par contre la décision de Trump va remettre de l'huile sur le feu
soit pour reprendre le processus de paix
soit pour de nouveaux massacres
<<Des incidents ont éclaté aujourd'hui au Proche-Orient au lendemain de la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël.
Le revirement spectaculaire de la diplomatie américaine a provoqué des violences dans les Territoires palestiniens, en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza. Des manifestants en colère ont brûlé le portrait de Donald Trump et affronté les soldats israéliens.
De source palestinienne, près d'une soixantaine de manifestants ont été blessés.
Les Palestiniens étaient aussi appelés à une journée de grève, en signe de protestation. Un mouvement globalement très suivi. Reportage à Jérusalem, Guilhem Delteil :
Habituellement, les ruelles de la vieille ville fourmillent. Passants et touristes s'y croisent, s’y bousculent.
Mais ce jeudi, la très grande majorité des magasins était fermée et les ruelles pratiquement désertes.
« Jérusalem est très en colère contre Trump. Car Jérusalem est arabe. Trump a fait une grosse erreur en disant à la télévision que Jérusalem est israélienne. »
« C'est écrit dans le Coran », renchérit un boulanger resté, lui, ouvert.
Mais uniquement parce qu'il vend un produit de première nécessité, dit-il.
À la mi-journée, quelques dizaines de personnes ont commencé à se rassembler devant l'une des principales portes de la vieille ville. Au fil des heures, leur nombre a augmenté.
Les jeunes et les femmes étaient en première ligne pour scander des slogans promettant de défendre la ville.
Les hommes étaient souvent plus en retrait. « Ce n'est pas qu'ils sont lâches ou qu'ils veulent s'enfuir.
Mais on peut avoir des difficultés à accéder à la vieille ville.
Vous voyez toutes ces caméras de vidéosurveillance et tous ces médias. Ça peut être facile pour Israël d'identifier quiconque proteste ici. Et peut-être de l'arrêter, de le menacer. Ils font ça tout le temps. » Les effectifs de police avaient été renforcés.
Quelques tensions ont éclaté. Mais ce premier face-à-face entre manifestants et forces de l'ordre est resté globalement calme.
Et demain, à Jérusalem, tous les regards seront tournés vers la prière hebdomadaire sur l'esplanade des Mosquées où la colère des musulmans pourrait s'exprimer. Au cœur des débats donc : le statut de Jérusalem.
La communauté internationale considère que la solution doit être négociée et non imposée, sous peine de déstabiliser tout le Proche-Orient.
Il en sera question demain lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
En attendant, la cheffe de sa diplomatie européenne Federica Mogherini redoute une propagation des violences. Elle est au micro de Laxmi Lota :
« L'annonce du président Trump au sujet de Jérusalem a un impact potentiellement très inquiétant. Nous sommes dans un contexte très fragile.
Ses propos nous ramènent à des temps encore plus sombres que ceux que nous vivons aujourd'hui.
La pire chose qui pourrait arriver maintenant serait une escalade de la violence autour des sites religieux et dans la région. Car tout ce qui se passe à Jérusalem concerne la région et le monde entier. »>>
https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-enseigner/langue-francaise/journal-en-francais-facile/podcast
mam