[Coin Cinéma: pour tous les cinéphiles]

J'ai été voir deux films cet apres midi...

Dont Des poupées et des anges
Et finalement, je ne parlerai que de ce film.

Tou d'abord l'actrice principale, Leila Bekhti, si belle. Elle a joué dans plusieurs films dont celui sur Paris et ses histoires d'amour, et puis dans Mauvaise Foi.
Le film a un rythme soutenu, on a un peu de mal à s'y positionner puis on s'y fait... tout comme les tirades de Lia... elles nous semblent à bout de souffle et nous y emmènent, jusqu'à ce que ça nous perce le coeur.
Tout le film est là, les échanges, qui ne seront jamais aussi que le système ou la réalité.
Avant que le tableau ne se dresse,il y a beaucoup d'opposés, si justes... j'aime beaucoup le monologue de cette actrice quand elle dénonce "ces fausses ***** qui attendent qu'un cheque tombe, cette fausse liberté sexuelle".
Parce que c'est aussi ça le sujet du film : l'époque ds laquelle on vit et les amalgames constants entre faire des choix ou se leurrer sous couvert de gloire ou liberté.

Pourtant à aucun moment, l'aînée se voit destituée de sa place d'aînée ou le père de son rôle de chef de famille, pas à un moment il n'y a de jugements. L'on dénonce sans pointer du doigt et le temps devient l'expérience de chacun, de cette mère, de ce père ou encore de cette soeur qui paie pour celle qui n'existe plus.

Au delà de qql scènes, c'est le film qui me reste en travers, âpre, difficile à avaler.. le genre de film que je ne conseillerai à personne.
Le genre de film que j'irai revoir, seule.

D'intime à intime, peut être par pudeur.

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Quand l'actrice principale nous emmène à bout de mots et de sentiments,quand elle étouffe, elle monte sur le toit de cet immeuble, dans cette cité...
Je me souviens que la 1ere fois que je voyais Samy Naceri, c'etait ds le film Rai, où il jouait le rôle d'un raté, d'un jeune, perdu, et il y avait notamment cette scène qui se jouait sur le toit de l'immeuble avec son frère Aziz, scène si lourde en émotions.
Film, entre autres, avec la belle Sahlia.

Beaucoup de parallèles à établir... sauf que dans des poupées et des anges, le père, c'est Samy Naceri, ...

ça a l'air bien
pas tp de longueurs ?
ou Bekti est superbe notamment dans sheitan
 
Non pas trop de longueurs... le film est rentre dedans, donc pas de longueurs, pas selon moi.
Leila Bekhti est vraiment belle, différente de Hefsia Herzi (je ne devrai pas les comparer mais bon, on pense à l'une et à l'autre ds le film), mais tout aussi rebelle et libre et vivante.

ça a l'air bien
pas tp de longueurs ?
ou Bekti est superbe notamment dans sheitan
 
Non pas trop de longueurs... le film est rentre dedans, donc pas de longueurs, pas selon moi.
Leila Bekhti est vraiment belle, différente de Hefsia Herzi (je ne devrai pas les comparer mais bon, on pense à l'une et à l'autre ds le film), mais tout aussi rebelle et libre et vivante.

ha hefsia dedans ?

Bon j'essaierai de le voir, ;)
 
Le film commence par un rêve pour finir par une réalité qui peut tirer jusque quelques larmes. Il y a comme une quête de souffrance dans la reconstitution d'une réalité passée qui est aussi intrigante. L'on aime parfois se faire mal à se remémorrer des moments qui, passés, se sont enfouis dans la mémoire pour justement protéger. Du moins, consciemment.
 
Ça va te plaire…;) en plus, c’est la fête du cinéma, aujourd’hui et demain…une place achetée, les autres séances, sont à 2 euros…

PS: un petit conseil pratique...ce film passe dans deux des plus belles salles de Paris...La pagode dans le 7éme, magnifique salle japonaise, et dans le Max Linder ( 9éme) qui dispose de la meilleure sonorisation à Paris, avec balcon et un écran géant....



j'comptais aller au mk2 mais pkoi ne pas se faire une belle salle effectivement ;)

thank you notre nounou du cinoche :D!!!
 
