Incendie en cours à l'usine Lubrizol de Rouen

Drianke

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Lubrizol : du lait maternel contaminé ?

Après l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime), survenu le 26 septembre dernier, des mamans ont fait analyser leur lait. Les résultats ne sont pas rassurants, des molécules d'hydrocarbures ayant été décelées.

Après sa journée de travail, Julie Lebourgeois va récupérer son fils de 9 mois chez la nourrice. Mais depuis quelques jours, cette jeune maman est inquiète. Avec d'autres mères allaitantes de la métropole rouennaise (Seine-Maritime), elle a fait prélever son lait le 7 octobre dernier au CHU de Rouen, sous contrôle d'huissier. Après analyse par l'hôpital de Limoges (Haute-Vienne), les résultats viennent de parvenir : des traces de toluène, de xylène et d'éthylbenzène ont été relevées à des taux variables chez toutes les mamans.

Un excellent indicateur de la pollution environnementale

Avec Julie Lebourgeois, elles sont neuf mamans volontaires âgées de 25 à 35 ans à avoir accepté le prélèvement de lait maternel et d'urines. Parmi elles, Me Saliha Blalouz, avocate au barreau de Rouen. Maman allaitante, elle est à l'origine de la démarche, qui n'en est qu'à ses débuts, puisque de nouvelles analyses de lait congelé par les mamans du panel avant l'incendie auront lieu dans les prochaines semaines. Des mamans allaitantes d'autres villes comme Douai (Nord), Grenoble (Isère) ou Paris se sont également portées volontaires pour faire analyser leur lait afin d'avoir un élément de comparaison. Une quarantaine de mères ou futures mères a d'ores et déjà prévu de porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui.
 

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Lubrizol : des scientifiques lancent une étude sur les conséquences sanitaires de l'incendie

Un groupe de scientifiques de l'université de Rouen, formé fin octobre, enquête sur les conséquences sanitaires de l'incendie de Lubrizol. L'un de ses membres, Maxime Debret, maître de conférence et enseignant-chercheur, demande ce lundi 4 novembre 2019 sur France Bleu Normandie aux habitants de l'agglomération de transmettre leurs photos et informations par mail à maxime.debret@univ-rouen.fr :

Nous sollicitons toute la population qui s'est sentie sous le panache de fumée pour nous envoyer des photos, des preuves, des traces de suie, d'amiante, de débris quels qu'ils soient

Les experts procèdent ensuite à un travail de vérification : "Dans un premier temps, on reçoit les images donc on doit les traiter une par une, c'est beaucoup de travail, mais l'idée, c'est vraiment de retracer le panache de fumée pour [avoir une idée précise de] de ce qui s'est déposé."
Ce groupe réalise également des prélèvements sur les sols. Cette enquête sur le long terme vise à déterminer l'impact ou non du panache de fumée sur la santé des habitants : "Il y a les démarches officielles qui sont là pour assurer la sécurité des populations dans un premier temps. Nous, scientifiques, nous arrivons dans un deuxième temps pour s'inscrire dans la durée. On va instrumenter les sites, [prendre] plus de temps pour travailler spécifiquement sur ce qui a été respiré."

Savoir comment l'environnement a capté tous ces contaminants, cela prend du temps !

Maxime Debret insiste sur l'aspect scientifique et dépassionné de la démarche : "Il faut se dire qu'il y a entre 400 et 500 produits qui ont été mélangés, qui ont brûlé et c'est très compliqué de savoir [quel est leur impact] et on ne peut pas savoir ça en une dizaine de jours. Donc, nous nous inscrivons un peu plus dans le temps."

Et de rappeler que le but n'est pas d'affoler encore plus la population : "On a besoin de savoir comment l'environnement a capté tous ces contaminants, s'il y en a eu... Encore une fois, ce serait étonnant qu'il n'y en ait pas mais ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué, voyons les résultats ! Et nous verrons comment l'environnement a réagi, que ce soit les sols, les sédiments, la Seine, les cours d'eau et la végétation."
Déjà des traces de l'activité de l'homme sur ces sols !
Maxime Debret rappelle les difficultés de ce travail : "On affiche beaucoup Lubrizol mais il faut savoir que les sols avant étaient déjà contaminés. Attention, quand on dit 'contaminé', il n'y a pas tout de suite derrière un terme de toxicité, ça veut dire qu'il y avait déjà des traces de l'activité de l'homme et il va falloir déterminer ce seuil-là, avant de savoir ce que l'incendie de Lubrizol a pu amener en plus sur ces sols déjà un peu impactés."
Dans l'affaire Lubrizol, une enquête confiée à des juges d'instruction parisiens est en cours, notamment pour "mise en danger de la vie d'autrui". Également, une enquête de santé aura lieu en mars prochain, sous forme de questionnaire couplée à quelques examens médicaux.

À LIRE AUSSI Lubrizol : l'enquête de santé menée auprès de la population fait débat

Pour contacter l'université de Rouen, vous pouvez faire un tour sur leur site.
 

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Places de la République (saison 3) (6/22)Incendie de Lubrizol : Rouen ne respire plus
07/11/2019

L’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen a brûlé plus de 9505 tonnes de produits chimiques : “On en a pris plein la figure”. “Des inquiétudes, on a raison d’en avoir”. "Maux de tête violents ; vertiges ; nausées suivies de vomissements ; éruptions cutanée"; "Toute la pollution n’est pas visible"...

L’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen a brûlé plus de 9505 tonnes de produits chimiques : “On en a pris plein la figure”. Toute la pollution n’est pas visible. Il y a l'exposition immédiate mais le véritable risque est après.


