Versets abrogeant / abrogé

Bonsoir,

J'ai pris le temps de lire vos multiples réponses.

Merci de m'avoir consacré du temps à la construction de vos messages.

Je vais parcourir les sites référencés et me faire une idée. Se faire une idée implique investissement de temps et sérieux.

Je reviendrai vers vous une fois ces deux conditions réunies.

Une autre petite question, j'ai téléchargé le Coran du site http://www.droit-chemin.fr/Traduction.ashx

Après des recherches j'ai cru comprendre qu'il était bien traduit. Pouvez-vous me le confirmer également?

Encore merci à tous.
J'ai commencé à le lire, on voit que le traducteur veut rester neutre... Cependant il existe certaines erreurs...
 
Il n'y a aucun verset abrogé dans le Coran, les versets abrogés ont été enlevés lors de la compilation sous Uthman.


Tiens tiens ! Uthman a-t-il le droit de changer les paroles d'Allah?

[6:115] La parole de ton Seigneur s'est accomplie en toute vérité et justice. Nul ne peut
modifier Ses paroles. Il est l'Audient, l'Omniscient.

L'impression de contradictions vient de ce que les versets sont retirés à la pincette de leur contexte et des versets précédants et suivants. Si tu pense avoir un contre-exemple, relis bien le verset dans la Sourate entière et tu verras que cela est systématiquement un jugement erroné. Internet grouille de prétendues contradictions, et j'ai répondu à beaucoup dans des forums dans plusieurs langues. Il est impossible de traiter de ce sujet sur un forum, mais si tu le veux, présente ici le cas de contradiction qui te parait le plus évident, je veillerai à repasser voir si tu parles d'une chose qui m'aurait échappé malgré de longues années de recherches pointues sur le Coran. Amitié.

De longues années pour aboutir à des incohérences, et ça te dérange pas outre mesure! Eh ben bravo!
 

Prizma

musulman
VIB
http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/145581?eng=y

La relecture des sourates selon la rhétorique sémitique ancienne a montré que contre toute attente, derrière l'apparente incohérence de la compilation du Coran, un système de symétries thématiques et logiques très sophistiqué régit la structure et l'organisation des sourates, non seulement au sein de chaque sourate, mais également dans leur organisation dans le codex uthmanicus.

La tradition rapporte que les versets abrogés et non récités n'ont pas été retenus dans la version canonique lors de la comiplation après le Prophète.

Michel Cuypers soutient ainsi que le Coran actuel a été organisé très minutieusement, et qu'aucun verset ne vient y en abroger un autre. Les anciens ne concevaient pas la notion de naskh de façon uniforme, mais de façon hétéroclite. Tous les versets retenus dans le corpus final du Coran ont été retenus comme valables et applicables dans le même contexte que leurs révélations.

P.S. : Cuypers soutient que les versets abrogés seraient ceux de la Bible, thèse que je ne partage pas. Puisque le Coran commande aux gens du Livre d'appliquer leur propre Livre dans la dernière sourate. La Thora n'engageant pas les non-israélites ne les liait déjà pas.
 
Dernière édition:

Prizma

musulman
VIB
69-3. Et qu'est-ce qui t'informera (de) ce qu'est la réalité ? -- > ça passe ? (en gras le "maa" et en souligné les rajouts par interprétation)
Que sais-tu (adraka >> de la racine drk)".

Au lieu de créer un sujet j'en ai remonté un et j'ai quoté un de tes messages, je n'ai pas compris. Bref RDV dans l'autre topic in sha Allah akhi salam
Je n'ai pas trouvé ton post en question ?
 

Prizma

musulman
VIB
-- > C'était ça que je n'ai pas compris.
(Cor. 5,72-73) : "Dis aux gens du Livre : Vous ne vous appuierez sur rien de solide, tant que vous n’observerez pas la Thora, l’Évangile, et les révélations. Le Livre que tu as reçu du ciel, ô Muhammad ! ne fera qu’accroitre la rébellion et l’infidélité d’un grand nombre d’entre eux; Mais ne t’inquiète pas du sort des infidèles. Ceux qui croient, et les juifs, les sabéens, les chrétiens, en un mot, quiconque croira en Dieu et au jour dernier, et qui aura fait le bien, ceux-là seront exempts de toute crainte et ne seront point affligés."
 

Prizma

musulman
VIB
Comment un mot peut prendre le sens de copier/dupliquer et à la fois abroger/annuler

C'est n'importe quoi !
C'est à la base l'idée de gratter un texte pour le réécrire. Il faut le lier au terme Kataba (inscrire/prescrire/légiférer/..).

