Mes poèmes amazighs

Un petit amazigh découvrant la ville


Sur le carnet des souvenirs ma plume se promène
Maquille une page et y reste souveraine
Insufflées par des souvenirs, mes pensées se bousculent
Des idées exaltés me viennent comme de mauves crépuscules

Je construis ce poème à l'encore de ma plume
Qui, depuis un temps, a pris la coutume
J'écris cette fois sur un bédouin découvrant la ville
Transporté comme un chaton dans une cage qui vacille

Arrivé en ville endormie sous la lumière qui luit
Illumine ses quartiers et repousse la nuit
Des boîtes de béton aux fenêtres obscures
Où règne la tristesse mélangée au silence imposture

À l’assaut de mes pensées et de mon profond chagrin
Je contemple l'espace à la blancheur d’airain
Dans ce nouvel univers, ma vue s’évade en amplitude
le vent souffle en vagues d'ennuie et de solitude


Les premiers jours s’écoulent en heures de tristesse
Le temps se dilapide et manque de vitesse
Dans les ruelles de cette ville aux murs gris
Je découvre des gens et des habitudes étranges à mon esprit


J’ai appris à marcher et à éviter les automobiles,
Entre des amazighs aux rubans défilant comme des reptiles
Où êtes-vous ma belle campagne et mon petit douar enchanteur
Pour m'escorter et exorciser les spectres de mon cœur ?




* Poème authentique sur mon ressenti de voir une ville pour la première fois lors du déménagement de ma famille de la campagne en 1972.
 
Elle est morte loin de moi
Le mort choisit ses victimes
Et dieu pousse a la révolte

O terre, ne profane pas
Sa beauté incomparable
O anges, pardonnez-lui

Fille de sang généreux
Elle n'a pas dédaigné le pauvre
Qu’elle soit préservée de l'enfer?

"""un Poème de si moh oumhand"""
 
" Nul ne peut songer au bonheur
quiconque n'ayant pas souffert des piques des épines
et jamais salé par la boue et la poussière ! "

Lhoud* fut pour moi le paradis ordinaire
Avant et après que j'apprenne l’abécédaire
A la place de ma langue rouillée depuis longtemps "close"
J'ai découvert une première langue qui ne m'a pas servi à grand-chose

Là où les autres appellent vie
Elle était pour nous néant … ou simple survie
L’infini nous y est pervers et nous affecte
Comme les caméléons absorbent les insectes.

Vienne le moment où on repère en moi les atouts d’un originaire de Lhoud
Comme on repère les diamants et les émeraudes
Un être qui se voit grandir en lui un si grand honneur
Jurant que ses yeux ne se fermeront jamais devant la terreur

Pour l’instant Lhoud me regarde dans les yeux et me dit :
Ces maudits qui ont abusé de moi ont certainement péché
Mais toi, pourquoi tes mots pour moi ont séché ?
Moi je te dis : fini le deuil et vive notre orgueil !
Jamais nous nous déclarons vaincus même dans nos cercueils !

Un deuil sera toujours sur mon âme pesant
Tant que l’occupant est ici présent
Je suis pour l’instant pris aux filets des étoiles
Et je prie Dieu qu’on nous délivre de ce mauvais poil.

* Lhoud (région n de sefrou)
*****************


Berraha EL Houssine (Sefrou-Maroc)
 

Assendou

...should the need arise!
VIB
" Nul ne peut songer au bonheur
quiconque n'ayant pas souffert des piques des épines
et jamais salé par la boue et la poussière ! "

Lhoud* fut pour moi le paradis ordinaire
Avant et après que j'apprenne l’abécédaire
A la place de ma langue rouillée depuis longtemps "close"
J'ai découvert une première langue qui ne m'a pas servi à grand-chose

Là où les autres appellent vie
Elle était pour nous néant … ou simple survie
L’infini nous y est pervers et nous affecte
Comme les caméléons absorbent les insectes.

Vienne le moment où on repère en moi les atouts d’un originaire de Lhoud
Comme on repère les diamants et les émeraudes
Un être qui se voit grandir en lui un si grand honneur
Jurant que ses yeux ne se fermeront jamais devant la terreur

Pour l’instant Lhoud me regarde dans les yeux et me dit :
Ces maudits qui ont abusé de moi ont certainement péché
Mais toi, pourquoi tes mots pour moi ont séché ?
Moi je te dis : fini le deuil et vive notre orgueil !
Jamais nous nous déclarons vaincus même dans nos cercueils !