L’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen a brûlé plus de 9505 tonnes de produits chimiques : “On en a pris plein la figure”. "Toute la pollution n’est pas visible". "Il y a l'exposition immédiate mais le véritable risque est après."• Crédits : Valérie Borst - Radio France
Le 26 septembre dernier, à Rouen, une partie de l’usine Lubrizol -classée Seveso seuil haut- et trois bâtiments du site voisin -Normandie Logistique-, ont brûlé. L’incendie n’a fait aucun mort. En revanche, les neuf mille cinq cent cinq tonnes de produits chimiques détruites inquiètent les habitants exposés de près ou de loin aux fumées. Y a-t-il un risque sanitaire dans l’immédiat et à plus long terme ? Jean-Noël a fait analyser son sang, Pauline et Christophe ont retrouvé des bouts d’amiante dans leur jardin. Certains se découvrent asthmatiques alors que d’autres préfèrent quitter la ville.

Un jardinier, propriétaire d’une maison se situant à un 1 km de l’usine Lubrizol:
Quand je suis arrivé face aux fenêtres de ma chambre, j’ai vu une luminosité absolument anormale à 3h du matin. Le ciel était tout orange à cause d’énormes boules de feu puis une dizaine d’explosions ont retenti...
J'ai eu des maux de tête assez violents, des vertiges, des nausées suivies de vomissements puis des éruptions cutanées. Vis-à-vis de ces symptômes, mon médecin fait le lien direct avec une exposition par inhalation aux produits chimiques potentiellement toxiques de l’incendie de Lubrizol.
Il a été décidé de parfumer la ville à la “barbe à papa” pour faire en sorte que les odeurs d’hydrocarbures et d’œufs pourris ne se ressentent plus : on a vraiment l’impression d’être dans un film !
Pauline et Christophe habitent également non-loin de là :

On est inquiet. Sur notre terrasse, on a retrouvé des petits morceaux blancs comme du crépi. On les a fait analyser et on a découvert que c'était de l'amiante. Nos lieux d’habitations sont pollués. Ce n’est plus un risque, c’est une certitude.
Allons-nous mourir d'un cancer dans cinq ou dix ans ? On ne sait pas mais on doit vivre avec ça.
Si on avait les pieds collés dans le mazout, si on voyait nos animaux de compagnie englués dans le pétrole, je pense que ça aurait plus d'impact. Là, c'est invisible. On nous dit dormez tranquille, tout va bien.
Une enseignante :
A la récréation de 10h, les gamins tombaient comme des mouches, l’odeur était insupportable. Entre collègues, on avait décidé d'exercer notre droit de retrait mais l'inspection académique a refusé : "il n'y a pas de danger grave et imminent, continuer à travailler."
Un médecin :
On en a pris plein la figure. Oui, il y a de l’amiante. Oui, il y a du plomb. Oui, il y a des dioxines. Ça ne veut pas dire que tout le monde sera malade. Ça veut dire qu’il faut faire des plans de surveillance et réduire la pollution habituelle.

https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/lubrizol-rouen-ne-respire-plus
 

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Lubrizol : « Une volonté de minimiser l’ampleur de l’évènement » de la part la préfecture

Mardi, la commission d’enquête du Sénat sur l’incendie de l’usine Lubrizol et de Normandie Logistique poursuivait ses travaux par une série d’auditions. Arnaud Brennetot, maître de conférences en géographie politique à l'université de Rouen, a perçu une « volonté de minimiser l’ampleur de l’événement » du côté de la préfecture.

Après avoir auditionné le PDG de Lubrizol et effectué un déplacement à Rouen la semaine dernière, la commission du Sénat a entendu, mardi, Arnaud Brennetot, maître de conférences en géographie politique à l'université de Rouen. À une question de la rapporteure LR de la commission d’enquête, Christine Bonfanti-Dossat, sur « les manques de communication de la préfecture » les heures et les jours suivants l’incendie. « On a vu qu’il y avait un message rassurant. Mais est-ce qu’on ne peut pas dire que c’est de la langue de bois » ?

Arnaud Brennetot a bien relevé « des litotes », « des doubles négations » « qui témoignent d’une volonté de rassurer le public à bon compte. C’est-à-dire sans forcément admettre tout ce qu’on ignore à ce moment-là, et une volonté de minimiser l’ampleur de l’événement de façon à donner le sentiment que la situation est maîtrisée » a-t-il noté.

« Les services de l’État n’ont pas l’habitude d’être en contact avec le grand public »
Une « communication compliquée » qui s’explique, selon lui, par « le fait que les services de l’État n’ont pas l’habitude d’être en contact avec le grand public, les médias, en situation de crise, beaucoup moins en tout cas que les élus locaux ». « Le public, depuis les lois de décentralisation, a été habitué à avoir des justifications de la part de responsables politiques qui sont en fait des élus locaux, qui eux, ont cette aptitude à expliquer, ce qui n’est pas le cas d’un préfet ». Dans ce cas précis, il s’agit du préfet Pierre-André Durand, préfet de Normandie et de Seine-Maritime qui a reconnu devant les caméras d’Envoyé spécial avoir « un regret ». « Parce que ce que j’ai dit était techniquement exact, mais mal compris par nos concitoyens. »

« Les critères qui ont présidé la définition de ce périmètre me semblent obscurs et critiquables »...................

 

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« Lubrizol, c’est une pollution professionnelle et environnementale très grave » dénonce Annie Thébaud-Mony de l’Inserm
Lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat post-Lubrizol, Annie Thébaud-Mony, sociologue de la santé et directrice de recherche honoraire à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a souligné la gravité de l’incendie de Lubrizol dans ses conséquences sanitaires « à long terme ».

La commission d’enquête du Sénat créée suite à l’incendie de Lubrizol, a auditionné ce jeudi Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche honoraire à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Cette sociologue de la santé qui a beaucoup travaillé sur les cancers d’origine professionnelle, n’a pas mâché pas ses mots durant son audition : « Lubrizol, c’est une pollution professionnelle et environnementale très grave. Les travailleurs sont les premiers concernés. Et pas seulement ceux du site (…) et les sous-traitants. Mais aussi tous ceux qui travaillent 8 heures par jour et qui ont travaillé 8 heures par jour, même au moment où le nuage passait. »

« L’épidémie de cancer en France, c’est 400 000 nouveaux cas par an. Moins de 0,5 % sont reconnus en maladie professionnelle. Ce qui est un scandale permanent parce que le travail tue par le cancer. Au niveau européen - parce que des pays font un travail différent - on peut estimer à environ 130 000 décès par an, le nombre de décès dû à des cancers professionnels. ».......................

https://www.publicsenat.fr/article/...rofessionnelle-et-environnementale-tres-grave
 

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À Rouen, les services de l’État relèvent des infractions sur le site de l’usine Lubrizol

Selon les résultats d'une inspection menée par la Direction régionale de l'environnement, plusieurs infractions ont été relevées sur le site de Lubrizol. Détails.

