A la fin de l'année 1789, l'Etat, au bord de la ruine décide de nationaliser tous les biens de l'Eglise. Pour compenser le manque à gagner, il va considérer le clergé, les prêtres comme des fonctionnaires. Les évêques et les curés sont élus par les départements dans le cadre de la constitution civile du clergé. Texte long de 37 articles, qui détache l'Eglise catholique française de la tutelle du Saint Siège Vatican qui jusque là, coiffait l'Eglise de France.
Certains prêtres prêtent alors serment à la nation, au roi et à la Constitution qui va faire naître les prêtres réfractaires. Division jusqu'à l'époque de Napoléon opposant l'Eglise qui accepte la nouvelle donne et une autre Eglise, dite réfractaire car le Pape n'a plus aucune place dans le paysage politique français. Napoléon plus tard viendra instituer le régime concordataire.
Il y a en France une permanence paradoxale mais historique de ce système concordataire en Alsace-Moselle et d'autres concordats dans les détachements ultra marins (notamment en Guyane). En Alsace Moselle, les prêtres et les évêques ainsi que le personnel de Consistoire juif (le culte israélite sera intégré au régime concordataire bien tard en par le décret impérial de 17/03/1808 et l'ordonnance royale du 25/05/1844) détaché sont rémunérés par l'Etat, sous la tutelle du Ministère de l'intérieur qui se retrouve être le Ministre des Cultes. A cette époque, l'Eglise catholique s'était même opposé à cette intégration des Israélites comme elle fut opposée à l'intégration de l'Eglise protestante, réformée.
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