Réforme des retraites : nouvelles grèves dans les ports, les raffineries et les centrales nucléaires 26 janv. 2023, 17:27
A l'initiative de la CGT, une série de mouvements a été lancée dans plusieurs secteurs pour poursuivre et amplifier la mobilisation contre la réforme des retraites, et ce, avant la journée nationale d'action du 31 janvier.
Sans attendre la journée nationale du 31 janvier, date choisie par l’ensemble des syndicats pour protester à nouveau contre la réforme des retraites du gouvernement, la grève a repris dès ce 26 janvier pour 48 heures dans les raffineries et les centrales, et pour 24 heures dans les ports et les docks. Dans les raffineries, une grève prolongée mi-octobre avait provoqué des pénuries de carburant. Cette fois, seules les expéditions de carburants vers les dépôts sont à ce stade bloquées, pour deux jours, avec un mot d'ordre : «Rien ne rentre, rien ne sort.» Chez TotalEnergies, la CGT a fait état de 100% de grévistes au dépôt de Flandres (Nord), 80% à la raffinerie de Normandie, 75% des salariés sur le site de Gonfreville (Seine-Maritime), 60% à la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), 50% à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) et 30% sur le site de Grandpuits (Seine-et-Marne), ce dernier, en reconversion, n'expédiant déjà plus de carburants en temps normal. Dans la plupart des raffineries, les expéditions de produits «sont interrompues ce jour», a confirmé le groupe, qui a indiqué qu'il assurait «les approvisionnements» de ses stations-service et clients.
Cité par l’AFP, Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe, a prôné une «généralisation de la grève pour toucher l'économie» et ainsi faire «reculer le gouvernement». Des manifestations communes ont eu lieu avec les salariés des infrastructures portuaires, appelés à faire grève pour 24 heures. Quelques centaines de personnes se sont ainsi rassemblées devant le site pétrochimique de Lavera, à Martigues (Bouches-du-Rhône). «Honte à vous ! La justice sociale Mme Borne, c'est la retraite à 60 ans», a déclaré au micro Christophe Claret, secrétaire général CGT des ouvriers dockers du Golfe de Fos. «La justice sociale, c'est la retraite à 55 ans pour les métiers pénibles», a-t-il ajouté, alors que quelques pétards étaient lancés, relate l'AFP. Parmi les participants, des dockers, des travailleurs des raffineries, mais aussi des télécoms ou des douanes. On a besoin de poser les outils Au port de la Pallice à La Rochelle, 140 dockers étaient en grève, soit 100% des effectifs, selon le délégué syndical CGT. Selon France 3, entre 500 et 600 personnes ont manifesté à Saint-Nazaire, rassemblant là aussi dockers et salariés de l'énergie. «On a besoin de poser les outils parce que quand ça touche l'économie, le gouvernement est obligé de réagir», a fait valoir Fabrice David, secrétaire général de l'union départementale de la CGT de Loire-Atlantique.