Comment peut on combattre l'islamophobie ?

désolé, mais quand j'attends "sionistes" à toute les sauces, je comprends antisémitisme. La prochaine fois, soit plus précis et subtile. Ca t’évitera d'etre cataloguer,sans doute à tort .

L'antisémitisme est une forme de discrimination portée à l'encontre des juifs pour des motifs ethniques, religieux ou racial.

Ľantisionnisme est une position politique hostile à la politique raciale, hégémonique et expansionniste d'un groupe d'individus fanatiques qui utilisent des références talmudiques pour réaliser leur sombre dessein.

On pourrait transposer ces deux définitions d'un point de vue islamique.

Racisme anti-musulman: forme de discrimination portée à l'encontre des musulmans pour des motifs ethniques, religieux ou racial.

Islamisme: instrumentalisation fanatique de l'islam à des fins politiques..

Tu remarqueras par conséquent que je ne fais aucune différence entre le sionisme barbare produit par des élites fanatiques juives et l'islamisme barbare produit par des théocratie et des chefs de groupes terroristes musulmans
 
Dernière édition:
Dénoncer l'islamophobie est nécessaire . Mais au delà de ce constat que peut-on faire pour la combattre ?
Est-ce au gouvernement seul de le combattre ou chaque citoyen peut-il améliorer la cohésion de la nation ?
Abdennour bidar dans sa lettre ouverte aux musulmans proposent ils des pistes, ou seul le non musulman est il responsable de la situation ?
Honnêtement, en France comment combattre l'islamophobie ? Je n'en sais rien, en revanche sur bladi.net c'est par le bannissement, n'est ce pas !!!;)
 
Un article de 2008 très intéressant...toujours d'actualité non?

Combattre l’islamophobie : l’oubli catastrophique de la gauche radicale


Fin juillet 2008, Nouredine Rachedi se fait tabasser par un groupe d’hommes qui lui ont préalablement demandé s’il était musulman. Le même mois on refuse la nationalité française à une femme musulmane, citant sa « pratique radicale de sa religion » perçue comme étant « incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française et, notamment, le principe d'égalité des sexes » . En mai un libraire qui vend des livres sur l’islam à la Grande Braderie d'Evry (mairie PS) est viré par la police municipale qui l’accuse d "incitation à la foi". En mai aussi, encore une mosquée est attaquée (incendiée cette fois) près de Toulouse. Enfin, en avril dernier plus d’une centaine de tombes musulmanes sont profanées à Arras.

Que fait la gauche ?
L’essentiel de ces évènements a suscité extrêmement peu de réactions à gauche en France. Où sont les défilés de solidarité avec les musulmans, où sont les dénonciations de l’islamophobie par les politiciens, les chanteurs, les personnalités ? Comment l’expliquer ?

Selon un sondage CSA de 2007, 44% des français (et 49% des sympathisants de l’extrême gauche !) considère l’islam comme ayant « des effets négatifs sur l’identité française » Trente trois pour cent des français considèrent que « les musulmans menacent l’identité française ». C’est la « menace » perçue la plus fréquemment (26% pensent que les Roumains menacent notre identité, 21% les Africains, 8% les Juifs, 7% les homosexuels...). Le racisme anti-musulman est devenu le racisme acceptable en France aujourd’hui. Mais, si ici ou là on voit des tentatives isolées de contrer ces préjugés, aucune organisation de gauche ne s’y attaque directement.

L’égalité des droits pour tous doit être un principe pour les anticapitalistes. Mais les croyants musulmans ne disposent pas des mêmes droits que les croyants chrétiens. La difficulté d’ avoir l’autorisation de construire une mosquée amène des centaines de milliers de croyants à prier dans des caves et des garages. Entre temps, les jours de fête chrétiens sont fériés, les écoles privées catholiques disposent de fonds publics sans commune mesure avec celles des autres religions…

Des livres sensationnalistes tels de Caroline Fourest, ou les déclarations anti-islam de Michel Houllebecq, sont bien plus médiatisés que des études sérieuses sur l’islam français. Des revues comme Le point ou L’Express se posent en donneurs de leçons, sommant les musulmans d’ « abjurer les archaïsmes les plus flagrants de leur dogme ». Le danger islamique serait permanent : « Il faut réguler le prosélytisme de l'islam » peut-on lire, et on nous parle du danger de l’islamisation de la France ! Le Front national en profite tranquillement, se présentant comme le vrai opposant à l’islam. « Nos élus locaux » écrit-il «… font un travail remarquable sur le terrain pour tenter d'annuler les constructions de mosquées abusives. »

L’islamophobie est complexe et il en existe plusieurs variantes. Les revues de gauche manient le fantasme de l’intégriste afin de « défendre les femmes musulmanes », ou « défendre les musulmans laïcs ». Pour beaucoup, l’islam se réduit à quelques phrases réactionnaires tirées du Coran – on n’oserait jamais faire de même pour la Bible ! La culture musulmane est supposée monolithique et barbare. Les penseurs musulmans tels que Tarik Ramadan sont présentés comme tenant forcément un double discours (le fantasme de l’ « arabe fourbe » n’est pas loin derrière). Lors des exclusions de jeunes musulmanes des écoles, les concernées n’avaient même pas droit à la parole dans les médias. Comme l’écrit Vincent Geisser, « la crainte et la haine du musulman semblent avoir progressivement succédé à celles de ‘l’Arabe’, mêlant haine religieuse, racisme, et peur des nouvelles ‘classes dangereuses’, les jeunes de banlieue. » Et comme pour tout groupe visé par la discrimination on suppose que les musulmans sont tous les mêmes, qu’ils n’ont rien de valable à apprendre aux non-musulmans, etc...

