Autrefois, j'avais une haute idée de moi. Genre : j'allais révolutionner le monde par mes « idées géniales ».
Effet Dunning-Kruger.
Puis j'ai fréquenté des universitaires, des savants, j'ai lu sur des grands philosophes, théologiens, scientifiques.
Et je vois bien que je suis pas à ce niveau-là. J'ai pas cette pénétration intellectuelle ni ce bagage de connaissances et de références.
Genre les universitaires en sciences humaines ou en philo qui citent dans leurs articles Foucault, Lacan, Wittgenstein et compagnie pour faire chic.
J'ai eu quelques petits succès, dont je suis fier. Il y a des cours où j'ai eu de bonnes notes. C'est toujours ça de pris. Mais il faut être réaliste. On fera pas une statue de moi à ma mort.
Il faut aussi admettre que certaines personnes ont pas fait de hautes études métaphysiques, mais qu'elles ont un solide bon sens et une profonde compréhension des humains et de la société. Du genre ma mère et mon beau-père. Quels sages.
Jésus remerciait son Père d'avoir caché des choses aux savants et de les avoir révélées aux petits. L'intelligence est une bonne chose, mais c'est pas toujours les gens « intelligents » qui comprennent les choses importantes. C'est le problème du syndrome d'Asperger, par exemple.