Un deuil sera toujours sur mon âme pesant
Tant que l’occupant est ici présent
Je suis pour l’instant pris aux filets des étoiles
Et je prie Dieu qu’on nous délivre de ce mauvais poil.

* Lhoud (région n de sefrou)
*****************


Berraha EL Houssine (Sefrou-Maroc)


Bravo a gma!

Touchant, très touchant!

Tanmmirt
 
Regard sur la vie que mènent les miens démunis


Ici comme ailleurs la vie se mélange à la mort
Mais là règne la nudité et peu de confort
Mélangée à d’obscènes jugements et de torts
Nous serions comblés d’honneur et de gloire
Une fois venu le moment de la victoire

Seules les montagnes peuvent nous entendre
Alors que notre gémissement laisse nos cœurs fondre
Paisibles compagnards aux maigres silhouettes
Bénis soient vos âmes et les lieux où vous êtes !

Combattants de toujours contre l’ennemi
Ne vous désarmez pas et ne craigniez jamais l’ennui !
Ne soyez pas de ceux qui jouent le rôle de la proie
Même si vous croyez vivre dans un Etat de droit

Que Dieu protège vos faubourgs
Des gens pourris et des vautours !
Vous seuls déclareriez aux tyrans leur sentence
Pour tant d’endurances infligées et de souffrances

Ne cessez jamais de manifester votre refus
Sans vos droits vous resterez pour toujours confus
La victoire finale, notre ennemi ne l’emportera point
Car le Tout Puissant, sur nous, prendra soin.

Les nouveaux colons sont les oppresseurs, nous le défi
Même si c’est notre dignité pour l’instant qu’on sacrifie.


Berraha EL Houssine (Sefrou-Maroc)
 
Immigration clandestine

Maudits soient ceux qui nous ont conduits dans ce tunnel sombre
Où la jeunesse quitte le pays en grand nombre
Ici des gens mènent une véritable vie
D’autres, hélas, se contentent d’une modeste survie
Ces âmes qui se sentent perdues et délaissées
Essayent de faire désespérément la traversée
Rêvent d’atteindre l’autre rivage
Même en continuant les derniers mètres à la nage.
Déterminés à échapper à la misère
Qu’importe le prix d’un choix amer
Pensez à votre perte dans l’abîme des mers !
Attirés par cet espoir que vous croyez propice
Songez aux malheureux qui disparaissent en mer sans laisser d’indices !
Après des tentatives en vain
Votre vie risquera d’avoir un jour sans lendemain.
Pour ceux qui parviennent à franchir les tempêtes
Bonne chance, n’oubliez pas les terres d’où vous êtes.

Berraha H. (Sefrou-Maroc)
 
Souvenirs Amazighs en fumée


De retour dans ma ville d'enfance
Après des années d'errance
Je reste bouche bée et je m’étonne
De n’y reconnaître ni rien ni personne

Ils ont tout démoli, arbres et maisons
Modifiés les cours d’eau, les petits ponts
Grand-mère tremblante me montre les lieux
Répétant sans cesse : c’est affreux, c'est affreux

C’est là que je suis né, c'est là que j'ai sursauté
La maison a disparu, celles d’en face et les autres à côté
Des silhouettes m'épient et me scrutent
Peut-être des connaissances peut être des brutes

Figé, je m’imagine dans mes six ans
De vagues souvenirs me quittent et s'en vont
Mes premiers pas à l'école dans le mauvais temps
Et l'âge de mes fantasmes, moi l'adolescent..

Berraha EL Houssine (Sefrou-Mroc)
 
L'absente




Tu semblais respirer le bonheur et la joie,
Beauté, tendresse, sagesse, et aussi de la foi
Des soirées, des journées : de belles occasions
Étaient pour nous, nos seuls moments d’évasion

On se retrouvait dans cet espace de tranquillité et de paix
Pour vivre un moment partagé d'amitié et de respect
A partager des idées, des jeux comme des enfants
Sans se connaître vraiment derrière nos écrans

Sensibilité et bonté, en toi, je l’avais bien remarqué
Hélas, ça fait un bon moment que tu m'as manquée
Tu étais douceur, gentillesse, finesse et pureté
Comme nos échanges en toute sincérité

On venait se retrouver quand le temps nous le permet
Pour casser la routine et jouir de notre amitié qu'on a semé
Ensemble on a partagé en silence nos joies et nos effrois
A travers des messages pleins de significations et d’émois.

