Le coran contient-il des erreurs?

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c'est ta phrase "T' as pleins d' exemple d' accents en France, sans que le sens change." qui m'a fait réagir : l'absence de (certains ou tous) signes diacritiques dans un texte écrit en arabe est une difficulté plus importante que l'absence d'accents dans un texte écrit en français


L' homme a des accents différents selon l' endroit ou il a vécu (d' ou l' exemple de la France).
Ce qui a mener a des transcriptions différentes mais qui gardent le même sens.
 
Tachkil ou les signes diacritiques(imposer par alhajaj) n'ont rien à avoir avec les différentes lectures du coran qui remontent jusqu'au prophète saws .

C' est comme ça qu' on me l' a expliqué. Les lectures sont dus aux différents accents des compagnons (qui n' étaient pas tous arabes).
 
L' homme a des accents différents selon l' endroit ou il a vécu (d' ou l' exemple de la France).
Ce qui a mener a des transcriptions différentes mais qui gardent le même sens.

je parle d'accents au sens de l'écrit, pas au sens oral/prononciation surtout que certains ont évoqué l'ajout de signes diacritiques dans le texte coranique
 
je parle d'accents au sens de l'écrit, pas au sens oral/prononciation surtout que certains ont évoqué l'ajout de signes diacritiques dans le texte coranique

J' avais bien compris ce dont tu parlais c' est moi qui me trompais.

Tu récites comme c' est écrit selon ton accent.

Pour ce qui est d' ajout de signes, ç' est impossible.
 
Ce n'est pas ca,le tachkil est réalisé en suivant les règles ou kawa3id de la langue arabe.

Tu as vu la video? Elle est très explicite.


Oui j' ai vu merci, je t' avais envoyer le message avant.

Jazak allahou kheiran.

Est il vrai que le coran est descendu en Warsh?
 
Pour ce qui est d' ajout de signes, ç' est impossible.

Je serai plus prudent : l'histoire du texte coranique est complexe et certains témoignages de certains califes omeyyades sont ambigus sur l'ajout ou non de signes diacritiques.
Mais a mon avis cette question est moins importante que l'existence des variantes du Coran
 
Je serai plus prudent : l'histoire du texte coranique est complexe et certains témoignages de certains califes omeyyades sont ambigus sur l'ajout ou non de signes diacritiques.
Mais a mon avis cette question est moins importante que l'existence des variantes du Coran

Le Gardien du coran est infaillible, donc c' est impossible.
 
La vidéo est intéressante mais elle ne parle pas du même sujet : dans les variantes dont je te parle, les différences allaient jusqu'a l'absence/présence de certaines sourates ou un ordre de sourates différent

Je connais pas les variantes dont tu parles.
 
Je te conseille l'ouvrage "Dictionnaire du Coran" qui est disponible en librairie et qui parle de l'histoire du Coran et notamment des variantes dans sa préface (entre autres, ce livra parle de bien d'autres sujets)


Merci.

Moi je te conseil le Coran .
 
Je te conseille l'ouvrage "Dictionnaire du Coran" qui est disponible en librairie et qui parle de l'histoire du Coran et notamment des variantes dans sa préface (entre autres, ce livra parle de bien d'autres sujets)

Est-ce qu'il serait possible de voir certaines de ces variantes? Il ne suffit pas de dire qu'elles existent.

Un palestinien chrétien a publié dernièrement une traduction du Coran dans laquelle il donne les variantes. Mais il faut acheter son livre.

Il parait que ces variantes, inconnues des musulmans moyens, sont connues des savants musulmans et répertoriées dans des ouvrages.
 
Est-ce qu'il serait possible de voir certaines de ces variantes? Il ne suffit pas de dire qu'elles existent.

Un palestinien chrétien a publié dernièrement une traduction du Coran dans laquelle il donne les variantes. Mais il faut acheter son livre.

Il parait que ces variantes, inconnues des musulmans moyens, sont connues des savants musulmans et répertoriées dans des ouvrages.

tiens tiens!
des apocryphes? Comme les catholiques car ça changerait possiblement la perception ou la ferveur? ;)
Chaque religion a ses cadavres, à mon humble avis.

À propos, je n'ai aucune preuve sur le sujet, mais une simple opinion.... Il est probable (pas certain) que le Coran ait des variantes. Dans les versions variantes, il y en a certainement qui sont totalement fausses... d'autres qui peuvent être vraies... mais bon, ça ne règle rien d'avoir cette opinion
 
tiens tiens!
des apocryphes? Comme les catholiques car ça changerait possiblement la perception ou la ferveur? ;)
Chaque religion a ses cadavres, à mon humble avis.

