Le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Raymond Poincaré à Garches (Hauts-de-Seine), Christian Péronne, a qualifié jeudi sur France Info de "lamentables" les tests pour détecter la maladie de Lyme, transmise via la piqûre d’une tique.
"Les tests actuels ne recherchent qu’une seule bactérie, qui est la souche historique américaine et tous les jours on découvre de nouvelles espèces du même genre bactérien", a précisé le professeur.
"Cela a été souligné par un rapport du Haut Conseil de la santé publique, qui dit qu’une proportion très importante des tests commercialisés aujourd’hui en France sont bons à jeter à la poubelle", a-t-il ajouté.
Christian Péronne déplore la méconnaissance et le manque de mobilisation de l’Etat français autour de cette maladie, qui touche "officiellement quelques dizaines de milliers" de personnes dans le pays, "mais vraisemblablement beaucoup plus parce que les tests ne sont pas fiables."
"Aux Etats-Unis et au Canada il commence à y avoir une reconnaissance de la maladie dans la loi", a-t-il ajouté, assurant qu’il "suffirait de financer un peu de recherches, ce n’est pas très compliqué, mais malheureusement on ne peut pas avancer sur cette maladie."
Les conséquences selon lui sont très graves, vu que la piqûre passe "le plus souvent inaperçue, et puis dans les semaines, les mois, les années qui suivent, on va avoir de graves problèmes articulaires, neurologiques, psychiatriques, cutanés, cela peut donner tout et n’importe quoi."
Le médecin a même évoqué des cas qui peuvent "simuler une polyarthrite rhumatoïde, une sclérose en plaques" ou encore des migraines ou des problèmes cardiaques, qu’il est aujourd’hui impossible de repérer.
Le traitement est également plus difficile qu’annoncé selon Christian Péronne, qui a expliqué que le traitement de la maladie via antibiotiques en 2-3 semaines est en fait trop court, "il faut des traitements beaucoup plus prolongés."
France Info
"Les tests actuels ne recherchent qu’une seule bactérie, qui est la souche historique américaine et tous les jours on découvre de nouvelles espèces du même genre bactérien", a précisé le professeur.
"Cela a été souligné par un rapport du Haut Conseil de la santé publique, qui dit qu’une proportion très importante des tests commercialisés aujourd’hui en France sont bons à jeter à la poubelle", a-t-il ajouté.
Christian Péronne déplore la méconnaissance et le manque de mobilisation de l’Etat français autour de cette maladie, qui touche "officiellement quelques dizaines de milliers" de personnes dans le pays, "mais vraisemblablement beaucoup plus parce que les tests ne sont pas fiables."
"Aux Etats-Unis et au Canada il commence à y avoir une reconnaissance de la maladie dans la loi", a-t-il ajouté, assurant qu’il "suffirait de financer un peu de recherches, ce n’est pas très compliqué, mais malheureusement on ne peut pas avancer sur cette maladie."
Les conséquences selon lui sont très graves, vu que la piqûre passe "le plus souvent inaperçue, et puis dans les semaines, les mois, les années qui suivent, on va avoir de graves problèmes articulaires, neurologiques, psychiatriques, cutanés, cela peut donner tout et n’importe quoi."
Le médecin a même évoqué des cas qui peuvent "simuler une polyarthrite rhumatoïde, une sclérose en plaques" ou encore des migraines ou des problèmes cardiaques, qu’il est aujourd’hui impossible de repérer.
Le traitement est également plus difficile qu’annoncé selon Christian Péronne, qui a expliqué que le traitement de la maladie via antibiotiques en 2-3 semaines est en fait trop court, "il faut des traitements beaucoup plus prolongés."
France Info