@
shlopo :
En ce qui concerne des exemples personnels :
- La politesse de base dans les interactions personnelles. Bonjour, merci, au revoir. Et je parle pas de tout petits, je parle de ceux avec qui j'ai principalement travaillé : des ados de 16 ans jusqu'aux jeunes gens de 20 ans.
- Le respect de l'intégrité physique et morale de l'autre. Le harcèlement physique (en augmentation), le harcèlement moral (en très grosse augmentation). Dans l'école où je travaillais, cette année scolaire, on a fermé 8 pages facebook dénigrant soit l'école soit une ou plusieurs personnes particulières (profs et élèves). Je parle d'un véritable acharnement qui a conduit, dans d'autres pays, à des suicides. Ou encore intervenir lorsque plusieurs étudiants agressent sexuellement un/une autre étudiant (les deux cas d'ailleurs, plusieurs garçons sur une fille et inversement).
- Le respect du personnel "para scolaire". Je pense en particulier aux hommes et femmes de ménage, aux "cantinières", etc... qui sont traités comme des moins que rien par les élèves parce qu'exerçant un métier "subalterne". Typiquement, on renverse son plat à la cantine, devant une membre du personnel et on la regarde en disant "Bah, tu ramasseras bien. Et remercie-moi, je te donne du boulot".
- Le respect de la propriété d'autrui. Les vols, la destruction des biens, etc... qui ne sont "pas grave" puisque "l'école va bien payer pour réparer / remplacer / indemniser". On a du placer des caméras dans les couloirs et des alarmes dans les salles infos. Qui ont quand mémé été dévalisée. Sans oublier les véhicules (des profs et des élèves) vandalisés.
- Le respect de la vie des autres, tout simplement. Parce que non, pointer une arme à feu sous le nez de son prof, c'est pas "s'amuser". Balancer une armoire de 150 kilos à travers la fenêtre avec des maternelles en dessous, non plus
- Le respect des voies légales. On ne vient pas à 50 devant les grilles d'une école, armé de couteaux, battes et tournevis, pour se faire justice soi-même.
- Le respect de l'autorité du prof. Oui, un prof peut et doit sévir le cas échéant. Sauf que cela devient difficile quand les parents viennent menacer, physiquement, le prof de représaille. Quand ils ne sont pas accompagnés des frères, soeurs, cousin(e)s et ami(e)s pour appuyer le propos.
Et en ce qui concerne la sexualité et les cours d'éducation sexuelle, j'ai des exemples d'incompréhension ou de comportements dangereux à la pelle. Par ignorance dans une très grande majorité des cas. Parce que personne ne leur a signifier qu'ils ont des comportements à risques. Pour eux et pour les autres.
PS : Ce ne sont pas des psy qui mettent en place les programmes. Ce sont des psycho-pédagogues. C'est, entre autre, de la psychologie. Mais très loin de n'être "que" de la psychologie. Il s'agit d'une spécialisation bien spécifique avec un cursus bien spécifique. Qui s'appuie aussi sur les neurosciences. Et sur une demi douzaine d'autre sciences "dures".