Les apocryphes ne sont pas des variantes du NT mais des ouvrages complets ayant été écrits après le NT.

Les variantes du NT, très nombreuses, sont bien connues, répertoriées et numérotées. Ce sont en général des versets, ou des morceaux de versets. Les principales variantes sont indiquées dans les bonnes Bibles.

À propos, je n'ai aucune preuve sur le sujet, mais une simple opinion.... Il est probable (pas certain) que le Coran ait des variantes. Dans les versions variantes, il y en a certainement qui sont totalement fausses... d'autres qui peuvent être vraies... mais bon, ça ne règle rien d'avoir cette opinion

Le traducteur que j'ai mentionné, Sami Aldeeb, affirme qu'il a trouvé les variantes tout simplement en se rendant dans les grandes bibliothèques religieuses du Caire ou de Damas. Elles sont collectées dans des ouvrages dont il cite les noms.
 
Est-ce qu'il serait possible de voir certaines de ces variantes? Il ne suffit pas de dire qu'elles existent.

Un palestinien chrétien a publié dernièrement une traduction du Coran dans laquelle il donne les variantes. Mais il faut acheter son livre.

Il parait que ces variantes, inconnues des musulmans moyens, sont connues des savants musulmans et répertoriées dans des ouvrages.

Tiens ça me rappelle les caves du Vatican et les supposées versions de la bible qui y seraient cachées et parleraient du coran Ce que le pape cache à la communauté catho évidemment

Réponse du berger à la bergère.
 
Est-ce qu'il serait possible de voir certaines de ces variantes? Il ne suffit pas de dire qu'elles existent.

Un palestinien chrétien a publié dernièrement une traduction du Coran dans laquelle il donne les variantes. Mais il faut acheter son livre.

Il parait que ces variantes, inconnues des musulmans moyens, sont connues des savants musulmans et répertoriées dans des ouvrages.


1)
L'existence des variantes (Masud, Ubbay, Ali,...) du Coran est reconnu par nombre de spécialistes :
- Le dictionnaire du Coran qui en parle et que j'ai cité a été co-écrit par plus de vingts spécialistes en islamologie. Surtout cet ouvrage cite ses sources et donc digne d'intérêt a mon sens.
- sur internet il y a d'autres sources universitaires comme le site de Ralph Stehly, professeur d'histoire de la religion sur http://stehly.chez-alice.fr/ et qui mentionne ce fait.
- Il y a également les sites anti islamiques (answering-islam pour ne pas le nommer).
Ce site, qui n'est évidemment pas objectif, a toutefois la qualité de publier le textes de certains ouvrages écrits par des spécialistes comme JAM' AL-QUR'AN de John Gilchrist
- il y a certains hadiths collectés par Bukhari ou Muslim parlent de ces différences.

Pour citer une variante célèbre : la première sourate et les deux des dernières du Coran ne sont pas présentes dans le Coran de Masud.

Après pour évacuer tout doute il faudrait que toi ou moi puissions avoir accès aux sources mais a moins de lire l'arabe classique couramment et surtout a moins d'être chercheur en islamologie (ou en avoir dans ses relations) cela va être compliqué.

2)J'ai entendu parlé de cette version (celle de Sami Aldeeb ?) mais je ne la connais pas.

3)Difficile de différencier un musulman moyen d'un autre : c'est très relatif.
Par contre la ou tu as raison c'est qu'il a existé depuis très longtemps des livres qui référencaient les différences de lectures ou certaines variantes dans le texte. Mais j'ai peu d'informations sur ces travaux
Mais ce qui est sur c'est que les chercheurs dans ce domaine les connaissent
 
Tiens ça me rappelle les caves du Vatican et les supposées versions de la bible qui y seraient cachées et parleraient du coran Ce que le pape cache à la communauté catho évidemment

Réponse du berger à la bergère.


Je ne suis pas catholique et encore moins chretien donc je ne vais pas défendre la Bible :-)
L'histoire de la Bible et l'authenticité des textes chretiens/judaiques est un autre sujet.
 
La vidéo est intéressante mais elle ne parle pas du même sujet : dans les variantes dont je te parle, les différences allaient jusqu'a l'absence/présence de certaines sourates ou un ordre de sourates différent

La video parle bien de ces variantes ou lectures ,ce que tu dis en gras n'est que pure fantaisie.


La récitation du Coran peut être faite selon de légères variantes (al-qirâ’ât ou al-ahruf), liées à la lexicologie, à la morphologie, à la syntaxe, etc., qui n’influent en rien sur le sens global du texte.

