Je suis prof de math en collège/lycée. Je suis assez sidéré par l'échec scolaire trop important chez les mômes d'origine maghrébine. Voici quelques chiffres : j'ai pile poil 1000 élèves en collège dont 13 sont d'origine maghrébine (un d'entre eux est métisse père marocain mère française). Donc 13% de mes élèves sont d'origine maghrébine. Sur l'ensemble voilà les résultats scolaires :
2 ont d'excellents résultats (moyenne>15)
4 ont de bons résultats (10<moyenne≤15)
3 ont des résultats fragiles (5<moyenne≤10)
4 ont des résultats catastrophiques et ont totalement décroché scolairement (0≤moyenne≤5)
On voit donc que la moitié de mes élèves maghrébins sont en échec scolaire ce qui est beaucoup. Des études de plus grande échelle montre que les maghrébins ont beaucoup de difficultés scolaires. Notons que les filles font mieux que les garçons. Ce qui m'intéresse ce sont les contextes des élèves en difficulté. Bien entendu c'est du côté du foyer, de la famille qu'on trouve els causes des échecs.
Tout dépend, j'ai été dans un collège classé en ZEP et pourtant ceux qui foutaient la ***** en cours s'étaient aussi bien les français que les arabes. Ils avaient une tendance à nous dispatcher dans les classes à part égale (en moyenne 5 arabes par classes, avec autant de bon, moyen et mauvais élèves). Au lycée le très peu d'élèves maghrébins étaient majoritairement en bac STG et certains avec moi en Bac Scientifique. Et figures toi que sur 7 arabes en bac S (sur un soixantaine d'élèves) tous étions dans les 1er, dont une bonne partie ont une une mention. De même à l'université, ou même ceux qui venaient du bled étaient parmis les 1er. Donc la zone géographique doit beaucoup compter dans la réussite.
Le rôle des parents est le + déterminants dans la réussite des élèves, tu le vois juste aux réunion parents-profs, les parents d'élèves 'perturbateurs' ou en échec sont quasi absents à ces réunions. S'il y avait + de suivi de leur part, ça irai mieux. Mais je pense que pour les enfants actuels (2ème ou 3ème génération) il y a plus de chance qu'ils réussisse, vu qu'ont a eu un certains niveau scolaire et sommes plus capables de les aider. En plus aujourd'hui il y a pas mal de dispositif (gratuit!) pour les aides aux devoirs (primaire au lycée): aides proposée par les établissements scolaires, associations de quartier, mosquées qui proposent des cours en soirées, mercredis et weekends...