La reine de kangbashi

http://www.bladi.info/threads/voile-blanc-chevelure-noire.375202/#post-12643285Nous nous approchons de la fin de mon histoire.

Je dédie ce résumé à l’un de mes fidèles lecteurs : Piyale aka @Elsawari, mon admirateur secret.

Voici un petit résumé des parties 1 à 7:

Quand j'étais au collège, j'étais amoureux d'une certaine Faty, une fille parfaite dans mes yeux; Dans les premiers chapitres je la surnommais la chevelure noire, après, je surnommais la reine blanche pour mettre évidence son côté royal et malin. Notre amour était réciproque, et nos familles qui étaient liées par une relation commerciale depuis l'ère de mes grands-parents étaient au courant. Ils parlaient même d'un mariage entre Faty et moi, une fois que nous aurions atteint l'âge adulte.
Un jour, pour des raisons inconnues, celle que j’aimais me largua et tua tout espoir de se réunir à nouveau. Pas besoin de décrire à quel point j'étais détruit. Les années passaient, et je sortais avec d'autres filles, mais aucune relation ne succomba aux stratagèmes diaboliques de la reine blanche, qui pour des raisons inconnues encore, sabotait mes relations. Mais moi, à cette époque, je n'en savais rien. Je croyais que j'incarnais de gros vices, que je ne pouvais rayer de mon esprit qu'en devenant mûr. C'est là où je décidai de m’abstenir des filles et de rester chaste jusqu'à ce que je mûrisse et que je trouve la bonne.
La fille qui m'éloigna hors de mon chemin d'abstinence était Nouha. Au début, elle était manipulée par la reine blanche pour qu'elle me séduise et pour que j'accompagne notre clique au Canada. La reine blanche comptait déplacer le commerce de sa famille à Ottawa, et ne voulait pas quitter ses amis. Elle nous proposa alors de la rejoindre, et nous promit d’aider chacun à s’assurer une vie aisée. Le seul opposant était bien sûr moi. C’est là que la reine blanche avança Nouha en avant, tel un pion, pour que je tombe amoureux et développe l’envie de la suivre au Canada. Le résultat était tout autre, c’était Nouha qui tomba amoureuse de moi, et ma méfiance et mes doutes se confirmèrent, mais à moitié seulement.
En intégrant les classes préparatoires, je tombai amoureux d’une certaine Meryem, que je surnommais la reine noire, pour mettre en évidence son côté royal et son potentiel d’opposition à la reine blanche. Effectivement, cette dernière trouva du grand mal à nous séparer, ce n’est qu’après avoir remué ciel et terre, que son plan diabolique porta ses fruits. Et encore, moi, je n’en savais rien du tout. Je la croyais complétement innocente.

Ce n’est qu’après avoir fini mes concours, que j’appris d’une source pas très fiable, que quelqu’un se serait faufilé chez la reine noire, l’intimida avec un couteau et menaça sa famille, pour qu’elle me quitte. Ce qui n’était pas tout à fait vrai.
La reine blanche changea soudainement. Inexplicablement, elle se mit à montrer du regret, et elle me conseilla souvent d’aller reparler à la reine noire, peut-être qu’elle me donnerait une nouvelle chance. Souvent elle me disait que cette fille, jadis son ennemie, est la femme de ta vie. Ce changement d’avis diamétral était étrange et me laissait perplexe.

Avec le temps, j’appris à ignorer son existence. Je skypais avec elle de temps à autre, par respect à notre amitié d’enfance. Je m’en foutais de toutes ces histoires, de toutes ces manipulations. Tout m’était égal. J’avais réalisé l’un des objectifs de ma vie, celui d’intégrer une grande école d’ingénieur. C’est là que le vrai fun commença. Pour me casser la tête et me brûler les nerfs avec les histoires du passé ?
Etant donné que, contrairement aux prépas ces trépas, j’avais le droit, ou la possibilité de sécher les cours autant que je voulais. Dans cet esprit, j’organisai des voyages individuels autour du globe. Ayant repris mon entrainement d’arts martiaux, je regagnai mon ancienne forme et condition physique.

Alors, je pris ma guitare avec moi, et je jouai Nocturne dans le toit d’un gratte-ciel à Brisbane en Australie. Je jouai Etude in E Minor aux oiseaux exotiques à Greytown en Nouvelle-Zélande, et au Faro au Portugal je fus influencé par des streets-musiciens énormes. Je jouai Dreaming in Dortmun dans une plage à Cadiz en Espagne. Je jouai Malaguena dans un compartiment de train vide à Téhéran en Iran, et à Vaduz en Lichtenstein, je rencontrai un groupe de maitres du Oud ! Je jouai à L’Estate de Vivaldi à minuit dans une rue déserte à Gifu au Japon, du Bach à Toulouse et du Mozart à Lyon en France, du Liszt à Lindau en Allemagne, mais finalement, je tombai amoureux de Kangbashi New Area en Chine. J’y suis resté plus qu’un mois. Alors que pour les autres, je ne dépassais pas une semaine.

Je vais vous raconter ce qui s’est passé en Chine, là où une nouvelle reine, resurgit de l’oubli. Une fille que j’admire et que je respecte. Une véritable héroïne, qui changea ma conception de la vie, ma façon de voir le monde, ma façon d’aimer et d’haïr.

Prochain chapitre dans quelques heures, en direct sur Bladi.net : Le 9ème Message.

Les autres parties:
Partie 0: L'Histoire de 3ajjaj: http://www.bladi.info/threads/lhistoire-3ajjaj.375140/
Partie 1: Du voile blanc à la chevelure noire http://www.bladi.info/threads/voile-blanc-chevelure-noire.375202/
Partie 2: Le coup de fil http://www.bladi.info/threads/voile-blanc-chevelure-noire.375202/#post-12643285
Partie 3: Extinction du désir http://www.bladi.info/threads/extinction-desir.375293/
Partie 4: La forêt Hilton http://www.bladi.info/threads/foret-hilton.375348/
Partie 5: Les lentilles de contact: http://www.bladi.info/threads/foret-hilton.375348/#post-12649881
Partie 6: Reine contre Reine http://www.bladi.info/threads/reine-reine.375670/
Partie 7: Une guitare poussiéreuse: http://www.bladi.info/threads/reine-reine.375670/#post-12662244
Partie 8: La reine de Kangbashi: Vous venez de la lire.
Partie 9: Le 9ème Message. Dans quelques heures.
 
