Don d’organes : votre corps ne vous appartient plus

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AncienMembre

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...si je peux sauver une vie alors qu'on peut plus rien pour moi...c'est une bonne chose...je suis pour ce type de législation...je ne sais pas d'un point de vue religieux comment les savants se positionnent ..pour ma part, le corps n'est qu'une enveloppe ...
 

mam80

la rose et le réséda
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Abstention thérapeutique ou réanimation en vue d'un don d'organes ?
Vincent Richeux

Auteurs et déclarations17 juin 2015

Paris, France - - Lorsqu'un patient admis aux Urgences est dans un état de coma grave, non réversible, l'équipe médicale doit choisir entre l'abstention thérapeutique et la réanimation, en vue d'un don d'organes.
La question a fait l'objet d'une session "controverse" lors du congrès Urgences 2015 [1].

Pour répondre à ce dilemme, inévitablement lié à la capacité d'évaluer l'évolution vers la mort encéphalique, le Dr Marie Thuong (CH de Pontoise) est venue convaincre de la possibilité du choix entre les deux options, tandis que le Dr Vanessa Labeye (CHU de Lyon) a défendu l'abstention thérapeutique.

Une décision collégiale avant tout

La décision de choisir entre la réanimation ou l'arrêt thérapeutique repose sur une instance collégiale,
qui ne pourra bien sûr se passer, ni de l'accord de la famille, ni de l'appui de l'équipe de coordination -- Dr Marie Thuong

Selon les r ecommandations d'experts de 2010 sur la prise en charge des AVC, « devant un coma grave, à la suite d’un infarctus cérébral ou d’une hémorragie cérébrale, en l’absence de toutes ressources thérapeutiques et lorsque l’évolution vers une mort encéphalique est probable, il est possible d’admettre en réanimation un patient dans l’optique exclusive d’un prélèvement d’organes ».

Par ailleurs, la loi Leonetti a rendu possible l'éventualité d'un prélèvement d'organes sur les personnes décédées d'un arrêt cardiaque après une limitation ou arrêt thérapeutique.
Classés dans la catégorie III de Maastricht, ces donneurs peuvent être prélevés, selon une procédure spécifique.

Dès lors, « la décision de choisir entre la réanimation ou l'arrêt thérapeutique repose sur une instance collégiale, qui ne pourra bien sûr se passer, ni de l'accord de la famille, ni de l'appui de l'équipe de coordination » rappelle le Dr Thuong.

Pour autant, « il reste difficile de savoir si un patient va évoluer vers la mort encéphalique », admet-elle. Mais, d'un autre côté, « la limitation ou l’arrêt thérapeutique est légitime uniquement si les critères, concernant notamment le pronostic vital et fonctionnel, sont strictement respectés ».

Diagnostic de mort encéphalique

On parle de mort encéphalique (ou mort cérébrale) quand le cerveau n’est plus irrigué ni oxygéné par le sang et qu’il est détruit de façon irréversible. Des examens attestant du caractère irréversible de la destruction du cerveau sont réalisés :

-soit deux encéphalogrammes prouvant l’arrêt total des fonctions cérébrales, réalisés à 4 heures d’intervalle,

-soit une angiographie cérébrale prouvant l’absence de circulation du sang dans l’encéphale

Le constat de décès est alors établi par deux médecins.

La confirmation par angioscanner de la mort encéphalique est devenue en France une pratique courante en alternative à la pratique de l’électro-encéphalogramme (EEG) . La disponibilité des scanners dédiés à l’urgence, l’évolution des connaissances et des techniques ont permis une évolution rapide des critères d’interprétation de ces examens.

Selon les dernières recommandations de la Société française de neuroradiologie, la mort cérébrale est définie par la non-opacification de quatre vaisseaux intracérébraux.

Les critères scanographiques sont complémentaires des signes cliniques de mort encéphalique, préalable indispensable à la réalisation d’un scanner à visée diagnostique de l’état de mort encéphalique.
La confirmation diagnostique de la mort encéphalique par angioscanner ne doit être réalisée qu’après confirmation de l’état de mort encéphalique clinique, selon les textes en vigueur.

L’épreuve d’hypercapnie (épreuve de débranchement) qui fait partie des tests cliniques doit être réalisée systématiquement avant l’angioscanner, sauf impossibilité argumentée (par exemple : obésité morbide, hypoxémie sévère).
Vers une mort encéphalique, mais quand?