Le jeudi 26 septembre 2019, à Rouen (Seine-Maritime), une partie de l’usine Lubrizol et des bâtiments de l’entreprise Normandie Logistique ont été ravagés par un spectaculaire incendie, qui n’a pas fait de victime. Au total, 9 505 tonnes de produits ont brûlé dans ces deux usines.

Mardi 12 novembre 2019, l’enquête des services de l’État commence à livrer ses premiers constats. Une inspection menée par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), dont BFMTV a pu se procurer les premiers résultats, indique que 11 contraventions et un délit ont été relevés sur le site de l’usine Lubrizol.


Des manquements sur le site de l’usine Lubrizol

Selon la chaîne d’information en continue, l’absence de caniveaux pour éviter la propagation de nappes de produits inflammables serait pointée du doigt par les services de l’État, mais aussi le manque de détecteurs incendie dans les zones de stockages extérieures de Lubrizol.

Les réserves d’eau anti-incendie sur le site seraient également remises en question, et jugées trop faibles. En effet, les sapeurs-pompiers ont manqué d’eau lors de leur intervention. Le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, interrogé à ce sujet le 6 novembre, confirmait que « le réseau de l’entreprise n’a plus eu d’eau, alors que le volume d’eau était là, or à un moment donné cette réserve s’est retrouvée épuisée ».

Lors de cette prise de parole en conférence de presse, le préfet indiquait qu’il en ignorait la cause : « Je n’ai pas de visibilité précise sur le sujet à ce stade. » Pour compenser, toujours selon le préfet, il n’a pas été possible de mobiliser le réseau public davantage, car cela aurait pu avoir « une incidence sur le réseau d’eau potable ».

Par ailleurs, l’étude des phénomènes dangereux, imposée à toutes les entreprises Seveso, ne serait pas complète : elle ne prendrait pas en compte le risque d’incendie lié aux fûts stockés dans la partie extérieure de l’entreprise.

L’origine de l’incendie toujours inconnue

De son côté, Normandie Logistique semble, elle aussi, avoir commis des manquements, selon un rapport de la Dreal qui pointe huit infractions. Toutes ces infractions ont été communiquées au parquet de Paris et elles seront jointes à l’enquête principale sur l’incendie de l’usine, afin de comprendre si elles ont eu des conséquences dans la propagation du feu.

Pour l’instant, l’origine exacte de l’incendie n’est toujours pas connue. L’enquête judiciaire se poursuit. Les deux entreprises assurent que l’incendie s’est déclaré à l’extérieur de leur usine......

 

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Le nombre d'accidents industriels a augmenté de 34 % en deux ans
L'année 2018 a été marquée par 1 112 accidents technologiques, contre 827 en 2016, révèle le dernier inventaire du ministère de la Transition écologique et solidaire. Les établissements Seveso contribuent fortement à cette hausse.


« Une croissance de l'accidentologie qui se poursuit. » Tel est le constat réalisé par le bureau d'analyse des risques et pollutions industriels (Barpi) du ministère de la Transition écologique et solidaire dans son dernier inventaire des accidents technologiques publié le 10 septembre 2019. L'année 2018 a en effet été marquée par 1 112 accidents ou incidents, contre 978 en 2017, et 827 en 2016. Soit une augmentation de 34 % en deux ans. Curieusement, ces chiffres ne correspondent pas à ceux communiqués par le même ministère en mars dernier : ils montraient au contraire une légère baisse du nombre d'accidents.

« L'accidentologie des établissements Seveso contribue significativement à cette évolution », révèle le Barpi. Une information qui revêt toute son importance après l'incendie, survenu le 26 septembre à Rouen, dans l'usine Lubrizol classée « Seveso seuil haut ». Les établissements Seveso sont au nombre de 1 312 sur le territoire national, dont 705 classés « seuil haut » en raison des quantités de substances dangereuses qu'ils mettent en œuvre. Alors que ces établissements représentaient 15 % des accidents en 2016, ils en constituent 25 % en 2018. La répartition géographique des accidents est corrélée avec la densité des sites Seveso. Les départements les plus accidentogènes en 2018 sont en effet les Bouches-du-Rhône, le Rhône et la Seine-Maritime.

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Nombre d'accidents par département - Barpi - mai 2019© Ministère de la Transition écologique et solidaire

Il ressort des analyses du Barpi que les causes profondes des accidents technologiques sont liées à des facteurs organisationnels, qu'il oppose aux facteurs impondérables et aux facteurs humains. Les causes prépondérantes sont liées à l'organisation des contrôles et au choix des procédés, suivis par l'identification des risques et la rédaction des consignes. Mais le service du ministère de la Transition écologique et solidaire pointe aussi la progression de la mauvaise prise en compte du retour d'expérience. « Celle-ci est de nature à favoriser la reproduction à l'identique d'accidents déjà survenus au sein d'un même établissement (pour plus de 25 cas, il est noté qu'un événement similaire a déjà eu lieu) », indique-t-il. Ce qui fait aussi écho à l'actualité, puisque l'usine Lubrizol avait déjà connu un accident en 2013.
 