-- > On peut faire une copie d'un verset sur un support cela donne une copie.

-- > On peut le gratter et le modifier.

-- > On peut le gratter et le réécrire...

C'est le sème qui justifie une telle panelle de sens et usages. Même si cela semble étrange, du point de vue de la linguisqtique c'est on ne peut plus limpide.
 
C'est à la base l'idée de gratter un texte pour le réécrire. Il faut le lier au terme Kataba (inscrire/prescrire/légiférer/..).

-- > On peut faire une copie d'un verset sur un support cela donne une copie.

-- > On peut le gratter et le modifier.

-- > On peut le gratter et le réécrire...

C'est le sème qui justifie une telle panelle de sens et usages. Même si cela semble étrange, du point de vue de la linguisqtique c'est on ne peut plus limpide.

Alors maintenant permets-moi de retourner mon questionnement.

Je peux parfaitement comprendre que d'une étymologie "gratter un texte pour le réécrire" on arrive à "abrogation", "modification" ou même "réécriture" ou "effacer". Mais comment d'un sème de base "gratter un texte pour le réécrire" on arrive à "enregistrer" ou "dupliquer" ?? ça n'a pas de sens, les deux sont parfaitement contraires. Aucune étymologie ne peut justifier deux sens aussi éloignés.
 
(Cor. 5,72-73) : "Dis aux gens du Livre : Vous ne vous appuierez sur rien de solide, tant que vous n’observerez pas la Thora, l’Évangile, et les révélations. Le Livre que tu as reçu du ciel, ô Muhammad ! ne fera qu’accroitre la rébellion et l’infidélité d’un grand nombre d’entre eux; Mais ne t’inquiète pas du sort des infidèles. Ceux qui croient, et les juifs, les sabéens, les chrétiens, en un mot, quiconque croira en Dieu et au jour dernier, et qui aura fait le bien, ceux-là seront exempts de toute crainte et ne seront point affligés."

Oui mais ce n'est pas la dernière surat comme tu le disais :p

Je pensais ne pas avoir compris mais en fait tu t'es trompé tout simplement.

Est-ce que l'Injil et la Thawrat sont des livres ?
 

Prizma

musulman
VIB
Alors maintenant permets-moi de retourner mon questionnement.

Je peux parfaitement comprendre que d'une étymologie "gratter un texte pour le réécrire" on arrive à "abrogation", "modification" ou même "réécriture" ou "effacer". Mais comment d'un sème de base "gratter un texte pour le réécrire" on arrive à "enregistrer" ou "dupliquer" ?? ça n'a pas de sens, les deux sont parfaitement contraires. Aucune étymologie ne peut justifier deux sens aussi éloignés.
Il faut connaître le contexte socio-anthropologique. A l'époque, les Arabes vivaient sur un mode de tradition orale, il n'avaient pas de véritable alphabet, mais un proto-alphabet ou un proto-abjad, un genre de syllabaire archaïque, qui servait d'aide mémoire car seulement 13 caractères orthographiés de 3 différentes manières selon la position en début, en milieu ou en fin de mot existaient... Sur une échelle plus étendue encore, à l'époque les scribes étaient très rares, et les supports véritablement très précieux. En sorte qu'un même parchemin servait et reservait parfois plusieurs fois... Dans une telle conjoncture socio-culturelle, un écrit est très facilement assimilable à une nuskhah ou un parchemin quelconque.

De même le terme kitab signifie dans un tel contexte culturel comme une réglementation sans nécessiter d'idée de support écrit. Le contexte historique est donc crucial pour comprendre le rapport diachronique de la dérive sémantique, il n'est pas toujours si aisé d'identifier comment le sens d'un terme s'est stabilisé autours d'une signification particulière dans un milieu donné à une époque précise. C'est tout le travail de la linguistique et de l'historien que de le recontextualiser... As-tu par exemple réfléchi à ce verset de Jérémie : "Comment pouvez-vous dire: "Nous sommes des sages ! Nous sommes en possession de la doctrine de l'Eternel!" Oui, mais le burin mensonger des scribes en a fait un mensonge !" (Jr. 8,10)

En effet, l'écriture du temps de Jérémie devait être un genre de proto-cannanéen gravé dans de l'argile... Alors que la Thora était transmise oralement depuis des siècles.
 
