assalamualaykum,
Historiquement il y eu des conflits qui opposerent Ali, (RadiAllah Anhu) et Moawiah (RadiAllah Anhu) Compagnon et Scribe du prophete (Aleyhi Salat Wa salam) ,membre de la famille du Calife Othman-ben-Affan (RadiAllah Anhu).
En effet Moawiah (RadiAllah Anhu) refusait de s'unir a l'armée De Ali, (RadiAllah Anhu), et de lui faire allégeance tant que Ali, (RadiAllah Anhu) ne faisait pas executer les assassins de Othman-ben-Affan (RadiAllah Anhu) et craignait qu'ils s'étaient infiltré de façon importante dans l'armée de Ali, (RadiAllah Anhu).
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Voila, pour la partie historique un très bref résumé pour bien comprendre la base du chiisme avant de s'avancer sur leur croyance.
Wa 3alaykoum salam wa ra7matou Allah wa barakatouh !
Une lettre de Ali (rda) à Muawiya
Ceux qui avaient prêté serment d'allégeance à Abu Bakr, Omar et Othman viennent d'en faire autant pour moi, dans les mêmes conditions et pour les mêmes causes.
Aucune contestation n'était acceptable ni pour ceux qui y avaient pris part ni pour ceux qui y étaient absents. Car la délibération y était aussi bien l'affaire des Muhajirine que celle des Ansar (les habitants de Médine avaient accueilli et assisté le Prophète et sa suite. On les appela les Ansar).
Si l'unanimité se réalise sur le choix d'un dirigeant, ce choix recevra la bénédiction de Dieu. S'il arrive que par contestation de ce choix ou par hérésie, quelqu'un rompt avec la volonté de la nation, on tâchera de le persuader pour le réconcilier avec cette même volonté.
Et, en cas de refus, il sera combattu, car s'étant écarté de la volonté des croyants, il devra endosser la responsabilité de son comportement.
O Moawia, de par ma vie, si tu jugeais raisonnablement et en l'absence de tout caprice, tu te rendrais compte que je suis, plus que quiconque, innocent de l'assassinat d'Othman, tu comprendrais que je n'étais impliqué dans cette affaire ni de près ni de loin, à moins que tu cherches à me calomnier.
Alors laisse libre cours à tes calomnies comme bon te semble. Salut!
Une deuxième lettre à Muawiya
Qoreiche voulut assassiner notre Prophète et nous exterminer. Ils nous ont accablés de peines, nous ont fait voir de toutes les couleurs, privés de tout ce qui agrémentait la vie, nous ont fait vivre dans la peur, nous ont obligés à nous réfugier en des montagnes difficilement accessibles et ont allumé contre nous tous feux de guerre.
Dieu voulut que nous fussions les défenseurs de sa Loi pour la protéger contre ses détracteurs. Le croyant combattait dans l'espoir d'une récompense à l'au-delà et le mécréant par solidarité tribale. Ceux de Koreiche qui avaient embrassé l'Islam n'eurent pas à subir notre sort, protégés qu'ils étaient par un pacte tribal ou le soutien d'une famille. Ils étaient à l'abri de tueries.
Lorsque la bataille était en rage et que l'hésitation commençait à gagner les soldats, l'Envoyé de Dieu plaçait les membres de sa famille au front pour protéger ainsi ses fidèles compagnons contre la terreur des sabres et des lances.
Ainsi furent tués Obeida Ibn Hareth lors de la bataille de Badr, Hamza pendant la bataille de Ohod, et Jaafar dans celle de Mu'ta. Il m'est possible d'en citer d'autres ayant souhaité mourir lors de ces batailles comme eux mais la mort qui fauchait les autres les épargna. Ironie du sort! On ose me comparer à celui qui n'a jamais mis le pied dans le champ de la guerre sainte, et n'a pas eu comme moi, un passé de guerrier aussi chargé de gloire, à moins qu'on ne prétende ce que j'ignore et que peut-être Dieu même ignore.
Que Dieu soit loué en toutes circonstances.