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Insuffisances dans le contrôle des établissements

Avant le nouvel accident de Lubrizol, le ministère avait identifié des insuffisances dans le contrôle des établissements Seveso, par définition les plus dangereux. Dans la feuille de route de l'inspection pour 2019, formalisée dans une instruction du 4 décembre 2018, François de Rugy, alors ministre de la Transition écologique, demandait aux préfets « un contrôle accru de certaines mesures de maîtrise des risques ». Il mettait l'accent sur l'entretien des barrières de sécurité et sur les mesures de maîtrise des risques ressortant comme étant les plus critiques selon les études de dangers (EDD). L'instruction demandait aussi de contrôler le suivi des équipements sous pression (ESP) sur les sites ne disposant pas de services d'inspection reconnus. Après l'accident du 26 septembre, Élisabeth Borne a adressé une nouvelle instruction aux préfets en vue de rappeler aux exploitant leur « pleine responsabilité » sur la conformité de leurs installations au regard des engagements pris dans leur EDD, laissant entendre l'existence d'écarts importants.

Avant le nouvel accident de Lubrizol, le ministère avait identifié des insuffisances dans le contrôle des établissements Seveso, par définition les plus dangereux.


Ce qui pose aussi la question de la baisse des contrôles par les services de l'État. En février, le chef du service des risques technologiques avait annoncé l'augmentation de la « présence terrain » des inspecteurs, jugée en trop forte baisse. Selon les chiffres divulgués en mars 2019, le nombre d'inspecteurs des installations classées s'élevait à 1 607 en 2018 contre 1 627 en 2016. Ces fonctionnaires ont effectué 18 196 inspections en 2018 contre 30 000 en 2006. Soit une baisse de 39 % en douze ans.

Or le projet de loi de finances pour 2020 prévoit une baisse des effectifs de 797 dans les services du ministère de la Transition écologique et solidaire. Dans une lettre ouverte à Élisabeth Borne en date du 10 octobre, le Syndicat national de l'environnement (SNE-FSU) dénonce une baisse continue des effectifs des services dédiés au programme risque, même si la ministre a assuré que les inspecteurs des installations classées ne seraient pas concernés. Le syndicat dénonce aussi une « préfectoralisation » des décisions et le mouvement de simplification des procédures. Un double mouvement qui semble avoir fait primer les enjeux économiques sur la protection des riverains et de l'environnement.

https://www.actu-environnement.com/...c7E9BxEmUZLmSRVC1i56YPlh8URaew3pH37d1q8QgCd9o
 

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Incendie de Lubrizol : La réouverture partielle de l'usine en ...

Le Comité départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) a émis un avis positif à un projet de réouverture partielle de l’usine chimique Lubrizol à Rouen, a indiqué mardi à l’AFP la préfecture de Seine-Maritime, confirmant que cet avis serait suivi par le préfet.

L’avis du Coderst est favorable avec 20 votes pour, 4 contre (Métropole, UFC Que choisir, France nature environnement (FNE) et Union régionale des médecins libéraux) et une abstention (le maire de Gonfreville-l'Orcher). Le préfet « a confirmé qu’il suivrait » cet avis, a indiqué à l’AFP le secrétaire général de la préfecture, Yvan Cordier. L’usine est fermée depuis le spectaculaire incendie du 26 septembre.

« Deux petites unités de mélange » concernées

De source proche du dossier, l'arrêté préfectoral autorisant cette réouverture partielle est prévu pour vendredi, mais le projet d'arrêté doit auparavant être envoyé à l'industriel qui doit transmettre ses remarques à la préfecture....................


https://www.20minutes.fr/societe/2671703-20191210-incendie-lubrizol-reouverture-partielle-bonne-voie
 

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RÉOUVERTURE DE LUBRIZOL - UNE HUMILIATION SUPPLÉMENTAIRE

Le feu vert a été donné hier pour la réouverture partielle de Lubrizol à Rouen.
Moins de trois mois après la catastrophe industrielle à Rouen, la préfecture s’apprête à autoriser la réouverture de deux « petites unités de mélange » au sein de Lubrizol. Elle s'appuie sur un comité donc la légitimité est largement contestée. C'est évidemment le chantage à l'emploi qui a pris le dessus.

Pendant des semaines, on s'est pris de la ***** sur la gueule, et ils décident d'en rajouter une louche.
Dans le même temps, la catastrophe industrielle poursuit son chemin. Une usine de produits chimiques est en flamme au Nord de Barcelone qui semble vivre elle aussi une catastrophe majeure.

Et une usine Seveso a été partiellement détruite par un incendie dans l'Eure-et-Loir. Aucun risque de pollution communique la préfecture. Nous voilà rassurés.

https://actu.fr/…/feu-vert-reouverture-partielle-lusine-lub…
https://mobile.francetvinfo.fr/…/eure-et-loir-une-usine-sev…
https://www.francebleu.fr/…/une-usine-chimique-en-feu-pres-…
Lien vidéo :
https://twitter.com/bomberscat/status/1204676216550232064…
L’image contient peut-être : ciel, texte et plein air
 

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Lubrizol : le casse-tête de l'indemnisation pour les agriculteurs

Deux mois et demi après l'incendie de l'usine chimique Lubrizol, à Rouen, les 3000 agriculteurs impactés par le sinistre ont jusqu'à dimanche 15 décembre pour demander une indemnisation. Mais le dossier à remplir est lourd et décourageant. Enquête.


Produits consignés, vaches confinées, lait jeté... L'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, le 26 septembre, a des conséquences en cascade pour les agriculteurs. Au total, ils sont 3000 à avoir été impactés par le sinistre, dans 216 communes (dont 112 en Seine-Maritime). Lubrizol s'est engagé à indemniser les agriculteurs et maraîchers, qui ont jusqu'à dimanche pour remplir un fastidieux dossier de demande d'aides.

En attendant, dans le secteur laitier, l'interprofession a avancé de l'argent aux producteurs en compensation du lait non vendu à la suite de l'incendie. Des sommes que devrait rembourser Lubrizol par la suite.