Le 9ème message.

C’était le 5 mars 2012. Finalement arrivé en Chine. Je connaissais dès le départ ma première destination. Kangbashi New Area. Une ville INHABITE, toute neuve, avec une capacité d’environ 300.000 habitants. L’intérêt de la Chine aux terres de la Mongolie n’est plus un secret. La Chine construit sans cesse des villes près de la frontière pour attirer les habitants du pays voisin. Kangbashi est l’une de ces villes, mais elle était à l’époque encore déserte. Bref, j’ai un faible pour les villes inhabitées.

J’avais acheté une bicyclette à Dongsheng, et je me rendis avec jusqu’à Kangbashi. Je me mis alors à explorer cette merveilleuse ville, pendant des heures des heures.
Je n’oublierais jamais cette pureté de la création humaine sans hommes pour la polluer, ces immeubles géants qui comme des arbres antiques susurraient avec le vent, ces vastes places qui comme des prairies infinies relaxaient mes yeux, ces routes inconnues qui comme des sentiers obscures me remplissaient d’effervescence, cet écho de la chaine rouillée de ma vielle bicyclette, dans cette ville inhabitée. Je n’hésitais pas de visiter les immeubles, les écoles et les villas de l’intérieur, c’est d’ailleurs là où je passais mes nuits avec mon sac de couchage. Je n’hésitais pas à pisser à partir du toit du théâtre principal. Je n’hésitais pas à prendre ma guitare et briser le silence de la ville avec le chant de Greensleeves. Et finalement, je n’hésitais pas à crier que je suis comblé de bonheur. Mon écho retentissait quelques fois, se dissipa peu à peu, et la ville oublia mon cri, quand soudainement, mon portable vibra dans ma poche. C’était un message de Nouha :

Bonjour 3ajjaj ! Sais-tu que je t’aime encore ? Je t’ai toujours aimé. Je tenais à ce que tu le saches.

Je me dis hein mais quoi ? Depuis qu’elle m’eut quitté (novembre 2009) pour aller au Canada, nous n’avions presque jamais parlé, et maintenant un message pareil ? wa llay hdi ma khala9 me dis-je.
Je ne répondis pas. Je continuai mes explorations. Le troisième jour à Kangbashi, je rencontrai un groupe de travailleurs. Heureusement qu’il y avait un architecte parmi eux qui parlait allemand et anglais. Je fis sa connaissance pendant que nous prenions notre déjeuner. Il me révéla que Kangbashi n’était pas si déserte qu’elle en avait l’air –

Je sais que je t’ai fait de mal, mais tu es bon et clément, rassures-moi que tu ne me déteste pas.

-- Car à Kangbashi, des gens organisent des combats illégaux ! J’étais si captivé par ces histoires que j’ignorai aussi le 2ème message de Nouha. Finalement je me décidai de rester une semaine de plus, car cet architecte m’informa qu’il allait y avoir un tournois la semaine prochaine. Et effectivement, la semaine prochaine, alors que je contemplai la ville à partir d’un haut immeuble, j’observai une série de voitures noires passer par l’une des routes centrales, et je vis même deux hélicoptères atterrir quelques parts. Je déterminai facilement leur point de rencontre, et j’essayai de m’y faufiler en douceur, quand soudainement je vis à la sortie de l’immeuble deux hommes en costumes et armés qui m’attendaient déjà. Je levai immédiatement mes mains. Ils me demandèrent de les suivre, ils me conduisirent dans une voiture vers une école. J’avais peur oui j’avais peur. A l’école il y avait pas mal de gens, des types d’apparences très riche, des garde-corps, des femmes de compagnie, et des hommes musclés torses nus qui s’échauffaient pour le combat. L’un de ces richards chinois, inspecta ma guitare, et me demanda en anglais si je suis du Rif du Maroc. Dans le mille ! Je ne sais pas si c’est à cause de mes yeux verts, en tout cas cette subtilité était impressionnante. Ensuite, en français maintenant, il me pria de l’appeler Boa. Puis il me pria de jouer pour eux à la guitare. Au milieu d’un dohyō (comme un ring de Sumo), bien que leur chef, quelqu’un qu’ils nommaient Bai Nuwang, allait s’absenter, j’ouvrais les combats par In The Hall of The Mountain King de Edward Grieg. Je reçus alors un 3ème message de Nouha :

Ne crois-tu pas que j’ai mérité une réponse ? Donne-moi la chance de réparer mon erreur.

Je me dis, d’accord, il faut lui répondre, mais d’abord je regarde les combats, qui en fait, n’étaient pas des combats à mort, mais seulement jusqu’à l’abandon, c’était violent certes, mais les adversaires se comportaient de manière respectueuse. Je décidai de rester une semaine de plus, pour assister au prochain tournois. La nuit, je répondis à Nouha : "Déso je ne pouvais pas te répondre. Merci pour tes gentils messages. En tout cas nous sommes séparés l’un de l’autre, il n’est nul besoin que nous nous cassons la tête avec ces histoires du passé. Vis ta vie, je vis la mienne, je te pardonne si c’est ça que tu veux entendre." Elle répondit immédiatement :

3ajjaj tu ne sais pas à quel point je regrette, j’adore Faty tellement mais aujourd’hui je suis prêt à te le dire : je t’aime plus que quiconque

Il faut avouer que les battements de mon cœur augmentèrent en fréquence en lisant ce 4ème message. Malgré cela, je ne répondis pas.
Une semaine après, j’assistai à nouveau au combat, j’étais devenu à présent une sorte de one-man-band qui s’occupais à faire de la musique de fond alors qu’ils se cognaient les têtes et se battaient comme plâtre. J’étais tellement excité par cette ambiance criminelle, que je me décidais de rester encore une semaine, pour assister une dernière fois à un tournoi. En plus, je voulais voir leur chef, l’organisateur, ce type qu’ils appelaient Bai Nuwang, ils parlaient tous de lui révérencieusement.

5ème message de Nouha : ces dernières trois années je pensais très souvent à toi. Je veux que tu saches, que je ne cesserai pas de t’aimer, et que je suis prête de venir à tes côtés, dès que tu le voudras. Je suis prête de quitter le Canada pour toi. Je t’attendrais 3ajjaj.