Quant à ta demande de te livrer les meurtriers d'Othman j'y ai bien réfléchi. Il n'est point question de les livrer ni à toi ni à tout autre.
Si tu persistes dans ton indiscipline et dans ton uvre de division, bientôt tu les verras en face, te demandant des comptes. Ils ne te donneront pas la peine de venir à leur rencontre, ni par terre, ni par mer, ni par plaine ni dans les montagnes. Leur demande te mettra dans l'embarras et leur rencontre ne te sera point agréable. A bon entendeur, salut.
Une troisième lettre à Muawiya
Quant à ta demande du gouvernorat de Syrie, il n'est pas question de t'accorder aujourd'hui, ce que je t'ai refusé hier.
Lorsque tu dis que la guerre a fauché les Arabes sauf quelques groupes qui ont échappé, je dirai que celui qui a été fauché alors qu'il se trouvait dans le droit chemin, le paradis est sa demeure, et celui qui l'a été dans le chemin du mal, sera en enfer.
Quand tu me parles d'équilibre, entre nous, en hommes et en armement, je dirai que ta direction dans le doute ne saurait égaler ma conduite dans la certitude, et que les gens de Syrie ne sont plus avides de ce monde que ne le sont les gens de l'Iraq de l'autre monde.
Lorsque tu dis que nous sommes tous descendants de Banu Abd Manaf (Banu Abd Manaf: Leur ancêtre commun), tu oublies que Umaya (Les ancêtres de Moawia) n'est pas Hachem (Les ancêtres de Ali), que Harb n'est pas Abdel Muttalib que Abou Sufian (Le père de Moawia) n'est pas Abou Taleb (Le père d'Ali) encore moins les Muhajirine comme ceux qui furent captifs avant d'être recherchés, ni le descendant direct comme le descendant indirect ni l'ayant - droit comme le faux prétendant ni le croyant comme le mécréant.
Méprisable descendance que celle qui suit son ascendance en enfer!
Nous disposons encore de la faveur de la Révélation avec laquelle nous avons avili les puissants et élevé les avilis.
Quand Dieu a fait adopter sa religion aux masses d'Arabes qui ont embrassé l'Islam par consentement ou par force vous étiez de ceux qui se sont convertis par convoitise ou par peur.
Il est certain que ceux qui ont répondu les premiers à l'appel de l'Islam se sont élevés plus hauts que les derniers, ainsi donc les premiers qui ont émigré de la Mecque ont plus de mérites que les autres.
Ne te donne pas au diable et ne lui confie point ton âme. Salut.
CHAPITRE SUR LA BATAILLE DU CHAMEAU
Ils sont sortis traînant l'épouse du Prophète (Il s'agit de la Mère des fidèles Aïcha, épouse du Prophète qui était tabou pour tout homme) comme une esclave qu'on vient d'acheter, la dirigeant vers Bassorah:
Ils ont gardé leurs femmes en leurs demeures et ont mis dehors celle qui ne devait jamais se montrer au public. Ils l'ont regardée eux et bien d'autres.
Il n'y avait pas parmi eux un seul homme qui ne m'ait juré obéissance et qui n'ait salué ma désignation, librement et sans y être obligé.
Ils se sont attaqués à mes agents à Bassorah et à d'autres habitants et se sont accaparés du trésor public des musulmans. Ils ont fait mourir lentement une partie des musulmans et en ont tué une autre par perfidie.
Par Dieu, s'ils n'avaient tué qu'un seul musulman par préméditation, sans qu'un crime lui soit reproché, alors l'effusion du sang de toute leur armée aurait été licite. Cela parce qu'ils auraient assisté au crime sans pour autant protester ni l'empêcher par leurs paroles et leurs actes.
Que le nombre de musulmans qu'ils ont tués soit donc estimé au nombre des hommes qu'ils y ont engagés!
Source : Nahjoul Balàghà de 'Ali ibn Abi Talib (rda)
J'espère que l'image est beaucoup claire pour toi maintenant !