Pour un certain nombre d’orientalistes, l’existence de ces variantes dans la récitation du Coran sont la preuve de l’imprécision des copies diffusées par le calife Uthmân (644-656). “C’est bien, disent-ils, parce que le texte arabe de ces copies ne contenait pas de signes diacritiques (points qui différencient entre elles certaines lettres possédant la même forme) ni de voyelles courtes que ces variantes de lecture sont apparues.”

Le problème c’est que si le constat de l’existence de variantes de récitation est vrai, l’explication qui en est avancée par ces orientalistes est erronée. En effet, si c’était le simple fait de pouvoir “deviner” le mot qu’on voulait à partir des copies coraniques qui était à l’origine des variantes de récitation, comment expliquer que d’innombrables fois, un mot écrit avec la même graphie ne connaisse pas les mêmes variantes ? Ainsi, le mot écrit “mlk” figure dans la sourate al-Fâtiha et aussi dans la sourate an-Nâs : pourtant, les variantes “mâlik” et aussi “malik” existent à propos de la sourate al-Fâtiha (première sourate dans l’ordre des copies coraniques), alors qu’en ce qui concerne la sourate an-Nâs (dernière sourate dans l’ordre des copies coraniques), la seule récitation possible est “malik”. Si c’était l’imprécision des copies qui est à l’origine des variantes de récitation, pourquoi, pour un mot écrit exactement de la même manière (”mlk”), lit-on “malik” et mâlik” dans la sourate al-Fâtiha, mais seulement “malik” et pas “mâlik” dans la sourate an-Nâs ? Très nombreux sont les exemples de ce genre.


En fait c’est le Prophète lui-même qui avait, de son vivant, enseigné à différents Compagnons différentes variantes de récitation du Coran.

Omar raconte ainsi : “Un jour, lors du vivant du Prophète, j’entendis Hishâm ibn Hakîm réciter la sourate al-Furqân. Alors que j’écoutais attentivement sa récitation, je m’aperçus qu’il la faisait avec certaines lettres autres que celles que le Prophète m’avait enseignées. J’étais sur le point de l’interpeller pendant sa prière même, mais je me retins et attendis qu’il la termine. Je le pris alors par son vêtement et lui dis : “Qui donc t’a enseigné ainsi la sourate que je t’ai entendu réciter ? - C’est le Prophète, me répondit-il. - Tu mens, lui répliquai-je, car il me l’a enseignée avec des lettres différentes que certaines de celles dont que tu viens de réciter.” Je l’emmenai alors auprès du Prophète et exposai à celui-ci le problème : “J’ai entendu cet homme réciter la sourate al-Furqân et y réciter certaines lettres autres que celles que tu m’as enseignées. - Lâche-le” me dit le Prophète. Puis, se tournant vers Hishâm, il lui dit : “Récite, Hishâm.” Hishâm récita alors la sourate de la même manière qu’il l’avait fait auparavant. Le Prophète dit alors : “Ainsi a été révélée cette sourate.” Puis il me dit : “Récite, toi, Umar.” Je le fis alors selon la façon que lui-même m’avait enseignée. Il dit également : “Ainsi a été révélée cette sourate.” Puis il conclut : “Le Coran est révélé selon sept variantes de récitation (harf). Récitez donc celle qui est facile pour vous” (Rapporté par al-Bukhârî, n° 4706).

Ubayy ibn Kaab et Abdullâb ibn Mas’ûd racontent, chacun de leur côté, deux autres expériences similaires : chacun a été surpris d’entendre une tierce personne faire la récitation du Coran avec certaines lettres différentes de celles qu’ils avaient apprises du Prophète. Chacun s’est rendu auprès du Prophète qui a donné à chaque fois la même explication : le Coran peut être récité avec des variantes minimes. (Récits rapportés respectivement par Muslim, n° 820, et par al-Bukhârî, n° 3289, n° 4775.)

Ces expériences vécues par trois Compagnons du Prophète du vivant même de ce dernier suffisent à battre en brèche l’hypothèse des orientalistes citée plus haut : les variantes de récitation du texte coranique ne sont pas dues à des imprécisions dans les copies coraniques mais ont été enseignées par le Prophète en personne à ses Compagnons.
 
Pourquoi le Prophète a-t-il enseigné ces variantes de récitation ?