L’absence d’une campagne quelconque contre l’islamophobie constitue une grave faiblesse de la gauche. Lors de la loi anti-foulard, l’essentiel du PS a soutenu la loi. La majorité des députés PCF a voté contre la loi, mais la division dans le parti a empêché toute opposition militante. Lutte Ouvrière était favorable à la loi . La LCR déclara son opposition à la loi (avec une position « contre la loi et contre le voile ») mais n’organisa aucune opposition militante, paralysée par ses divisions internes et refusant toute action commune avec des associations musulmanes ! Les organisations antiracistes et les syndicats étaient paralysés ou soutenaient les exclusions. Sans direction politique, les lycéens, pourtant généralement mécontents de l’exclusion de leurs camarades de classe, n’ont pas organisé leur défense.

Par la suite, les discriminations illégales qui interdisaient aux mères d’élève voilées d’accompagner des sorties scolaires n’ont pas rencontré d’écho dans les publications de la gauche radicale. Et lors de l’affaire des caricatures de Mahomet, provoquée par un journal danois de droite, l’ensemble des forces politiques françaises a soutenu sans nuance aucune le journal Charlie Hebdo qui voyait dans la publication de ces dessins racistes une simple affaire de liberté d’expression. Et on ne parle quasiment pas, dans la presse militante, des attaques contre des mosquées.

Il semble exister un consensus massif qui considère les musulmans comme suspects. Pour une bonne partie de la gauche, cette suspicion s’associe à une adhésion à la vision prétentieuse et ridicule d’une France porteuse de valeurs universalistes, agissant depuis des siècles pour le bien de l’humanité entière. Tout cela bien sûr en montrant une ignorance impressionnante sur le rôle des pays musulmans dans l’histoire ou dans le monde.................

Combattre l'islamophobie
 
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Combattre l’islamophobie : l’oubli catastrophique de la gauche radicale


Fin juillet 2008, Nouredine Rachedi se fait tabasser par un groupe d’hommes qui lui ont préalablement demandé s’il était musulman. Le même mois on refuse la nationalité française à une femme musulmane, citant sa « pratique radicale de sa religion » perçue comme étant « incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française et, notamment, le principe d'égalité des sexes » . En mai un libraire qui vend des livres sur l’islam à la Grande Braderie d'Evry (mairie PS) est viré par la police municipale qui l’accuse d "incitation à la foi". En mai aussi, encore une mosquée est attaquée (incendiée cette fois) près de Toulouse. Enfin, en avril dernier plus d’une centaine de tombes musulmanes sont profanées à Arras.

Que fait la gauche ?
L’essentiel de ces évènements a suscité extrêmement peu de réactions à gauche en France. Où sont les défilés de solidarité avec les musulmans, où sont les dénonciations de l’islamophobie par les politiciens, les chanteurs, les personnalités ? Comment l’expliquer ?

Selon un sondage CSA de 2007, 44% des français (et 49% des sympathisants de l’extrême gauche !) considère l’islam comme ayant « des effets négatifs sur l’identité française » Trente trois pour cent des français considèrent que « les musulmans menacent l’identité française ». C’est la « menace » perçue la plus fréquemment (26% pensent que les Roumains menacent notre identité, 21% les Africains, 8% les Juifs, 7% les homosexuels...). Le racisme anti-musulman est devenu le racisme acceptable en France aujourd’hui. Mais, si ici ou là on voit des tentatives isolées de contrer ces préjugés, aucune organisation de gauche ne s’y attaque directement.

L’égalité des droits pour tous doit être un principe pour les anticapitalistes. Mais les croyants musulmans ne disposent pas des mêmes droits que les croyants chrétiens. La difficulté d’ avoir l’autorisation de construire une mosquée amène des centaines de milliers de croyants à prier dans des caves et des garages. Entre temps, les jours de fête chrétiens sont fériés, les écoles privées catholiques disposent de fonds publics sans commune mesure avec celles des autres religions…

Des livres sensationnalistes tels de Caroline Fourest, ou les déclarations anti-islam de Michel Houllebecq, sont bien plus médiatisés que des études sérieuses sur l’islam français. Des revues comme Le point ou L’Express se posent en donneurs de leçons, sommant les musulmans d’ « abjurer les archaïsmes les plus flagrants de leur dogme ». Le danger islamique serait permanent : « Il faut réguler le prosélytisme de l'islam » peut-on lire, et on nous parle du danger de l’islamisation de la France ! Le Front national en profite tranquillement, se présentant comme le vrai opposant à l’islam. « Nos élus locaux » écrit-il «… font un travail remarquable sur le terrain pour tenter d'annuler les constructions de mosquées abusives. »

L’islamophobie est complexe et il en existe plusieurs variantes. Les revues de gauche manient le fantasme de l’intégriste afin de « défendre les femmes musulmanes », ou « défendre les musulmans laïcs ». Pour beaucoup, l’islam se réduit à quelques phrases réactionnaires tirées du Coran – on n’oserait jamais faire de même pour la Bible ! La culture musulmane est supposée monolithique et barbare. Les penseurs musulmans tels que Tarik Ramadan sont présentés comme tenant forcément un double discours (le fantasme de l’ « arabe fourbe » n’est pas loin derrière). Lors des exclusions de jeunes musulmanes des écoles, les concernées n’avaient même pas droit à la parole dans les médias. Comme l’écrit Vincent Geisser, « la crainte et la haine du musulman semblent avoir progressivement succédé à celles de ‘l’Arabe’, mêlant haine religieuse, racisme, et peur des nouvelles ‘classes dangereuses’, les jeunes de banlieue. » Et comme pour tout groupe visé par la discrimination on suppose que les musulmans sont tous les mêmes, qu’ils n’ont rien de valable à apprendre aux non-musulmans, etc...

