Oui, mais avec un correctif : on ne cherche pas à échapper à sa culture, on cherche plutôt à échapper à une éventuelle oppression ou à un éventuel étouffement ; excepté chez certain(e)s adolescent(e)s en crise qui se rebellent pour se rebeller, chez qui il n’y a pas besoin de motif réel. Ça fait une différence.Un beau sujet:
Peut-on échapper à sa culture ?
Nous naissons et grandissons dans une culture qui nous socialise. Nous apprenons à parler et à penser dans une langue déterminée, nous suivons les usages inculqués par notre entourage. Le problème naît d’une tension possible entre cette première socialisation et un désir de liberté à son égard. Celui-ci advient forcément plusieurs années après que notre milieu nous a transmis des habitudes de pensée et de conduite. Il est donc problématique de souhaiter échapper à ce qui nous a formés pendant si longtemps.Notre individualité a-t-elle une chance de s’émanciper face à la puissance de notre communauté d’origine ? Cependant, ce désir semble légitimé par le fait que chacun de nous est un individu unique doté de la capacité de penser par lui-même. N’a-t-on pas raison de se dresser contre des valeurs que l’on n’a pas choisies ? Il ne faut pas limiter la culture à l’idée de tradition et ne pas identifier la liberté à la seule révolte.
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