Ce n'est pas un débat psychanalytique sur le concept identitaire sauf qu'en constatant certains aspects qui caractérisent cette identité, on peut se considérer chanceux de ne pas en être.
C'est un constat qui vient à lire les topics et commentaires sur Bladi, qui peut nous faire réaliser combien les rapports humaines et les influences sont bien moins complexifier dans notre culture.
Quel québécois(e) affirmera que ses parents, ses frères et ses soeurs ont un réel pouvoir sur son choix et sa décision d'épouser une personne? Qu'ils s'imagineraient avoir le pouvoir de s'interposer pour empêcher un mariage avec une personne parce qu'elle ne vient pas de la même communauté voire de la même région? Euuhhhh je n'en connais pas.
Combien de québécois(e) pourraient venir affirmer que son conjoint l'empêche de voir sa famille ou encore que la famille vient constamment mettre le bordel dans son couple?
Cette notion constamment ramener de méfiance envers l'autre, d'exiger des preuves sur tout, ou encore cette idée qu'une femme qui cherche à en informer une autre du comportement inapproprié de son conjoint ce pourrait être vue parce qu'elle souhaite briser son ménage par jalousie (par jalousie de quoi??!!). Et plus directement en rapport au topic ... Pour la vaste majorité des québécois, c'est religieusement incongru qu'un homme puisse exiger de sa future épouse qu'elle se soit préservée pour le mariage tout en faisant aussi totalement abstraction de son propre comportement. C'est d'autant plus aliénant que beaucoup de femmes ont exprimés dans un topic qu'elles préférent épouser un homme sexuellement expérimenté. Au final, leur contribution personnelle à perpétuer ce délire ...
Peut-être qu'une personne ne peut se dire malchanceux d'en être mais elle peut très certainement considérer être chanceux de ne pas en être.
Il y a également des Québécois dont la famille joue un rôle important dans leur relation, voire une rôle très malsain. Il y aussi des familles Québécoises qui ne se mêlent pas de leurs affaires et qui créer des problèmes.
Il y a aussi des Québécois dont les parents sont racistes et que ceux-ci s'interposeraient pour empêcher l'union entre un Québécois et une personne d'une autre nationalité. Il ne faut pas se leurrer, le racisme est bel et bien présent partout dans le monde, ici aussi. Et j'ajouterais que présentement, on le ressent énormément.
Il y a aussi des Québécoises que leur conjoint les empêches de voir leur famille ou leur amis. La violence psychologique existe aussi ici. Il y a des Québécoises jalouses également...tout comme des Québécois jaloux qui isolent leur conjoint(e).
Il y a des Québécois mal-intentionnés qui pourraient effectivement, par jalousie, affirmer des choses et ''monter un bateau'' à une autre personne et briser son mariage.
Je présume que peu de mère Marocaine peuvent dire avoir des problèmes avec leurs jeunes adolescente de 15 ans parce que celle-ci a une sexualité à risque et des problèmes de toxicomanie. Je présume aussi que peu de mère Marocaine peuvent dire que leur fils de 15 ans leur manque de respect tous les jours. Je présume que peu de personnes âgées vivant au Maroc peuvent dire être isolée et ne recevoir la visite de leur famille seulement le dimanche après-midi. Je présumes que peu de personnes âgées vivant au Maroc peuvent dire que leur propres enfants profitent du fait qu'ils n'ont plus toute leur tête pour leur faire signer des papiers et ainsi récolter le plus possible d'argent. Combien de jeunes femmes Marocaines pourrait dire ne pas pouvoir compter sur ses parents ou sa fratrie pour l'héberger en cas de pépins?
Ce n'est pas parfait là-bas, certes, mais ce n'est pas parfait ici non plus.
Ce n'est parfait nulle part, en fait, l'humain n'étant pas parfait en lui-même.