Je lui répondis : Je dois réfléchir.
Effectivement, je me mis à réfléchir sérieusement. Une fille comme Nouha n’existe pas deux fois. Soudainement, je recommençais à reconnaitre ses qualités, je repensais à nos anciens moment de bonheur. Je fis un bilan rapide, et je constatai qu’aucune fille avec qui j’étais ensemble ces derniers 6 années ne lui arrive à la cheville.

6ème message: Où que tu sois, je t’aime, bonne nuit.

Et puis c’était seulement à cause des anciennes gamineries de Faty que notre relation fut avortée. Quelques jours après, je rêvai de Faty, la reine blanche, qui agenouillée devant Nouha, lui offrait une couronne. A mon réveil je reconnus finalement l’existence d’une autre reine, Nouha, la reine de Kangbashi. Je lui envoyai un message.
"Nouha, j’ai médité un peu. Je me dis hey pourquoi pas réessayer ?"

Elle me répondit une heure plus tard : Tu ne peux mesurer ma joie ! Où es-tu maintenant ? Que fais-tu ? Peux-tu skyper ? C'était le 7ème message.

J’allais répondre, quand la 2ème batterie de mon portable se déchargea. Et pas d’électricité dans ces villas inhabitées Je me dis que j’allais lui envoyer un mail à mon retour à Dongsheng.
Deux jours plus tard, j’assistai la dernière fois au combat. Le chef, ce Bai Nuwang, était en retard. Pendant que l’un de ses subordonnés lui parla au téléphone, tout le monde gardait le silence. Bai Nuwung allait venir mais en retard, il avait tout juste perdu quelqu’un de proche et il n’allait pas rester longtemps. Il voulait que les combats commencent sans lui. Je prie un mec de me prêter son portable, dans lequel je plaçai ma carte SIM, et là je reçu le 8ème message de la reine de Kangbashi, envoyé lors de la veille : Il semble que tu peux pas répondre. Ne te presse pas. Je t’attendrais. Je t’aime.

Mon cœur s’agita, je voulais lui répondre à tout prix, quand soudainement, l’un des combattants, sortit enragé du ring et dans le feu de l’action prit ma guitare, et l’écrasa sur la figure de son adversaire. Ma belle guitare… Ce minable agresseur de guitares ne comprit rien, quand un petit guitariste comme moi, le renversa par terre en seulement deux mouvements, j’étais hors de moi ! Quand son assistant intervint en essayant de me frapper, je lui brisai la moitié du métacarpe car ce lamentable tueur de guitares se releva. Je n’hésitai pas à sonner ses cloches avec mon tibia droit, mais soudainement deux garde-corps intervinrent aussi et j’encaissai deux sérieux coups, je fus soudainement encerclé par 4 à 5 mecs, qui auraient pu me tuer dans cette ville déserte et personne n’allait le découvrir. 4 à 5 mecs tous préparés pour attaquer, quand soudainement ils s’inclinèrent tous en disant : Furén !
Quelqu’un était derrière moi. J’entendais les uns murmerer : Bai Nuwang.
Je me retournais et ma stupéfaction était sans limites quand je vis Faty, la reine blanche, devant moi, en Chine, à Kangbashi !
Les agresseurs se retirèrent immédiatement.
Elle s’adressa alors à moi : J’ignore ce que tu fais ici, mais puisque t’es là, je dois t’apporter une mauvaise nouvelle…
Je le subodorais déjà… les yeux rouges de Faty l’annonçaient… soudainement, la perte de ma guitare me parut telle une blague…
"Nouha est morte hier. Elle était cancéreuse. Mes condoléances."

La reine de Kangbashi nous quitta le 4. avril 2012, aujourd’hui est son deuxième jour de la mort. Je dédie ce texte à tous ceux qui comme la reine de Kangbashi, croient à l’amour. J’allais par la suite recevoir son journal intime. Elle m’aimait sincèrement.

Le 9ème message ? Je ne l’ai jamais reçu. J’ai gardé ces huit messages. Je les lis de temps à autres, mais je ne trouve pas le 9ème message. Pourquoi ? Car je ne l’ai jamais reçu.
 
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Je dédie ce résumé à l’un de mes fidèles lecteurs : Piyale aka @Elsawari, mon admirateur secret.

Voici un petit résumé des parties 1 à 7:

Quand j'étais au collège, j'étais amoureux d'une certaine Faty, une fille parfaite dans mes yeux; Dans les premiers chapitres je la surnommais la chevelure noire, après, je surnommais la reine blanche pour mettre évidence son côté royal et malin. Notre amour était réciproque, et nos familles qui étaient liées par une relation commerciale depuis l'ère de mes grands-parents étaient au courant. Ils parlaient même d'un mariage entre Faty et moi, une fois que nous aurions atteint l'âge adulte.
Un jour, pour des raisons inconnues, celle que j’aimais me largua et tua tout espoir de se réunir à nouveau. Pas besoin de décrire à quel point j'étais détruit. Les années passaient, et je sortais avec d'autres filles, mais aucune relation ne succomba aux stratagèmes diaboliques de la reine blanche, qui pour des raisons inconnues encore, sabotait mes relations. Mais moi, à cette époque, je n'en savais rien. Je croyais que j'incarnais de gros vices, que je ne pouvais rayer de mon esprit qu'en devenant mûr. C'est là où je décidai de m’abstenir des filles et de rester chaste jusqu'à ce que je mûrisse et que je trouve la bonne.
La fille qui m'éloigna hors de mon chemin d'abstinence était Nouha. Au début, elle était manipulée par la reine blanche pour qu'elle me séduise et pour que j'accompagne notre clique au Canada. La reine blanche comptait déplacer le commerce de sa famille à Ottawa, et ne voulait pas quitter ses amis. Elle nous proposa alors de la rejoindre, et nous promit d’aider chacun à s’assurer une vie aisée. Le seul opposant était bien sûr moi. C’est là que la reine blanche avança Nouha en avant, tel un pion, pour que je tombe amoureux et développe l’envie de la suivre au Canada. Le résultat était tout autre, c’était Nouha qui tomba amoureuse de moi, et ma méfiance et mes doutes se confirmèrent, mais à moitié seulement.
En intégrant les classes préparatoires, je tombai amoureux d’une certaine Meryem, que je surnommais la reine noire, pour mettre en évidence son côté royal et son potentiel d’opposition à la reine blanche. Effectivement, cette dernière trouva du grand mal à nous séparer, ce n’est qu’après avoir remué ciel et terre, que son plan diabolique porta ses fruits. Et encore, moi, je n’en savais rien du tout. Je la croyais complétement innocente.