Maintenant je ne sais pas si tu as un présent et un avenir
Je ne veux pas que tu restes, pour moi, que de vagues souvenirs
En attendant une réponse j'essaye de panser les plaies de mon âme
Loin du doute, loin d'un éventuel mélodrame.


Berraha EL Houssine (Sefrou-Maroc)
 
HISTOIRE et histoire




L'HISTOIRE controversée de l'origine des berbères
Soit-disant venant des Outre-mer
Pour confirmer une présence aussi amère…
Combien d'âmes Amazighs vivent entre barrières !


L'histoire du riche et du pauvre vivant côte à côte
Le riche malheureux toujours en déroute
Le pauvre menant une vie gaie et sans faute…
Combien d'âmes ont été conduites à être sottes !

Les annales doivent faire partie de la vérité
Loin des pensées arriérées et des inanités
En elles se cache la plus grande des richesses:
Nos valeurs, qui, au yeux des uns s'abaissent.

Berraha EL Houssine (Sefrou-maroc)
 

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
HISTOIRE et histoire




L'HISTOIRE controversée de l'origine des berbères
Soit-disant venant des Outre-mer
Pour confirmer une présence aussi amère…
Combien d'âmes Amazighs vivent entre barrières !


L'histoire du riche et du pauvre vivant côte à côte
Le riche malheureux toujours en déroute
Le pauvre menant une vie gaie et sans faute…
Combien d'âmes ont été conduites à être sottes !

Les annales doivent faire partie de la vérité
Loin des pensées arriérées et des inanités
En elles se cache la plus grande des richesses:
Nos valeurs, qui, au yeux des uns s'abaissent.

Berraha EL Houssine (Sefrou-maroc)
T'es un vrai poete .Ayyuz
 
Rêve Amazigh



A visage masqué
Je continue à rêver
Rêver de devenir un génie
Comprendre la substance infinie
Être plus fort que Socrate
Pas au point de créer des sourates

A visage dévoilé, force en main
Je rêve de dégager les pierres du chemin
Ôter mon ombre de mes épaules
Dégager mon regard de mon col
Me mots très fort je les serre
Pour les semer en bonnes terres


A visage découvert
Mes rêves ont encore besoin de mes vers
Rêver d'une machine à remonter le temps
Pour retrouver le passé et son beau ton
Retrouver les danses des baisers
Et les temps d'une vie combien aisée…

A visage souriant
Je bois mes vers
Sans nul verre
Je rêve de m'envoler
Plus besoin d'ailes
J'ai mes mains assoiffées.

Berraha EL Houssine (Sefrou-Maroc)
 
Viens, viens ma belle princesse
Toi seule apaiseras mes plaies
Mes maux et mes phrases de tristesse
Dans cette vie qui ne plait…


Prêtes-moi tes rêves
Pour façonner ma raison
Chasser mes envies qui crèvent
A tourner en rond…

Prêtes-moi tes yeux
Aux éclats de résonance
Les miens sont vieux
En vives appétences…

Prêtes-moi tes oreilles
Les miens sont lourdes
N'entendre que des merveilles
Loin des cadences à me moudre

Prêtes-moi ton visage
J'en ai fortement besoin
Le mien est d'un autre âge
Envahit par le chagrin....

Tout de toi me manque à jamais
Pour mettre en valeur notre amour d'ivresse
Déguster jusqu'aux plus suaves des mets
Vivre dans notre univers à envier les princesses.

