FAITS DIVERS - Ces documents accréditent la thèse de l'homicide involontaire et indiqueraient que les skinheads «ont cherché à échapper à l'affrontement»...
Trois semaines après la mort à Paris de Clément Méric, une caméra de surveillance de la RATP éclaire sur les circonstances de son décès. La police technique et scientifique a en effet décrypté les images filmées par un appareil à la station Havre-Caumartin, en face du lieu de l’agression mortelle du jeune militant antifasciste.
La scène ne dure que quelques secondes. Selon RTL, qui révèle l’information, on voit d’abord sur cette bande une bagarre générale: Esteban M., le meurtrier présumé, se bat avec deux amis de Clément Méric. Le jeune militant antifasciste se précipite alors vers le skinhead, qui se trouve de dos, apparemment pour le frapper au crâne. Esteban M. se retourne et assène un coup de poing au jeune homme, en plein visage. Clément Méric tombe à terre immédiatement, inconscient. Au sol, l’étudiant n’est pas lynché.
«Il semblait vraiment haïr ces gens»
Selon le procès verbal du témoignage d'un vigile interrogé par la police et consulté par Le Point, «Clément Méric voulait vraiment en découdre. Il semblait vraiment haïr ces gens». Ce témoin a raconté aux enquêteurs avoir demandé aux militants antifascistes de quitter les lieux, ce qu'ils auraient feint de faire. Trois skinheads, eux, seraient partis du magasin où se déroulait la vente privée de façon à ne pas croiser le groupe mais se seraient trompés de direction. Dans le même temps, ils ont téléphoné à Esteban M., qui les a rejoints, accompagné d’une cinquième personne.
En revenant sur leurs pas, ils se seraient finalement retrouvés face aux militants d'extrême gauche. Un des skinheads, aujourd'hui mis en examen, aurait reçu le premier coup. Selon des témoignages consultés par Le Point, «les mecs d'extrême droite ont cherché à échapper à l'affrontement, n'ont fait que se défendre, puis ont répliqué».
Interrogations persistantes
Grâce à la vidéo de la RATP, l’identité de l’auteur du coup de poing mortel ne fait aucun doute, selon RTL. En revanche, les images ne permettent pas de dissiper certaines interrogations. Impossible de dire avec certitude si le meurtrier a donné un ou deux coups, ni s’il portait un poing américain.
Esteban M., 20 ans, a été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et placé en détention provisoire le 8 juin.
***
Conclusion : Estéban doit être libéré . Quant à ceux qui ont ouvert leur bouche à mensonges vous avez Clément sur votre tête .