Après cinq jours de réanimation, sans évolution vers la mort cérébrale, ce n'est plus tenable, notamment pour les familles --Dr Vanessa Labeye

Selon le Dr Labeye, il ne s'agit pas seulement de savoir si le patient va bien passer en état de mort cérébral pour envisager un transfert en réanimation. « Il faut aussi pouvoir évaluer le temps nécessaire à ce changement d'état ». Une tâche difficile pour les équipes.

Car, selon elle, « après cinq jours de réanimation, sans évolution vers la mort cérébrale, ce n'est plus tenable, notamment pour les familles. » L'arrêt thérapeutique est alors décidé.

Tout en se montrant finalement, elle aussi, favorable au choix, le Dr Labeye, a souligné que « les critères de gravité ne sont pas suffisants pour préjuger de la mort encéphalique ».

Par exemple, « la pression intracrânienne est multifactorielle » et ne dépend pas uniquement du volume de l'oedème, tandis que « le score de Glasgow n'est pas un outil suffisant pour apprécier la défaillance neurologique ».

Pour poser la limitation thérapeutique, « il faut pouvoir associer un maximum de critères de gravité, comme un oedème cérébral important, la présence d'une hémorragie massive intraventriculaire ou d'une hémorragie sous-arachnoïdienne ».

La cinétique doit aussi être défavorable, « avec un score de Glasgow inférieur à 8, voire idéalement inférieur à 5 », se dégradant rapidement. « En cas de Glasgow stable sur trois jours, le patient ne passera jamais en mort encéphalique ».

Prendre le temps de réunir les éléments

Ce temps pris pour la réflexion et la réalisation d'examens reste essentiel pour l'urgentiste, mais à condition que des procédures claires soient mises en place.
Il reste la question du temps nécessaire pour mener ces évaluations, forcément restreint dans le cadre des Urgences. « Il faut prendre le temps de réunir les informations indispensables à la prise de décision », insiste le Dr Labeye.

Pour le Dr Thuong, la décision peut être prise en pré-hospitalier, sans précipitation, entre le médecin urgentiste, le réanimateur et idéalement le neurologue. « On peut pallier le manque de temps par la collégialité ».

Et si tous les éléments ne sont pas réunis pour une décision, « il faut mettre le patient en réanimation », estime-t-elle.

Pour les deux intervenantes, « ce temps pris pour la réflexion et la réalisation d'examens reste essentiel pour l'urgentiste, mais à condition que des procédures claires soient mises en place », souligne le Dr Labeye.

Dans tous les cas, « les équipes doivent savoir s'appuyer sur la coordination de transplantation », notamment pour informer au mieux les familles et recueillir leur consentement.

Références :

Thuong M, Labeye V, Controverse: abstention thérapeutique ou réanimation en vue d'un don d'organes: faut-il choisir? Congrès Urgences 2015, 10 juin 2015.

mam
 
Quand je pense que bientôt je vais passer par là :pleurs:
J'ai eu des voisins ... pendant plus de 15 ans de traitements ... des reins qui sombraient irrémédiablement ... des années de dialyse ... branché toutes les nuits ... dormir à deux avec cette appareil qui ronronne dans la chambre ... 15 ans sans vacances avec des rechutes et des courses poursuite vers les urgences ... 15ans de douleur, 15 ans de désinfectant, de bétadine, de seringues, de compresses ... 15 ans d'odeurs .. 15ans de vêtements choisis en fonction de cela ...
15 ans suspendus à un appel téléphonique ... une valise prête .... puis un jour l'appel tant attendus ... la course, ... l'urgence, l'opération, la convalescence, les anti rejets .. MAIS la vie est revenue, la machine est éteinte, une vraie nuit de sommeil dans un vrai silence ... puis vinrent les premières vacances ... la mer, la plage, les glaces, ... les premiers efforts ... la sensation d'un physique qui renoue avec la normalité .....

Je ne parle même pas des dépressions et l'envie d'en finir ..

Alors dites moi si je dois prendre la décision de prélever un organe sur votre corps décédé pour sortir une famille de ce calvaire ... me poserai-je encore la question ??? ... La morale l'autorise, l'intelligence le recommande, et toutes les religions le permettent ... alors comme des états d'âmes, morts, vous n'en aurez pas et je ferai avec ... on ne vous demandera pas et vous ne répondrez pas ... où que vous serez ... on ne va pas laisser des apriori d’ignorance décider de la vie de familles entières en attente de greffe .. pour des sentiments irrationnels de gens qui préfèrent laisser pourrir que de sauver la vie ...

