tant vis-à-vis des forces extérieures qu’elle soutient que de sa population qu’elle finance. "La mondialisation est un défis identitaire pour toutes les sociétés parce qu’elle les oblige à se regarder de l’extérieur au lieu de se contenter de l’identité interne autours de laquelle elles gravitaient traditionnellement." A ce constat, certain courant religieux apporte des réponses violentes." "Il ne faut pas aller chercher ailleurs le foyer de ces réaffirmations violentes du religieux dont nous sommes témoin et qui touchent l’ensemble des aires religieuses. Elles sont à comprendre comme des réactions adaptatives à la sortie de la religion ; comme des tentatives pour rattraper cette forme religieuse et cette place de la religion mis à mal par l’avancé irrésistible de la modernité autonome, en voie de planétarisation."

Si il y adaptation, il y a changement. Et ce changement ne peut être une "mue", qui ne serait que pure changement d’apparence. Ces changements sont plus profonds. Ces changements, parce que l’Islam n’est pas monolithique, sont d’abord ces volontés de réactivations violentes du religieux, que Gauchet décline selon trois profils ; l’identitarisme, le fondamentalisme et les mouvements de combats radicaux qui peuvent se repliés les uns sur les autres. Car, " Plus la rupture est grande, plus le fossé se creuse avec le passé, plus l’effort doit être important, plus la violence de l’imposition est appelée à se faire plus radicale. Au point que pour finir, la guerre contre [l’ennemie de l’Islam] fini par faire oublier le combat et le projet pour [l’Islam]." Mais si l’Arabie Saoudite fait de plus en plus tache dans le monde arabo-musulman c’est que d’autres se détachent des formes traditionnelles. Comme le rappelle "2bras", l’Islam n’a pas été sans ressources pour s’adapter. D’autres réactions adaptatives sont à l’œuvre aujourd’hui, plus lentes, plus discrètes, non violentes. Quelques marqueurs de ces changements constructifs existent heureusement.

Pour finir, parler de retard d’une société par rapport à d’autres n’a pas, il me semble, beaucoup de sens. Les peuples avancent à leurs rythmes, en fonctions de leurs histoires, de leurs moyens et surtout de leurs volontés. La parenthèse coloniale fut suffisamment significativement négative à cet égard pour que l’on cesse de penser que les changements, s’ils doivent avoir lieu, soit imposition.

Cordialement
J'ai bien suivi, mais je n'ai toujours pas la clé pour comprendre pourquoi cette crise en France , l'islam en France est au contact direct avec le séculier et la laïcité , la mondialisation ne joue pas plus sur le conflit identitaire qui peut se jouer. Par ailleurs vous le dite vous même , les saoudiens font tâche , alors pourquoi cette résurgence du fondamentalisme en France ?
Enfin ne pas imposer n'est il pas un vœu pieux? N'est ce pas au travers des concordats que les deux autres religions monothéistes ont pu vivre "avec" les lois de la république pour finir par se séculariser ?
En pensant globalement je comprends cette radicalisation du monde arabo-musulman. Mais je bloque localement, car je ne vois pas les musulmans de France comme arabo-musulman.
Cordialement
 
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