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Le coup de gueule de Tahar Ben Jelloun: La communication est une science
Le Maroc a souvent négligé de faire un travail de lobbying auprès des décideurs et des médias. S’il le fait, à mon avis il le fait mal. Ce qui est certain, c’est qu’un lobby anti-marocain est à l’œuvre. On sait qui est derrière et ce qu’il vise.
Je me demande pourquoi le Maroc défend si mal sa cause, son image, ses intérêts? Ainsi, la presse française par exemple est plus attentive au discours d’un ancien boxeur réclamant un poste de conseiller et trafiquant de drogue condamné puis envoyé en France purger sa peine. A peine libéré, il poursuit le chef de la DGST pour de supposés actes de torture. La suite on la connaît. Mais le reportage a donné davantage la parole aux accusateurs qu’aux deux avocats français qui défendent l’honneur du Maroc.
Ce n’est pas la première fois que la presse manque d’objectivité quand il s’agit du Maroc. Pourtant, le pays a un ministre de la communication et ses ambassadeurs sont de grande qualité. Mais voilà, de tout temps la France préfère avoir affaire à une république plutôt qu’à une monarchie. C’est ainsi. Le préjugé est bien ancré dans les mentalités. Il vaut mieux une république corrompue qu’une monarchie qui fait avancer le pays et qui a mis en train sa démocratisation. Certains médias le reconnaissent parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement.
D’où ça vient? Le Maroc a souvent négligé de faire un travail de lobbying auprès des décideurs et des médias. S’il le fait, à mon avis il le fait mal. Ce qui est certain, c’est qu’un lobby anti-marocain est à l’œuvre. On sait qui est derrière et ce qu’il vise.
Pour ce qui est du travail de lobbying, il ne s’agit pas «d’acheter» la sympathie mais qu’au moins ces instances soient bien informées et qu’elles sachent que toutes les réactions sont possibles. Les médias n’aiment pas «le droit de réponse». Or, c’est très rare que le Maroc en use. Pourtant, c’est ce qu’il faut faire systématiquement. Il faudrait avoir une cellule qui ne s’occupe que de cela.
Un travail devrait être fait. La communication est aujourd’hui une science, une technique et une psychologie. Il n’y a pas mieux que le contact humain, les relations, la présence. Il faut en finir avec les invitations généreuses (ce que certains appellent «le syndrome la Mamounia»).
Autre point noir: la corporation des journalistes est très forte, très solidaire et intraitable. Il faut permettre aux journalistes de faire leur travail. S’ils mentent sciemment ou dérapent intentionnellement, il faut les poursuivre en justice. Mais les mettre en prison comme cela est arrivé souvent ces dernières années au Maroc ou les expulser comme ce fut le cas des deux journalistes français, cela n’arrangera rien, au contraire. Même si les journalistes français ont commis des fautes. Ils auraient manqué de professionnalisme et menti sur leur présence dans le pays. Ils auraient dû, s'ils étaient de bonne foi, suivre et respecter les règles; ce que font tous les journalistes qui viennent travailler au Maroc de manière ouverte et légale. Même si... Ce n’était la peine de les expulser et d’en faire des ennemis du pays. Toute la presse en a parlé. Résultat: Le Maroc ne respecte pas le droit d’informer!
Je vous livre ces réflexions parce que ce sont là des faits qui sont contre-productifs
http://www.le360.ma/fr/blog/le-coup...-gueule-de-tahar-ben-jelloun-la-communication
Le Maroc a souvent négligé de faire un travail de lobbying auprès des décideurs et des médias. S’il le fait, à mon avis il le fait mal. Ce qui est certain, c’est qu’un lobby anti-marocain est à l’œuvre. On sait qui est derrière et ce qu’il vise.
Je me demande pourquoi le Maroc défend si mal sa cause, son image, ses intérêts? Ainsi, la presse française par exemple est plus attentive au discours d’un ancien boxeur réclamant un poste de conseiller et trafiquant de drogue condamné puis envoyé en France purger sa peine. A peine libéré, il poursuit le chef de la DGST pour de supposés actes de torture. La suite on la connaît. Mais le reportage a donné davantage la parole aux accusateurs qu’aux deux avocats français qui défendent l’honneur du Maroc.
Ce n’est pas la première fois que la presse manque d’objectivité quand il s’agit du Maroc. Pourtant, le pays a un ministre de la communication et ses ambassadeurs sont de grande qualité. Mais voilà, de tout temps la France préfère avoir affaire à une république plutôt qu’à une monarchie. C’est ainsi. Le préjugé est bien ancré dans les mentalités. Il vaut mieux une république corrompue qu’une monarchie qui fait avancer le pays et qui a mis en train sa démocratisation. Certains médias le reconnaissent parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement.
D’où ça vient? Le Maroc a souvent négligé de faire un travail de lobbying auprès des décideurs et des médias. S’il le fait, à mon avis il le fait mal. Ce qui est certain, c’est qu’un lobby anti-marocain est à l’œuvre. On sait qui est derrière et ce qu’il vise.
Pour ce qui est du travail de lobbying, il ne s’agit pas «d’acheter» la sympathie mais qu’au moins ces instances soient bien informées et qu’elles sachent que toutes les réactions sont possibles. Les médias n’aiment pas «le droit de réponse». Or, c’est très rare que le Maroc en use. Pourtant, c’est ce qu’il faut faire systématiquement. Il faudrait avoir une cellule qui ne s’occupe que de cela.
Un travail devrait être fait. La communication est aujourd’hui une science, une technique et une psychologie. Il n’y a pas mieux que le contact humain, les relations, la présence. Il faut en finir avec les invitations généreuses (ce que certains appellent «le syndrome la Mamounia»).
Autre point noir: la corporation des journalistes est très forte, très solidaire et intraitable. Il faut permettre aux journalistes de faire leur travail. S’ils mentent sciemment ou dérapent intentionnellement, il faut les poursuivre en justice. Mais les mettre en prison comme cela est arrivé souvent ces dernières années au Maroc ou les expulser comme ce fut le cas des deux journalistes français, cela n’arrangera rien, au contraire. Même si les journalistes français ont commis des fautes. Ils auraient manqué de professionnalisme et menti sur leur présence dans le pays. Ils auraient dû, s'ils étaient de bonne foi, suivre et respecter les règles; ce que font tous les journalistes qui viennent travailler au Maroc de manière ouverte et légale. Même si... Ce n’était la peine de les expulser et d’en faire des ennemis du pays. Toute la presse en a parlé. Résultat: Le Maroc ne respecte pas le droit d’informer!
Je vous livre ces réflexions parce que ce sont là des faits qui sont contre-productifs
http://www.le360.ma/fr/blog/le-coup...-gueule-de-tahar-ben-jelloun-la-communication