Un peu de Fiqh pour les musulmans nous avons l'avis des 4 écoles représentants les musulmans sunnites et pas l'école chiite bien entendu ....une question qui a déjà été soulevé à l'époque de Prophète Saws de l'islam et qui a été légiféré bien entendu!
Accomplir un acte cultuel pour un défunt ; lui en offrir la récompense..
Question :
Le verset du Coran qui dit : "N'a-t-il pas été informé de ce qu'il y a dans les feuillets de Moïse et de Abraham – celui qui a tenu sa promesse – qu'aucune âme ne portera le fardeau d'une autre, que l'homme n'aura que ce à quoi il se sera efforcé, et que son effort sera vu [le jour du jugement] puis qu'il en sera rétribué pleinement ?"(Coran 53/36-41) montre que l'homme n'obtiendra que les bonnes actions qu'il aura acquises et non celles d'autres personnes que lui. Pourquoi dit-on alors qu'on peut offrir à un frère défunt la récompense de certaines actions (comme la récitation du texte du Coran), ou même accomplir certaines autres (comme le pèlerinage) à la place d'un frère défunt ?
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Réponse :
Déjà il faut dégager deux grandes catégories...
A) Il y a d'une part ce qui découle d'un "investissement" de la personne pendant qu'elle était en vie (mâ tassabbaba ilayh il-mayyitu fî hayâtih) :
Il s'agit de ce que l'homme défunt avait réalisé d'"investissement devant lui rapporter à long terme" (cf. Tafsîr Ibn Kathîr 4/227). Relève de ce cas de figure ce que le Prophète a décrit comme étant une
"sadaqa jâriya" (Muslim 1631) : il s'agit d'une "aumône continue"réalisée par la personne de son vivant : par exemple un puits qu'elle a fait creuser charitablement et dont les humains ou les animaux profitent toujours après sa mort ; un dispensaire qu'elle a créé et auquel elle a donné un legs ; etc. Relève également de ce cas de figure ce que le Prophète a ainsi évoqué : "une connaissance dont (les gens) tirent profit" (Muslim 1631). Ici votre question ne se pose pas, car il est évident qu'il s'agit bien de ce que l'homme aujourd'hui défunt avait acquis durant son vivant, la seule différence étant que ces actions confèrent un rapport continu dans le temps, lequel rapport perdure donc au-delà de la mort de cet homme..
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B) Et puis d'autre part il y a ce qui découle de l'action d'autres personnes en faveur du défunt (mâ yaf'aluhu-l-ghayru li-l-mayyit) :
A l'intérieur de cette seconde catégorie, plusieurs types existent :
B.a) Régler une dette du défunt ;
B.b) L'invocation adressée à Dieu en faveur du défunt
(du'â' hayyin Allâha li fâ'ïdat-il-mayyit) : par exemple Ahmad dit à Dieu : "O Dieu, accorde Ton pardon à mon défunt père, à Untel, à Untel" ;
B.c) L'offre, par le vivant, de la récompense d'une action au défunt
(ihdâ' uth-thawâb) : par exemple Ahmad récite un passage du Coran puis dit à Dieu : "J'offre la récompense de cette récitation à mon défunt père" ;
B.d) L'action faite par le vivant en place du défunt
(niyâba) : par exemple
Ahmad accomplit la pèlerinage à la Mecque pour son défunt père qui, lui, n'avait pu l'effectuer parce que, bien que possédant les moyens financiers pour le voyage et le séjour dans les lieux saints ainsi que pour l'entretien de ceux dont il avait la responsabilité, il n'était pas suffisamment en bonne santé pour pouvoir accomplir le voyage et les rites du pèlerinage................
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