PS: un petit conseil pratique...ce film passe dans deux des plus belles salles de Paris...La pagode dans le 7éme, magnifique salle japonaise, et dans le Max Linder ( 9éme) qui dispose de la meilleure sonorisation à Paris, avec balcon et un écran géant....

la pagode a rabat est un restau japonais "matlou l'7out" (son poisson est mort) :langue:

sinon j'adore comment tu t'extasie devant un film , qui est a chaque fois "le meilleur que tu as vu dans l'année" :D

ps: il a l'air super ce film, mais vraiment voir les massacres de sabra et chatila est tout sauf ce dont j'ai besoin en ce moment , t'as rien d'autre de plus leger et de plus amusant??? un truc ou tu reflechis pas, ou tu medites pas, tu fais rien, juste tu relaxes
 
C’est vrai, c’est un trait de caractère chez moi, même dans la vie réelle…quand j’aime quelque chose, je suis à fond dedans….:D

Pour la pagode à paris, c’est une salle de cinéma au style oriental, avec un restaurant asiatique dans son jardin….

Quant à Danse avec Bachir, ce n’est pas demain, que l’on va passer un film israélien dans les salles de cinéma au Maroc….tu vas retrouver tout ce que le Maroc compte comme barbus devant la salle pour manifester contre ça…..allah yehdihoum we safé…

:D l'avantage pour le realisateur c'est que son film ne circulera pas non plus à derb ghalef:D
 
Le film commence par un rêve pour finir par une réalité qui peut tirer jusque quelques larmes. Il y a comme une quête de souffrance dans la reconstitution d'une réalité passée qui est aussi intrigante. L'on aime parfois se faire mal à se remémorrer des moments qui, passés, se sont enfouis dans la mémoire pour justement protéger. Du moins, consciemment.

oui, un rêve... normal... "voie royale de l'inconscient"

Ce n'est pas une question d'aimer se faire mal mais un mal nécessaire qui sert de catharsis pour pouvoir évacuer le "trauma" ce qui en soi est une bonne chose.

Il a l'air effectivement intéressant ce film mais encore faut-il être prêt à "(re)vivre" ces évènements comme dirait Zaza
 
ps: il a l'air super ce film, mais vraiment voir les massacres de sabra et chatila est tout sauf ce dont j'ai besoin en ce moment , t'as rien d'autre de plus leger et de plus amusant??? un truc ou tu reflechis pas, ou tu medites pas, tu fais rien, juste tu relaxes

"Ciao Stefano" est léger et marrant. Il est encore à l'affiche mais je ne sais pas si le bled a des copies ;)

Yazz a dit:
oui, un rêve... normal... "voie royale de l'inconscient"

C'est certain même si bcp de choses restent à être précisées.

Ce n'est pas une question d'aimer se faire mal mais un mal nécessaire qui sert de catharsis pour pouvoir évacuer le "trauma" ce qui en soi est une bonne chose.

Sans doute, dans son cas, certainement. Ce genre de trauma mène parfois au suicide, à l'alcoolisme ou la déserrance. C'est particulièrement le cas dans les traumatisés post conflits armés.

Yazz a dit:
Il a l'air effectivement intéressant ce film mais encore faut-il être prêt à "(re)vivre" ces événements comme dirait Zaza

Le fait que ce film soit d'animation allège le poids des "images". Le massacre de Sabra et Shatila en 1982 est la toile de fond contextuelle du film mais au delà de cet événement tragique, c'est la quête de l'ancien soldat qui est intéressante, son cheminement, sa quête d'un passé trouble enfoui, son parcours. L'on a souvent l'impression de l'omnipotence de Tsahal et de ses soldats hyperéquipés et soutenus par l'hyperpuissance américaine mais l'on découvre dans ce film, et dans une moindre mesure dans "Les Citronniers" également, que les soldats sont aussi les victimes de la politique va t'en guerre d'Israel et qu'ils ne sont pas dénués d'humanité et l'on en revient à cette espèce d'ambivalence de l'Homme qui nous invite à être moins catégorique sur nos prises de position car les victimes sont des deux côtés.

nancy3ajram a dit:
Tout à fait, la scène d’ouverture du film est très intelligente car il s’agit d’un rêve, où on voit des chiens enragés courir dans une ville, pour retrouver un personnage de ce documentaire … mais j’y ai vu aussi un clin d’œil à la fameuse chanson des Pink Floyd, « The Dogs of war »….