L’absence d’une campagne quelconque contre l’islamophobie constitue une grave faiblesse de la gauche. Lors de la loi anti-foulard, l’essentiel du PS a soutenu la loi. La majorité des députés PCF a voté contre la loi, mais la division dans le parti a empêché toute opposition militante. Lutte Ouvrière était favorable à la loi . La LCR déclara son opposition à la loi (avec une position « contre la loi et contre le voile ») mais n’organisa aucune opposition militante, paralysée par ses divisions internes et refusant toute action commune avec des associations musulmanes ! Les organisations antiracistes et les syndicats étaient paralysés ou soutenaient les exclusions. Sans direction politique, les lycéens, pourtant généralement mécontents de l’exclusion de leurs camarades de classe, n’ont pas organisé leur défense.

Par la suite, les discriminations illégales qui interdisaient aux mères d’élève voilées d’accompagner des sorties scolaires n’ont pas rencontré d’écho dans les publications de la gauche radicale. Et lors de l’affaire des caricatures de Mahomet, provoquée par un journal danois de droite, l’ensemble des forces politiques françaises a soutenu sans nuance aucune le journal Charlie Hebdo qui voyait dans la publication de ces dessins racistes une simple affaire de liberté d’expression. Et on ne parle quasiment pas, dans la presse militante, des attaques contre des mosquées.

Il semble exister un consensus massif qui considère les musulmans comme suspects. Pour une bonne partie de la gauche, cette suspicion s’associe à une adhésion à la vision prétentieuse et ridicule d’une France porteuse de valeurs universalistes, agissant depuis des siècles pour le bien de l’humanité entière. Tout cela bien sûr en montrant une ignorance impressionnante sur le rôle des pays musulmans dans l’histoire ou dans le monde.................

Combattre l'islamophobie
Sur ce thread il faut prendre le temps de l'analyse. L'article présente des vérités , des contre vérités , et des allégations sans preuves. Merci pour ces éléments auxquels je ne manquerai pas de répondre .
Cdlt
 
Vous faites comme vous le sentez mais j'allais pas ouvrir un nouveau sujet, on va pas s'éparpiller...

Sur ce thread il faut prendre le temps de l'analyse. L'article présente des vérités , des contre vérités , et des allégations sans preuves. Merci pour ces éléments auxquels je ne manquerai pas de répondre .
Cdlt
 
Vous faites comme vous le sentez mais j'allais pas ouvrir un nouveau sujet, on va pas s'éparpiller...
Je ne l'ai pas vu mais trouvé sur le site de votre blogueur qui au passage est dans un parti très à gauche et donc anticlérical par essence... Son émoi est donc un peu étrange . Si toutefois vous le visionnez, dites moi s'il présente un intérêt .


Je ne manquerai cependant pas à répondre à votre blogger .
 
Bonjour Droitreponse,

Je suis désolé de cette réponse tardive. Je suis professionnellement un peu chargé en ce début d’année. Concernant votre dernière réponse j’ai deux réflexions :

· Concernant le problème de la liaison entre la religion et l’État, ce n’est pas tant la nature de l’institution représentative qui est primordiale mais le degré de légitimation que les croyants lui accordent. Si l’on ne peut pas refaire un concordat ce n’est pas seulement parce qu’avec la loi de 1905, l’Église n’est plus dans l’État ; c’est aussi parce que les fidèles, les individus qui forment une communauté de croyants, ne se construisent plus seulement au travers d’une identité religieuse. Les croyants dans leur très grande majorité, et hors une minorité radicale, sont dans la modernité. C’est à dire qu’il attende de la société, et non plus seulement de leur communauté cultuelle, les ressources nécessaires à l’affirmation de leurs individualités. Au siècle dernier encore, un individu cherchait à se dépouillé de ces particularismes pour s’approprié les significations définissant la société au sein de laquelle il existait. Aujourd’hui un individu cherche au sein de la société les éléments de son identité propre. Il revendique le droit à se dépouillé de certaines valeurs communes pour se construire une personnalité. Il y a individuation. L’individu est devenu individualité. Les musulmans n’échappent pas à cette évolution, même si pour eux la rupture entre valeurs communautaires et aspirations individuelles est vécue plus difficilement que pour le reste de la société. Dans ce contexte la présence d’imams, parfois auto-proclamés, en opposition aux valeurs communes est-elle facteur de déstabilisation ? Sans doute au regard des profils des auteurs des attentats de Toulouse, Bruxelles, Paris et Copenhague. Au demeurant l’arsenal juridique français est largement suffisant pour expulser ou emprisonner ces fauteurs de troubles ; c’est juste un problème de volonté politique. Les troubles provoqués par ce laxisme arrangent certains courants de pensées.

· Concernant votre postscriptum, le sujet principal de Gauchet est L’avènement de la démocratie (trois volumes parues chez Gallimard) dont le Désenchantement du monde, est l’introduction. Dans ce dernier ouvrage Gauchet réalise concernant le religieux une véritable révolution copernicienne. "On a généralement lu, à la lumière des philosophies du progrès, l’histoire des religions comme un développement, comme un approfondissement de l’expérience du tout-autre, des confuses puissances du début jusqu’à la divinité absolue et rationnelle des modernes. Elle est à lire à l’envers, en ceci que, s’il y a effectivement unification, puis élargissement ou renforcement des attributs du divin, ceux-ci n’entraînent nullement une servitude de plus en plus accusée et pesante pour les hommes, mais le contraire. Plus croit la grandeur de Dieu, et plus diminue en vérité la dépendance et la dette de ses créatures." Pour faire très schématique, C’est à l’intersection des relations entre Religion/État/Politique que ce situe la sortie des religions, phénomène commencé avec l’apparition de l’État aux IVème et IIIème millénaires AVJC. Cette "mise à distance" de Dieu a ouvert la voie au Politique. Vous dite vous-même que : "la religion soit encore utilisée par d'autres états comme arme géopolitique". Les imams formés dans les universités saoudiennes ne prêchent pas du religieux, mais du politique. C’est dans l’optique des luttes de pouvoirs politiques qu’il faut analyser l’irruption d’un Islam radical au sein des sociétés occidentales depuis 1973, date du premier choc pétrolier qui a révélé toute la dépendance des démocraties libérales au facteur énergétique.

