A
AncienMembre
Non connecté
suite
Une critique "facile" a posteriori
Pour faire face à l'épidémie, des transferts de patients ont tout de même dû être organisés vers des régions moins touchées par la virus ou même à l'étranger. Des morgues temporaires ont dû être aménagées. "Au point où nous en étions arrivés à la mi-mars, avec ce super-cluster de Mulhouse, qui a essaimé l'épidémie dans tout l'Est et l'Ile-de-France, ce qui a marqué son évolution, il n'y avait pas d'autre choix que d'employer des mesures très fortes", rétorque Pascal Crepey, chercheur en épidémiologie et biostatistiques à l’École des hautes études en santé publique à Rennes, joint par BFMTV.com.
Une épidémie désormais "contrôlée"
L'exemple de nos voisins européens qui n'ont pas opté pour cette mesure radicale est également un argument pour les défenseurs du confinement. Un temps érigée en modèle, la stratégie de la Suède basée sur l'auto-responsabilisation est aujourd'hui décriée. Le pays se classe au cinquième rang mondial des pays à la plus forte mortalité. Il compte également quatre fois plus de décès que ses voisins nordiques. Le Royaume-Uni, qui a un temps misé sur l'immunité collective, a été vite rattrapé par l'épidémie. Le pays frôle les 41.000 morts, ce qui en fait le deuxième pays le plus touché par l'épidémie en terme de décès.
La France a engagé son déconfinement depuis le 11 mai. Plus de sorties autorisées, une reprise progressive de l'école, de l'activité économique des transports... et une épidémie qui est désormais sous contrôle. "Le virus continue à circuler, en particulier dans certaines régions (...), mais il circule à une petite vitesse. Là où on avait à peu près plusieurs dizaines de milliers de cas, autour de 80.000 nouveaux cas par jour début mars avant le confinement, on estime qu’on est maintenant autour de 1.000 cas à peu près", indiquait la semaine dernière Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique.
Une critique "facile" a posteriori
Pour faire face à l'épidémie, des transferts de patients ont tout de même dû être organisés vers des régions moins touchées par la virus ou même à l'étranger. Des morgues temporaires ont dû être aménagées. "Au point où nous en étions arrivés à la mi-mars, avec ce super-cluster de Mulhouse, qui a essaimé l'épidémie dans tout l'Est et l'Ile-de-France, ce qui a marqué son évolution, il n'y avait pas d'autre choix que d'employer des mesures très fortes", rétorque Pascal Crepey, chercheur en épidémiologie et biostatistiques à l’École des hautes études en santé publique à Rennes, joint par BFMTV.com.
Après un mois de confinement, 60.000 morts ont été évités, affirmait une étude des épidémiologistes de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP). Selon cette étude publiée le 22 avril, près de 670.000 patients auraient eu besoin d’être hospitalisés, dont au moins 140.000 pour une forme grave, nécessitant ainsi plus de 100.000 lits de réanimation. Une étude de l'Imperial College de Londres, publiée dans la revue Nature, estime même que la France a évité 690.000 morts en confinant, et que plus de 3 millions de vies dans onze pays d’Europe ont été épargnées au total. Un confinement qui apparaît alors, à la lecture de ces chiffres, comme une nécessité."On ne connaissait pas la maladie, plaide encore Pascal Crepey. Au tout début de l'épidémie, il était normal de faire des hypothèses en fonction d'autres agents pathogènes que l'on connaissait. L'attention a été portée sur les risques d'exportation du virus depuis la Chine. L'épidémie de SRAS en 2003 avait pu être contrôlée avec des mesures barrière aux aéroports. Nous avons fait la même chose. Mais début mars, le fait de découvrir qu'il y avait une phase asymptomatique, puis présymptomatique infectieuse a rendu impossible le fait d'empêcher l'importation du virus et il a fallu passer à autre chose."
Une épidémie désormais "contrôlée"
L'exemple de nos voisins européens qui n'ont pas opté pour cette mesure radicale est également un argument pour les défenseurs du confinement. Un temps érigée en modèle, la stratégie de la Suède basée sur l'auto-responsabilisation est aujourd'hui décriée. Le pays se classe au cinquième rang mondial des pays à la plus forte mortalité. Il compte également quatre fois plus de décès que ses voisins nordiques. Le Royaume-Uni, qui a un temps misé sur l'immunité collective, a été vite rattrapé par l'épidémie. Le pays frôle les 41.000 morts, ce qui en fait le deuxième pays le plus touché par l'épidémie en terme de décès.
La France a engagé son déconfinement depuis le 11 mai. Plus de sorties autorisées, une reprise progressive de l'école, de l'activité économique des transports... et une épidémie qui est désormais sous contrôle. "Le virus continue à circuler, en particulier dans certaines régions (...), mais il circule à une petite vitesse. Là où on avait à peu près plusieurs dizaines de milliers de cas, autour de 80.000 nouveaux cas par jour début mars avant le confinement, on estime qu’on est maintenant autour de 1.000 cas à peu près", indiquait la semaine dernière Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique.
"Si les gens continuent à se protéger, cela empêchera le retour de l'épidémie", estime dans Le Parisien Daniel Levy-Bruhl, épidémiologiste, qui dirige l’unité infections respiratoires de Santé publique France.