Je te fais une remarque que j'ai déjà fait ailleurs: inutile de reformuler mon propos, ce que je veux signifier est écrit. Ca n'est pas en caricaturant à ton aise que tu apportes une critique constructive, tu n'es pas d'accord, soit, propose une lecture discursive des problèmes abordés, tout le monde te lira et jugera de la pertinence de ton discours.
Je n'ai dit nulle part que les femmes qui décident de porter le voile sont psychologiquement faibles. J'affirme en revanche qu'il n'existe aucune prescription coranique au port du hijab, jilbab, niqab, burqa, nonobstant le discours ambiant en Islam à ce sujet. Je ne suis pas le premier et ne serai pas le dernier à rappeller cette évidence. Cette croyance relève de l'inculture historique et épistémologique.
Chaque femme aura ses motifs propres pour justifier de ses apparats. Si elle choisi d'invoquer le texte coranique, elle sera dans l'erreur vis-à-vis de celui-ci, c'est une conséquence nécessaire. La question de fond est à mon avis celle-ci: Pourquoi une telle erreur est-elle si répandue en Islam?
Réduire l'identitaire à une question de psychologie est erroné. C'est ignorer les ressorts social et communautaire du mécanisme d'identification. Or lorsqu'on écoute le discours de ces jeunes femmes, que je cotoie, il s'agit souvent de revendiquer une spécificité culturelle et religieuse, concrète ou fantasmée. L'argument moral revient très souvent, le voile comme symbole de chasteté, avatar des concubines du prophète. Ca n'est pas moi qui produit ces arguments mais ces jeunes filles et ces femmes elles-mêmes. Il s'agit bien d'identité, de signification et resignification symbolique de celle-ci.
Identitaire n'est pas connoté, le terme semble pourtant te déranger, si tu pouvais expliquer en quoi, peut-être conprendrais-je le sens de ta remarque.