Cordialement

P.S. J’ai conscience qu’avec la thèse de Gauchet j’introduis schématiquement des concepts complexes qui risquent de heurter certaines consciences religieuses et que faute de temps et il me sera difficile de développer. Néanmoins, l’idée que les religions sont des constructions historiques et sociales - correspondant à un besoin de gestion de l’espace commun dans l’ici et maintenant - doit être posée comme grille pertinente de lecture ; en opposition à une métaphysique religieuse qui, si elle possède toujours sa pertinence et sa raison d’être-en-soi, ne peut plus prétendre y compris dans les pays musulmans à la gestion de la cité, sauf à l’imposer par la force.
@Mihran Je suis un peu étonné car vous ne voyiez pas de spécificité empêchant l'islam à une sortie de la religion. Pourtant l'auteur que vous me citez dans le désenchantement du monde, chapitre Ciel et Terre la spécificité chrétienne , voit précisément une spécificité . Ne connaissant pas suffisamment l'islam je ne sais pas analyser cette spécificité ni la vision de l'islam donnée dans le chapitre précédent : l'autre monde et l'appropriation du monde.
Auriez vous une connaissance suffisante ou une source me permettant de sortir de cette ornière ?
Merci
 
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Fin juillet 2008, Nouredine Rachedi se fait tabasser par un groupe d’hommes qui lui ont préalablement demandé s’il était musulman. Le même mois on refuse la nationalité française à une femme musulmane, citant sa « pratique radicale de sa religion » perçue comme étant « incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française et, notamment, le principe d'égalité des sexes » . En mai un libraire qui vend des livres sur l’islam à la Grande Braderie d'Evry (mairie PS) est viré par la police municipale qui l’accuse d "incitation à la foi". En mai aussi, encore une mosquée est attaquée (incendiée cette fois) près de Toulouse. Enfin, en avril dernier plus d’une centaine de tombes musulmanes sont profanées à Arras.

Que fait la gauche ?
L’essentiel de ces évènements a suscité extrêmement peu de réactions à gauche en France. Où sont les défilés de solidarité avec les musulmans, où sont les dénonciations de l’islamophobie par les politiciens, les chanteurs, les personnalités ? Comment l’expliquer ?

Selon un sondage CSA de 2007, 44% des français (et 49% des sympathisants de l’extrême gauche !) considère l’islam comme ayant « des effets négatifs sur l’identité française » Trente trois pour cent des français considèrent que « les musulmans menacent l’identité française ». C’est la « menace » perçue la plus fréquemment (26% pensent que les Roumains menacent notre identité, 21% les Africains, 8% les Juifs, 7% les homosexuels...). Le racisme anti-musulman est devenu le racisme acceptable en France aujourd’hui. Mais, si ici ou là on voit des tentatives isolées de contrer ces préjugés, aucune organisation de gauche ne s’y attaque directement.

L’égalité des droits pour tous doit être un principe pour les anticapitalistes. Mais les croyants musulmans ne disposent pas des mêmes droits que les croyants chrétiens. La difficulté d’ avoir l’autorisation de construire une mosquée amène des centaines de milliers de croyants à prier dans des caves et des garages. Entre temps, les jours de fête chrétiens sont fériés, les écoles privées catholiques disposent de fonds publics sans commune mesure avec celles des autres religions…

Des livres sensationnalistes tels de Caroline Fourest, ou les déclarations anti-islam de Michel Houllebecq, sont bien plus médiatisés que des études sérieuses sur l’islam français. Des revues comme Le point ou L’Express se posent en donneurs de leçons, sommant les musulmans d’ « abjurer les archaïsmes les plus flagrants de leur dogme ». Le danger islamique serait permanent : « Il faut réguler le prosélytisme de l'islam » peut-on lire, et on nous parle du danger de l’islamisation de la France ! Le Front national en profite tranquillement, se présentant comme le vrai opposant à l’islam. « Nos élus locaux » écrit-il «… font un travail remarquable sur le terrain pour tenter d'annuler les constructions de mosquées abusives. »

L’islamophobie est complexe et il en existe plusieurs variantes. Les revues de gauche manient le fantasme de l’intégriste afin de « défendre les femmes musulmanes », ou « défendre les musulmans laïcs ». Pour beaucoup, l’islam se réduit à quelques phrases réactionnaires tirées du Coran – on n’oserait jamais faire de même pour la Bible ! La culture musulmane est supposée monolithique et barbare. Les penseurs musulmans tels que Tarik Ramadan sont présentés comme tenant forcément un double discours (le fantasme de l’ « arabe fourbe » n’est pas loin derrière). Lors des exclusions de jeunes musulmanes des écoles, les concernées n’avaient même pas droit à la parole dans les médias. Comme l’écrit Vincent Geisser, « la crainte et la haine du musulman semblent avoir progressivement succédé à celles de ‘l’Arabe’, mêlant haine religieuse, racisme, et peur des nouvelles ‘classes dangereuses’, les jeunes de banlieue. » Et comme pour tout groupe visé par la discrimination on suppose que les musulmans sont tous les mêmes, qu’ils n’ont rien de valable à apprendre aux non-musulmans, etc...

