expl. Pour citer un exemple concret intéressant, citons le verset (al Nissa, 34) :
الرِّجَالُ قَوَّامُونَ عَلَى النِّسَاء بِمَا فَضَّلَ اللّهُ بَعْضَهُمْ عَلَى بَعْضٍ وَبِمَا أَنفَقُواْ مِنْ أَمْوَالِهِمْ فَالصَّالِحَاتُ قَانِتَاتٌ حَافِظَاتٌ لِّلْغَيْبِ بِمَا حَفِظَ اللّهُ وَاللاَّتِي تَخَافُونَ نُشُوزَهُنَّ
فَعِظُوهُنَّ وَاهْجُرُوهُنَّ فِي الْمَضَاجِعِ وَاضْرِبُوهُنَّ فَإِنْ أَطَعْنَكُمْ فَلاَ تَبْغُواْ عَلَيْهِنَّ سَبِيلاً إِنَّ اللّهَ كَانَ عَلِيًّا كَبِيرًا
>> Dans ce passage le mot "واضربوهن" [wɑdˤribuhunnɑ] est polysémique et est utilisé dans des sens très divers dans le Coran même. On le rend traditionnellement par "frapper". Or, ceci est incohérent avec le Coran, puisque la même sourate permet à la femme de divorcer unilatéralement si son mari la traite mal (al Nissa, 128).
وَاِنِ امْرَاَةٌ خَافَتْ مِنْ بَعْلِهَا نُشُوزاً اَوْ اِعْرَاضاً فَلَا جُنَاحَ عَلَيْهِمَٓا اَنْ يُصْلِحَا بَيْنَهُمَا صُلْحاًۜ وَالصُّلْحُ خَيْرٌۜ وَاُحْضِرَتِ الْاَنْفُسُ الشُّحَّۜ وَاِنْ تُحْسِنُوا وَتَتَّقُوا فَاِنَّ اللّٰهَ كَانَ بِمَا تَعْمَلُونَ خَب۪يراً
>> Le Prophète a par ailleurs, selon la tradition tenue authentique, séparé Fatimah de Thabit ibn Qays qui l'a frappée postérieurement aux versets avancé pour défendre qu'il est permis de frapper la femme désobéissante, conformément au passage (4/128) de la même sourate (al-Bukhari,
Sahih'ul Jami ; 19:11-112).
>> Il est par conséquent impossible que ce passage signifiait le droit de frapper sa femme, il faut donc définir un autre des sens permis que l'on découvre en fait être "se serrer contre elles (sans insister)" après une période de séparation des couches, et divorcer si elle ne veux plus.