BERRAHA EL HOUSSINE (Sefrou 3-11-09)
Copyright :: All Rights Reserved
MCN :: CQYBV-4A5YF-GB95H
 
Mont Amazigh

Mont Bouyblane enneigé, tu es mon phare
Ma lanterne d'autrefois au cas où je m'égare
Tes hauteurs étaient refuge de mes ancêtres
Maintenant tu apaises la clameur de mon être

Mon inspiration de toujours, jamais tu m'agaces
Radieux et majestueux, tu illumines mon espace
Ému par ta splendeur et ta grandeur
Sur tes rochers je grave mes vers en ton honneur


Tu as eu sur mon enfance
L’effet d’une fée à résonance
Et l'adulte que je suis
Toujours adorateur de ton éclat qui m'ébloui

Pour aller me blottir dans tes enviables endroits
J'attendrai l'été pour monter tout droit
Piétiner les hauteurs de l'Atlas et admirer le Rif à l'horizon
Dominer Fès et sa plaine Saïss touchants à l'unisson.
 
Mon septembre amazigh


L'automne est bientôt là, l'été n'est plus au galop
C'est enfin la rentrée, tout le monde au boulot
A pas feutrés septembre nous murmure :
Je vais mettre fin à cette saison qui des mois elle dure

La nature, qu'emporte le vent, est en deuil
Perd peu à peu la valse aimée de ses feuilles
Une a valanche de frondaisons jaunes
Ecoeurant homme et faune

Le soleil affaiblit est obligé de se taire
Les hirondelles commencent à compter les retardataires
La nouvelle saison se transforme avec lenteur
Les orages détonnent déjà en hauteurs

L'automne ronronne sous le vent venu de la mer
Annonçant les premières pluies et les temps couverts
L'Amérique est en deuil ce onzième jour
Quelle perte ces deux très belles tours !


Berraha El Houssine (Sefrou-Maroc)
 

Tharbat

💙💚💛
Contributeur
Bouyblane


Mont Bouyblane enneigé, tu es mon phare
Ma lanterne d'autrefois au cas où je m'égare
Tes hauteurs étaient refuge de mes ancêtres
Maintenant tu apaises la clameur de mon être

Mon inspiration de toujours, jamais tu m'agaces
Radieux et majestueux, tu illumines mon espace
Ému par ta splendeur et ta grandeur
Sur tes rochers je grave mes vers en ton honneur

Tu as eu sur mon enfance
L’effet d’une fée à résonance
Et l'adulte que je suis
Toujours adorateur de ton éclat qui m'éblouit

Pour aller me blottir dans tes enviables endroits
J'attendrai l'été pour monter tout droit
Piétiner le Moyens Atlas et admirer le Rif à l'horizon
Dominer Fès et sa plaine Saïss touchants à l'unisson

Mon âme tue les errements de l'orage
Traverse la tempête sans même chanceler
S’havre au lieu où sont peint des anges
Pour vivre mieux enfin sans être harcelé.

Berraha El Houssine (21-11-2010)


http://poesie.webnet.fr/vospoemes/poemes/el_houssine_berraha3/bouyblane.html
 
A toi ma belle tamazighte


Je ne sais pas écrire
Les mots qu'il faut
Je ne sais pas rêver
Les pensées me font défaut

J'ai cherché en vain comment te dire je t'aime
Dans la forêt des mots, ma plume se promène
Elle te dira des mots et oubliera d'autres
Ne te parlera que d'un amour qui est le nôtre

Elle te dira le bonheur qui envahi mon cœur
Elle te dira mon attente de tous les jours
Elle te fera un rappel de la promesse de ma fidélité
Loin du doute, loin de toute futilité..

Berraha EL Houssine (Sefrou-Maroc)
 

Tharbat

💙💚💛
Contributeur
Thanmirt ouma pour ce beau poème..
elle sera toujours là
bien qu on a failli la tuer
elle revit sa résurrection
n7emdas irbbi s irizen ness
Thamazightinu ighoudane.
 
