Il n'y a pas de guerre propre.
Trump plante (il a bien raison de sortir du bourbier proche oriental. Désormais, les Américains exportent du pétrole et sont en phase de devenir le 1er exportateur de brut au monde) les Kurdes qui deviennent les dindons de la farce dans le conflit syrien. Les Turcs interviennent quant à eux dans le nord de la Syrie pour sécuriser la frontière syro-turque. Ils ne veulent assurément pas d'un entité kurde embryonnaire à leur frontière. Une entité qui a su émerger, dans des régions à fort potentiel pétrolifère, grâce aux conflits irakien et syrien provoqués peu ou proue par ... l'Occident.
Les Turcs cherchent avant tout, et c'est totalement légitime, à faire en sorte que les 3 millions de réfugiés syriens qu'ils gèrent seuls rentrent chez eux.
L'UE sous-traite, non sans contrepartie financière, la gestion des réfugiés syriens. La France, par la voie de son ministre des Affaires Etrangères, indique que l'intervention "doit cesser" car cela sape les efforts de la France engagée dans la lutte contre Da$ch depuis les attaques du Bataclan et de Charlie Hebdo. Un peu facile de dénoncer les Turcs quand la même France aidée de l'Allemagne ferme la porte de l'UE aux Turcs qui y toquent régulièrement.
Erdogan se comporte en réalité comme un "amant éconduit". C'est d'ailleurs ce qu'il partage avec Poutine. La livraison de S-400 n'est pas étrangère à cette situation qui paradoxalement rapproche les anciennes puissances ennemies dans les Balkans sous l'Empire Ottoman. Ce n'était pas gagné car les chasseurs F-16 turcs (fournis par les EUA; la Turquie restant le 2ème contingent de l'OTAN) avaient quand même abattu un chasseur russe que Poutine disait vouloir venger par le feu. Petite embrouille dans un couple mal aimé en Occident car incarné par deux personnalités fortes. Personnalités dont les pays Occidentaux, à l'exception de Trump, sont désormais dénués.
La genèse de l'imbroglio syrien, c'est quand même la couardise d'Obama qui n'a pas su être ferme alors que Bachar Al Assad avait aux yeux des observateurs occidentaux, franchi la ligne rouge en utilisant des armes chimiques. Sans doute était-ce voulu pour fragiliser l'Europe en proie aux vagues d'immigrations qui l'affaiblissent alors que Trump s'est lancé dans une guerre économique sans merci avec l'UE et la Chine. L'Afrique, on s'en fout. Le continent vend ses matières premières comme du temps des colonies et ils n'ont ni les moyens ni la volonté de résister soit aux Chinois, soit aux Occidentaux, la France la première puisqu'elle poursuit la France Afrique dans sa pure tradition gaullienne.