Un texte du Sheykh Mouhammed Patel si celà n'a pas été posté...
Les versets abrogés (Mansoûkh) du Qour'aane.
Question posée sur le forum :
Peut-on avoir des infos précises sur les « ayats mansoukhats » ?
Réponse:
La question des versets abrogés ( » Mansoukh « ) est une question très importante de la science du Qour’aane. Les savants musulmans se sont beaucoup étendus sur ce point. Dans les lignes suivantes, je ne vais rappeler que les principaux aspects de cette question. Dans le vocabulaire religieux islamique, le terme » Naskh » pourrait être défini comme étant l’opération qui consiste à abroger un précepte par le biais d’un argument religieux.
Afin de mieux comprendre le pourquoi de ce genre d’abrogation, il est important de rappeler que le Qour’aane a été révélé par étape, en fonction des évènements et des conditions qui prévalaient à l’époque du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), et ce, afin de faciliter aux premiers musulmans la transition entre leurs habitudes et leurs pratiques antéislamiques et la noble voie apportée par le Qour’aane et le Messager d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam). Cette révélation graduelle avait donc pour objectif de former le caractère des nouveaux musulmans, afin de les préparer à accepter les préceptes
divins qui étaient révélés de façon successive. C’est ainsi que tout au long de la période de la Révélation, avec l’évolution des conditions de vie, de la mentalité et du contexte, certains commandements révélés étaient abrogés pour être remplacés par des commandements plus en prise avec la nouvelle situation des musulmans. C’est justement ce processus d’éducation et de formation par étape qui a occasionné le » Naskh » (l’abrogation) de certains versets du Qour’aane.
Ce processus pourrait être comparé à l’action d’un médecin qui adapte son traitement en fonction de l’évolution de la santé du malade. En effet, un bon médecin n’est pas celui qui donne l’intégralité du traitement au malade dès la première consultation.
Au contraire, le véritable médecin prescrit d’abord un traitement de quelques jours, puis avec l’évolution de la santé du malade, il modifie son traitement et l’adapte à nouveau. Dans ce genre de cas, il est insensé de dire que le médecin ne sait pas ce qu’il fait. Dès la première prescription, il sait pertinemment qu’il va le changer par la suite, mais la sagesse la plus élémentaire lui demande d’en espacer les différentes étapes..................................
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