Ce n’est qu’après avoir fini mes concours, que j’appris d’une source pas très fiable, que quelqu’un se serait faufilé chez la reine noire, l’intimida avec un couteau et menaça sa famille, pour qu’elle me quitte. Ce qui n’était pas tout à fait vrai.
La reine blanche changea soudainement. Inexplicablement, elle se mit à montrer du regret, et elle me conseilla souvent d’aller reparler à la reine noire, peut-être qu’elle me donnerait une nouvelle chance. Souvent elle me disait que cette fille, jadis son ennemie, est la femme de ta vie. Ce changement d’avis diamétral était étrange et me laissait perplexe.

Avec le temps, j’appris à ignorer son existence. Je skypais avec elle de temps à autre, par respect à notre amitié d’enfance. Je m’en foutais de toutes ces histoires, de toutes ces manipulations. Tout m’était égal. J’avais réalisé l’un des objectifs de ma vie, celui d’intégrer une grande école d’ingénieur. C’est là que le vrai fun commença. Pour me casser la tête et me brûler les nerfs avec les histoires du passé ?
Etant donné que, contrairement aux prépas ces trépas, j’avais le droit, ou la possibilité de sécher les cours autant que je voulais. Dans cet esprit, j’organisai des voyages individuels autour du globe. Ayant repris mon entrainement d’arts martiaux, je regagnai mon ancienne forme et condition physique.

Alors, je pris ma guitare avec moi, et je jouai Nocturne dans le toit d’un gratte-ciel à Brisbane en Australie. Je jouai Etude in E Minor aux oiseaux exotiques à Greytown en Nouvelle-Zélande, et au Faro au Portugal je fus influencé par des streets-musiciens énormes. Je jouai Dreaming in Dortmun dans une plage à Cadiz en Espagne. Je jouai Malaguena dans un compartiment de train vide à Téhéran en Iran, et à Vaduz en Lichtenstein, je rencontrai un groupe de maitres du Oud ! Je jouai à L’Estate de Vivaldi à minuit dans une rue déserte à Gifu au Japon, du Bach à Toulouse et du Mozart à Lyon en France, du Liszt à Lindau en Allemagne, mais finalement, je tombai amoureux de Kangbashi New Area en Chine. J’y suis resté plus qu’un mois. Alors que pour les autres, je ne dépassais pas une semaine.

Je vais vous raconter ce qui s’est passé en Chine, là où une nouvelle reine, resurgit de l’oubli. Une fille que j’admire et que je respecte. Une véritable héroïne, qui changea ma conception de la vie, ma façon de voir le monde, ma façon d’aimer et d’haïr.

Prochain chapitre dans quelques heures, en direct sur Bladi.net : Le 9ème Message.

Les autres parties:
Partie 0: L'Histoire de 3ajjaj: http://www.bladi.info/threads/lhistoire-3ajjaj.375140/
Partie 1: Du voile blanc à la chevelure noire http://www.bladi.info/threads/voile-blanc-chevelure-noire.375202/
Partie 2: Le coup de fil http://www.bladi.info/threads/voile-blanc-chevelure-noire.375202/#post-12643285
Partie 3: Extinction du désir http://www.bladi.info/threads/extinction-desir.375293/
Partie 4: La forêt Hilton http://www.bladi.info/threads/foret-hilton.375348/
Partie 5: Les lentilles de contact: http://www.bladi.info/threads/foret-hilton.375348/#post-12649881
Partie 6: Reine contre Reine http://www.bladi.info/threads/reine-reine.375670/
Partie 7: Une guitare poussiéreuse: http://www.bladi.info/threads/reine-reine.375670/#post-12662244
Partie 8: La reine de Kangbashi: Vous venez de la lire.
Partie 9: Le 9ème Message. Dans quelques heures.
Lol! Tu es un grand sentimental :D
 
Le 9ème message.

C’était le 5 mars 2012. Finalement arrivé en Chine. Je connaissais dès le départ ma première destination. Kangbashi New Area. Une ville INHABITE, toute neuve, avec une capacité d’environ 300.000 habitants. L’intérêt de la Chine aux terres de la Mongolie n’est plus un secret. La Chine construit sans cesse des villes près de la frontière pour attirer les habitants du pays voisin. Kangbashi est l’une de ces villes, mais elle était à l’époque encore déserte. Bref, j’ai un faible pour les villes inhabitées.

J’avais acheté une bicyclette à Dongsheng, et je me rendis avec jusqu’à Kangbashi. Je me mis alors à explorer cette merveilleuse ville, pendant des heures des heures.
Je n’oublierais jamais cette pureté de la création humaine sans hommes pour la polluer, ces immeubles géants qui comme des arbres antiques susurraient avec le vent, ces vastes places qui comme des prairies infinies relaxaient mes yeux, ces routes inconnues qui comme des sentiers obscures me remplissaient d’effervescence, cet écho de la chaine rouillée de ma vielle bicyclette, dans cette ville inhabitée. Je n’hésitais pas de visiter les immeubles, les écoles et les villas de l’intérieur, c’est d’ailleurs là où je passais mes nuits avec mon sac de couchage. Je n’hésitais pas à pisser à partir du toit du théâtre principal. Je n’hésitais pas à prendre ma guitare et briser le silence de la ville avec le chant de Greensleeves. Et finalement, je n’hésitais pas à crier que je suis comblé de bonheur. Mon écho retentissait quelques fois, se dissipa peu à peu, et la ville oublia mon cri, quand soudainement, mon portable vibra dans ma poche. C’était un message de Nouha :

Bonjour 3ajjaj ! Sais-tu que je t’aime encore ? Je t’ai toujours aimé. Je tenais à ce que tu le saches.

Je me dis hein mais quoi ? Depuis qu’elle m’eut quitté (novembre 2009) pour aller au Canada, nous n’avions presque jamais parlé, et maintenant un message pareil ? wa llay hdi ma khala9 me dis-je.
Je ne répondis pas. Je continuai mes explorations. Le troisième jour à Kangbashi, je rencontrai un groupe de travailleurs. Heureusement qu’il y avait un architecte parmi eux qui parlait allemand et anglais. Je fis sa connaissance pendant que nous prenions notre déjeuner. Il me révéla que Kangbashi n’était pas si déserte qu’elle en avait l’air –

Je sais que je t’ai fait de mal, mais tu es bon et clément, rassures-moi que tu ne me déteste pas.