Regarde la vidéo de cette chanson, et tu vas certainement dire que j’ai raison

Le chien, meilleur ami de l'Homme. En des temps plus reculés (c'est encore le cas dans les douar par exemple au Maroc, en campagne ou montagne) les chiens symbolisaient le premier niveau d'alerte quand des intrus s'approchaient d'un hameau.

Pour le titre des Pink, c'est exactement ça ;) Tu as tapé dans le mil' sa7bi.

++
 
Quant à Danse avec Bachir, ce n’est pas demain, que l’on va passer un film israélien dans les salles de cinéma au Maroc….tu vas retrouver tout ce que le Maroc compte comme barbus devant la salle pour manifester contre ça…..allah yehdihoum we safé…

heu..je crois que j'ai deja vu des films israelien au bled, j'ai pas de titre en memoire..

l'avantage pour le realisateur c'est que son film ne circulera pas non plus à derb ghalef

meme si ce realisateur est sharon, il y'aura tjr des copies a la jote :D

Il a l'air effectivement intéressant ce film mais encore faut-il être prêt à "(re)vivre" ces évènements comme dirait Zaza

zaza te dit salut au passage, et un grand moua77777 pour ce debut de semaine caniculeux :langue:

"Ciao Stefano" est léger et marrant. Il est encore à l'affiche mais je ne sais pas si le bled a des copies

ah merci, je note ;)
 
Je suis allée voir "mes amis mes amours" une comédie drôle et légère...un pti moment sympa quoi ;)

Mathias et Antoine, pères divorcés ayant la garde de leur enfant, décident de faire toit commun dans le quartier français de Londres. La vie s'organise, désordonnée, joyeuse, avec les enfants, mais aussi Sophie, la jolie fleuriste secrètement amoureuse d'Antoine, Yvonne, la patronne fantasque du "bistrot français" qui couve son petit monde d'un regard maternel, et Mac Enzie, le chef d'agence d'Antoine, obstinément amoureux d'Yvonne en dépit de leur grande différence d'age... Entre Antoine, qui a appris à verrouiller ses émotions pour ne plus avoir à souffrir de personne, et Mathias, qui se laisse très vite submerger par les siennes, le quotidien n'est pas une sinécure. Et quand Mathias rencontre Audrey, une ravissante journaliste de passage à Londres, ce bel arrangement de pères célibataires vole en éclats. Ce ne sont plus deux amis qui cohabitent, c'est un couple qui se déchire. Qui triche. Qui se réconcilie. Mais Audrey n'est pas une femme à qui l'on ment. En essayant maladroitement de protéger sa vie de couple avec Antoine, Mathias ne comprend pas que ne pas faire de choix, c'est prendre le risque de tout perdre. L'amitié de l'un, et l'amour de l'autre...



http://fr.youtube.com/watch?v=dJqFkUdmYn4
 
Dérnierement j'ai vu "STOP LOSS" ,c'est un film hollywood qui illuste la vie des soldats américain pendant et apres la guère :eek: ,en fin je trouve qu'il mérte d'etre vue ,ils soufrent les pauvres :D
 
«
…..le tout en darija, avec des termes et des gestes très anciens, héritage du pays d’origine, le Maroc ( au milieu d’une engueulade, en français, Ronit el kabetz, met un doigt sur sa langue, trace une ligne sur sa main, pour signifier à son mari « je n’oublierai jamais ce que tu as dit », seul un marocain, pourrait comprendre ce que signifie ce geste)
Et encore une fois, Ronnit el Kabetz ( la visite de la fanfare, prendre femme…) est magistrale, charismatique et toujours au bord de l’explosion….

