On considère toujours la question de l'évolution en imaginant comment une forme vivante pourrait évoluer en une autre au cours du temps. Je vous propose ici de la voir à rebours.
Partons du principe retenu par la science que l'espèce humaine, comme d'ailleurs toutes les autres, est issue d'une forme de vie ancestrale unique. Par ailleurs, nous sommes sûrs que la vie était déjà présente sur terre il y a plusieurs centaines de millions d'années (peut être plus, mais la datation des plus anciens fossiles est discutée).
Vous admettrez avec moi que sans vos parents, vous ne seriez pas là, devant cet écran. Si l'un ou l'autre avait été stérile ou soit décédé avant d'avoir pu engendrer, vous n'existeriez pas, c'est une évidence. Admettez que mourir sans engendrer cela arrive; souvent en période de guerre, de famine ou d'épidémie; beaucoup moins quand tout va pour le mieux. A chaque génération, on doit pouvoir estimer la proportion de gens, de 0 à 100%, qui n'ont jamais d'enfants. Mais considérez également que ce raisonnement sur votre existence s'applique également à chacun de vos deux parents, dont l'existence dépend du fait que vos quatre grand-parents ont pu avoir au moins cet enfant. Idem bien sûr pour vos huit arrière-grand-parents et vos seize arrière-arrière-grand-parents. Sur la base d'une génération tous les 25 ans, ces derniers sont nés environs un siècle avant vous. Pour que vous soyez là, il a donc fallu qu'au cours de ce siècle, ces 30 personnes (2+4+8+16) engendrent avant leur décès. Avouez que ce n'était pas gagné, non ? faites vous même le calcul du nombre d'individus dont votre existence a ainsi dépendu au cours du dernier millénaire, puis passez aux 100 000 dernières années, et même aux 100 derniers millions d'années écoulées. Ce nombre est tout simplement vertigineux, et faudrait-il tenir compte du fait qu'à cette époque vos ancêtres devaient être unicellulaires avec un temps de génération de l'ordre de 24 heures, qu'il y a eu de grandes extinctions, qu'il faut peut être remonter à 1 milliard d'années, que sais-je encore ...
Je viens donc ainsi de vous démontrer scientifiquement que votre existence est infiniment improbable, incroyable pourrait-on dire. Et pourtant, miracle, vous êtes là.