Sans doute. Mais le gros des Védas est composé de recettes rituelles et magiques insignifiantes ou d’invocations à des divinités imaginaires, choses que les lecteurs occidentaux postmodernes trouveraient parfaitement indigestes. On peut lire la Bible ou le Coran sans mourir d’ennui, mais les Védas, j’en doute. Et donc les éditions commerciales en traduction des Védas se limitent à donner les principaux Upanishads et des portions du Rg-Véda.
Mdr est ce que je dois te rappeler que la majorité des prophètes historiquement parlant sont aussi des personnages imaginaires. Je suis pas hindouistes c'est pas mal religion préférée mais elle est pas pire que certaines autres.
L'EXPERIENCE DIRECTE
... C'est par l'illumination intérieure, c'est par l'expérience directe,
Et non par l'intermédiaire d'un sage, qu'un aspirant en arrive à connaître la véritable nature des choses.
Si je veux savoir ce qu'est la lune, il faut que je la voie de mes propres yeux.
Tout ce que d'autres m'en diront ne me la fera jamais connaître !...
Ce n'est ni par le yoga, ni par le samkhyat (dualisme religieux), ni par l'action, ni par l'érudition que la délivrance survient.
Il est nécessaire que tu réalises toi-même l'identité du Jiva et de Brahman : pour gagner son indépendance l'homme ne dispose d'aucun autre moyen.
Ca je trouve ça sage comme façon de penser.
HYMNE COSMIQUE (RIGVEDA 10.129)
Il n'y avait pas l'être, il n'y avait pas le non-être en ce temps. Il n'y avait ni l'espace ni le firmament au-delà. Quel était le contenu ? Où était-ce ? Sous la garde de qui ? Qu'était l'eau profonde, l'eau sans fond ?
Ni la mort ni la non-mort n'étaient en ce temps, point de signe distinguant la nuit du jour. L'Un respirait sans souffle mû de soi-même rien d'autre n'existait par ailleurs.
A l'origine les ténèbres couvraient des ténèbres, tout ce qu'on voit n'était qu'onde indistincte. Enfermé dans le vide, le Devenant, l'Un prit alors naissance par le pouvoir de la Chaleur.
D'abord se développa le Désir, qui fut le premier germe de la Pensée. Cherchant avec réflexion en leurs âmes, les Sages trouvèrent dans le non-être le lien de l'être.
Leur cordeau était tendu en diagonale: quel était le dessus, quel était le dessous ? Il y eut des porteurs de semence, il y eut des vertus; en bas était l'Instinct, en haut le Don.
Qui sait en vérité, qui pourrait l'annoncer ici d'où est issue, d'où vient cette création ? Les dieux sont en deçà de cet acte créateur: qui sait d'où il émane ?
Cette création d'où elle émane, si elle a été fabriquée ou si elle ne l'a pas été, Celui qui veille sur elle au plus haut du ciel le sait sans doute : ou bien ne le sait-il pas
LA PENSEE (VAJASANEYI SAMHITA 34)
La divine qui s'avance au loin lorsqu'on s'éveille et qui retombe lorsqu'on s'endort, celle qui voyage au loin, lumière des lumières, la Pensée : puisse ce qu'elle conçoit m'être propice !
Celle par qui les sages, habiles ouvriers, font leur oeuvre dans le sacrifice et dans les rites miracle inouï sis au-dedans des êtres, la Pensée : puisse ce qu'elle conçoit m'être propice !
Celle qui est connaissance et conscience et volonté, lumière immortelle dans les créatures, et sans qui nul travail ne se fait, la Pensée : puisse ce qu'elle conçoit m'être propice !
Celle qui enveloppe tout ce qui fut, est et sera, l'immortelle par laquelle on tend le sacrifice avec les sept officiants, la Pensée: puisse ce qu'elle conçoit m'être propice !
Celle en qui reposent stances, mélodies et formules comme les rais au moyeu du char, celle en qui est tissée toute la réflexion des créatures, la Pensée : puisse ce qu'elle conçoit m'être propice !
Tel un bon cocher son attelage, celle qui dirige les humains comme des coursiers à l'aide des rênes, stable dans le cœur et pourtant mouvante, rapide, la Pensée : puisse ce qu'elle conçoit m'être propice !
Tu trouves ça moche, moi je trouve ça poétique chacun son truc