L’absence d’une campagne quelconque contre l’islamophobie constitue une grave faiblesse de la gauche. Lors de la loi anti-foulard, l’essentiel du PS a soutenu la loi. La majorité des députés PCF a voté contre la loi, mais la division dans le parti a empêché toute opposition militante. Lutte Ouvrière était favorable à la loi . La LCR déclara son opposition à la loi (avec une position « contre la loi et contre le voile ») mais n’organisa aucune opposition militante, paralysée par ses divisions internes et refusant toute action commune avec des associations musulmanes ! Les organisations antiracistes et les syndicats étaient paralysés ou soutenaient les exclusions. Sans direction politique, les lycéens, pourtant généralement mécontents de l’exclusion de leurs camarades de classe, n’ont pas organisé leur défense.

Par la suite, les discriminations illégales qui interdisaient aux mères d’élève voilées d’accompagner des sorties scolaires n’ont pas rencontré d’écho dans les publications de la gauche radicale. Et lors de l’affaire des caricatures de Mahomet, provoquée par un journal danois de droite, l’ensemble des forces politiques françaises a soutenu sans nuance aucune le journal Charlie Hebdo qui voyait dans la publication de ces dessins racistes une simple affaire de liberté d’expression. Et on ne parle quasiment pas, dans la presse militante, des attaques contre des mosquées.

Il semble exister un consensus massif qui considère les musulmans comme suspects. Pour une bonne partie de la gauche, cette suspicion s’associe à une adhésion à la vision prétentieuse et ridicule d’une France porteuse de valeurs universalistes, agissant depuis des siècles pour le bien de l’humanité entière. Tout cela bien sûr en montrant une ignorance impressionnante sur le rôle des pays musulmans dans l’histoire ou dans le monde.................

Combattre l'islamophobie
Ce n'est pas un article mais un texte du blog de john mullen repris tel quel par le cri :


Nouredine rachedy a eu justice en 2011
: Islamophobie : les agresseurs de Nouredine Rachedi condamnés

La musulmane s'étant vu refusée la nationalité n'a pas de nom. Donc impossible de vérifier les circonstances. Mais de toute façon l'obtention de la nationalité hors du cadre légal n'est pas un droit.

Libraire à la grande braderie d'evry : croire sur parole car aucune source, pas de nom, rien.

Incendie mosquee : des neo nazis condamnes

Colomiers. Mosquée incendiée: les néonazis condamnés - 18/12/2008 - ladepeche.fr

Mais la même année une église a été incendiée :
Une église incendiée en Indre-et-Loire - Profanation en France - Indignations
Qu'en conclure donc ? Acharnement sur les musulmans ? Acharnement sur les chrétiens ? Actes criminels dans une société de 65 millions de personnes ?

Tombes d'Arras : drianke elle même a posté sur les profanations de tombes chrétiennes, juives, ... Aucune signification à priori donc.

Suite de la réponse ultérieurement .
 
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Combattre l’islamophobie : l’oubli catastrophique de la gauche radicale

Que fait la gauche ?
L’essentiel de ces évènements a suscité extrêmement peu de réactions à gauche en France. Où sont les défilés de solidarité avec les musulmans, où sont les dénonciations de l’islamophobie par les politiciens, les chanteurs, les personnalités ? Comment l’expliquer ?

La gauche radicale à laquelle appartient l'auteur a toujours été profondément anti cléricale dans la lignée trotskiste.
Les évènements que vous avez cités n'ont pas causés mort d'homme, ils sont pour certains comme nous l'avons vu pour les tombes d'Arras des évènements se produisant malheureusement en dehors de tout contexte religieux sans entrainer manif .
Quant aux politiciens la liste des condamnations de l'islamophobie est suffisamment longue pour que les bladinautes puissent d'eux-même vérifier.
Les chanteurs cherchez un peu on trouve facilement, on trouve même Michel Sardou ( mince il n'est pas NPA ):

CCIF - Michel Sardou dénonce l'islamophobie dans une interview au JDD

Les personnalités : Todd en fait même un peu trop.

Vous en trouverez quelques unes la Rokhaya Diallo — Wikipédia et il y en a certainement bien d'autres.
Mais l'auteur affirme, dénonce mais n'a pas le temps de chercher peut être ?

Avant de chercher à expliquer peut être conviendrait il de faire un bilan qui ne tient pas en deux phrases. Mais n'oublions pas il ne s'agit que d'un blog. Ca vaut ce que ca vaut.

MAIS l'islamophobie est une REALITE ( et n'est pas un racisme, employez les bon mots ). Il convient de ne pas noyer cette réalité dans l'anticléricalisme , le racisme ( le vrai ) , le ressentiment post colonial. Sinon tout combat est impossible et ne sera qu'à l'image de ce blog dénonciation, affirmation, mais pas le début d'une réponse ciblée.

Je n'ai pas vu dans le blog la réponse au pourquoi , @Drianke auriez vous la réponse de l'auteur à sa propre question ( j'ai bien l'intention de répondre à cette question sur ce fil au final, car c'est bien le but de ce thread, donc sa réponse m'intéresserait ).
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Suite de la réponse un autre jour.
 