"Financièrement c'est correct. C'est juste qu'on a attendu un mois de plus pour avoir l'argent", explique un éleveur laitier, qui a reçu 2500 euros. "C'est le minimum minimum qu'ils puissent faire. Ça ne paye pas du tout toutes les problématiques qu'il y a derrière, les pollutions, le nettoyage du matériel..."...............

https://france3-regions.francetvinf...B0OD3tAthsnL4qkLTWepbsEIIugTt9j2ENxwTBIkFEAT4
 

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Incendie de Lubrizol : un rapport révèle une succession de couacs

Alors que l’usine doit rouvrir partiellement ce samedi, le rapport de l’expert judiciaire, que nous avons pu consulter, liste une série de ratés dans les mesures de pollution effectuées après l’incendie du 26 septembre.

Après l'incendie de Lubrizol le 26 septembre, un épais panache de fumée noire s'était élevé au-dessus de Rouen (Seine-Maritime), du bocage normand voisin et bien au-delà. Le préfet a annoncé vendredi la réouverture partielle du site dès ce samedi. «Pourtant, on ne saura jamais à quel point il est dangereux, on ne saura jamais quelle pollution a été émise lors de l'incendie, c'est simplement inadmissible! » regrette Olivier Blond, le président de l'ONG Respire, spécialiste de la qualité de l'air.

En cause, des couacs en série dans les mesures officielles de la pollution après la catastrophe. En effet, l'association Respire, défendue par l'avocate et ancienne ministre de l'Environnement, Corinne Lepage, a attaqué en référé la préfecture pour obtenir toutes les informations. Or le rapport d'expertise final d'une centaine de pages que nous avons consulté liste une succession de « ratés ».

Dans le cadre des mesures de dioxine et de furanes, des polluants émis par les feux et potentiellement très dangereux pour l'alimentation, elles ont étés faites « en utilisant des lingettes qui ont récupéré les particules clouées au sol et non des capteurs atmosphériques. Résultat, on ne peut pas en tirer de conclusion sur la qualité de l'air », peste Olivier Blond.

Des relevés inappropriés

« Les relevés faits avec les lingettes ne sont pas traduisibles en mg par mètre cube d'air, ce qui est la norme habituelle », confirme le Dr Fabien Squinazi, médecin biologiste et ancien vice-directeur du laboratoire d'hygiène de la ville de Paris avant de préciser que « les deux types de mesures visent des objectifs différents : le premier permet de surveiller les sols, le second s'intéresse à ce que respirent les gens. » Pourquoi les capteurs, qui existent bel et bien n'ont pas été utilisés? Aucune réponse ne figure dans le rapport.

A la lecture de ce document très technique, on apprend également que la société NL logistique mitoyenne de Lubrizol dont une partie des stocks a également brûlé « n'a pas été en mesure d'obtenir le retour de ses clients sur la composition » d'une partie des emballages partis en fumée. Pas franchement rassurant........................

http://www.leparisien.fr/environnem...vrGmxRGfE-kT5OQh1kERwVnVktgg8MtoJ2avWUNz6gEzE
 

Drianke

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Incendie de Lubrizol : L’usine de Rouen a redémarré ce samedi

REPRISE L’usine a rouvert partiellement, ce samedi, trois mois après l’incendie

Trois mois après l’incendie qui a touché ce site Seveso, l’usine Lubrizol de Rouen a « redémarré dans la nuit de vendredi à samedi », a indiqué Frédéric Henry, président de Lubrizol France, ce lundi, sur France Bleu Seine Maritime.
Vendredi, la préfecture avait donné vendredi son feu vert à cette réouverture partielle, « limitée à deux petites unités de mélange et de solubilisation, n’impliquant pas de réaction chimique ». Peu avant la publication de l’arrêté préfectoral, la directrice générale de Lubrizol France Isabelle Striga avait indiqué vendredi que la production pouvait reprendre dès le lendemain.

Des « zones tampons » mises en place
Lubrizol a sur son site « mis une palissade qui nous permet de nettoyer le site pendant les mois qui vont venir et pendant ce temps continuer à fabriquer des mélanges », a ajouté Frédéric Henry lundi. La palissade « sépare l’usine en deux morceaux, c’est-à-dire l’entrepôt qui a brûlé (d’une part), et 90 % du site qui n’a pas brûlé du tout, là où a redémarré cette production ce week-end » d’autre part, a précisé le président de Lubrizol France.
Vendredi, la préfecture avait indiqué qu’il restait « 900 fûts à évacuer » du site, dont « de l’ordre de 70 présentant une certaine sensibilité ». « Tous sont traités par robot dans un espace de confinement dédié », avait souligné le préfet. Parmi les autres mesures de « sécurité supplémentaire », Lubrizol a « mis des zones tampons entre Lubrizol et les voisins. On estime qu’on a intérêt à se protéger », a dit Frédéric Henry. Et elle a mis en place des « canons à mousses supplémentaires » pour l’extinction d’éventuels incendies.

« On a perdu de la clientèle qui allée voir autre part »
Lubrizol estime toujours que le feu n’est pas parti de son site. « Il y a beaucoup de choses qui nous disent que ça n’est pas parti de chez nous et qu’une énorme énergie est arrivée chez nous », a déclaré Frédéric Henry sur France Bleu. Interrogé sur un redémarrage complet de l’usine, le président de Lubrizol France a répondu : « A voir. Ce sera par étapes sans doute. Pour le moment ça n’est pas le sujet. »

« Il nous faut laisser un peu de temps pour voir comment les commandes arrivent, si les commandes arrivent correctement penser peut-être à ouvrir une autre unité », a-t-il poursuivi. « La viabilité du site de Rouen était mise à mal à partir de mi-novembre. Tous les jours qui ont passé, on a perdu de la clientèle qui allée voir autre part. Donc il était très important de redémarrer dès que possible », a-t-il ajouté.
 

Drianke

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CETTE INJUSTICE RESTERA GRAVÉE DANS LA MÉMOIRE DE ROUEN.