-- Car à Kangbashi, des gens organisent des combats illégaux ! J’étais si captivé par ces histoires que j’ignorai aussi le 2ème message de Nouha. Finalement je me décidai de rester une semaine de plus, car cet architecte m’informa qu’il allait y avoir un tournois la semaine prochaine. Et effectivement, la semaine prochaine, alors que je contemplai la ville à partir d’un haut immeuble, j’observai une série de voitures noires passer par l’une des routes centrales, et je vis même deux hélicoptères atterrir quelques parts. Je déterminai facilement leur point de rencontre, et j’essayai de m’y faufiler en douceur, quand soudainement je vis à la sortie de l’immeuble deux hommes en costumes et armés qui m’attendaient déjà. Je levai immédiatement mes mains. Ils me demandèrent de les suivre, ils me conduisirent dans une voiture vers une école. J’avais peur oui j’avais peur. A l’école il y avait pas mal de gens, des types d’apparences très riche, des garde-corps, des femmes de compagnie, et des hommes musclés torses nus qui s’échauffaient pour le combat. L’un de ces richards chinois, inspecta ma guitare, et me demanda en anglais si je suis du Rif du Maroc. Dans le mille ! Je ne sais pas si c’est à cause de mes yeux verts, en tout cas cette subtilité était impressionnante. Ensuite, en français maintenant, il me pria de l’appeler Boa. Puis il me pria de jouer pour eux à la guitare. Au milieu d’un dohyō (comme un ring de Sumo), bien que leur chef, quelqu’un qu’ils nommaient Bai Nuwang, allait s’absenter, j’ouvrais les combats par In The Hall of The Mountain King de Edward Grieg. Je reçus alors un 3ème message de Nouha :

Ne crois-tu pas que j’ai mérité une réponse ? Donne-moi la chance de réparer mon erreur.

Je me dis, d’accord, il faut lui répondre, mais d’abord je regarde les combats, qui en fait, n’étaient pas des combats à mort, mais seulement jusqu’à l’abandon, c’était violent certes, mais les adversaires se comportaient de manière respectueuse. Je décidai de rester une semaine de plus, pour assister au prochain tournois. La nuit, je répondis à Nouha : "Déso je ne pouvais pas te répondre. Merci pour tes gentils messages. En tout cas nous sommes séparés l’un de l’autre, il n’est nul besoin que nous nous cassons la tête avec ces histoires du passé. Vis ta vie, je vis la mienne, je te pardonne si c’est ça que tu veux entendre." Elle répondit immédiatement :

3ajjaj tu ne sais pas à quel point je regrette, j’adore Faty tellement mais aujourd’hui je suis prêt à te le dire : je t’aime plus que quiconque

Il faut avouer que les battements de mon cœur augmentèrent en fréquence en lisant ce 4ème message. Malgré cela, je ne répondis pas.
Une semaine après, j’assistai à nouveau au combat, j’étais devenu à présent une sorte de one-man-band qui s’occupais à faire de la musique de fond alors qu’ils se cognaient les têtes et se battaient comme plâtre. J’étais tellement excité par cette ambiance criminelle, que je me décidais de rester encore une semaine, pour assister une dernière fois à un tournoi. En plus, je voulais voir leur chef, l’organisateur, ce type qu’ils appelaient Bai Nuwang, ils parlaient tous de lui révérencieusement.

5ème message de Nouha : ces dernières trois années je pensais très souvent à toi. Je veux que tu saches, que je ne cesserai pas de t’aimer, et que je suis prête de venir à tes côtés, dès que tu le voudras. Je suis prête de quitter le Canada pour toi. Je t’attendrais 3ajjaj.

Je lui répondis : Je dois réfléchir.
Effectivement, je me mis à réfléchir sérieusement. Une fille comme Nouha n’existe pas deux fois. Soudainement, je recommençais à reconnaitre ses qualités, je repensais à nos anciens moment de bonheur. Je fis un bilan rapide, et je constatai qu’aucune fille avec qui j’étais ensemble ces derniers 6 années ne lui arrive à la cheville.

6ème message: Où que tu sois, je t’aime, bonne nuit.

Et puis c’était seulement à cause des anciennes gamineries de Faty que notre relation fut avortée. Quelques jours après, je rêvai de Faty, la reine blanche, qui agenouillée devant Nouha, lui offrait une couronne. A mon réveil je reconnus finalement l’existence d’une autre reine, Nouha, la reine de Kangbashi. Je lui envoyai un message.
"Nouha, j’ai médité un peu. Je me dis hey pourquoi pas réessayer ?"

Elle me répondit une heure plus tard : Tu ne peux mesurer ma joie ! Où es-tu maintenant ? Que fais-tu ? Peux-tu skyper ? C'était le 7ème message.

J’allais répondre, quand la 2ème batterie de mon portable se déchargea. Et pas d’électricité dans ces villas inhabitées Je me dis que j’allais lui envoyer un mail à mon retour à Dongsheng.
Deux jours plus tard, j’assistai la dernière fois au combat. Le chef, ce Bai Nuwang, était en retard. Pendant que l’un de ses subordonnés lui parla au téléphone, tout le monde gardait le silence. Bai Nuwung allait venir mais en retard, il avait tout juste perdu quelqu’un de proche et il n’allait pas rester longtemps. Il voulait que les combats commencent sans lui. Je prie un mec de me prêter son portable, dans lequel je plaçai ma carte SIM, et là je reçu le 8ème message de la reine de Kangbashi, envoyé lors de la veille : Il semble que tu peux pas répondre. Ne te presse pas. Je t’attendrais. Je t’aime.

