On peut ne pas être belliqueux sans néanmoins être obséquieux
Mais elle ne l'a pas été, malgré tous les efforts d'une certaine propagande marxiste pour le faire croire.
Le 10 mars 1937, Sa Sainteté le pape Pie XI a publié l'encyclique Mit brennender sorge, condamnant sans détour le fond raciste, eugéniste et néo-païen du régime nazi. Réponse de Berlin : la même année, 1 100 prêtres et religieux sont emprisonnés. 304 prêtres sont par la suite déportés à Dachau en 1938. Enfin, les organisations catholiques sont dissoutes, et l'école confessionnelle interdite, les évêchés de Munich, Fribourg et Rottenburg sont saccagés par la Gestapo.
Drôle de façon d'être obséquieux, tu avoueras !
Passons sur le fait que la majorité des allemands anti-nazis étaient catholiques (à l'exception des communistes, quoique discrets avant 1941), à l'image de Monseigneur Konrad von Preysing, d'Erich Klausener, de Mgr Clemens August von Galen, de La Rose blanche, etc... De même, beaucoup des mouvements de résistance non-communistes en Europe étaient animés par des catholiques. Pour la France, ne citons que le groupe Jeunes chrétiens combattants.
N'oublions pas non-plus que l'Eglise est venue au secours des juifs persécutés. Permettant à plusieurs centaines de milliers d'entre eux de fuir la mort, par le biais des clergés nationaux, des nonces apostoliques et des associations catholiques, elle en a même été remerciée par Golda Meir en ces termes : "pendant la décennie de terreur nazie, quand notre peuple a subi un martyre terrible, la voix du pape s'est élevée pour condamner les persécuteurs et pour invoquer la pitié envers leurs victimes."
Bon sang, drôle de collabo cette église, quand même !
Ce christianisme dont Hitler disait : "Le christianisme est une rébellion contre la loi naturelle, une protestation contre la nature. Poussé à sa logique extrême, le christianisme signifierait la culture systématique de l’échec humain", ou encore "le coup le plus dur qui ait jamais frappé l'humanité fut l'avènement du christianisme. Le bolchevisme est un enfant illégitime du christianisme. Tous deux sont des inventions du Juif."
Bon nombre de prêtres et de croyants sont morts pour leur foi et la défense de la dignité humaine au cours de la Seconde Guerre mondiale. En définitive, je ne dis pas que l'Eglise a été héroïque pendant la Seconde Guerre mondiale, même si elle a comporté de nombreux héros en ses rangs. Mais au regard des faits, je ne peux pas laisser dire qu'elle n'a rien ou qu'elle a globalement collaboré, ce serait trahir l'Histoire.
Bref, pour qui veut plus de détails :
http://qe.catholique.org/l-eglise-dans-l-histoire/28292-pie-xii-a-t-il-abandonne-les-juifs-lors-de
Sinon, voici juste un petit extrait bibliographique :
• Documents pontificaux de Sa Sainteté Pie XII, Saint-Maurice, Saint-Augustin, 1939-1958, 20 vol.
• Pierre Blet SJ, Robert A. Graham, Angelo Martini... (éds), Actes et documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale, Libreria Editrice Vaticana, Cité du Vatican, 1965-1981, 12 vol.
• Pierre Blet SJ., Pie XII et la Seconde Guerre mondiale d’après les archives du Vatican, Paris, Perrin, 1997.
• Paul Duclos, Le Vatican et la Seconde Guerre mondiale, Pedone, 1955.
• Jean-Baptiste Duroselle, La Décadence, 1932-1939, Paris, Le Seuil, 1983.
• Jean-Marie Mayeur (dir.), Histoire du christianisme, t. 12, Guerres mondiales et totalitarismes (1914-1958), Paris, desclée-Fayard, 1990.
• Xavier de Montclos, Les Chrétiens face au nazisme et au stalinisme. L’épreuve totalitaire, Paris, Plon, 1983.
• Charles Klein, Pie XII face aux nazis, Paris, S.O.S., 1975.
• Saul Freidlander, Pie XII et le IIIe Reich.Documens, postface d’Alfred Grosser, Paris, Le Seuil, 1964.