Honte aux responsables de cette industrie, à leurs alliés de la course au profit et aux représentants de ce gouvernement de nous manipuler de la sorte avec l'emploi alors que la population n'a obtenu aucune lumière sur:
  • Les dysfonctionnements matériels.
  • Le départ du feu.
  • Les excès de stock déposés chez N.Logistique non classé Cevezo.
  • Les passes droit de stockages délivrés par la préfecture et la DREAL.
  • La complaisance systématique avec Lubrizol des membres du gouvernement.
  • La toxicité de ce que nous avons respiré ou touché, respireront et toucheront dans notre ville pendant longtemps.
  • La minimisation et L'abandon des citoyens victimes de situations aux multiples visages.
  • Tout cela sur fond de paradis fiscaux.
Cela fait beaucoup quand même...

Évidemment, les salariés de Lubrizol ont vécu un enfer. Ils sont sinistrés comme nous, ont étés parfois insultés, ont subi le spectre du chômage.
Leur situation me touche profondément mais je ne peux concevoir que toutes les autres injustices (les nôtres), soient balayées d'un revers de la main simplement au profit de 400 personnes. Le profit est ailleurs et il dépasse notre imagination.

Comment les votants du OUI au CODERST peuvent-ils préférer cette option?
Comment la population de l'agglomération a-t-elle si facilement baissé les bras?
Comment des citoyens en arrivent à ne même pas les lever alors qu'ils sont eux-mêmes victimes?
Comment se fait-il que notre ville soit muette #LubrizolQuiNeDitMotConsent.

Article de Ludovic Lepage collectif lubrizol
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10221393379245130&set=gm.436497657018430&type=3&theater
 

Drianke

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Après Lubrizol, deux députés normands proposent de créer une nouvelle autorité de contrôle des sites Seveso

Législation. Il avait déjà émis l’idée, elle devient cette fois-ci proposition de loi. Le député Christophe Bouillon, soutenu par son collègue Hubert Wulfranc, propose la création d’une Autorité de sûreté des sites Seveso.

La catastrophe Lubrizol – plus récemment, aussi, l’incendie chez Total, à Gonfreville-l’Orcher – débouchera-t-elle sur un nouveau paquet législatif ? Depuis les événements du 26 septembre 2019, plusieurs propositions de loi sont déjà apparues pour accroître les contrôles notamment. Ainsi, à l’Assemblée nationale, Hubert Wulfranc, élu PCF de la Seine-Maritime, a déposé deux textes visant à renforcer le contrôle des salariés sur les conditions de travail, de sécurité et de santé (nos éditions du mardi 17 décembre 2019).

À son tour, après en avoir émis l’idée il y a plusieurs semaines, Christophe Bouillon, député PS de la Seine-Maritime et président de la Mission d’information sur l’incendie de Rouen, vient de déposer une autre proposition de loi. Cosigné avec Hubert Wulfranc, le texte propose la création d’une nouvelle autorité indépendante chargée exclusivement du contrôle des sites Seveso.

Autorité indépendante

Que ce soit chez Lubrizol ou à la raffinerie de Normandie Total, à Gonfreville-l’Orcher, où un important incendie a gravement endommagé une partie du cœur de l’usine le week-end dernier, « face à des industries présentant des risques exceptionnels, il est temps de mettre en place un dispositif de sécurité et de contrôle exceptionnel », souligne Christophe Bouillon.

Pour cela, il suggère donc, avec Hubert Wulfranc, la création d’une Autorité de sûreté des sites Seveso (A3S), « indépendante et dotée d’un budget propre et d’un pouvoir de sanction. » Selon le texte de la proposition de loi, le président de cette autorité serait nommé pour un mandat non reconductible de six ans et soumis à un accord des deux assemblées. « Indépendante du gouvernement avec des inspecteurs dédiés, explique Christophe Bouillon, elle rendra publics ses rapports et injonctions et ses effectifs ne seraient pas soumis au plafond d’emplois. »

Selon les deux parlementaires normands à l’origine de cette proposition, cette nouvelle autorité, si elle devait voir le jour, permettrait de « consacrer des moyens juridiques, financiers et humains spécifiques au contrôle des sites Seveso » et de « clarifier les missions de la Dreal [Direction régionale de l’Environnement, NDLR]. » « Comme l’Autorité de sûreté nucléaire, dont le travail est reconnu tant par les associations environnementales que par les exploitants, l’A3S sera chargée de l’inspection et du contrôle de sites Seveso en tout indépendante, délestée des logiques économiques et d’emplois qui pèsent parfois sur les services préfectoraux et notamment sur les Dreal », ajoutent Christophe Bouillon et Hubert Wulfranc.

Paris Normandie
 

Drianke

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La direction française de Lubrizol joue la carte du flou

Devant la commission d’enquête du Sénat, la direction française de Lubrizol a joué la prudence en éludant les principales questions notamment sur des points de non-conformité antérieurs à l’incendie qui n’ont pas été mis aux normes malgré les relances du préfet. Une attitude qui a irrité les sénateurs.


« Ce n’était peut-être pas votre question, oui mais c'est ma réponse ! » La réplique de Georges Marchais était finalement assez adaptée à l’atmosphère de l’audition de la direction française de Lubrizol. En effet, face à la commission d’enquête sénatoriale, mercredi, la directrice générale de Lubrizol France a soigneusement esquivé des questions d’importance au grand dam du président de la commission, Hervé Maurey. Rappelons que la commission sénatoriale a notamment pour mission d’évaluer l’intervention des services de l’État dans la gestion de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen. Les conclusions du rapport apporteront « deux volets de préconisations : un premier concernant la gestion et la communication de crise, et puis un autre sur le renforcement de la réglementation Seveso », selon la sénatrice Catherine Morin-Desailly.

Lubrizol refuse de détailler son plan d’indemnisation..........................................

 

Drianke

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L’association Rouen respire a déposé une requête contre le redémarrage partiel de Lubrizol

L’association Rouen Respire a déposé une requête en suspension au tribunal administratif de Rouen contre la reprise d’activité partielle de l’usine Lubrizol, a-t-elle indiqué samedi 11 janvier 2020.