Mon cœur s’agita, je voulais lui répondre à tout prix, quand soudainement, l’un des combattants, sortit enragé du ring et dans le feu de l’action prit ma guitare, et l’écrasa sur la figure de son adversaire. Ma belle guitare… Ce minable agresseur de guitares ne comprit rien, quand un petit guitariste comme moi, le renversa par terre en seulement deux mouvements, j’étais hors de moi ! Quand son assistant intervint en essayant de me frapper, je lui brisai la moitié du métacarpe car ce lamentable tueur de guitares se releva. Je n’hésitai pas à sonner ses cloches avec mon tibia droit, mais soudainement deux garde-corps intervinrent aussi et j’encaissai deux sérieux coups, je fus soudainement encerclé par 4 à 5 mecs, qui auraient pu me tuer dans cette ville déserte et personne n’allait le découvrir. 4 à 5 mecs tous préparés pour attaquer, quand soudainement ils s’inclinèrent tous en disant : Furén !
Quelqu’un était derrière moi. J’entendais les uns murmerer : Bai Nuwang.
Je me retournais et ma stupéfaction était sans limites quand je vis Faty, la reine blanche, devant moi, en Chine, à Kangbashi !
Les agresseurs se retirèrent immédiatement.
Elle s’adressa alors à moi : J’ignore ce que tu fais ici, mais puisque t’es là, je dois t’apporter une mauvaise nouvelle…
Je le subodorais déjà… les yeux rouges de Faty l’annonçaient… soudainement, la perte de ma guitare me parut telle une blague…
"Nouha est morte hier. Elle était cancéreuse. Mes condoléances."

La reine de Kangbashi nous quitta le 4. avril 2012, aujourd’hui est son deuxième jour de la mort. Je dédie ce texte à tous ceux qui comme la reine de Kangbashi, croient à l’amour. J’allais par la suite recevoir son journal intime. Elle m’aimait sincèrement.

Le 9ème message ? Je ne l’ai jamais reçu. J’ai gardé ces huit messages. Je les lis de temps à autres, mais je ne trouve pas le 9ème message. Pourquoi ? Car je ne l’ai jamais reçu.


lol un vrai jeu d'échec........
 

Sora

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VIB
http://www.bladi.info/threads/voile-blanc-chevelure-noire.375202/#post-12643285Nous nous approchons de la fin de mon histoire.

Je dédie ce résumé à l’un de mes fidèles lecteurs : Piyale aka @Elsawari, mon admirateur secret.

Voici un petit résumé des parties 1 à 7:

Quand j'étais au collège, j'étais amoureux d'une certaine Faty, une fille parfaite dans mes yeux; Dans les premiers chapitres je la surnommais la chevelure noire, après, je surnommais la reine blanche pour mettre évidence son côté royal et malin. Notre amour était réciproque, et nos familles qui étaient liées par une relation commerciale depuis l'ère de mes grands-parents étaient au courant. Ils parlaient même d'un mariage entre Faty et moi, une fois que nous aurions atteint l'âge adulte.
Un jour, pour des raisons inconnues, celle que j’aimais me largua et tua tout espoir de se réunir à nouveau. Pas besoin de décrire à quel point j'étais détruit. Les années passaient, et je sortais avec d'autres filles, mais aucune relation ne succomba aux stratagèmes diaboliques de la reine blanche, qui pour des raisons inconnues encore, sabotait mes relations. Mais moi, à cette époque, je n'en savais rien. Je croyais que j'incarnais de gros vices, que je ne pouvais rayer de mon esprit qu'en devenant mûr. C'est là où je décidai de m’abstenir des filles et de rester chaste jusqu'à ce que je mûrisse et que je trouve la bonne.
La fille qui m'éloigna hors de mon chemin d'abstinence était Nouha. Au début, elle était manipulée par la reine blanche pour qu'elle me séduise et pour que j'accompagne notre clique au Canada. La reine blanche comptait déplacer le commerce de sa famille à Ottawa, et ne voulait pas quitter ses amis. Elle nous proposa alors de la rejoindre, et nous promit d’aider chacun à s’assurer une vie aisée. Le seul opposant était bien sûr moi. C’est là que la reine blanche avança Nouha en avant, tel un pion, pour que je tombe amoureux et développe l’envie de la suivre au Canada. Le résultat était tout autre, c’était Nouha qui tomba amoureuse de moi, et ma méfiance et mes doutes se confirmèrent, mais à moitié seulement.
En intégrant les classes préparatoires, je tombai amoureux d’une certaine Meryem, que je surnommais la reine noire, pour mettre en évidence son côté royal et son potentiel d’opposition à la reine blanche. Effectivement, cette dernière trouva du grand mal à nous séparer, ce n’est qu’après avoir remué ciel et terre, que son plan diabolique porta ses fruits. Et encore, moi, je n’en savais rien du tout. Je la croyais complétement innocente.

Ce n’est qu’après avoir fini mes concours, que j’appris d’une source pas très fiable, que quelqu’un se serait faufilé chez la reine noire, l’intimida avec un couteau et menaça sa famille, pour qu’elle me quitte. Ce qui n’était pas tout à fait vrai.
La reine blanche changea soudainement. Inexplicablement, elle se mit à montrer du regret, et elle me conseilla souvent d’aller reparler à la reine noire, peut-être qu’elle me donnerait une nouvelle chance. Souvent elle me disait que cette fille, jadis son ennemie, est la femme de ta vie. Ce changement d’avis diamétral était étrange et me laissait perplexe.

Avec le temps, j’appris à ignorer son existence. Je skypais avec elle de temps à autre, par respect à notre amitié d’enfance. Je m’en foutais de toutes ces histoires, de toutes ces manipulations. Tout m’était égal. J’avais réalisé l’un des objectifs de ma vie, celui d’intégrer une grande école d’ingénieur. C’est là que le vrai fun commença. Pour me casser la tête et me brûler les nerfs avec les histoires du passé ?
Etant donné que, contrairement aux prépas ces trépas, j’avais le droit, ou la possibilité de sécher les cours autant que je voulais. Dans cet esprit, j’organisai des voyages individuels autour du globe. Ayant repris mon entrainement d’arts martiaux, je regagnai mon ancienne forme et condition physique.

Alors, je pris ma guitare avec moi, et je jouai Nocturne dans le toit d’un gratte-ciel à Brisbane en Australie. Je jouai Etude in E Minor aux oiseaux exotiques à Greytown en Nouvelle-Zélande, et au Faro au Portugal je fus influencé par des streets-musiciens énormes. Je jouai Dreaming in Dortmun dans une plage à Cadiz en Espagne. Je jouai Malaguena dans un compartiment de train vide à Téhéran en Iran, et à Vaduz en Lichtenstein, je rencontrai un groupe de maitres du Oud ! Je jouai à L’Estate de Vivaldi à minuit dans une rue déserte à Gifu au Japon, du Bach à Toulouse et du Mozart à Lyon en France, du Liszt à Lindau en Allemagne, mais finalement, je tombai amoureux de Kangbashi New Area en Chine. J’y suis resté plus qu’un mois. Alors que pour les autres, je ne dépassais pas une semaine.