Je ne recommanderai pas assez ce film à tout le monde, car c’est un film qui pourrait être apprécié par tous, cinéphiles ou pas, et surtout un public marocain….

mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr :D
sinon, apres avec la salive tu marques un ptit trait sur le mur, yak :D

j'adore les films juifs quand ça parle en darija, dans adieu meres je me suis eclatée avec.....zut j'ai oublié son nom l'actrice..
 
Exactement, c’est ce geste là… :D comment on dit "dirha fin tjik"...les français dans la salle ne l’ont pas compris, mas moi, ça m’a rappelé des choses….

Pour Adieu mères, tu parles de nezhare gragui qui imitait l’accent des juifs, avec un peu de cabotinage ( chwa dial ziada)….j’ai bien aimé Adieu mère, c’est gentille, c’est sympa, et ça part de très bonnes intentions….mais entre nous, « les sept jours » est incomparable : il y a une scène dans ce film qui ressemble à un énorme carambolage entre voitures roulant à 150 km/H : au moment où tout le monde se prépare à dormir, Vivianne (Ronit el kabetz ) demande à sa sœur Simona ( hana Azoulay ) pourquoi elle refuse de lui parler et cette dernière explose contre tout le monde, et les autres commencent après à s’accuser, à se faire des reproches et même à se battre, devant le regard de leur mère, désabusée et en larmes…..il y avait de l’électricité dans la salle…


mdrrrrrrrrrrr , ce geste moi je le fais toujours pour dire "ha hiya ila b9ate fik" :D

nezha regraguiiiiiiiiiiiiiiiiiii ya3tèk rda, j'eclatais de rire a chaque fois qu'elle parlait et j'ai pas vraiment trouvé qu'il yavait zyada, sinon le film on en avait parlé, j'ai pas bcp apprcié, non pas le jeu d'acteurs mais le scenario, qui s'apuie sur un fait de l'histoire pour derouter le spectateur.

je risque pas de trouver les 7 jours s'il est recent, je vais devoir atendre un peu ;)
 
C'est marrant comme ils parlent la darija. On note au niveau de l'intonation le switch entre l'une et l'autre langue. Je l'ai toujours dit, les Juifs du Maroc sont des Marocains à part entière. Suffit de les côtoyer ou de faire des échanges commerciaux pour s'en convaincre. Dans le film, ils mélangent constamment darija maghrabiya et l'hébreu voire parfois anglicismes et emprunts à la langue française. Comme dans "Valse avec Bachir" et l'usage du mot "hippodrome".
 
Pourquoi ce film est à voir ?

Parce qu'au delà de la marocanité que l'on reconnaît dès les premières minutes du film par des expressions type "di8a fi rassek", "guelssi fi lard", "khelina 3lik" etc .. c'est en effet un magnifique huit clos. Le genre de huit clos que l'on traverse dans les moments difficiles. Comme si la perte d'un être cher ou la simple perspective suffisait à entrouvrir les souffrances tues, les non dits par convenance ou encore les règlements de compte.

Tout y est. Du désespoir d'un des frères malaimé par une Ili dans la permanence d'un amour fantasmé; celui du défunt. Du désamour d'une soeur qui ne s'épanouie plus dans son couple et qui s'enquière d'un autre convoitée par une femme de passage - marocaine jusque dans les traits -, invitée dans la maison familiale. Et puis, cette mère, elle aussi tellement marocaine et qui jusqu'au bout, montre que c'est elle la matriarque, pleurant son enfant disparu (Maurice) mais rappelant, in fine, qui est la patronne à ses enfants. Amour & désamour. Détestation puis réconciliation. Emancipation de la femme. Tous les thèmes y sont et l'on s'y reconnaît forcément.