L’association Rouen Respire a déposé une requête en suspension au tribunal administratif de Rouen contre la reprise d’activité partielle de l’usine Lubrizol, a-t-elle indiqué samedi 11 janvier 2020. L’association et son avocate, l’ex-ministre de l’Environnement Corinne Lepage, ont indiqué à l’AFP avoir déposé ce recours, confirmant une information du journal Le Monde.

Une reprise précipitée

« Ce qu’on dit, c’est qu’on n’est pas contre le redémarrage de Lubrizol — on pense même qu’il faut maintenir l’activité et les emplois —, mais dans les conditions actuelles, c’est précipité, cela fait planer un risque sur la population », a déclaré le président de Rouen Respire, Olivier Blond.

L’usine Lubrizol de Rouen, classée Seveso seuil haut, et où un gigantesque incendie s’est déclaré le 26 septembre 2019, a redémarré dans la nuit du 13 au 14 décembre 2019, après le feu vert de la préfecture à une réouverture partielle. Selon le président de Lubrizol France, l’entreprise représente quelque 2 200 emplois directs et indirects. « On pense qu’aujourd’hui Lubrizol n’a pas fait la preuve qu’il était irréprochable à assurer la sécurité de la population », souligne M. Blond.

« La procédure de suivi de Lubrizol est irrégulière »

Corinne Lepage a confirmé le dépôt d’une requête en suspension « au nom de Rouen Respire qui a le statut d’association légitime ». « Le recours est fondé sur le fait que la procédure de suivi de Lubrizol était irrégulière », a indiqué l’ancienne ministre. « On a déjà attaqué l’arrêt du 24 juillet sur l’autorisation de stockage donnée par la préfecture », a rappelé Me Lepage. « C’est inadmissible », estime le conseil de Rouen Respire commentant la gestion du dossier par les autorités.

9505 tonnes de produits chimiques brûlés

L’usine avait été autorisée l’année dernière à augmenter la quantité de produits polluants stockés et le 26 septembre, vers 02H30, une partie de l’usine Lubrizol et trois bâtiments de l’entreprise contiguë, Normandie Logistique, ont été ravagés par un incendie, qui a provoqué un panache de
fumée noire long de 22 km. Le sinistre n’a pas fait de victime. Au total, 9 505 tonnes de produits, en majorité chimique, avaient brûlé.
Pour Olivier Blond, « l’accident de Rouen de Lubrizol a montré les failles du dispositif de prévention préfectoral, et on attend de la préfecture qu’elle prouve qu’elle a mis en place un dispositif de prévention amélioré ».

L’association Rouen Respire espère avec cette requête obtenir « un débat voire un nouvel arrêt de l’activité ». « Vu les enjeux, on pense qu’on peut attendre un mois ou deux pour faire bien les choses », estime Olivier Blond.

https://www.paris-normandie.fr/actu...f_B-vBlyp25gUgOCXFlBtJVGdlXQTiQgR11odTmZSp-9Q
 

Drianke

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La réouverture partielle de Lubrizol contestée devant le tribunal administratif de Rouen


Justice. L’association Resprire, avec pour avocate l’ex-ministre Corine Lepage, demande en référé mardi 28 janvier 2020 l’annulation de l’arrêté qui a permis une réouverture partielle du site Lubrizol. La décision pourrait être connue d’ici à vendredi 31 janvier 2020.

Paris Normandie
 

Drianke

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Lubrizol : la justice demande à l’État la publication de documents confidentiels

Mardi 28 janvier 2020, le tribunal administratif de Rouen a examiné un recours contre la reprise de l'activité de Lubrizol. La présidente a demandé la publication de documents.

« On ne peut pas se contenter de bonnes paroles »


« On n’a pas un rapport d’installations classées, on n’a pas un rapport de la mise à jour des études de dangers, on n’a rien du tout ! Il faudrait croire sur parole les gens de Lubrizol et de la préfecture, qui jusqu’à présent n’ont pas montré une efficacité redoutable pour éviter un accident, déclare Corinne Lepage, l’avocate de l’association Rouen Respire. On ne peut pas se contenter de bonnes paroles après ce qu’ont vécu les Rouennais. »

L’avocate rappelle que « le site a été rouvert alors qu’on ne sait toujours pas ce qu’il s’est passé ». Pour elle, « le risque demeure. Le stockage sur le site reste extrêmement important, car 50% de 5 000 tonnes de produits, cela fait toujours 2 500 ». « On veut avoir la preuve qu’il n’y a aucun risque », demande à la barre Olivier Blond, le président de Rouen Respire.

@corinnelepage rappelle qu’« on ne sait toujours pas ce qu’il s’est passé et on redémarre le site ! » Le président de @respireasso Rouen ajoute qu’un millier de tonnes de produits sont toujours stockés et « peuvent brûler ».


La présidente demande la publication des documents

Face à la demande de Rouen Respire, la présidente du tribunal administratif a demandé aux représentants de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) et de la préfecture si la publication de ces documents était possible ou non. Les trois représentants de la Dreal et de la préfecture ne s’y sont pas catégoriquement opposés, tout en insistant sur le fait que « tout n’était pas publiable face aux risques de gestes malveillants ».

Un argument entendu par Corinne Lepage :

Personne n’a envie d’un attentat terroriste sur Lubrizol évidemment. Mais cela ne doit pas être un prétexte pour cacher des informations indispensables et auxquelles la population a droit. Ce que nous voulons savoir, c’est comment les risques sont gérés.

Lire aussi : Hydrocarbures dans le lait maternel : de nouvelles analyses montrent un « pic » après Lubrizol

« Un accident de même ampleur ne peut pas avoir lieu »

Durant l’audience, les représentants de la Dreal, de la préfecture et l’avocate de Lubrizol se sont démenés pour apporter preuve de leur bonne foi. « Deux unités sur six ont été redémarrées, et ce sont des unités de mélanges, où il n’y pas de réaction chimique », assure Françoise Labrousse, l’avocate de Lubrizol.