Je vais vous raconter ce qui s’est passé en Chine, là où une nouvelle reine, resurgit de l’oubli. Une fille que j’admire et que je respecte. Une véritable héroïne, qui changea ma conception de la vie, ma façon de voir le monde, ma façon d’aimer et d’haïr.

Prochain chapitre dans quelques heures, en direct sur Bladi.net : Le 9ème Message.

Les autres parties:
Partie 0: L'Histoire de 3ajjaj: http://www.bladi.info/threads/lhistoire-3ajjaj.375140/
Partie 1: Du voile blanc à la chevelure noire http://www.bladi.info/threads/voile-blanc-chevelure-noire.375202/
Partie 2: Le coup de fil http://www.bladi.info/threads/voile-blanc-chevelure-noire.375202/#post-12643285
Partie 3: Extinction du désir http://www.bladi.info/threads/extinction-desir.375293/
Partie 4: La forêt Hilton http://www.bladi.info/threads/foret-hilton.375348/
Partie 5: Les lentilles de contact: http://www.bladi.info/threads/foret-hilton.375348/#post-12649881
Partie 6: Reine contre Reine http://www.bladi.info/threads/reine-reine.375670/
Partie 7: Une guitare poussiéreuse: http://www.bladi.info/threads/reine-reine.375670/#post-12662244
Partie 8: La reine de Kangbashi: Vous venez de la lire.
Partie 9: Le 9ème Message. Dans quelques heures.
Merci pour le rappel et l'organisation des chapitres sans quoi je serais bien perdue :rolleyes:
Une belle plume :cool:
Tu devrais penser à éditer après :D
 

Sora

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VIB
Le 9ème message.

C’était le 5 mars 2012. Finalement arrivé en Chine. Je connaissais dès le départ ma première destination. Kangbashi New Area. Une ville INHABITE, toute neuve, avec une capacité d’environ 300.000 habitants. L’intérêt de la Chine aux terres de la Mongolie n’est plus un secret. La Chine construit sans cesse des villes près de la frontière pour attirer les habitants du pays voisin. Kangbashi est l’une de ces villes, mais elle était à l’époque encore déserte. Bref, j’ai un faible pour les villes inhabitées.

J’avais acheté une bicyclette à Dongsheng, et je me rendis avec jusqu’à Kangbashi. Je me mis alors à explorer cette merveilleuse ville, pendant des heures des heures.
Je n’oublierais jamais cette pureté de la création humaine sans hommes pour la polluer, ces immeubles géants qui comme des arbres antiques susurraient avec le vent, ces vastes places qui comme des prairies infinies relaxaient mes yeux, ces routes inconnues qui comme des sentiers obscures me remplissaient d’effervescence, cet écho de la chaine rouillée de ma vielle bicyclette, dans cette ville inhabitée. Je n’hésitais pas de visiter les immeubles, les écoles et les villas de l’intérieur, c’est d’ailleurs là où je passais mes nuits avec mon sac de couchage. Je n’hésitais pas à pisser à partir du toit du théâtre principal. Je n’hésitais pas à prendre ma guitare et briser le silence de la ville avec le chant de Greensleeves. Et finalement, je n’hésitais pas à crier que je suis comblé de bonheur. Mon écho retentissait quelques fois, se dissipa peu à peu, et la ville oublia mon cri, quand soudainement, mon portable vibra dans ma poche. C’était un message de Nouha :

Bonjour 3ajjaj ! Sais-tu que je t’aime encore ? Je t’ai toujours aimé. Je tenais à ce que tu le saches.

Je me dis hein mais quoi ? Depuis qu’elle m’eut quitté (novembre 2009) pour aller au Canada, nous n’avions presque jamais parlé, et maintenant un message pareil ? wa llay hdi ma khala9 me dis-je.
Je ne répondis pas. Je continuai mes explorations. Le troisième jour à Kangbashi, je rencontrai un groupe de travailleurs. Heureusement qu’il y avait un architecte parmi eux qui parlait allemand et anglais. Je fis sa connaissance pendant que nous prenions notre déjeuner. Il me révéla que Kangbashi n’était pas si déserte qu’elle en avait l’air –

Je sais que je t’ai fait de mal, mais tu es bon et clément, rassures-moi que tu ne me déteste pas.

-- Car à Kangbashi, des gens organisent des combats illégaux ! J’étais si captivé par ces histoires que j’ignorai aussi le 2ème message de Nouha. Finalement je me décidai de rester une semaine de plus, car cet architecte m’informa qu’il allait y avoir un tournois la semaine prochaine. Et effectivement, la semaine prochaine, alors que je contemplai la ville à partir d’un haut immeuble, j’observai une série de voitures noires passer par l’une des routes centrales, et je vis même deux hélicoptères atterrir quelques parts. Je déterminai facilement leur point de rencontre, et j’essayai de m’y faufiler en douceur, quand soudainement je vis à la sortie de l’immeuble deux hommes en costumes et armés qui m’attendaient déjà. Je levai immédiatement mes mains. Ils me demandèrent de les suivre, ils me conduisirent dans une voiture vers une école. J’avais peur oui j’avais peur. A l’école il y avait pas mal de gens, des types d’apparences très riche, des garde-corps, des femmes de compagnie, et des hommes musclés torses nus qui s’échauffaient pour le combat. L’un de ces richards chinois, inspecta ma guitare, et me demanda en anglais si je suis du Rif du Maroc. Dans le mille ! Je ne sais pas si c’est à cause de mes yeux verts, en tout cas cette subtilité était impressionnante. Ensuite, en français maintenant, il me pria de l’appeler Boa. Puis il me pria de jouer pour eux à la guitare. Au milieu d’un dohyō (comme un ring de Sumo), bien que leur chef, quelqu’un qu’ils nommaient Bai Nuwang, allait s’absenter, j’ouvrais les combats par In The Hall of The Mountain King de Edward Grieg. Je reçus alors un 3ème message de Nouha :

Ne crois-tu pas que j’ai mérité une réponse ? Donne-moi la chance de réparer mon erreur.

