Les attentats barbares et aveugles commis ces derniers temps, estampillés soi-disant "Daesch", actes isolés récupérés par une nébuleuse éparse, très active sur les réseaux sociaux, endeuillent la plupart du temps de "simples personnes", fauchant des gens de tous âges, de tous milieux sociaux, de toutes confessions et ce, aux quatre coins du monde : ce sont les victimes principales de ce terrorisme fou, dont on a du mal à définir l'idéologie, le leitmotiv qui sous-tendent ces tueries.
La situation chaotique qui prévaut en Irak et en Syrie est évidement incomparable avec celle de l'Europe, mais un concours de circonstances exceptionnelles fait peser sur sa communauté musulmane, particulièrement française, un danger qu'on ne soupçonnait pas si proche encore récemment. En effet, l'afflux de réfugiés fuyant les guerres du Moyen-Orient, la crise socio-économique, d'une part la perception par une population "d'ascendance européenne ancienne", fausse ou avérée, de la dilution de son mode de vie et de sa culture dans la "soupe multiculturelle" qu'elle honnie et d'autre part le rejet d'une Union Européenne, considérée comme ultra-libérale, laxiste, trop éloignée des préoccupations du citoyen lambda et enfin les tueries de masses récentes, tout cela concourt comme on le constate tous à l'instauration d'un climat extrêmement malsain, où chacun mesure bien la pression à laquelle est soumise la communauté musulmane de France : je me limiterai à discuter de la situation française car j'y vis mais je ne doute pas que la situation des communautés musulmanes des autres pays européens, à des degrés divers, ne doit pas être fameuse non plus, surtout à la lumière des derniers événements survenus.
Le racisme anti-musulman en France n'a évidement pas attendu les attentats pour se manifester, entretenu au quotidien par des politiques à la chasse aux voix susceptibles de leur ouvrir les portes du pouvoir et par des médias obnubilés par les chiffres d’audiences. Cependant, cela se limitait généralement à la violence verbale. La nouveauté est que la nature de cette violence risque de transiter au stade physique : une colère sourde à l'égard des musulmans, français ou non, couve, menaçant si l'on n'y prend pas garde d'éclater à tout moment. Certains avancent le scénario d'une guerre civile : on en est pas là, loin s'en faut, mais personne ne peut prédire, au gré des actes terroristes s'ils venaient à se reproduire, la tournure que pourraient prendre les événements. L'écrasante majorité des musulmans de France se sent "coincée entre le marteau terroriste revendiquant fallacieusement ses méfaits en son nom et l'enclume xénophobe, structurellement intolérante pour une bonne part, saisissant l’opportunité constituée par ces attaques sanglantes pour faire valoir son idéologie, et pour l'autre constituée de gens choqués, gavés de martelage médiatique, cédant à l'air du temps.
La situation chaotique qui prévaut en Irak et en Syrie est évidement incomparable avec celle de l'Europe, mais un concours de circonstances exceptionnelles fait peser sur sa communauté musulmane, particulièrement française, un danger qu'on ne soupçonnait pas si proche encore récemment. En effet, l'afflux de réfugiés fuyant les guerres du Moyen-Orient, la crise socio-économique, d'une part la perception par une population "d'ascendance européenne ancienne", fausse ou avérée, de la dilution de son mode de vie et de sa culture dans la "soupe multiculturelle" qu'elle honnie et d'autre part le rejet d'une Union Européenne, considérée comme ultra-libérale, laxiste, trop éloignée des préoccupations du citoyen lambda et enfin les tueries de masses récentes, tout cela concourt comme on le constate tous à l'instauration d'un climat extrêmement malsain, où chacun mesure bien la pression à laquelle est soumise la communauté musulmane de France : je me limiterai à discuter de la situation française car j'y vis mais je ne doute pas que la situation des communautés musulmanes des autres pays européens, à des degrés divers, ne doit pas être fameuse non plus, surtout à la lumière des derniers événements survenus.
Le racisme anti-musulman en France n'a évidement pas attendu les attentats pour se manifester, entretenu au quotidien par des politiques à la chasse aux voix susceptibles de leur ouvrir les portes du pouvoir et par des médias obnubilés par les chiffres d’audiences. Cependant, cela se limitait généralement à la violence verbale. La nouveauté est que la nature de cette violence risque de transiter au stade physique : une colère sourde à l'égard des musulmans, français ou non, couve, menaçant si l'on n'y prend pas garde d'éclater à tout moment. Certains avancent le scénario d'une guerre civile : on en est pas là, loin s'en faut, mais personne ne peut prédire, au gré des actes terroristes s'ils venaient à se reproduire, la tournure que pourraient prendre les événements. L'écrasante majorité des musulmans de France se sent "coincée entre le marteau terroriste revendiquant fallacieusement ses méfaits en son nom et l'enclume xénophobe, structurellement intolérante pour une bonne part, saisissant l’opportunité constituée par ces attaques sanglantes pour faire valoir son idéologie, et pour l'autre constituée de gens choqués, gavés de martelage médiatique, cédant à l'air du temps.