Tout cela, dans un contexte de guerre contre l'Irak suite à l'agression contre le Koweit, des attaques de Saddam par SCUD interposés. Et puis, cet espèce d'ironie dans le port des masques à gaz et leur carton surmontré comme en dérision pour rappeler la permanence de la guerre dans un contexte affectif surtendu où les tensions sont palpables et l'atmosphère électrique. Pour continuer dans cette idée de constant paradoxe de la nature humaine, il subsiste quelques moments de rires, de convivialités le soir tous réunis dans la même pièce. En tant que Marocains, on ne peut que s'y reconnaître et s'y identifier.

Enfin, ce film, c'est aussi une fenêtre sur la société israélienne. Le côté épicurien et de la bonne table, cher au Marocain. Elément que l'on retrouve souvent dans les films israéliens d'ailleurs. Le patchwork culturel de cette société. L'on parle tantôt Hébreu, Marocain, Français, Allemand comme pour souligner la diversité des origines par les langues, les attitudes voire jusqu'au physique, typiquement sépharades.

Un petit bémol cependant - il en faut bien un -, l'on constate tout de même dans la plupart des films israéliens la relative opulence dans laquelle vivent les Israéliens aux dépends des Palestiniens. Cette opulence, on l'observe dans le confort matériel, les orgies de bonne nourriture, l'équipement de cette maison familiale durement acquise. Quand l'on pense aux Palestiniens, l'on se dit tout de même que c'est triste et égoiste de faire côtoyer la misère et l'opulence de si près et que, comme pour s'en cacher, la construction du mur de séparation en devient même une nécessité impérieuse pour mieux se voiler la réalité de certaines injustices.

En somme, un film à voir par tout bon Marocain, fusse-t-il zmagri ;). Vous en aurez pour votre argent ...

++
 
je l'avais déjà posté ds une autre discussion, ms comme j'ai vraiment adoré alors je le re-poste :rouge:

Voilà pr vs les amis, moi j'en ai pleuré tellement c'était émouvant et la petite fille est trop mignonne

Au milieu des débris jonchant les statues de Buddha détruites, des milliers de familles luttent pour leur survie. Bakhtay, petite Afghane de 6 ans, est mise au défi de fréquenter l’école par le fils de sa voisine qui lit à haute voix devant leur grotte. Après avoir trouvé l’argent pour acheter un précieux cahier et munie du rouge à lèvres de sa mère en guise de crayon, Bakhtay se met en route. Elle y croise des garçons qui la harcèlent en reproduisant la terrible violence dont ils ont été les témoins depuis toujours. Les garçons veulent lapider la petite fille, la faire sauter à l’instar des statues, lui tirer dessus comme des Américains. Bakhtay parviendra-t-elle à s’échapper de ces jeux de guerre violents et à rejoindre l’école ?

voilà le trailer

http://www.youtube.com/watch?v=JARcuMRh6qc
 
j'ai vu Valse avec Bachir....c'est un très beau film d'animation mais aussi un documentaire traité sous l'angle autobiographique qui tient ttes ses promesses..."Hors les murs" aura interêt à tenir tout autant cette promesse de palme d'or car sinon on ne comprendrait franchement pas que ce film n'aie rien eu à cannes tant il est magnifique....

je n'ai pas pu m'empêcher de faire, malgré moi, la comparaison avec l'"incontournable" film d'animation qui avait fait l'unanimité au précédent festival, à savoir "persépolis" et à chaque instant j'ai trouvé valse avec bachir largement supérieur...la valeur cinématographique, le "scénario", la trame narrative tout est bien plus "léchée"....sans compter que ce film charrie non seulement un point de vue sur un événement historique traumatisant, sur un conflit encore d'actualité mais aussi beaucoup d'autres choses, il a une universalité que n'avait peut être pas de manière aussi virtuose le film de marjane satrapi.....Il pose des questions sur le souvenir, le travail de la mémoire, la façon dont les évènements traumatisants peuvent s'"apocoper", dont ils peuvent se superposer voire se confondre...

la conquête de sa propre mémoire est chose malaisée et saignante...c'est le leitmotiv de ce film..Comment se souvenir? comment rétablir la "véracité" de quelque chose dont on sait bien que cela s'est effectivement passé et dont on ne parvient pourtant pas à se souvenir...aucune trace...