Je me dis, d’accord, il faut lui répondre, mais d’abord je regarde les combats, qui en fait, n’étaient pas des combats à mort, mais seulement jusqu’à l’abandon, c’était violent certes, mais les adversaires se comportaient de manière respectueuse. Je décidai de rester une semaine de plus, pour assister au prochain tournois. La nuit, je répondis à Nouha : "Déso je ne pouvais pas te répondre. Merci pour tes gentils messages. En tout cas nous sommes séparés l’un de l’autre, il n’est nul besoin que nous nous cassons la tête avec ces histoires du passé. Vis ta vie, je vis la mienne, je te pardonne si c’est ça que tu veux entendre." Elle répondit immédiatement :

3ajjaj tu ne sais pas à quel point je regrette, j’adore Faty tellement mais aujourd’hui je suis prêt à te le dire : je t’aime plus que quiconque

Il faut avouer que les battements de mon cœur augmentèrent en fréquence en lisant ce 4ème message. Malgré cela, je ne répondis pas.
Une semaine après, j’assistai à nouveau au combat, j’étais devenu à présent une sorte de one-man-band qui s’occupais à faire de la musique de fond alors qu’ils se cognaient les têtes et se battaient comme plâtre. J’étais tellement excité par cette ambiance criminelle, que je me décidais de rester encore une semaine, pour assister une dernière fois à un tournoi. En plus, je voulais voir leur chef, l’organisateur, ce type qu’ils appelaient Bai Nuwang, ils parlaient tous de lui révérencieusement.

5ème message de Nouha : ces dernières trois années je pensais très souvent à toi. Je veux que tu saches, que je ne cesserai pas de t’aimer, et que je suis prête de venir à tes côtés, dès que tu le voudras. Je suis prête de quitter le Canada pour toi. Je t’attendrais 3ajjaj.

Je lui répondis : Je dois réfléchir.
Effectivement, je me mis à réfléchir sérieusement. Une fille comme Nouha n’existe pas deux fois. Soudainement, je recommençais à reconnaitre ses qualités, je repensais à nos anciens moment de bonheur. Je fis un bilan rapide, et je constatai qu’aucune fille avec qui j’étais ensemble ces derniers 6 années ne lui arrive à la cheville.

6ème message: Où que tu sois, je t’aime, bonne nuit.

Et puis c’était seulement à cause des anciennes gamineries de Faty que notre relation fut avortée. Quelques jours après, je rêvai de Faty, la reine blanche, qui agenouillée devant Nouha, lui offrait une couronne. A mon réveil je reconnus finalement l’existence d’une autre reine, Nouha, la reine de Kangbashi. Je lui envoyai un message.
"Nouha, j’ai médité un peu. Je me dis hey pourquoi pas réessayer ?"

Elle me répondit une heure plus tard : Tu ne peux mesurer ma joie ! Où es-tu maintenant ? Que fais-tu ? Peux-tu skyper ? C'était le 7ème message.
.

Très belle description :cool: on dirait un film d'action chinois mélangé avec un film romantique tel le temps d'un automne et n'oubliant pas la musique de ta pauvre guitare :D

 
@3ajjaj franchement tbarkellah ! je n'ai jamais aimé la lecture, t'es le premier que je lis, ça vx dire que pour moi tu es meilleur que le paulo coelho :)
oulala merci mec ça m'encourage, n'hésite pas à me balancer des critiques si tu en as, car entre moi et Paulo Coehlo, bien que je ne l'aime pas trop, il y a des mondes et des mondes, et je dois beaucoup apprendre... :D
merci de me lire!
 

Sora

Life is full of beauty
VIB
oulala merci mec ça m'encourage, n'hésite pas à me balancer des critiques si tu en as, car entre moi et Paulo Coehlo, bien que je ne l'aime pas trop, il y a des mondes et des mondes, et je dois beaucoup apprendre... :D
merci de me lire!
il dit des choses intéressantes cet écrivain ! le seul problème; qu'il y a pas assez de créativité, il se répète souvent ce qui devient par la suite ennuyeux ...
Bon courage pour la suite :cool:
 

popeys

VIB
oulala merci mec ça m'encourage, n'hésite pas à me balancer des critiques si tu en as, car entre moi et Paulo Coehlo, bien que je ne l'aime pas trop, il y a des mondes et des mondes, et je dois beaucoup apprendre... :D
merci de me lire!


la seule critique qui me vient à l'esprit c'est d'utiliser des mots plus littéraires, genre j'ai vu comme par exemple des fois tu dis 'mec' ds tn texte . (critique amateur à ne pas prendre en considération lool)
Au plaisir man ^^
 
la seule critique qui me vient à l'esprit c'est d'utiliser des mots plus littéraires, genre j'ai vu comme par exemple des fois tu dis 'mec' ds tn texte . (critique amateur à ne pas prendre en considération lool)
Au plaisir man ^^
Oui c'est vrai! Beaucoup de mes amis qui me lisent en privé m'ont déjà fait cette remarque. Je rechute parfois dans le jargon familier. Je comprends l'effet étrange que ça donne. Mais avec le temps je veux créer ce style justement, qui me permet de faire cela, sans toucher à la beauté du texte. Merci ;)
il dit des choses intéressantes cet écrivain ! le seul problème; qu'il y a pas assez de créativité, il se répète souvent ce qui devient par la suite ennuyeux ...
Bon courage pour la suite :cool:
Je suis habitué à lire du Shakespeare, Goethe et Nietzsche. Des textes on ne peut plus philosophique. J'ai lu beaucoup de philosophes, et sans vouloir dénigrer sa puissance littéraire qui m'a inspiré elle aussi à une époque, Paulo est un pseudo-philosophes. Beaucoup trop de mysticisme et d'ésotérisme, choses qui ne sont pas trop à mon gout. J'aime la magie certes, mais à mon avis il n'a pas su la mélanger avec la philosophie.
Merci de me lire!
Je veux ps atteeeeeeeeeeeeeeeeeendre :pleurs:
Ce soir :D
 
@3ajjaj,
la chute de cette partie est triste inattendue
j espere que c'est fictif perdre quelqu'un a qui on a pas tout dit et qui nous a pas tout dit c'est affreux ..
grande sensibilité c'est touchant
 
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