Bonjour
Mon objection est peut-être naïve et éculée, et je vous en demande pardon, mais ce point est pas clair.
Les catholiques disent que le baptême libère de la tache du péché originel et donne la grâce essentielle au salut.
Mais face à la réalité brutale, ils sont bien obligés de concéder que les enfants baptisés sont aussi égoïstes, violents, malhonnêtes, etc., que les enfants non baptisés.
Donc le péché originel est peut-être « effacé », mais ses effets concrets (observables) ont pas changé d'un iota.
Le baptême selon la procédure ordinaire (dans un Église, par un prêtre, par l'aspersion d'eau) est finalement pas nécessaire non plus : les catholiques ne disent plus qu'un bébé mort subitement avant d'être baptisé va dans les « limbes » ou que les personnes qui ont pas été baptisées, qui ont vécu dans des milieux extérieurs à l'Église, sont nécessairement vouées à l'enfer.
Les catholiques maintiennent que le baptême est nécessaire, mais ils l'ont spiritualisé pour ce genre de cas limites en parlant de « baptême de désir », et en disant aussi que si le baptême a bien été institué par Dieu, pourtant est pas lié par ses sacrements (pas d'une manière mécanique).
Donc le baptême n'apporte, semble-t-il, aucun bénéfice concret à l'enfant, puisque ses mauvais penchants demeurent inchangés. Et il n'est pas non plus essentiel à son « salut », puisque de toute façon, « Dieu » sait faire la part des choses et ne va quand même pas condamner un enfant « païen ».
Le baptême adulte a un peu plus de sens, comme espèce de rite d'initiation à une Église, qu'il faut avoir choisi librement et en toute connaissance de cause.
On pourrait dire que le baptême des bébés a un effet social comme rite d'initiation dans la communauté chrétienne, de reconnaissance du nouveau membre, avec les parents et la famille, et un ministre, qui se réunissent et qui s'engagent envers le bébé. Mais il y a rien là de réellement surnaturel. D'autres traditions religieuses peuvent avoir leurs propres rites (par exemple la circoncision) et ça revient au même...
Mais les concepts de grâce, d'efficacité du sacrement, de salut, et de tache du péché originel restent finalement des concepts irréfutables qui agitent du vent et ne convainquent que ceux qui veulent être convaincus.