Vous culpabiliser ? un mort culpabilise ? Si vous voulez préserver l'intégrité vos corps précieux après la mort, trouvez un moyen de les empêcher de POURRIR .. cette loi et le don d'organe sont une générosité qui propose la vie à une partie
 

Takamine

"L'Enfer ...c'est moi .. :
en tout cas moi j ai ma carte de donneuse d organe ... et mon souhait c est qu on me jette dans une foret pour qu elle me dévore je finirai avec les feuilles , qu ils prennent tout ce qu ils veulent .. si ca peut sauver une vie tant mieux .. mais ca risque surtout d en tuer a mon avis : ) ..

je vous invite tous a commander votre carte vous aussi !! sauvons des vies .. autant que faire ce peux ..

http://www.france-adot.org/demande-carte-donneur.html
 
en tout cas moi j ai ma carte de donneuse d organe ... et mon souhait c est qu on me jette dans une foret pour qu elle me dévore je finirai avec les feuilles , qu ils prennent tout ce qu ils veulent .. si ca peut sauver une vie tant mieux .. mais ca risque surtout d en tuer a mon avis : ) ..

je vous invite tous a commander votre carte vous aussi !! sauvons des vies .. autant que faire ce peux ..

http://www.france-adot.org/demande-carte-donneur.html

La carte de donneur n'a plus de raison d'être depuis la nouvelle loi : nous sommes tous des donneurs potentiels tant que nous ne sommes pas inscrits au registre national des refus des dons d'organes.
 

Takamine

"L'Enfer ...c'est moi .. :
et c est tant mieux . je sais donc une chose de plus qu hier .. autre que ce que m on dit les runes bien sur ...

.. j aime bien cette idée d un registre des refus de don

"
La science économique étudie la rareté, que ce soit des aliments, de l’emploi ou des organes à transplanter

Chaque année, meurt un nombre croissant de personnes dans l’attente d’un organe qui ne vient pas, par manque de donneurs. Mais si ces derniers recevaient une gratification, la pénurie diminuerait sensiblement et beaucoup de gens seraient sauvés d’une mort inutile. C’est une réalité dont rendait compte l’économiste Alex Tabarrok dans un article publié dans le Wall Street Journal, « The Meat Market », où il défendait la légalisation du commerce volontaire des organes, l’introduction d’incitants pour augmenter l’offre et cite comme exemples les mesures appliquées en Iran, en Israël ou à Singapour."

http://www.contrepoints.org/2010/09/18/1272-le-commerce-des-organes
 
et c est tant mieux ... j aime bien cette idée d un registre des refus de don

"
La science économique étudie la rareté, que ce soit des aliments, de l’emploi ou des organes à transplanter

Chaque année, meurt un nombre croissant de personnes dans l’attente d’un organe qui ne vient pas, par manque de donneurs. Mais si ces derniers recevaient une gratification, la pénurie diminuerait sensiblement et beaucoup de gens seraient sauvés d’une mort inutile. C’est une réalité dont rendait compte l’économiste Alex Tabarrok dans un article publié dans le Wall Street Journal, « The Meat Market », où il défendait la légalisation du commerce volontaire des organes, l’introduction d’incitants pour augmenter l’offre et cite comme exemples les mesures appliquées en Iran, en Israël ou à Singapour."

http://www.contrepoints.org/2010/09/18/1272-le-commerce-des-organes
Je suis contre le commerce volontaire des organes : car ce serait encore et toujours les plus nantis qui pourront s'offrir des années de vie en plus au détriment des autres ( ceux d'en bas )
 

RaZmOkiTa

Tut tut
VIB
Question: cet amandement concerne toutes les personnes résidentes en France sans exception y compris étranger? Et par exemple, une personne qui a opté pour le rapatriement du corps se voit concernée ou pas?
Si vous avez l'info!

Remplir un formulaire de refus..:claque:..ils te taxent un timbre en plus.
 

Takamine

"L'Enfer ...c'est moi .. :
Je suis contre le commerce volontaire des organes : car ce serait encore et toujours les plus nantis qui pourront s'offrir des années de vie en plus au détriment des autres ( ceux d'en bas )

qui pourrai etre pour , a part peut etre madame Tatcher ...

c est un peu comme la prostitution .. acheter ou prendre de force ..

j ai perdu cette citation de marx .. une sorte de prophétie ou il disait que viendrai un temps ou tout serai objet de marchandise , nos corps transformer en valeur marchande , le désir et même l amour ...
 
qui pourrai etre pour , a part peut etre madame Tatcher ...

c est un peu comme la prostitution .. acheter ou prendre de force ..

j ai perdu cette citation de marx .. une sorte de prophétie ou il disait que viendrai un temps ou tout serai objet de marchandise , nos corps transformer en valeur marchande , le désir et même l amour ...

Marx avait du fumer du ....shit :D en prophétisant !
 