Il faut connaître le contexte socio-anthropologique. A l'époque, les Arabes vivaient sur un mode de tradition orale, il n'avaient pas de véritable alphabet, mais un proto-alphabet ou un proto-abjad, un genre de syllabaire archaïque, qui servait d'aide mémoire car seulement 13 caractères orthographiés de 3 différentes manières selon la position en début, en milieu ou en fin de mot existaient... Sur une échelle plus étendue encore, à l'époque les scribes étaient très rares, et les supports véritablement très précieux. En sorte qu'un même parchemin servait et reservait parfois plusieurs fois... Dans une telle conjoncture socio-culturelle, un écrit est très facilement assimilable à une nuskhah ou un parchemin quelconque.

De même le terme kitab signifie dans un tel contexte culturel comme une réglementation sans nécessiter d'idée de support écrit. Le contexte historique est donc crucial pour comprendre le rapport diachronique de la dérive sémantique, il n'est pas toujours si aisé d'identifier comment le sens d'un terme s'est stabilisé autours d'une signification particulière dans un milieu donné à une époque précise. C'est tout le travail de la linguistique et de l'historien que de le recontextualiser... As-tu par exemple réfléchi à ce verset de Jérémie : "Comment pouvez-vous dire: "Nous sommes des sages ! Nous sommes en possession de la doctrine de l'Eternel!" Oui, mais le burin mensonger des scribes en a fait un mensonge !" (Jr. 8,10)

En effet, l'écriture du temps de Jérémie devait être un genre de proto-cannanéen gravé dans de l'argile... Alors que la Thora était transmise oralement depuis des siècles.

Merci pour l'info sur kitab mais au final tu n'as pas répondu.
 

Shahzadeh

L'Islam est ma religion
VIB
Paske sa marsh pa
Comment ça "ça marche pas"?

Tu trouvais surprenant qu'il puisse exister des mots dans la langue arabe signifiant une chose et contraire et tu avais même ajouté que c'était du n'importe quoi!
Que tu trouves ça surprenant c'est tout à fait compréhensible et personne ne peut t'en blâmer puisque tu ne comprends pas la langue. Mais de là à dire que c'est n'importe quoi... désolé mais là c'est un peu l'hôpital qui s'fout d'la charité! Car d'une part, j'ai donné un exemple connu: en effet, "بأس" veut dire aussi bien "mal" que "courage". Bon il est vrai que ces deux termes ne sont pas vraiment antonymes mais on est bien d'accord que ces deux termes n'ont rien à voir entre eux, d'ailleurs j'avais précisé qu'ils étaient plus ou moins contraires. Certes, dans mon exemple, parler de contraire n'est pas approprié mais ce n'est pas ce qui importait ici. Car le plus important était simplement de mettre en évidence qu'il existe dans la langue arabe des mots qui peuvent désigner à la fois une chose et autre chose qui n'a pas grand chose en commun avec ce dernier. Ceci dit, il existe malgré tout des mots arabes qui peuvent signifier une chose et son contraire et c'est quelque chose d'assez bien connu, je pense...

Bref, kheyr inchâ'Allah.
 
Il n'y a aucun verset abrogé dans le Coran, les versets abrogés ont été enlevés lors de la compilation sous Uthman..
Salam Prizma,
Qu'entend tu par Verset abrogé ? ce que tu dis est complètement contraire à la parole de Dieu:
Sourat el Bakara:
" Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu'Allah est Omnipotent ? "

Ou très important dans ce verset, il y a l'abrogation et il y a des versets oubliés (et là y a discussion).
Si tu es d'avis des mouatazilites et surtout du célèbre Al Asfahani, on comprendrait ton idée, mais tous les autres savants sont unanimes là dessus, il y a des lois appliqués par des versets, et ensuite abrogés par d'autres. Les versets concerant l'interdiction de l'alcool qu'on discutait est un exemple parmi d'autres. la prière vers la mecque,
Pour le posteur concernant ta question: le comportement avec les mécréants ou les infidèles (deux choses différentes) ce n'est pas du Naskh ou abrogation selon moi, car DIeu nous demande de bien se comporter avec autrui, il y avait un changement de tactique dans la vie du prophète, une fois sont mini-État est renforcée à Médine, il devait appeler à l'unicité de Dieur et conquérir la Mecque (la maison de Dieu), et même avec ça il y avait pacte de paix que les juifs ou koraichites n'ont pas respecté: aprèes oui les musulmans devaient déclarer la guerre et appeler à l'unicité de Dieu. Donc cette guerre était dans un contexte particulier au début de l'Islam et qui ne peut être appliqué aujourd'hui sauf en cas de déclaration de guerre de la part des autres.
Certains musulmans ou pseudo-musulmans prennent ces versets pour légitimiser leur guerre ou actes barbares.
 
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