Le texte coranique, au début de sa révélation, était enseigné par le Prophète et récité sans variantes(rapporté al-Bukharî, n° 4705, n° 819). Mais quand des personnes de diverses régions commencèrent à se convertir à l’islam (Fat’h ul-bârî, tome 9 p. 36), le Prophète lui-même demanda à l’ange Gabriel de transmettre à Dieu sa demande : que soient rendues possibles des variantes de récitation du texte coranique : après une première réponse favorable, il y eut une autre demande, puis une autre réponse favorable, puis une nouvelle demande ; au bout d’un certain nombre de fois, la possibilité de sept ”harf” fut accordée (rapporté par Muslim, n° 820). Cela se passa durant la période médinoise de la vie du Prophète, comme le montre la relation qui précise que le Prophète se trouvait alors auprès de “adhâti Banî Ghifâr” (rapporté par Muslim, n° 821) (Fat’h ul-bârî, tome 9 p. 36).

Par ces demandes, le Prophète voulait que tous les Arabes puissent réciter facilement le Coran (”Hawwin ‘alâ ummatî” : rapporté par Muslim, n° 820 ; “Inna ummatî lâ tutîqu dhâlik” : rapporté par Muslim, n° 821). Il pensait surtout à ceux qui étaient illettrés, très vieux ou très jeunes (voir ce qu’a rapporté at-Tirmidhî, n° 2944) ; pour ces catégories de personnes, il est effectivement très difficile de se défaire d’une habitude de prononciation ou d’un accent particulier, et de prononcer certains termes (sur le plan morphologique, ou bien sur le plan de l’accent) selon les particularités de dialectes autres que le leur.Car il faut savoir qu’à l’époque du Prophète, différents dialectes de la langue arabe existaient en Arabie. Alors que les Arabes du Hedjaz avaient recours à l’élision de la lettre hamza, ceux d’Arabie orientale la prononçaient fortement ; “sal”, disaient les premiers, “is’al”, les seconds. Des différences de prononciations existaient entre différentes régions : ici “kuffèr”, là “kuffâr” ; ici “hudè”, là “hudâ” ; ici “SirâT”, là “zirâT” ; ici “Salât”, là “SaLât” (avec le lâm emphatique). Des mots comme “tarîq” et “sûq” étaient féminins dans le Hedjaz, masculins en Arabie orientale.

Les variantes de récitation portent le nom de “qirâ’ât” (comme les a nommée Ubayy devant le Prophète : Muslim, n° 820) ; et cette multiplicité des récitations est due à la permission des sept ”harf” (pluriel : ahruf) (comme les a nommées le¨Prophète dans les hadîths, notamment celui-là même qu’a rapporté Muslim, n° 820, où il a justifié devant Ubayy l’existence de ces variantes de récitation par le fait que le Coran peut être récité selon sept harf). C’est donc le fait que le Coran a été révélé selon sept “harf” qui entraîne qu’il y existe des variantes de récitation (”qirâ’ât”).

-La suite:http://209.85.229.132/search?q=cach...lectures+coran+islam&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
 
Le coran arabe que nous avons actuellement n'est pas le même que le coran arabe datant de l'époque du prophète.Le coran du 7éme siécle est écrit en arabe dit "basique" tandis que celui que nous avons actuellement et bourré d'accent et autres changeant alors beaucoup de mot...et donc leur sens...et donc le sens du coran.

http://goldkoran.mse.jhu.edu/htdocs/mrsid/Koran/

Dans une certaine mesure oui je suis d'accords avec toi, on ne peut retrouver le vrai sens du Coran avec l'actuel car il faut seulement changer l'écriture ou le sens d'un mot pour altérer tout le Coran.
 
Ce n'est pas vrai.

Le Coran en arabe du VIIe siècle était lu sans problème par les populations de l'époque, vu qu'il s'agissait de leur langue et que c'était des gens très éloquents. Ils ne faisaient pas d'erreur de prononciation.

Avec l'extension de l'islam, les nouvelles populations converties et non arabes faisaient forcément des erreurs de lectures, ainsi les signes diacritiques ont pu fixer la lecture du Coran exactement comme celle prononcée à la révélation et ainsi faciliter à ces peuples la lecture correcte du texte.

Le Coran du VIIe siècle est bien celui qu'on a aujourd'hui (et si persiste à dire le contraire, tu contredis Dieu lui même).

On reconnait alors l'intervention humaine dans la "compilation" du Coran. Dans ce cas on peut douter de son authenticité.
 
La video parle bien de ces variantes ou lectures ,ce que tu dis en gras n'est que pure fantaisie.

On ne parle pas de la même chose. Je parle des variantes qui sont dues aux multiples personnes qui ont collecté le Coran. Il y a le calife Uthman a qui l'on doit le texte que l'on connait avec des variantes de lecture mineures et il y a d'autres musulmans qui par leur collecte des versets, on un Coran différent.