Question: cet amandement concerne toutes les personnes résidentes en France sans exception y compris étranger? Et par exemple, une personne qui a opté pour le rapatriement du corps se voit concernée ou pas?
Si vous avez l'info!

Remplir un formulaire de refus..:claque:..ils te taxent un timbre en plus.


Tres bonne question !

Si un étranger meurt en France et que sa famille demande le rapatriement, il ne peut y avoir don d'organe ( ou plutôt prélèvement )

De ce fait, cette loi ne s'applique donc qu'aux citoyens vivant sur le sol français.
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Un étranger oui celà semble logique mais un français qu'on va rapatrier pour l'enterrer dans son pays d'origine par contre?
Tres bonne question !

Si un étranger meurt en France et que sa famille demande le rapatriement, il ne peut y avoir don d'organe ( ou plutôt prélèvement )

De ce fait, cette loi ne s'applique donc qu'aux citoyens vivant sur le sol français.
 
Un étranger oui celà semble logique mais un français qu'on va rapatrier pour l'enterrer dans son pays d'origine par contre?

Bonjour,

Quand je parlais d'étranger je pensais à TOURISTE....un étranger ou français est soumis aux lois sur le sol français ( si ce dernier meurt en France les lois s'appliquent dans son cas : ce qui n'empêche pas son transfert aprés prélèvement )
 
La loi d'un pays est naturellement toujours au dessus des lois religieuses.

Il est normal qu'un croyant cherche à savoir ce que prévoit sa religion dans ce cas de figure : il est tout de même à noter que les lois en France respectent les volontés du patient en matière de soins : quand au don d'organes, si une religion l'interdisait : il appartient au citoyen de s'inscrire au registre mentionné plus haut.
 
La loi laisse le choix à chacun, justement. Il n'y a pas d'obligation sur ce sujet.

En général j'évite d'imaginer ; raison pour laquelle je posais la question.
C'est un choix par défaut puisque tu dois faire une démarche préventive, sinon tu es obligatoirement prélevé si un de tes organes intéresse.
ben si t'es croyante t'es forcée d'imaginer....:D
 
C'est un choix par défaut puisque tu dois faire une démarche préventive, sinon tu es obligatoirement prélevé si un de tes organes intéresse.
ben si t'es croyante t'es forcée d'imaginer....:D

Qu'est ce que tu racontes ? relis toi

Quand tu fais un choix d'ordre religieux et que le pays dans lequel tu vis t'annonce que pour faire respecter ton choix tu peux le faire notifier dans un registre : tu le fais. L'état te donne le choix et ne t'impose rien dans ce cas de figure.

Il faut juste connaitre les lois de la république comme tu connais les lois divines et les faire cohabiter pour vivre serein.
 
Qu'est ce que tu racontes ? relis toi

Quand tu fais un choix d'ordre religieux et que le pays dans lequel tu vis t'annonce que pour faire respecter ton choix tu peux le faire notifier dans un registre : tu le fais. L'état te donne le choix et ne t'impose rien dans ce cas de figure.

Il faut juste connaitre les lois de la république comme tu connais les lois divines et les faire cohabiter pour vivre serein.
Tu confirmes ce que j'ai dit.
Tu as le choix à ceci près qu'il faut le faire préventivement.
Si tu as oublié de le faire, on te prélèvera d'office sans demander à ton entourage si tu étais contre..
 

h_meo

lien France Palestine
VIB
Aucune religion ne l'interdit... Cesser donc de fantasmer une interdiction religieuse juste par confort ... Si pas d'argument factuel pour s'opposer au don .. assumez le.
Comme assumer la conséquence d'une telle prise de position à savoir refuser le don mais de recevoir aussi.

Deux constats dans ce fil:
1/ personne n'assume vraiment ce choix.
2/ et aucun argument factuel pour étayer.

La probabilité pour se retrouver dans cette situation est tellement mince, infinitésimale.. que je ne comprends pas une telle levée de boucliers.
Compte tenu de nos vies et habitudes alimentaires en occident nos chances d'être receveurs sont plus élevées que celles d'être donneur.
 
Tu confirmes ce que j'ai dit.
Tu as le choix à ceci près qu'il faut le faire préventivement.
Si tu as oublié de le faire, on te prélèvera d'office sans demander à ton entourage si tu étais contre..

Il n'y a pas de ceci prés : la loi prévoit une liberté d'agir et cette liberté est encadrée par des lois qui respectent les religions.

Il est évident qu'on vit dans un pays de droits et de lois et que nul n'est supposé les ignorer ( comme tout croyant est supposé connaitre les lois divines de sa religion )
 
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