Pour info, je n'avalise pas les changements de sexe. Je crois qu'il y a beaucoup d'abus actuellement dans le mouvement transgenre et les traitements pour changer de sexe.
Je parlais à
@Izaia du cas des intersexes (on en a déjà eu un.e sur ce forum). Ces personnes qu'on appelle aussi hermaphrodites.
La plupart des transgenres sont à l'origine morphologiquement bien campés dans un sexe (défini par la culture). Leur malaise ne vient pas d'une ambiguïté morphologique, mais d'une dissonance perçue entre leur corps et leur identité de genre.
En fait je suis si loin d'avaliser les changements de sexe que je pense qu'il serait souhaitable de laisser les personnes nées intersexes comme elles sont au lieu de les charcuter pour les faire cadrer de force dans une catégorie morphologique définie par sa culture. Quoique la décision finale appartient à ces personnes elles-mêmes, et à personne d'autre.
Un sixième doigt! Je voulais justement utiliser cet exemple, mais le temps me manquait.
Non, un sixième doigt n'est pas une malformation à moins que la culture le définisse ainsi. Biologiquement, un sixième doigt ne crée aucun handicap et n'entrave pas l'adaptation au milieu. Le problème du sixième doigt, pour le dire crument, c'est dans la tête des gens. C'est pas une erreur de la nature : c'est notre regard sur cette variante inoffensive qui en fait une monstruosité.
C'est pas vraiment plus intelligent que de se moquer des personnes aux cheveux roux.
Je ne condamnerai pas les personnes ayant six doigts qui recourent à la chirurgie pour se « normaliser ». Je comprends que, la culture étant ce qu'elle est, leur différence peut leur causer une grande souffrance et leur attirer le mépris de certaines personnes. Mais je n'en nie pas moins que ce soit une malformation ou je ne sais quelle « erreur de la nature » objectivement.
Spinoza a dit des trucs intéressants sur notre définition du bien et du mal et les idées universelles, qu'on pourrait appliquer à ces cas-ci.