j'ai beaucoup aimé le mode de narration....le fait que le film débute sur un rêve...que ce sont des rêves qui lancent une quête de la mémoire et qui ouvrent la porte de tous les traumatismes....la figure "adjuvante" du héros n'est-elle pas celle de son meilleur ami, un psy?

j'ai aussi apprécié le fait que les rêves aient cette cohérence, que tout finisse par s'emboîter pour faire affleurer tous les mystères de cet événement qu'Ari avait oublié, y compris le titre du film, que personnellement j'ai cherché, au début du film, à comprendre... dans cette dimension de la réapproriation de la mémoire par le témoignage, le fait que le témoignage se fait à l'insu même du témoin, à travers son inconscient essentiellement, valse avec bachir a à voir avec les plus grands témoignages sur les traumatismes de la guerre, comme les romanciers robert antelme ou primo levi, michael sebastian ou emre kertez mais j'ai aussi vite pensé qu'il avait des côtés de la grande B.D d'art spiegelman, Maus....en tout cas, je ne concois pas de montrer maus sans, désormais, le compléter avec Valse avec bachir...S'il fallait faire un quelconque devoir de mémoire dans l'education nationale, je pense qu'on devrait penser à ces deux oeuvres qui en plus posent, de manière quasi-exemplaire, la problématique du récit de soi-même au sein de l'Histoire...

c'est un trés beau film aussi parce qu'il a une esthétique remarquable, les couleurs sont trés proches du noir et blanc de maus, le dessin est simple mais efficace....c'est surtout la BO qui est très reussie car la musique joue un rôle trés important dans ce film, ne serait-ce que par le titre...tout est concu sur la référence perpétuelle à la musique, assourdissante et bourdonnante....une sorte de choeur des canons comme l'avait déjà évoqué voltaire dans candide dans la guerre entre les abares et les bulgares....
 
Je vois que tu as complètement adhéré à ce film, comme moi d’ailleurs….;)

L’avant dernière scène est d’une grande finesse. Un seul geste a été suffisant pour tout dénouer, pour réconcilier tout le monde et pour mettre de l’ordre dans une famille submergée par tant d’amour et de haine…..en giflant son fils aîné, la mère, constamment à la lisière du huis clos, sonne la fin de la récréation, et rétabli une autorité qui manquait dans cette famille, et que le fils aîné a été incapable d’incarner en raison de sa cupidité…j’ai adoré le silence qui a suivi cette gifle, et quand fils et filles, sont redevenus unis et égaux face à ce retour de l’autorité qui a tant manqué….

Beaucoup de scènes d'une finesse que l'on pourrait croire empruntée à P. Almodovar. Ce miroir reflétant le lit conjugal drapé de rouge entouré d'un coeur, ces cartons de masques à gaz, ce poster d'Indiana Jones quand l'alerte retentit. Comme un clin d'oeil à S. Spielberg.

Un seul geste mais aussi un contexte, celui de la guerre qui se réinvite et s'impose dans le quotidien, chassant les querelles désormais apaisées et les comptes réglés (parfois, c'est nécessaire plutôt que de laisser l'atmosphère devenir plus délétère pleine de rancoeurs). Une violence contre une autre. Un symbolisme contre un autre. La mère est une matriarque marocaine digne de ce nom. Elle me fait rappeler quelqu'un. Quelqu'un de décent, une femme qui a su garder sa dignité malgré l'absence du père et son autorité mais qui sait rester femme. Les scènes de tberguig sont pas mal aussi :langue:

Voir et comprendre ce film en darija lui donne une saveur bien singulière et l'on s'y reconnait à bien des égards.

Ce post est pas mal finalement. Il permet de découvrir des chefs d'oeuvre et ce serait dommage de les râter même pour le cinéphile des bacs à sable que je suis ;)
 
nariiiiiiii,,je suis devenu une me***,,ça fait 4 mois que je n'ai plus vu de bon films :( y'a pas quelqu'un pour me conseiller de bons films (je vais les dl lol) qui sont sorti ,,comme ça je me remet à jour??
 
