« Tariq Ramadan m’a donné rendez-vous au bar de l’hôtel Hilton de Lyon, où il était descendu pour une conférence, en octobre 2009 », a redit cette femme de 45 ans devant le petit-fils du fondateur des Frères musulmans. A l’époque, cette Française convertie à l’islam entretient, depuis le 31 décembre 2008, une correspondance avec M. Ramadan auprès duquel elle cherche conseil, comme nombre de musulmans qui se déplacent pour l’écouter.
Leur relation s’est peu à peu transformée et ce dernier, qui vit séparé de son épouse, lui a promis le mariage religieux et, en attendant, un mariage temporaire sur Skype. C’est leur première rencontre, toutefois. « Au bout de dix minutes, il m’a dit : “Nous ne pouvons pas rester là, tout le monde nous regarde. Je suis une personne connue et le Maghrébin à l’accueil m’a reconnu et n’arrête pas de nous regarder” », avait-elle expliqué dans sa plainte. Tariq Ramadan rejoint alors sa chambre par l’escalier pendant qu’elle, qui marche avec une béquille depuis un accident de voiture, prend l’ascenseur.
Selon la plaignante, l’agression aurait eu lieu très vite après son entrée dans la chambre : des gifles au visage, aux bras, aux seins et des coups de poing dans le ventre, une ********* et une ******* imposées de force, de nouveaux coups, un nouveau viol. « Il m’a traînée par les cheveux dans toute la chambre pour m’amener dans la baignoire de la salle de bain pour m’uriner dessus », avait-elle assuré dans sa plainte, affirmant n’être parvenue à s’enfuir qu’au petit matin.
« Faux », proteste Tariq Ramadan qui affirme que la rencontre n’a duré qu’une demi-heure. Lors de la confrontation, le prédicateur a nié farouchement tout viol et même tout acte sexuel, alors que sa victime présumée donnait cependant des détails, et décrivait notamment une petite cicatrice, dont Ramadan est bien doté. A l’issue de cet échange tendu, l’islamologue a refusé de signer le procès-verbal.
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