Plus d'informations sur les différences entre les variantes lors de la recension du Coran (ce texte vient de http://anglesdevue.canalblog.com/archives/religieusement_votre/index.html mais il prend ses sources a partir d'ouvrages d'érudits comme le "Dictionnaire du Coran") :

Il en existe un nombre important. Les spécialistes les ont inventoriées en se fondant sur les sources classiques et moins classiques. Ce sont des corans qui sont signalés par des sources anciennes mais qui ont tous été détruits. Aucun ne subsiste de manière complète. Le seul témoignage matériel de l’existence ces recueils consiste en le Coran de Sanâa, étudié par le Dr Gerd-Rüdiger Puin, mais que les autorités yéménites ont veillé à étouffer de peur de déstabiliser le monde musulman. Mais la découverte ces dernières années de nouveaux manuscrits arabes et leur édition a jeté un rayon de lumière sur le processus de rédaction du Livre Saint. La plus importante découverte de ce point de vue est celle que nous avons signalée, le Kitâb al Masahif attribué à Ibn Abi Dâwûd, qui traite justement de cette histoire tumultueuse de l’élaboration du Coran.

1) La collecte de Salîm ibn Mâqîl (mort en 633)
Ce musulman tué à la bataille de Yammama (633) aurait été le premier à recueillir les fragments oraux et écrits de la Révélation. C’est à lui que revient l’honneur d’avoir introduit le mot mashaf pour désigner le codex coranique.
2) La collecte d’Ibn Al ‘Abbas (686)
Reconnu par la Tradition comme un personnage de premier plan en ce qui concerne l’élaboration du Coran, il aurait constitué lui aussi sa compilaion de la Parole divine.
3) La collecte de ‘Ali ibn Abi Tâlib
Au moment même de la recension de ‘Umar et Abu Bakr, ‘Ali aurait constitué sa propre collecte. L’éventualité, partout clamée dans les anciens écrits chiite, est très sérieuse, d’autant plus qu’en ces temps, chaque groupe politico-religieux essayait de légitimer sa prétention au pouvoir par la constitution d’un Coran. On entendra parler longtemps de ce « Coran de ‘Ali »
4) La collecte d’Abu Mûsa al Ach’arî
Proche des milieux alides, ce personnage aurait détenu une compilation complète du Coran. « Son » Coran est signalé dans plusieurs sources anciennes.
5) Le Coran de ‘Ubayy ibn Ka’b (643)
Si les données figurant ça et là dans les sources anciennes concernant les corans précédents sont maigres, il en va autrement des versions qui vont suivre, notamment celle de ‘Ubayy ibn Ka’b. Cette recenssion est très sérieuse car fondée sur des sources écrites et orales (les compagnons). ‘Ubayy n’était était un personnage de premier plan, comme Zayd ibn Thâbit, car il a servi lui-même comme scribe du Prophète. Il a de surcroit appris le Coran par cœur. Or, le texte qu’il a consigné par écrit comme étant le Coran diffère de celui de ‘Uthmân que nous connaissons. Le Coran de ‘Ubayy, malgré la répression ‘uthmânienne, circulait jusqu’au Xème siècle. Différentes sources le signalent. Ce texte comportait 116 sourates au lieu de 114 et leur ordre est sensiblement différent.
6) Le Coran d’Ibn Mas’ûd
C’est la plus connue des collectes non officielles et non ‘uthmâniennes car les données la concernant sont assez nombreuses. Mécontent de n’avoir pas été associé au projet de collecte de ‘Uthmân, alors qu’il était l’un des premiers fidèles de l’Envoyé de Dieu, ayant de surcroît appris la Révélation par cœur, il décida de dicter son texte (son Coran) à ses scribes qui l’ont mis par écrit. Des copies de sa recension circulaient pendant tout le haut moyen âge musulman. Maints passages de ce Coran nous ont été rapportés par les commentateurs traditionnels. Ses divergences avec le Coran actuel concernent l’ordre des sourates, la substitution de mots synonymes à d’autres et le remplacement de passages par d’autres. Concernant la substitution de mots synonymes par d’autres, l’hypothèse est sérieuse en ce sens que pendant longtemps, « l’apprentissage par cœur » chez les premiers arabes se divisait en deux : al hafdh bi al ma’na (l’apprentissage selon le sens) et al hafdh bi allafdh (l’apprentissage par la lettre). La substitution de synonymes pourrait résulter du premier procédé, pratiqué pendant assez longtemps avant que le deuxième ne s’impose.
En 1007, un tribunal sunnite ordonna la destruction du codex coranique d’Ibn Mas’ûd, suite à une polémique sur l’authenticité du Coran.
 
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