Je suis d’accord avec toi…..pour moi, la plus belle scène de ce film, est celle du « carambolage familial ». une petite demande de clarification afin de crever l' abcès, se transforme en un immense pugilat, où chacun à quelque chose à reprocher à l’autre….c’est tellement, réaliste, tellement proche de la vie, qu’on ne peut s’empêcher de penser à une dispute familiale, que chacun de nous a certainement eue, avec des membres de sa famille, où le respect, l’amour familial, la patience cèdent devant la rage cathartique et la libération de l’inhibé…pour voir le début de cette scène….

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18819529&cfilm=133409.html

moi aussi, j'aime ce poste...:D

Les dernières secondes où Simona dit "Nali koul5im 8ak" m3a l9laz lbeldi dialna est excellente :D.
 
Dela3 finahwa, l9ainah ?

Je trouve que c’est un signe d’altruisme et une louable volonté de partage, que d’écrire des paragraphes sur un film, qu’on a aimé et apprécié….afin de pousser d’autres personnes à aller le voir, et confronter nos points de vue….

Regarde le lien que j’ai posté jusqu’à la fin, rien que cette scène, ça va te plaire….

la8la yhawjak a kouya, ma3nadkoumch dalla7 :(

ce post est un de un mes preferés, et tous les films que j'ai vu depuis que je suis rentrée c'est uniquement VOS recomandations, choukrane jazilane pour ça ;)

nancy khouya malgré toute l'amitié et lma3azza que j'ai pour toi, je ne peux pas lire de suite le lien, je le ferai ce soir, car j'ai encore plus de ma3azza pour la plage :D
matadi8ach manni 9alate swab

@hopkins: kikou, nja7ti ou pas encore??
 
Il y a aussi la scène trés marrante de la femme qui ronflait très fort et les commentaires des gens qui n’arrivaient pas à dormir à cause d'elle « wa tractor hada….wa la3ni shitan »…:D

@zaza: bsa7tek à lalla....;)

C'est cette scène.

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18819521&cfilm=133409.html

Skoun taïskhour. Skoun taïskhour. Skoun taïskhour.
Skoun 8adi mama Elle est née dans une zone industrielle lol :D Excellent !

Miskina, c'est Thérèse, l'Allemande.

@+
 
ce we j'ai vu Valse avec Bachir
très intéressant à regarder
c'est un dessin animé bien fait très bien fait , mieux fait que Persepolis d'ailleurs la comparaison s^'arrête là
il y a des scènes qui sont d'ores et deja cultes je pense
dont celle de la valse justement ....extraordinaire

le film commence par un rêve, tout le long du film il y aura des rêves très intéressants faits par d'anciens soldats israéliens qui ont fait presque enfant la guerre du liban et le massacre de Sabra et Chatilah

en fait mon avis est mitigé...sur la forme, le film est vraiment TOP je prends tout ...la musique, le rythme du film, les dialogues surtout TOUT

mais on a quand même droit a la sempiternelle propagande israelienne
en gros les soldats israeliens étaient sur place, controlaient la situation, maitrisaient le territoire
en revanche le massacre de Sabra et Chatilah....rien vu , rien entendu pas eux, n'étaient pas au courant......
 
Le Tango des Rashevski


L'histoire commence avec la mort de Rosa, la grand-mère de la famille Rashevski. Elle détestait la religion et les rabbins, et pourtant elle avait réservé un emplacement dans le carré juif du cimetière. Les Rashevski sont complètement perdus. Tout à coup, ils ressentent des préoccupations qu'ils ne se connaissaient pas et ne sont pas d'accord entre eux. Ils ne savent pas comment l'enterrer...


Mon avis, film juste, parlant de vrais themes, chers a mon coeur et ce avec une belle manière (jonasz joue bien le triste ashké ), sur l'identité, le mariage mixte, l'ashkenazité (j'invente le terme n'existe pas) la tolérance, la croyance, etc

A voir, film pas connu mais qui vaut le détour (un mariage marocain dedans d'ailleurs :) )
 
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