Absence de formation, recrutement douteux, loi non appliquée : le peu d’encadrement de la profession ouvre la porte aux dérapages.
Le 15 novembre, Alvaro Ussia, 18 ans, est frappé à mort par un videur, à l’entrée d’une boîte de nuit madrilène. L’émotion et le scandale sont immenses en Espagne. Le maire, Alberto Luis Gallardon, ordonne la fermeture des quatre grandes discothèques de la ville. Le vigile responsable, comme beaucoup d’autres à Madrid, n’était pas un professionnel, juste un « gros-bras », recruté dans une salle de gym.
Cette tragédie peut-elle se reproduire chez nous ? « Oui, clairement », répond Théo, chargé du recrutement dans une des plus importantes sociétés de sécurité spécialisées dans les discothèques, qui prolifèrent depuis quelques années : « A Paris, chaque week-end, il y a au moins une bagarre impliquant des videurs à l’entrée d’une discothèque. »
Le ministère de l’Intérieur ne tient pas de statistiques officielles sur les altercations à l’entrée des boites de nuit. Mais elles alimentent régulièrement la rubrique faits divers, et certains dansla profession veulent réagir. Mardi, à la préfecture de police, l’association Profestif, qui milite pour une meilleure formation des portiers de boites de nuit, organise un séminaire sur ce thème à Paris, avec des responsables de la police nationale et des représentants des patrons du secteur.
« A force de taper comme ça, tu vas finir par tuer quelqu’un.
http://www.rue89.com/2008/12/14/les-videurs-de-boite-de-nuit-meritent-une-serieuse-correction