Sinbad le marin


Aux jardins des souvenirs mon âme m'entraîne
Me transportant aux années d'enfance et de jeunesse
Sur des pages blanches des images s'enchaînent
M’offrant du plaisir, liesse et allégresse

Simbad le marin parfumaient mes journées
Un bouquet de bonheur dans la jouvence de ma vie
Une étoile brillante sur mes jeunes années
Qui luira encore quand j'ai grandi

De voyage en voyage, une curiosité incendiaire
Voilier emporté au-delà de l’horizon vacillant
Ponctue ses aventures aux pays délétères
Des images fantastiques au goût pétillant

Au gré des horizons choisis par le hasard
Son avenir s’étend à portée des voilures
Parcoure des univers aux mystères épars
Vilain fugitif vers le néant il s'aventure

Brave héros marin visitant des ténèbres tordues
Affronte des pirates aux visages affreux
Amené à livrer combat en forêts éperdues
Sauvant d'un trépas ses amis valeureux
Dans ces dessins animés disparaît mon visage
Mon esprit se noie dans les eaux d'outre-mer
En compagnie de mon héros je suis en voyage
Je m'enfuis avec mes rêves et j'abolis les frontières.
…………………………
Les aventures de mon héros préféré
Pleines d'harmonies et de couleurs
Etaient de vrais souvenirs adorés
Et une nostalgie d'un vrais bonheur.

Berraha EL Houssine (Sefrou-Maroc)
 

Tharbat

💙💚💛
Contributeur
Sinbad le marin


Aux jardins des souvenirs mon âme m'entraîne
Me transportant aux années d'enfance et de jeunesse
Sur des pages blanches des images s'enchaînent
M’offrant du plaisir, liesse et allégresse

Simbad le marin parfumaient mes journées
Un bouquet de bonheur dans la jouvence de ma vie
Une étoile brillante sur mes jeunes années
Qui luira encore quand j'ai grandi

De voyage en voyage, une curiosité incendiaire
Voilier emporté au-delà de l’horizon vacillant
Ponctue ses aventures aux pays délétères
Des images fantastiques au goût pétillant

Au gré des horizons choisis par le hasard
Son avenir s’étend à portée des voilures
Parcoure des univers aux mystères épars
Vilain fugitif vers le néant il s'aventure

Brave héros marin visitant des ténèbres tordues
Affronte des pirates aux visages affreux
Amené à livrer combat en forêts éperdues
Sauvant d'un trépas ses amis valeureux
Dans ces dessins animés disparaît mon visage
Mon esprit se noie dans les eaux d'outre-mer
En compagnie de mon héros je suis en voyage
Je m'enfuis avec mes rêves et j'abolis les frontières.
…………………………
Les aventures de mon héros préféré
Pleines d'harmonies et de couleurs
Etaient de vrais souvenirs adorés
Et une nostalgie d'un vrais bonheur.

Berraha EL Houssine (Sefrou-Maroc)


j'ai bien aimé....
ça me rappelle mes bandes dessinées preferés( naïfs mêmes:D)

mais là c'est un poète amazigh parlant d'un personnage arabe;)
 
j'ai bien aimé....
ça me rappelle mes bandes dessinées preferés( naïfs mêmes:D)

mais là c'est un poète amazigh parlant d'un personnage arabe;)

hélas, chère amie, les contes berbères des grand-mères étaient insuffisants à combler notre appétit à voir des aventures animées...
En attendant que nos contes soient mis en bandes, je vous salut infiniment vous souhaitant santé et prospérité
 
Le crie de Fadma : la veuve amazigh


Veuve d’un héro en instance
Mort en martyr pour la France
Je n’ai eu qu’une médaille en fer
Et une pension à vivre un enfer

Un demi siècle et davantage
Perdu en pur vagabondage
Pour avoir depuis son corps
J’ai attendu encore et encore

Chaque jour mon sapin de l’Atlas
Prie les vents des plaines de l’Alsace
Lui envoyer en éther sa revanche
Reposer en paix sous ses branches

Du bas-fond d’un puits
Mon cri se rebelle et dénie
Voit son efficience en déclin
Pour avoir trop souffert en vain..

Berraha El Houssine (Sefrou le 31-01-2011)
 
Titrite* tamazighte
S'élève la nuit
Au claire de lune
Une maigre sillouhaite
Reflétant la lumière pâle
Un corps sans esprit
En attente d’un prince charmant
Qui viendra peut-être
De derrière les tentes

Son prince charmant
A travers les distances
Enveloppe et déballe le sable
Sur un cheval alezan
Sur sa tête une couronne
Vêtu tel un moine
Un manteau noir flottant au vent
Sa main ayant lâché l’épée
Offre une belle fleur du sud

Titrite Tamazighte
A l’habitude d’attendre
Son prince charmant
Un spectre protecteur
Des regards des tyrans
Viendra-il soulager sa belle
La serrer dans ses bras
Humecter ses lèvres sèches
Purifier son corps ?