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Combattre l’islamophobie : l’oubli catastrophique de la gauche radicale


L’islamophobie est complexe et il en existe plusieurs variantes. Les revues de gauche manient le fantasme de l’intégriste afin de « défendre les femmes musulmanes », ou « défendre les musulmans laïcs ». Pour beaucoup, l’islam se réduit à quelques phrases réactionnaires tirées du Coran – on n’oserait jamais faire de même pour la Bible ! La culture musulmane est supposée monolithique et barbare. Les penseurs musulmans tels que Tarik Ramadan sont présentés comme tenant forcément un double discours (le fantasme de l’ « arabe fourbe » n’est pas loin derrière). Lors des exclusions de jeunes musulmanes des écoles, les concernées n’avaient même pas droit à la parole dans les médias. Comme l’écrit Vincent Geisser, « la crainte et la haine du musulman semblent avoir progressivement succédé à celles de ‘l’Arabe’, mêlant haine religieuse, racisme, et peur des nouvelles ‘classes dangereuses’, les jeunes de banlieue. » Et comme pour tout groupe visé par la discrimination on suppose que les musulmans sont tous les mêmes, qu’ils n’ont rien de valable à apprendre aux non-musulmans, etc...

L'intégrisme n'est pas un fantasme c'est une réalité. Chez les cathos c'est par exemple Civitas. Chez les juifs, les orthodoxes . Chez les musulmans les salafistes/wahabites/takfiristes. Il s'avère que la troisième catégorie est conjoncturellement la plus dangereuse de par le monde. Ne pas le voir c'est de plus faire le lit de la radicalisation des autres religions. Il convient donc dans le combat contre l'islamophobie de le dire haut et fort, afin que cette obédience qui détruit en Afrique et ailleurs l'Islam séculaire malékite soit juguler .
Le parti pris politique du blogueur et le désintérêt dogmatique de la mouvance anticapitaliste d'extrême gauche est certainement à l'origine des œillères de l'auteur.

Deuxième phrase en gras : faux j'ai posté plusieurs fois les interviews des voilées de Creil, il y en a d'autres.
Dogmatisme quand tu nous tiens ...

Troisième phrase : un musulman n'a pas plus à apprendre à un non-musulman qu'un chrétien ou un témoin de Jéovah . Chacun est libre d'apprendre de qui il veut. Un homme de confession musulmane le peut, un musulman ne le peut pas.
 
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L’absence d’une campagne quelconque contre l’islamophobie constitue une grave faiblesse de la gauche. Lors de la loi anti-foulard, l’essentiel du PS a soutenu la loi. La majorité des députés PCF a voté contre la loi, mais la division dans le parti a empêché toute opposition militante. Lutte Ouvrière était favorable à la loi . La LCR déclara son opposition à la loi (avec une position « contre la loi et contre le voile ») mais n’organisa aucune opposition militante, paralysée par ses divisions internes et refusant toute action commune avec des associations musulmanes ! Les organisations antiracistes et les syndicats étaient paralysés ou soutenaient les exclusions. Sans direction politique, les lycéens, pourtant généralement mécontents de l’exclusion de leurs camarades de classe, n’ont pas organisé leur défense.


Combattre l'islamophobie
L'auteur parle de manifs contre l'islamophobie et se rabat aussitôt sur la loi 2004. Cette loi faisait consensus dans la société française, elle a donc été logiquement votée. Les camarades de classe n'ont pas été exclues, tout comme ceux portant kippa , et le thread suivant se rapporte au sujet :

"pourquoi il faut autoriser les signes religieux à l’école"

Cet article est par ailleurs éclairant :

http://www.mezetulle.net/article-la...es-religieuses-par-c-arambourou-69590404.html

Enfin ne manquons pas de saluer les mouvements de soutien spontané à certaines mosquées lors des évènements clairement Islamophobes ayant eu lieu après l'assassinat par des islamistes de nombreux concitoyens . Et par la rapidité avec laquelle la Justice et le gouvernement PS ont traité les cas d'islamophobie à chaque fois que l'auteur a été arrêté.
 
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L'intégrisme n'est pas un fantasme c'est une réalité. Chez les cathos c'est par exemple Civitas. Chez les juifs, les orthodoxes . Chez les musulmans les salafistes/wahabites/takfiristes. Il s'avère que la troisième catégorie est conjoncturellement la plus dangereuse de par le monde. Ne pas le voir c'est de plus faire le lit de la radicalisation des autres religions. Il convient donc dans le combat contre l'islamophobie de le dire haut et fort, afin que cette obédience qui détruit en Afrique et ailleurs l'Islam séculaire malékite soit juguler .
Le parti pris politique du blogueur et le désintérêt dogmatique de la mouvance anticapitaliste d'extrême gauche est certainement à l'origine des œillères de l'auteur.

Deuxième phrase en gras : faux j'ai posté plusieurs fois les interviews des voilées de Creil, il y en a d'autres.
Dogmatisme quand tu nous tiens ...

Troisième phrase : un musulman n'a pas plus à apprendre à un non-musulman qu'un chrétien ou un témoin de Jéovah . Chacun est libre d'apprendre de qui il veut. Un homme de confession musulmane le peut, un musulman ne le peut pas.
Il n'existe pas d'intégrisme en islam...ton jeu du "diviser pour mieux écraser" on l'a tous compris...

Il existe l'islam.

Puis des musulmans plus ou moins pratiquant.

Point.
 
Les takfiris sont khawarijs...égarés ...à éviter...

les wahhabis sont salafis...ils ne sont intégristes que pour les ennemis de l'islam du genre toi...
A oublier ? Beaucoup de monde aimerait les oublier. Mais ils ne sont pas vraiment d'accord en ce moment.
Par ailleurs ce sont des égarés , Oui de L'islam. Pas du tien ok.
Mais dans ce cas la ca fait déjà deux islams.
Sinon tu proposes quoi de par le monde pour les éviter ?
 
Il n'existe pas d'intégrisme en islam...ton jeu du "diviser pour mieux écraser" on l'a tous compris...

Il existe l'islam.

Puis des musulmans plus ou moins pratiquant.

