Tout à fait prévisible cette victoire.
H. Clinton, en dehors de ses bévues avec l'assassinat d'un haut fonctionnaire en Libye, l'affaire des e-mails, ses nombreuses autres casseroles, était un choix par dépit pour les Démocrates. Bernie Sanders était le mieux placé et à sa manière, il sortait également de l'establishment. Comme le vote pour F. Hollande contre N. Sarkozy.
Le plagiat du discours de Melania Trump repris de la First Lady Michelle Obama, la vidéo de ses déclarations misogynes, l'attaque contre une journaliste de Fox News pourtant conservatrice, son attitude de cow-boy n'auront pas suffit à renverser la vapeur car cette élection, c'est un peu un mauvais présage de ce qui se passe et va se passer en Europe et plus spécifiquement en France après le Brexit qui à n'en pas douter, est un retour vers une forme de protectionnisme. Des pays où le rejet de l'élite dit "establishment", du bi-partisme classique et ses candidats formatés ainsi que le libéralisme à tout craint dont le corollaire est l'immigration. Une immigration qui inquiète les peuples partout; même au Maroc où le racisme anti Africains noirs est manifeste (un magazine titrait "le péril noir". merci pour les Sahraouis, cause nationale fallacieuse). Aux EUA, ce sont les descendants des esclaves noirs, les latinos et bien sûr les Musulmans devenus l'ennemi idéal de l'intérieur et de l'extérieur qui vont morfler. L'Obama Care (medicare et medicaid) pas du tout dans l'esprit libéral et capitaliste risque fortement de passer à la trappe.
La leçon, c'est que ce ne sont ni les médias, ni les stars (Hillary a appelé à la rescousse Beyoncé, Jay Z et Bonjovi pour rien), ni les sondages (même avec le Big Data) qui font une élection mais le peuple et rien que le peuple. Le comportement humain ne pouvant être mis en équation. On en avait pourtant déjà eu des prémisses en 2002 avec l'arrivée surprise de J-M Le Pen du Front National (dont il a été exclu) au second tour des élections présidentielles françaises dans un contexte de dislocation de la gauche et du PS. Une dislocation assez similaire à celle en cours et qui va s'accélérer à l'approche de 2017 avec les candidatures à gauche d'E. Macron, J-L Mélenchon, G. Filoche et celui (celle ya pas ??!!) qui sortira des primaires du PS, du PC, d'EE-LV.
Reste à voir si Trump restera sur ses positions radicales pour les Musulmans, la Chine, la Russie et l'OTAN. Sur la Russie, la revivification d'une espèce de guerre froide larvée fait pourtant l'affaire du complexe militaro-industriel que Trump défend sans grande cohérence géo-politique ni stratégique. Il finira par se raviser s'il ne veut pas être éliminé comme les JFK et compères. En somme, comme tout président qui s'opposera à l'industrie gravitant autour de l'armée américaine très créatrice d'emplois ... domestiques !
Revendez votre or; valeur refuge par excellence !!
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