Lextrême-droite existe-t-elle en Algérie?
L'autre toujours épinglé par le régime
Ensuite, lextrême-droite est méchante: lAutre est une menace, une invasion, un vol et une colonisation, une paresse et un parasite. Cest ce que disent certains hommes du régime à propos des progressistes, des démocrates et de tout ceux qui veulent respirer normalement, vivre libre chez eux et avoir un contrôle sur largent public. Ceux qui ne votent pas sont des sionistes et des gens de lOTAN a presque dit Ahmed Ouyahia qui, lentement, sen va dérivant dans lespace sidéral de la paranoïa utilitaire en faisant une curieuse campagne électorale contre
la menace du changement!
Ceux qui ne votent pas sont des lâches et des hypocrites, vient de conclure le ministre des Affaires religieuses, qui nest pas élu par les algériens, ni choisi par le ciel. Ceux qui ne votent pas vont en prison comme le jeune Internaute Tarek Mameri, sont arrêtés, emprisonnés ou doivent être sanctionné selon Kessentini le salarié des droits de lhomme. On aurait voulu les expulser mais on ne peut plus le faire, le nord étant fermé et le sud sans camps de concentration depuis les années 90. Ensuite?
Des ultra pro Bouteflika en action
Lextrême-droite algérienne agit comme Papon doctobre: Alger, capitale fermée. Policiers dans les gares, fouilles dans les hôtels, arrestation selon le faciès, matraques et violence. Il manque quoi? La Seine et le FLN qui est passé du coté des oppresseurs.
Lextrême-droite est aussi une sorte de jonction conservatrice solide entre le clergé religieux et le «politique» monarchiste, c'est-à-dire ultra pro Bouteflika. Cela se voit chez nous: Ghoullam Allah fait du vote un devoir religieux, comme au XVI° siècle européen, par décret papale. Il y a aussi rapprochement discret mais puissant entre Zaouïas, lobbys fonciers ruraux et mépris du peuple qui «ne travaille pas». Le peuple? Cest dailleurs une sorte dimmigration massive détrangers dans le pays depuis 1962 et à partir des maternités et des cliniques daccouchement.
Cest un étranger qui parasite le «pétrole qui est à nous». Des hommes du régime voient cet étranger comme une menace, grouillement violent, banlieues encerclant Alger et les résidences dEtat, boat-people terrestres. Il faut le contenir, le refouler, le contrôler, contrôler ses papiers à Alger, surtout. Le peuple à Alger? «Un cest bien, cest quand il yen a beaucoup que
», dit le murmure officiel anti-droit de manifester à Alger malgré la levé de létat durgence.
Le doux rêve de l'an zéro de la révolution
Lextrême-droite algérienne croit quelle descend directement des martyrs de la guerre de Libération, contrairement à nous, les générations suivantes. Doù la doctrine du tutorat et de la pureté de la race de la «famille révolutionnaire». Doù le rêve de ramener le pays à lan zéro de la révolution. Doù le mépris des sang-mêlés, des étrangers au «corps», des gens venus dailleurs que du régime et ses familles ou des gens qui nont pas fait la guerre. Doù le clanisme élitiste et les liens de sang entre membres du régime, ministres de la région, proches
etc. Doù le populisme, la haine des élites libres, les méthodes policières et les analyses racistes et méprisantes sur les indigènes, dans lintimité.
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