Point.
Pourquoi se battent ils entre eux (les musulmans) depuis quasiment Abdu Atïq et toujours aujourd'hui.?
Et surement demain et après demain.

Il y a un Coran mais une multitude d'Islam.
Pour ne parler que dans ton petit pays il y a plusieurs islams dont les Alévis.
 
Bien sûr que si! Comme pour toutes les religions et toutes les idéologies!
Que tu le refuses de le reconnaitre n'y changera rien.
Non faux...
un courant intégriste serait un courant qui exagére dans la religion...
les takfiris exagèrent mais ce n'est pas ça qui fait qu'on peut dire qu'ils sont intégristes ou extrémistes...eux sont tout simplement 'égarés'....sortis de l'islam selon les paroles de notre prophète sav...

Pour comprendre , prenons l'exemple des wahhabis ( saoudiens)...eux sont salafis car l'instigateur de ce courant se définit comme étant salafi...
la salafiyyah reposant sur les salafs ,ce courant est donc bel et bien l'islam...

Oui pour vous (mecreants) ou pour beaucoup de musulmans (lights) ce courant peut paraître extrême...mais vous,vous n'êtes pas une référence en islam...
 
A oublier ? Beaucoup de monde aimerait les oublier. Mais ils ne sont pas vraiment d'accord en ce moment.
Par ailleurs ce sont des égarés , Oui de L'islam. Pas du tien ok.
Mais dans ce cas la ca fait déjà deux islams.
Sinon tu proposes quoi de par le monde pour les éviter ?
Pour éviter les takfiris , daesh par exemple,il faut d'abord éduquer les musulmans...pour qu'ils comprennent exactement où,comment et Pkoi ils se sont égaré de l'islam...seulement après tu peux prendre tes précautions...
 
Pourquoi se battent ils entre eux (les musulmans) depuis quasiment Abdu Atïq et toujours aujourd'hui.?
Et surement demain et après demain.

Il y a un Coran mais une multitude d'Islam.
Pour ne parler que dans ton petit pays il y a plusieurs islams dont les Alévis.
Pkoi les mécréants tuent depuis 15 ans des musulmans de par le monde...?
Depuis un certain 11/09?
 
Pkoi les mécréants tuent depuis 15 ans des musulmans de par le monde...?
Depuis un certain 11/09?
Relisez votre propre post deux crans au dessus et vous verrez que les tueurs de musulmans ne sont généralement pas des mécréants mais des musulmans eux-mêmes fussent ils égarés. Ils tuent également les kufars.
 
Bonjour @Mihran

Je viens de finir le désenchantement du monde et des choses cachées depuis la fondation du monde .
Si vous passez par là, je souhaiterais échanger même en MP. À titre d'individu je vois bien les implications pour combattre l'islamophobie, mais à titre pratique je ne vois pas comment éviter de me transformer moi même en victime mimétique ;) ?
 
@Mihran René Girard considère que l'occident sera le bouc émissaire de l'islam . Mais l'occident n'ayant à l'évidence pas renoncée à l'archaïsme de la vengeance , occidentophobie et islamophobie seraient plutôt des doubles mimétiques .
De facto devant l'indifférenciation galopante je ne vois pas de sortie de conflit, à moins que la volonté de différentiation des fondamentalistes musulmans finissent par cristalliser la violence mimétique , façon polie de dire que les salafistes se font eux-mêmes bouc émissaire .

Peut être fume-je la moquette, un avis ?
 
lobbying, arsenal repressif, films, reportages

comme les cousins

Mouais... en même temps quand un intellectuel musulman dénonce les travers et les abus d'utilisation de l'islam, on voit souvent pas mal de gens les traiter ici même de collabo, de sales petits bourgeois intellectuels, d'arabe de service...
Ou comme bien souvent les intellectuels doivent se réfugier dans des pays avec une liberté d'expression qui ne leur fera pas risquer 30 ans de prison ou 100 coup de bâton pour insulte au roi ou a l'islam, il est aussi pratique de les faire passer pour des traitres...
Un grand pas aura déjà été fait quand le monde musulman traitera correctement son intelligentsia autre que les sacro saints savants de l'islam...
 
Mouais... en même temps quand un intellectuel musulman dénonce les travers et les abus d'utilisation de l'islam, on voit souvent pas mal de gens les traiter ici même de collabo, de sales petits bourgeois intellectuels, d'arabe de service...
Ou comme bien souvent les intellectuels doivent se réfugier dans des pays avec une liberté d'expression qui ne leur fera pas risquer 30 ans de prison ou 100 coup de bâton pour insulte au roi ou a l'islam, il est aussi pratique de les faire passer pour des traitres...
Un grand pas aura déjà été fait quand le monde musulman traitera correctement son intelligentsia autre que les sacro saints savants de l'islam...
Bonjour

Une religion peut elle se réformer par son intelligentsia ?
Quelle est la différence entre un membre de l'intelligentsia musulmane et un savant cheickh ... Musulman ?
Sinon ( je ne parle pas d'intelligentsia arabe mais bien musulmane ) qui devrais je lire ou écouter dans l'intelligentsia musulmane ?
Merci
 
@Mihran Je suis un peu étonné car vous ne voyiez pas de spécificité empêchant l'islam à une sortie de la religion. Pourtant l'auteur que vous me citez dans le désenchantement du monde, chapitre Ciel et Terre la spécificité chrétienne , voit précisément une spécificité . Ne connaissant pas suffisamment l'islam je ne sais pas analyser cette spécificité ni la vision de l'islam donnée dans le chapitre précédent : l'autre monde et l'appropriation du monde.
Auriez vous une connaissance suffisante ou une source me permettant de sortir de cette ornière ?
Merci