« Des inspections hebdomadaires sont effectuées », complètent les représentants de la Dreal et de la préfecture. « Aujourd’hui, un incident de la même ampleur ne pourrait pas se produire, car les stockages sont moindres et loin les uns des autres », indique la Dreal. « Des précautions bien au-delà de la réglementation en vigueur ont été prises », ajoute l’avocate de Lubrizol.

Isabelle Striga, directrice générale de Lubrizol, a tenu à prendre la parole lors de l’audience : « Pour cette réouverture partielle, nous avons travaillé d’arrache-pied pour avoir toutes les garanties. C’était très important pour les salariés, les riverains et l’administration ».

Lire aussi : L’IMAGE. Des collectifs citoyens déposent une gerbe devant l’usine Lubrizol

2 200 emplois indirects.................

https://actu.fr/normandie/rouen_765...uBU89AXIOX8-Ea_HdXar1VM21vjDvgi62yB9eZDeYYH_U
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Drianke

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Rouen. Un incident sur le site de l'usine Lubrizol

Le site de Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime) a été touché par un incident le mercredi 22 janvier. L'information n'a été révélée que huit jours plus tard.
Un incident s'est produit le mercredi 22 janvier sur le site classé Seveso seuil haut de Lubrizol à Rouen, sur un bac de stockage utilisé dans le cadre de l'activité partielle qui y a repris mi-décembre, a-t-on appris ce jeudi 30 janvier auprès de Lubrizol.

Une soudure endommagée
"Un incident d'exploitation a eu lieu sur un bac de la zone de stockage Ouest. À la suite d'une surpression interne, la soudure du toit du bac a été endommagée. Cette soudure est prévue pour se rompre en cas de faible surpression interne, pour garantir la sécurité et éviter l'épandage du produit. Ce dispositif de sécurité a parfaitement fonctionné", a expliqué la préfecture de la Seine-Maritime.
Le produit stocké dans le bac "était non inflammable", et toujours selon l'État, "il n'y a pas eu d'explosion". "L'endommagement de la soudure s'est produit pendant une opération de soufflage de la tuyauterie du bac" destinée à la nettoyer, selon la préfecture. Les bacs de stockage équipés de dispositifs similaires sont à l'arrêt pour vérifications.

Une inspection menée
L'unité de mélange C2, une des deux unités qui a repris une activité mi-décembre, a été en conséquence arrêtée "quelques heures dans la nuit" du mercredi 22 au jeudi 23 janvier, d'après Lubrizol. Le bac contenait 90 à 100 tonnes d'un "produit non dangereux" utilisé dans le cadre des opérations de mélanges dont la reprise a été autorisée mi-décembre.
Les services de l'État ont inspecté les lieux le jeudi 23 janvier : "Aucune non-conformité n'a été constatée", selon l'État. "Il n'y a eu aucune conséquence en matière de sécurité, ni d'environnement", selon Lubrizol.
"Ce type d'incident, commun dans l'industrie, ne donne généralement pas lieu à communication. Mais le détournement en cours et mal intentionné de cet aléa de production nous conduit, en toute transparence, à en repréciser les faits", a commenté Lubrizol dans un communiqué.
 

Drianke

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Incendie de Rouen : Lubrizol mise en examen pour « atteinte grave » à la santé et à l’environnement
A ce stade, les investigations n’ont toujours pas permis de déterminer les causes de l’incendie du 26 septembre ni de localiser son origine.
Cinq mois après l’incendie de son usine chimique de Rouen, la société Lubrizol a été mise en examen pour « déversement de substances nuisibles » et pour des manquements dans l’exploitation de son site ayant porté une « atteinte grave » à l’environnement et à la santé, a annoncé le parquet de Paris, jeudi 27 février.

Une information judiciaire avait été ouverte le 28 octobre 2019, notamment pour « mise en danger d’autrui », par le pôle santé publique et environnement du parquet de Paris afin de déterminer les circonstances de l’incendie qui, le 26 septembre 2019, a ravagé en partie le site classé Seveso seuil haut du fabricant de lubrifiant ainsi que les entrepôts de la société voisine, Normandie Logistique.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Lubrizol : la réouverture partielle de l’usine chimique attaquée en justice

Un réquisitoire supplétif avait été pris le 19 décembre, à la suite de la transmission au parquet des procès-verbaux dressés par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Normandie faisant état de plusieurs infractions et manquements en matière de sécurité.

« Coulées de lave »

A la suite de sa mise en examen, la filiale française du groupe américain (contrôlé par le milliardaire Warren Buffett) a été placée sous contrôle judiciaire, avec l’obligation de s’acquitter d’un cautionnement d’un montant de 375 000 euros et celle de constituer une sûreté à hauteur de 4 millions d’euros.

Cette mesure de sûreté a pour objectif de « garantir les droits des victimes » en permettant la réparation des dommages humains et environnementaux susceptibles d’avoir été causés par les infractions commises. « Elle répond à l’ampleur du sinistre survenu le 26 septembre 2019 sur ce site », précise le parquet. Plus de 9 500 tonnes de produits dangereux, dont certains potentiellement cancérogènes, sont parties en fumée en quelques heures.

Lors de son audition devant la mission d’information parlementaire, le colonel Jean-Yves Lagalle, directeur du service départemental d’incendie et de secours de Seine-Maritime, avait dû convoquer les métaphores pour dépeindre des conditions d’intervention exceptionnelles : des « coulées de lave » dans « un immense chaudron », qui avaient obligé ses hommes à « trois replis successifs ».
Comme Le Monde l’avait révélé, Lubrizol avait parfaitement connaissance des risques qui pesaient sur ses installations et des mesures à prendre pour éviter l’incendie qui a ravagé deux de ses entrepôts.

Lire aussi : le rapport qui avait prévu le scénario de l’incendie du 26 septembre sur le site de Rouen

https://www.lemonde.fr/planete/arti...ses-par-l-incendie-de-rouen_6031075_3244.html
 
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