Le Conseil de sécurité des Nations unies a rejeté la résolution palestinienne portant sur un accord de paix avec Israël par 8 voix pour, deux contre et cinq abstentions, alors que le texte devait réunir 9 voix pour être adopté.
Le président Mahmoud Abbas va donc demander ce mercredi 31/12/2014 l'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI), ont indiqué à l'AFP de hauts responsables palestiniens.
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Une adhésion au Statut de Rome, qui régit la CPI, permettrait aux Palestiniens de poursuivre des responsables israéliens pour crimes de guerre. Mahmoud Abbas signera mercredi le Statut de Rome et 15 autres conventions internationales, ont dit les responsables.
Les Palestiniens avaient prévenu qu'en cas de rejet de leur résolution ils chercheraient notamment à rejoindre la Cour pénale internationale.
La France, la Chine et la Russie, tous trois membres permanents du Conseil, ont apporté leur soutien à la résolution.
L'Australie et les Etats-Unis, proches alliés d'Israël, ont voté contre.
Washington avait exprimé son opposition au texte à plusieurs reprises ces derniers jours.
Cinq pays, dont le Royaume-Uni, se sont abstenus.
Le projet de résolution prévoyait un accord de paix d'ici douze mois, et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017.
Lundi, des modifications avaient été apportées au texte.
Les amendements prévoyaient Jérusalem-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un Etat palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappelaient le caractère illégal du mur de séparation.
"Cette résolution encourage les divisions et non un compromis", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power. "Ce texte n'évoque les inquiétudes que d'une seule partie", a-t-elle ajouté.
Lors du vote, les Etats-Unis n'ont toutefois pas eu besoin de recourir au droit de veto que leur statut de membre permanent du Conseil leur confère.
Un veto américain aurait risqué de provoquer la colère des pays arabes alliés des Etats-Unis dans la coalition qui combat les jihadistes de l'organisation de l'Etat islamique en Syrie et en Irak.
"Tout Israélien qui souhaite une paix avec nos voisins ne peut être que satisfait des résultats de ce vote", a affirmé de son côté à la radio publique le vice-ministre des Affaires étrangères Tzahi Hanegbi.
"L'échec de la résolution doit apprendre aux Palestiniens que les provocations et les tentatives d'imposer des mesures unilatérales à Israël ne les mèneront nulle part", a pour sa part estimé le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
"Ce vote a porté un coup aux efforts (du président palestinien) Mahmoud Abbas pour nous plonger dans l'embarras et nous isoler", a ajouté Tzahi Hanegbi, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"C'est également une victoire pour l'approche israélienne qui consiste à dire que seules des négociations directes sans conditions préalables peuvent permettre, à supposer que cela soit possible, un compromis historique", a-t-il poursuivi.
Pour un commentateur de la radio publique, "Israël a évité un fiasco, mais il ne s'agit que d'une victoire à court terme" car "les pressions internationales vont se poursuivre".
Source
http://www.rtbf.be/info/monde/detai...contre-la-resolution-palestinienne?id=8680635