Bonsoir Droitreponse,

Parce que ce n’est pas de l’intérieure d’une religion que l’on perçoit le mieux ses articulations et ses possibilités d’expression, mais de l’extérieure. Pas plus pour le judaïsme que pour le christianisme, la connaissance de la théologie musulmane n’est réellement utile pour percevoir les mutations des "sociétés musulmanes". L’impulsion vers l’autonomie est venu de l’intérieure pour le monde catholique. C’est l’objet du chapitre que vous citez de l’œuvre de Marcel Gauchet, je n’y reviens pas. Elle est venu de l’extérieure pour le monde musulman ; par les phénomènes de la colonisation pour certains, de la mondialisation pour tous. Le défis des théologiens musulmans aujourd’hui, il me semble, est d’expliquer à leurs fidèles les modalités d’adaptation à la modernité, qui partout sous différentes formes, s’impose au monde ; parce que le défi des populations musulmanes est d’adapter, au jour le jour, les formes d’organisations ancestrales qui sont les leurs, aux réalités économiques, sociales et politiques d’un univers culturellement interconnecté ou les musulmans ne peuvent plus, souvent, vivre pleinement selon leur principe. Cela passe-t-il par une réouverture de l’interprétation des textes ? C’est au musulman de répondre. Mais, n’en déplaise à certains savants musulmans, les sociétés musulmanes dans de nombreux domaines ont déjà répondu. Certains marqueurs le montre comme la baisse du taux de fécondité qui touche nombre de pays musulmans. Cette baisse induit des changements profonds et fondamentaux dans les comportements sociaux et l’organisation sociale. C’est l’apparition de ces marqueurs qui me font dire que le religieux dans certains postures sociales ne structure plus le quotidien des fidèles.

Cordialement

P.S. : Concernant René Girard j’adhère complètement à son concept de rivalité mimétique (à ma première lecture, je suis resté littéralement scotché sur les cent premières pages de Mensonge romantique et vérité romanesque). Je suis plus réservé sur l’extension qu’il en fait avec sa théorie du bouc émissaire, préférant à ce stade d’interprétation des origines de la culture la lecture des anthropologues, voir des paléoanthropologue.
 
Bonsoir @droitreponse pour répondre à votre sujet (je n'ai pas eu le courage de lire les 80 pages de réponses), je pense que l'aversion pour l'islam est due aux personnes qui la représente et à leur comportement..
La question c'est comment la combattre :)
Pas d'où elle vient ...
La 1ère et la 2nde génération était musulmane et souffrait plus de racisme que de rejet religieux . De fait votre réponse me paraît superficielle .
 
Bonsoir Droitreponse,

Parce que ce n’est pas de l’intérieure d’une religion que l’on perçoit le mieux ses articulations et ses possibilités d’expression, mais de l’extérieure. Pas plus pour le judaïsme que pour le christianisme, la connaissance de la théologie musulmane n’est réellement utile pour percevoir les mutations des "sociétés musulmanes". L’impulsion vers l’autonomie est venu de l’intérieure pour le monde catholique. C’est l’objet du chapitre que vous citez de l’œuvre de Marcel Gauchet, je n’y reviens pas. Elle est venu de l’extérieure pour le monde musulman ; par les phénomènes de la colonisation pour certains, de la mondialisation pour tous. Le défis des théologiens musulmans aujourd’hui, il me semble, est d’expliquer à leurs fidèles les modalités d’adaptation à la modernité, qui partout sous différentes formes, s’impose au monde ; parce que le défi des populations musulmanes est d’adapter, au jour le jour, les formes d’organisations ancestrales qui sont les leurs, aux réalités économiques, sociales et politiques d’un univers culturellement interconnecté ou les musulmans ne peuvent plus, souvent, vivre pleinement selon leur principe. Cela passe-t-il par une réouverture de l’interprétation des textes ? C’est au musulman de répondre. Mais, n’en déplaise à certains savants musulmans, les sociétés musulmanes dans de nombreux domaines ont déjà répondu. Certains marqueurs le montre comme la baisse du taux de fécondité qui touche nombre de pays musulmans. Cette baisse induit des changements profonds et fondamentaux dans les comportements sociaux et l’organisation sociale. C’est l’apparition de ces marqueurs qui me font dire que le religieux dans certains postures sociales ne structure plus le quotidien des fidèles.

Cordialement

P.S. : Concernant René Girard j’adhère complètement à son concept de rivalité mimétique (à ma première lecture, je suis resté littéralement scotché sur les cent premières pages de Mensonge romantique et vérité romanesque). Je suis plus réservé sur l’extension qu’il en fait avec sa théorie du bouc émissaire, préférant à ce stade d’interprétation des origines de la culture la lecture des anthropologues, voir des paléoanthropologue.
Bonsoir Mihran ,

Je ne reviens pas sur vos propos concernant les populations musulmanes en terre d'islam , j'y adhère pleinement .
Mais comment comprendre cette montée contre-identitaire qui frappe les musulmans des pays occidentaux . Ceux ci devraient être à la pointe de cette adaptation et il n'en est finalement rien . Montée identitaire fantasmée d'une population ( minoritaire chez les musulmans mais en progression ) qui ne trouve pas sa place dans une société elle même en plein remous identitaires face à la globalisation ?
 
Dénoncer l'islamophobie est nécessaire . Mais au delà de ce constat que peut-on faire pour la combattre ?
Est-ce au gouvernement seul de le combattre ou chaque citoyen peut-il améliorer la cohésion de la nation ?
Abdennour bidar dans sa lettre ouverte aux musulmans proposent ils des pistes, ou seul le non musulman est il responsable de la situation ?

J'ai déjà constaté une nette progression de l'islamophobie sur ce forum
 
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