Ô toi prince charmant
Titrite Tamazighte t’attend
D’un parfum as du «tirade du nez»
Ses bougies illumineront ton obscurité
Sa chaleur envieront tes hivers
Dans le blanc de ses yeux
S’étend un océan
Plus vaste encore
Quand il grandira en vous.

* Titrite : nom amazigh = étoile

Berraha El Houssine (Sefrou-Maroc 6-9-2012)
 
Moi qui cru tout connaître des astuces de la vie
L’amour pour moi n’était qu’une simple envie
J’avais fait alors une approche auprès de ma voisine
Et la conséquence fut des plus mesquines


Tombant du haut sur moi des flammes
Brulaient tout en moi jusque mon âme
Me brouillaient la vision dans l’océan où seul je rame
Pour avoir refusé de tomber à genou de cette femme

Le mauvais choix que j’ai fait au départ
Les images floues dans nos regards
Les sentiments nettement sournois et épars
Font condamner un rêve à l’écart


Cet amour ne fut que l’ombre d’un nuage
Efface les traces d’un bref passage
Ôte un poids lourd de mon bagage
Apaise un cœur en proie de rage

Mon orgueil humain m’a repêché de loin
A éteint une étincelle en incandescence dans le foin
M’a mis en garde des sentiments anodins
Tel ce premier amour honnêtement tenté en vain..

Berraha El Houssine (Sefrou-Maroc 13-10-2012)
 
Je suis un soldat hors normes
Cette fois, sous une autre uniforme(*)
Je suis debout
Au garde à vous

Je ne suis pas gradé
Je me sens bradé
Dans mon esprit, tant de questions
Dans mon coeur, tant d'émotions

Pourquoi, dans cette guerre, on nous a enroulés ?
Pourquoi tant d'âmes doivent s'écrouler ?
Reçus en honneur par des obus de douleur
Nous affrontons la mort sans souci ni peur

Sous les ordres de ceux qui ne se soucient pas
Tapis dans les tranchées, de robustes soldats
Le recule est déshonore, pour nous, interdit
Ce sont les héros de notre résistance(* *) qui l'on dit

Quelle mésaventure, quelle sale guerre !
Depuis toujours on sait que tu es vulgaire
Pour nos âmes tu n'as pas de respect
De toi on en a assez, fiche-nous la paix !


----------------------------------
(*) : Soldats marocains ayant combattus aux côtés des alliés en 1944-45
(**): Il s'agit ici ce la résistance au Moyen Atlas (Maroc) dans les années 20

Berraha El Houssine (Sefrou-Maroc)
 
Je chante en ces vers
Pour fuir le calvaire
D’une mauvaise cavalière
Qui m’a mis le nez par terre

Cette créature à figure altière
D’une modeste crinière
Me fixe de sa fauve paupière
Comme un laser à poussière

J’ai hâte de partir de sa chaumière
Qui ne m’a jamais été familière
Retrouver des proximités hospitalières
Lions de ces taillis me cachant la lumière

Loin de cette rouge vêtue tel un tortionnaire
Je peux regarder librement à travers ma portière
Pour espérer atteindre la neuvième sphère
En toutes saisons estivale et printanière …

Berraha El Houssine (Sefrou-maroc 5-11-2012)
 

Tharbat

💙💚💛
Contributeur
Je chante en ces vers
Pour fuir le calvaire
D’une mauvaise cavalière
Qui m’a mis le nez par terre

Cette créature à figure altière
D’une modeste crinière
Me fixe de sa fauve paupière
Comme un laser à poussière

J’ai hâte de partir de sa chaumière
Qui ne m’a jamais été familière
Retrouver des proximités hospitalières
Lions de ces taillis me cachant la lumière

Loin de cette rouge vêtue tel un tortionnaire
Je peux regarder librement à travers ma portière
Pour espérer atteindre la neuvième sphère
En toutes saisons estivale et printanière …

Berraha El Houssine (Sefrou-maroc 5-11-2012)

Allah Allah aouma !!! tessiddeth forum amazigh:love:
 
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