Y'a rien de moins viril qu'un homme vindicatif et qui chercher à écraser ce qu'il sait être plus faible que lui. Un homme orgueilleux et instable émotionnellement ça n'est plus un homme à mes yeux. C'est la seule chose qui fait un homme pour moi, sa patience et sa bonté. Tout le reste c'est facultatif.
Petit rappel puisque nous sommes entre musulmans:
1') Souviens-toi que le Prophète a dit au sujet de tout détenteur de l'autorité : "Le pire des bergers est celui qui brise" :
Le bon chef est celui qui sait diriger ceux dont il a la responsabilité sans les briser ; ce n'est pas celui qui aime "casser", rabrouer ou encore humilier, pour bien montrer (et parfois pour se montrer à lui-même) qu'il est bien le chef. C'est pourquoi, si le mari est bel et bien le chef du couple, et si les textes l'ont dit et rappelé à la femme, les mêmes textes ont rappelé aux détenteurs d'autorité que : "Le pire des bergers est celui qui brise" (Muslim, 1830). Ceci est valable pour le détenteur de l'autorité en général, et cela est donc valable pour le mari aussi (d'ailleurs un autre hadîth, très connu, dit que le mari est un berger pour les gens de la maison).
Le bon chef est celui qui sait fermer les yeux sur certains manquements de la part de ceux sur qui il a autorité. Et, justement, si l'homme a été nommé chef, c'est parce qu'il a un "degré sur la femme", comme l'a dit le verset que nous allons voir ci-après, ce qui signifie, d'après le commentaire de Ibn Abbâs, qu'il est – qu'il doit être – de nature, davantage que la femme, à savoir faire preuve de magnanimité et à fermer les yeux sur des manquements à ses droits.
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1'') Respecte ce que Dieu a ainsi dit : "Et elles [= les femmes] ont des droits [par rapport aux hommes], comparables aux devoirs qu'elles ont [par rapport à eux], dans la bienséance. Et les hommes ont un degré (daraja) sur elles" (Coran 2/228) :
Ibn Abbâs, un des Compagnons du Prophète et une des plus célèbres références en matière d'exégèse du Coran, dit : "J'aime m'embellir pour mon épouse comme j'aime qu'elle s'embellisse pour moi, car Dieu a dit : "Et elles ont des droits, comparables aux devoirs qu'elles ont, dans la bienséance"".
Ibn Abbâs dit aussi : "Je n'aimerais pas exiger tous les droits que j'ai par rapport à elle, car Dieu, élevé soit Son souvenir, dit : "Et les hommes ont un degré sur elles"" (Tafsîr ut-Tabarî, ces deux propos de Ibn Abbâs sont dits en commentaire de ce verset).
Ibn Abbâs commente donc ce "degré de l'homme" comme signifiant que l'homme doit, davantage, savoir fermer les yeux sur des droits qui lui reviennent, tout en s'acquittant scrupuleusement des devoirs qu'il a envers sa conjointe.
C'est cet avis de Ibn Abbâs que at-Tabarî a retenu : il écrit : "L'avis le plus pertinent dans le commentaire de ce verset est ce que Ibn Abbâs a dit : le "degré" ("daraja") que Dieu a évoqué dans ce verset est que l'homme passe sur certains de ses droits dont son épouse ne s'acquitte pas, tout en s'acquittant, lui, de tous ses devoirs vis-à-vis d'elle" (Tafsîr ut-Tabarî, commentaire de ce verset). C'est ce qu'implique la responsabilité même de "chef", comme nous l'avons vu en 1'.
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