Je crois qu'une intervenante a cité Amin Maalouf ( les identités meurtrières )
Je citerais quant à moi " les désorientés " avec :
" C'est d'abord à ton pays de tenir, envers toi, un certain nombre d'engagements. Que tu y sois considéré comme un citoyen à part entière, que tu n'y subisses ni oppression, ni discrimination, ni privations indues. Ton pays et ses dirigeants ont l'obligation de t'assurer cela ; sinon, tu ne leur dois rien. Ni attachement au sol ni salut au drapeau. Le pays où tu peux vivre la tête haute, tu lui donnes tout, tu lui sacrifies tout, même ta propre vie ; celui où tu dois vivre la tête basse, tu ne lui donnes rien. Qu'il s'agisse de ton pays d'accueil ou de ton pays d'origine. La magnanimité appelle la magnanimité, l'indifférence appelle l'indifférence, et le mépris appelle le mépris. Telle est la charte des êtres libres et, pour ma part, je n'en reconnais aucune autre."
Si vous estimez que la France ne tient pas envers vous ses engagements, si vous estimez que vous n'êtes pas un citoyen à part entière, si vous estimez ... tout ce qu'avance pour nous Amin Maalouf, alors faites comme lui. Il disait « Moi je ne suis allé nulle part, c'est le pays qui est parti. » ( mais il est bel et bien parti )
Me concernant, la France a tenu ses engagements : envers mes parents et leurs enfants, envers les miens et moi même. Il y a eu des hauts et des bats, mais les français de souche n'y échappent pas non plus. Alors oui, nul n'est prophète en son pays et encore moins ailleurs. C'est ensuite une histoire d'amour et comme toutes les histoires, les cris de haine parfois sont des cris d'amour.
Je n'emploierais pas le terme " reconnaissance" , mais je suis heureuse du choix fait par mes parents et je le dis souvent : vive la France et merci ( et je répète encore plus souvent quand l'un des miens est confronté à des maladies graves )